Nagazakicho est situé à dix minutes à pied d’Umeda, centre du quartier Nord à Osaka. Épargné par les bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale, il recèle de nombreux spots empreints de nostalgie. Les cafés, les boutiques, les galeries d’art dans des nagaya (un genre de logement collectif japonais) et de vieilles maisons rénovés… Ils sont nichés parmi les immeubles d’habitation moderne.
Au fond d’une ruelle, il y a un mini temple dédié au bodhisattva jizo et un mini sanctuaire dédié à la divinité serpent blanc mi-san qui est également la divinité tutélaire du quartier. Derrière le sanctuaire, vous trouverez une rangée de boutiques intéressantes à visiter.
Ruelle
Sanctuaire Hakuryu-okami
À côté de spots instagrammables, la vie des locaux est toujours présente dans ce quartier. Cela le différencie des autres quartiers branchés et touristiques d’Osaka. Nakazakicho est un quartier sympathique à explorer à votre gré. Vous y ferez des découvertes inattendues dans le dédale de ruelles.
Située à 42 kilomètres au sud de Nara, l’ancienne capitale du Japon, la région de Yoshino est considérée comme un lieu sacré du culte de la montagne depuis les temps anciens. Le mont Yoshino, emblématique de cette région, est une zone de crête qui s’étend du nord au sud de la chaîne de montagnes Omine sur environ 8 kilomètres. Avec l’évolution du shugendo, Yoshino est devenue un des premiers sites à être associé avec En-no-Gyoja qui a pratiqué des ascèses dans les monts Omine et qui a fondé le shugendo. Le mont Yoshino est situé à l’extrémité nord de la route pour les pratiques ascétiques Omine-Okugake qui mène à Kumano.
Un regard, mille cerisiers…Le mont Yoshino est également connu pour ses cerisiers. Au printemps, il est couvert de 30 000 cerisiers en fleurs. On peut y voir environ 200 variétés différentes de cerisier. La plus répandue est la variété shiro-yamazakura (cerisier de la montagne). À la différence de la variété somei-yoshino qui est la star des hanami, les jeunes feuilles brun rougeâtre de cette espèce apparaissent en même temps que ses fleurs. Depuis longtemps, les cerisiers sont vénérés comme des arbres sacrés à Yoshino, mais pourquoi ?
Cerisiers en fleurs du mont Yoshino
Yamazakura
Yamazakura
Les cerisiers du mont Yoshino ont un lien particulier avec le shugendo. D’après une légende, En-no-Gyoja a eu la vision d’une divinité avec un visage effrayant lors de ses pratiques ascétiques au mont Omine (=mont Sanjogatake). Cette divinité appelée Zao-Gongen serait apparue pour sauver les hommes de la souffrance. En-no-Gyoja a gravé l’image de Zao-Gongen dans le tronc d’un cerisier et a construit des pavillons Zao-do sur les monts Omine et Yoshino pour la vénérer. De nombreux fidèles, à commencer par la famille impériale, puis les aristocrates, etc. sont venus planter des cerisiers au mont Yoshino en témoignage de leur croyance, ce qui a fait de Yoshino un site célèbre pour les cerisiers.
Temple Kinpusen-ji
Temple Ominesan-ji
Les cerisiers du mont Yoshino sont groupés en quatre zones par altitude, des plus bas aux plus hauts : Shimo-senbon, Naka-senbon, Kami-senbon et Oku-senbon. De début à mi-avril, ils le colorent de belles nuances.
Les cerisiers de Nakasen-bon, la zone centrale du mont Yoshino.
On voit la pagode du temple Nyoirin-ji au loin. Dans son enceinte, il y a un jardin des cerisiers pleureurs.
On voit le pavion Zao-do du temple Kinpusen-ji au loin.
Bon endroit pour admirer les fleurs de cerisiers. Un pique-nique sous les cerisiers est super.
Ce sanctuaire est l’un des 75 lieux de culte, nabiki pour les pratiