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20th Century Recall

La Triennale de Setouchi 2025 : Focus sur l’île de Megijima

L’île de Megijima, qui compte environ 100 habitants, se trouve à seulement 20 minutes du port de Takamatsu. Il est facile de combiner sa visite avec celle de l’île d’Ogijima, située à 40 minutes de Takamatsu (en passant par Megijima). Contrairement à Ogijima avec de nombreuses pentes, les chemins de Megijima sont plats et agréables à parcourir. La plupart des œuvres d’art y sont installées dans le quartier principal autour du port et dans l’ancienne école primaire.

Il y a un siècle, une immense grotte, associée à la légende des oni (ogres du folklore japonais), a été découverte à Megijima. Des œuvres d’art y sont également exposées (malheureusement, je n’ai pas eu le temps de les visiter cette fois-ci). Cependant, les autres œuvres, parfaitement intégrées aux paysages de l’île, étaient absolument magnifiques.

Terrace Winds

Terrace Winds : Sur un ancien site de champs en terrasses, environ 400 blocs de céramique sont installés en courbes. Cette œuvre d’art est magnifiquement intégrée aux paysages de Megijima et à la mer au-delà.

Navigation System

Navigation System : Une boîte à musique est synchronisée avec une carte marine artisanale faite de coquillage et de brindilles, représentant un planétarium miniature. À l’intérieur de la pièce, un vent agréable souffle et le temps s’écoule lentement.

Colour Reading and Contexture

Colour Reading and Contexture : Une petite ville de couleurs et de formes est créée à partir d’objets carrés inutilisés de Megijima, tels que des livres, des carreaux et des boîtes en bois. Le processus collaboratif de collecte des matériaux auprès des habitants fait également partie de l’œuvre, qui est installée dans la piscine de l’ancienne école primaire.

The stones remember, and I listen

The stones remember, and I listen : Aussi exposée dans l’ancienne école primaire, cette œuvre s’inspire des murs en pierre que l’on trouve à la fois sur l’île de Megijima et sur l’île néo-zélandaise où vivaient les ancêtres de l’artiste. Elle est réalisée avec des pierres de Megijima et de la terre de l’île natale de l’artiste, et elle contient les histoires de l’artiste elle-même, ainsi que celles des habitants de Megijima.

Dans le cadre du projet Petites Boutiques sur l’île, neuf œuvres d’art créent chacune leur propre univers au sein d’un bâtiment qui était autrefois une chambre d’hôtes traditionnelle. Ce lieu n’est pas seulement un espace d’exposition pour les artistes ; il propose également des produits et des services concrets, offrant ainsi aux visiteurs une expérience amusante et interactive. Dans la salle Yoga Class sur la première photo ci-dessus, il y a une balançoire qui, lorsqu’on la pousse, fait retentir un instrument au-dessus de la tête et permet de faire rouler une sphère en verre devant soi. Le reflet du paysage est si beau que l’on a envie de se balancer indéfiniment. Ping-Pong Sea sur la deuxième photo est une œuvre composée de plusieurs tables de ping-pong originales et ludiques, où de nombreux visiteurs s’amusaient joyeusement.

La Triennale de Setouchi 2025 : Focus sur l’île d’Ogijima

La Triennale de Setouchi est un festival d’art contemporain qui se déroule tous les trois ans sur les îles de la mer intérieure de Seto. Lancé en 2010, il dure environ 100 jours et est divisé en sessions de printemps, d’été et d’automne. Cela permet aux visiteurs d’apprécier l’harmonie entre la nature et l’art dans la région de Setouchi à différentes saisons.

Chaque région, et les îles en particulier, possède ses propres ressources locales uniques (histoire, culture, mode de vie, nature, etc.), permettant de découvrir des œuvres spécifiques à chaque site et d’en faire l’expérience avec les cinq sens.
La mer intérieure de Seto compte plus de 700 îles. Autrefois, c’était une voie maritime majeure pour l’ouest du Japon, reconnue pour son écosystème riche et ses paysages pittoresques. Cependant, avant de devenir un haut lieu de l’art contemporain, la région de Setouchi était plutôt confrontée à une grave pollution environnementale due au développement industriel. L’objectif de ce festival d’art est de redonner de la vitalité à la région de Setouchi, qui souffrait de problèmes tels que la baisse et le vieillissement de la population et une image négative. En combinant le paysage naturel existant avec l’art, le festival vise à y créer un nouvel attrait. Le déclin démographique et le vieillissement de la population sont des problèmes qui touchent l’ensemble de la société japonaise aujourd’hui, et dans les zones rurales, de nombreux villages disparaissent, et des cultures spécifiques sont en train d’être abandonnées. Ce festival d’art, qui n’est pas un événement éphémère, a eu un impact majeur sur la société japonaise et s’étend au-delà de la région de Setouchi.

Le port de Takamatsu

Le déplacement en bateau est l’un des charmes uniques de la Triennale de Setouchi. Le port de Takamatsu fonctionne comme la plaque tournante centrale de la Triennale.

Découvrez ma visite de la Triennale de Setouchi en plusieurs articles de blog. Aujourd’hui, cap sur l’île d’Ogijima.

L’île d’Ogijima

Île d'Ogijima
Île d’Ogijima

Ogijima, l’une des îles qui accueillent ce festival d’art, compte environ 160 habitants.
Elle est située à 40 minutes du port de Takamatsu, via l’île de Megijima. Dès l’arrivée au port, le paysage unique de l’île se dévoile : peu de terrains plats, et des maisons qui s’étagent le long des pentes. Les œuvres d’art, souvent nichées au détour de ruelles complexes ou en haut d’une pente raide, transforment la visite en une véritable chasse au trésor. La vue sur la mer intérieure de Seto, que l’on admire par-dessus les tuiles des toits, est également magnifique. Même quand le festival d’art n’a pas lieu, on a envie de visiter ce lieu paisible.

Ogijima’s Soul

Le centre d’échange qui accueille les visiteurs de l’île. Son toit blanc en forme de coquillage est orné des caractères de huit langues différentes.

Takotsuboru

L’aire de jeux inspirée des pots de poulpe traditionnellement utilisés pour la pêche locale sur l’île.

Dreamland

Les visiteurs peuvent circuler librement à l’intérieur de l’œuvre et ressentir la sensation de légèreté générée par les effets visuels sensibles et vibrants de l’installation.

Akinorium

Une installation sonore mécanique, conçue dans l’écrin d’une maison ancienne. Une partie du bambou utilisé dans cette œuvre a été récoltée par les habitants sur la montagne de l’île d’Ogijima. Un espace apaisant, bercé par la douce musique de la nature.

Pagode à cinq étages

Muro-ji et Hase-dera : des temples nichés dans les montagnes de Nara

Les glycines, les pivoines, les rhododendrons, les azalées…
Après la floraison des cerisiers, les autres fleurs prennent le relais. Et le vert tendre des jeunes feuilles est magnifique à regarder.
Les temples situés dans les montagnes de Nara sont particulièrement beaux à cette période de l’année. Laissez-vous séduire par leur atmosphère sereine.

Temple Muro-ji

Niché dans un village cerné par de profondes montagnes et des vallées, le temple Muro-ji vous accueille avec son charme paisible et gracieux. Loin de se limiter au Grand Bouddha et aux daims, les attraits de Nara se découvrent aussi dans ses temples de montagne, appelés yamadera, et Muro-ji est l’un de ces joyaux.

Les différents bâtiments, disséminés dans le silence d’anciens cèdres, sont chacun empreints d’une atmosphère sereine, contrastant avec les temples plus fréquentés par les touristes. L’harmonie entre sa belle pagode à cinq étages et les rhododendrons en fleurs, de fin avril à début mai, est un spectacle à ne pas manquer.

Mais si vos jambes vous le permettent, je vous recommande vivement de monter jusqu’à Oku-no-in, situé au fond de l’enceinte. L’histoire du Muro-ji remonte à la fin du VIIIe siècle. On l’appelle aussi le «Mont Koya pour femmes», car il a toujours accueilli les femmes venant prier, contrairement au Mont Koya qui leur interdisait l’accès jusqu’au début du XXe siècle. Bien que le Mont Koya demeure un lieu spécial en tant que cité monastique, l’aspect quelque peu touristique de ses monastères ces dernières années est un peu regrettable. En revanche, le quartier qui entoure le Muro-ji préserve une atmosphère sereine que je trouve particulièrement agréable.

Temple Hase-dera

Ce temple, l’un des plus importants lieux de pèlerinage dédiés à Kannon, la déesse de la miséricorde, accueille les pèlerins depuis les temps anciens. Son bâtiment principal, perché en hauteur, possède une terrasse soutenue par des piliers en bois. C’est une architecture traditionnelle pour les édifices dédiés à Kannon, dont la demeure se situe au sommet du mont Potalaka. Cette terrasse permet d’accueillir davantage de pèlerins venus implorer le salut de Kannon.

Le Kiyomizu-dera de Kyoto, également un temple de pèlerinage de Kannon, est plus célèbre et a cette même architecture pour son bâtiment principal. Mais il est aujourd’hui très fréquenté par les touristes, ce qui fait que l’aspect religieux du lieu passe souvent inaperçu. Si vous voulez ressentir la véritable atmosphère d’un lieu de culte, le Hase-dera est vivement recommandé. Les prières des moines résonnent dans sa vaste enceinte, vous permettant de vous immerger dans une ambiance majestueuse.

Aujourd’hui, il est populaire sur instagram comme un temple orné de fleurs tout au long de l’année, mais ne vous contentez pas de prendre des photos. Prenez le temps de profiter de l’ensemble du temple, niché dans un magnifique écrin de nature.

Un petit retour sur la floraison des cerisiers à Kyoto en 2025

Les cerisiers sakura sont vraiment emblématiques du Japon et attirent de nombreux touristes étrangers. À Kyoto, les cerisiers ont commencé à fleurir presque à la date habituelle cette année. D’habitude, les fleurs de cerisier ne durent qu’une semaine, mais grâce au froid, nous avons pu les admirer pendant une période assez longue.

Kyoto abrite de nombreux sites célèbres pour leurs cerisiers en fleurs, mais dans cet article, je vais vous présenter des endroits relativement calmes et appréciés des habitants.

Jardin botanique de Kyoto

Le Jardin botanique de Kyoto a été créé en 1924, devenant ainsi le premier jardin public du Japon. Après la Seconde Guerre mondiale, il a été brièvement occupé par l’armée américaine et a traversé une période difficile avant de rouvrir ses portes en 1961. On y trouve environ 500 cerisiers de 180 variétés différentes, ce qui permet aux visiteurs d’admirer une grande diversité de ces arbres en fleurs pendant une longue période, allant des variétés à floraison précoce à celles à floraison tardive.
Mes clients me disent souvent que les fleurs de cerisier du Japon sont blanches. Pourtant, ici, on peut admirer de magnifiques nuances de couleurs, allant du rose pâle au rose profond. Et ce n’est pas tout ! La forme des fleurs aussi est très variée, des petites fleurs délicates aux grosses fleurs en forme de boule d’une beauté éclatante.

Quand j’ai visité ce jardin, d’autres fleurs comme les tulipes étaient aussi en pleine floraison, embellissant le printemps. En ce moment, la situation mondiale est vraiment confuse, mais ici, on peut admirer les cerisiers en fleurs tranquillement et voir les enfants courir joyeusement. Cela me fait sentir l’importance de la paix.


  • Tout près de la sortie 3 de la station Kitayama sur la ligne de métro Karasuma
  • Prix du billet d’entrée
    500 yens

Chemin Nakaragi

Les cerisiers en fleurs au bord de l’eau sont aussi un spectacle à ne pas manquer. À l’ouest du jardin botanique de Kyoto, la rivière Kamo traverse la ville. Le chemin Nakaragi est une très belle promenade qui se trouve sur la rive est de cette rivière.
Sur environ 800 mètres, s’alignent 70 magnifiques cerisiers pleureurs aux fleurs rose pâle. Sur la rive opposée, on trouve de nombreux Somei Yoshino (cerisier le plus populaire). Ces cerisiers pleureurs fleurissent après la pleine floraison des Somei Yoshino, ce qui permet de profiter des cerisiers en fleurs plus longtemps.

Du pont Kitayama-Ohashi au sanctuaire shinto Kamigamo-jinja

Après le chemin Nakaragi, vous pouvez continuer une agréable promenade vers le nord jusqu’au sanctuaire Kamigamo-jinja. Sur ce chemin aussi, vous pourrez admirer la belle harmonie entre les cerisiers en fleurs et le paysage de l’eau. Un peu éloigné du centre-ville, cet endroit est surtout apprécié par les habitants du coin qui veulent profiter du hanami tranquillement. La promenade est peut-être un peu longue, mais la beauté élégante des cerisiers du Kamigamo-jinja récompensera votre fatigue.

Le village de Tsukigase, enveloppé par le parfum des pruniers

Au village de Tsukigase
Au village de Tsukigase

Le village de Tsukigase, situé à environ 30 km à l’est du centre-ville de Nara, est réputé pour ses pruniers en fleurs. Habituellement, la floraison du prunier commence à la mi-février, mais cette année, le froid persistant a retardé l’éclosion. Finalement, les pruniers de Tsukigase sont maintenant en pleine floraison, et le parfum enivrant des fleurs embaume tout le village.

Presque chaque année, je vais admirer les pruniers en fleurs au village de Tsukigase avec ma famille, et cette année, c’était la meilleure visite de toutes. On trouve à Tsukigase plus de 10 000 pruniers de variétés diverses. Ce village est devenu un lieu prisé des touristes (principalement japonais, les étrangers se faisant rares) grâce aux réseaux sociaux qui le présentent comme un site exceptionnel pour admirer les pruniers en fleurs dans la région du Kansai, mais il conserve son charme nostalgique et poétique.

Le sentier est parsemé de petits cafés-restaurants charmants, offrant aux promeneurs la double joie d’admirer les fleurs de prunier et de profiter d’une vue spectaculaire. Si le mot hanami vous évoque souvent la contemplation des cerisiers en fleurs, sachez que pique-niquer sous les pruniers en fleurs est tout aussi magnifique.

Botan-nabe
Botan-nabe

Pour le déjeuner à Tsukigase, Miharashi-so Bekkan est l’endroit idéal. Leur spécialité, le botan-nabe, un ragoût de sanglier préparé avec des légumes locaux, est un véritable régal. Vous pourrez savourer ce plat dans une ambiance chaleureuse et décontractée.

Chez Wadatsumi

WADATSUMI 鮨割烹 海宮, Ine (Kyoto du côté de la mer)

Situé à l’est de la péninsule de Tango, Ine est un village de pêcheurs pittoresque. Les funaya, des maisons de pêcheurs avec leurs garages pour bateaux, semblent flotter sur la mer, créant un paysage unique. Environ 230 funaya subsistent encore, offrant un aperçu authentique de la vie des pêcheurs. Vers la montagne, s’étendent les maisons principales où vivent les habitants. Loin de l’agitation du quotidien, ce village offre un cadre idéal pour se ressourcer et profiter de la beauté de la nature.

Ine est réputé pour ses produits de la mer d’une fraîcheur incomparable. Le restaurant WADATSUMI, installé dans Funaya-biyori, un lieu d’échanges touristiques, propose une cuisine authentique préparée avec les poissons et fruits de mer les plus frais de la saison. On peut savourer ces délices tout en admirant le ballet des bateaux glissant sur l’eau paisible et les mouettes dansant dans le ciel.

Wadatsumi Sushi Gozen
Wadatsumi Sushi Gozen

Wadatsumi Sushi Gozen : Assortiment de poissons crus, petit plat d’accompagnement, poisson mijoté, chawanmushi (flan salé à base d’œuf, de bouillon et de garnitures), 5 pièces de sushi et soupe miso


  • 6 minutes à pied de l’office de tourisme du village d’Ine
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le mercredi
    Déjeuner : 11h30-14h30 (dernières commandes à 14h)
    Dîner : 17h-20h30 (dernières entrées à 19h, dernières commandes à 20h)
  • Prix
    Déjeuner : Wadatsumi Sushi Gozen (3 500 yens)
    Funaya Gozen (2 500 yens), entre autres

Un retour sur les cerisiers en fleurs et les couleurs d’automne de 2024

Cette année, les cerisiers et les couleurs d’automne ont été magnifiques. Commençons par les cerisiers. Ces dernières années dans la région du Kansai, ils commençaient à fleurir aux alentours du 20 mars et atteignaient leur pleine floraison fin mars. De nombreux touristes étrangers viennent au Japon pour admirer les cerisiers, mais cette année, il a été très difficile de prévoir la date exacte de la floraison.

Initialement, on craignait que le réchauffement climatique ne fasse fleurir les cerisiers beaucoup plus tôt. Cependant, pour que les bourgeons des cerisiers puissent éclore, une période de froid hivernal est essentielle. C’est le froid qui déclenche leur éveil.

Pourtant, cet hiver clément a retardé le réveil des cerisiers. Il a fallu attendre le début mars pour qu’un frisson d’hiver les réveille. Alors que les températures grimpent habituellement à l’approche du printemps, ce mois de mars s’est montré particulièrement frais. Les cerisiers étaient prêts à éclore, mais le froid les a retenus sous leurs couvertures.

Enfin, les températures ont grimpé fin mars, annonçant la floraison des cerisiers. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pu profiter pleinement du hanami à Kyoto et à Nara jusqu’à mi-avril avec mes clients.

Cet article vous emmène à la découverte des cerisiers en fleurs de Nara, tôt un matin d’avril. Nara, située à moins d’une heure de Kyoto, est prisée des touristes étrangers. Le parc de Nara et ses environs sont une destination de choix pour une excursion d’une journée, ce qui explique pourquoi peu de touristes choisissent d’y passer la nuit. Pourtant, les environs du parc de Nara sont incroyablement paisibles aux premières heures du matin, ce qui en fait un endroit idéal pour une promenade agréable. Si vous prévoyez de séjourner à Nara l’année prochaine pendant la saison des cerisiers, je vous recommande de vous lever un peu plus tôt (disons entre 7h et 8h30) pour une balade matinale. Vous ne le regretterez pas !

Ensuite, parlons des couleurs d’automne. J’avais peu d’espoir de voir de belles couleurs d’automne cette année, car la canicule estivale avait abîmé les érables. Même fin octobre, la chaleur persistait, et novembre a été plus doux que d’habitude. Ce n’est qu’à la fin novembre que le temps s’est rafraîchi, permettant aux feuilles de changer de couleur. J’ai été surprise de voir des couleurs plus vives que l’année précédente. Les érables aux couleurs flamboyantes étaient un spectacle magnifique. Les ginkgos, parés d’or, étaient également splendides.

Les cerisiers en fleurs et les couleurs flamboyantes de l’automne sont des cadeaux de la nature. Quelles surprises nous offrira-t-elle l’année prochaine ?

Canal Hachiman-bori

Omi-Hachiman, berceau des marchands d’Omi

Située sur la rive est du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, la ville d’Omi-Hachiman trouve son origine dans la construction d’un château sur le mont Hachiman et de la ville-château par le seigneur féodal Hidetsugu Toyotomi en 1585.
Cette ville est indissociable de l’histoire des marchands de la province d’Omi (l’actuelle préfecture de Shiga). Bien que le château de Hachiman ait été démoli peu de temps après sa construction, la ville-château a prospéré et s’est développée en un centre commercial florissant grâce au canal Hachiman-bori pendant l’époque d’Edo.

Le canal Hachiman-bori ne sert plus au transport de marchandises par voie fluviale, mais le paysage aquatique et l’alignement des anciens entrepôts de marchands sont bien préservés. Une promenade en barque sur le canal est aujourd’hui le moyen idéal pour s’imprégner de l’atmosphère d’autrefois.

Voici la rue Shinmachi, bordée d’anciennes maisons de marchands d’Omi, qui offre un paysage d’une beauté historique. Les maisons se blottissent les unes contre les autres. Elles abritent une cour intérieure entourée de murs de clôture. Les grands pins, symbole de longévité, sont visibles à travers les murs. À l’époque d’Edo, le système de classe sociale était rigide. Les marchands, même s’ils étaient fortunés, occupaient le bas de la hiérarchie sociale. Pourtant, ce quartier respire une atmosphère majestueuse.

À Shiga, ne manquez pas de déguster le bœuf d’Omi élevé dans la nature luxuriante de la préfecture. Omi-Hachiman regorge de restaurants proposant cette viande délicatement persillée, tendre et savoureuse. C’est un véritable trésor de la gastronomie japonaise.

Bonne adresse

Marutake Omi Nishikawa まるたけ近江西川

Créée en 1947, la boucherie Marutake Omi Nishikawa propose dans son restaurant attenant des plats à base de bœuf d’Omi élevé dans ses propres pâturages.


  • Dans la rue Suwai-cho, à environ 5 minutes au sud-est du sanctuaire Himure Hachiman-gu
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mardi
    11h-15h (déjeuner)
    17h-20h (dîner, dernière commande 19h)
    11h-20h (samedi, dimanche et jours fériés, dernière commande 19h)
  • Prix
    Sukiyaki-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens
    Shabushabu-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens
    Steak haché de bœuf d’Omi : 1 870 yens, etc.

Omi-Hachiman est accessible en 35 minutes de train (ligne JR Biwako) depuis la gare JR de Kyoto. Depuis la gare d’Omi-Hachiman, le canal Hachiman-bori et le quartier historique sont à environ 10 minutes en bus. Pour échapper à la foule de Kyoto et admirer les magnifiques couleurs d’automne, une petite escapade à Omi-Hachiman sera l’occasion idéale.

Port d'île d'Okishima

L’île d’Okishima, un havre de paix sur le lac Biwa

Nichée à 1,5 km au large du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, l’île d’Okishima est la seule île habitée d’un lac d’eau douce au Japon.

L’histoire de l’île d’Okishima qui était autrefois vénérée comme île sacrée pour la sécurité du transport lacustre remonte au milieu du XIIème siècle, lorsque sept samouraïs vaincus du clan Genji se sont réfugiés sur l’île. Aujourd’hui, l’île compte environ 200 habitants. La pêche est sa principale industrie, représentant la moitié des captures totales de poissons du lac Biwa. Le début de l’été est la saison de la pêche à l’éperlan d’eau douce, ayu. Les pêcheurs installent des filets à pêche, dressent des échafaudages sur leurs bateaux et montent dessus pour éclairer le lac avec des lanternes avant de remonter les filets. Sur les eaux du lac Biwa, on remarque également de nombreux pieux auxquels sont arrimés les filets à pêche, témoins d’une technique de pêche ancestrale qui perdure dans cette région.

L’île n’a ni feux de signalisation ni voitures, et les locaux se déplacent à pied ou à tricycle.
Des paysages empreints de nostalgie se dévoilent à chaque coin de rue, invitant les visiteurs dans un monde éloigné du tumulte de la vie moderne. L’île ne possède pas d’attractions remarquables en soi, mais c’est justement ce qui fait son charme, à mon avis.

  • L’île d’Okishima est accessible pour des excursions d’une journée au départ de Kyoto et d’Osaka.
  • Depuis Kyoto : prenez la ligne Biwako-sen au départ de la gare JR de Kyoto jusqu’à la gare JR d’Omihachiman (environ 35 minutes). De là, prenez le bus Omi-tetsudo ou le bus Akakon (environ 40-50 minutes) jusqu’à l’arrêt du port Horikiri. Un trajet en bateau de 10 minutes vous mènera ensuite à l’île d’Okishima.
  • Veuillez noter qu’il n’y a pas de service de bus les samedis, dimanches et jours fériés. Dans ce cas, prévoyez environ 20 minutes pour un trajet en taxi de la gare JR d’Omihachiman au port Horikiri.
Nouvelles feuilles de thé

La cueillette du thé à Tsukigase

Champs de thé à Tsukigase
Champs de thé à Tsukigase

La cueillette du thé tout en profitant de la riche verdure des champs de thé…
Tsukigase, un hameau situé au nord-est de la ville de Nara, est un des meilleurs endroits pour admirer les pruniers en fleurs. En mai, un autre paysage flatte les yeux ici.

Peu connu des touristes étrangers, yamato-cha, un thé de haute qualité est cultivé dans ce hameau depuis longtemps. Lors de la première récolte pour le nouveau thé shincha, on cueillit le bourgeon et les deux feuilles suivantes à la main. Il existe de nombreuses variétés de thé japonais. Cette fois-ci, la cueillette du thé a été organisée aux champs de thé kabusecha dont les feuilles sont cultivées à l’ombre environ une semaine avant la cueillette. Ce thé est à mi-chemin entre le gyokuro et le sencha. La cueillette à la main prend de longues heures malgré un faible rendement. Le thé fraîchement cueilli est pour la foire exposition et après sera distribué aux participants de la cueillette. J’ai hâte de goûter le thé que j’ai moi-même cueilli.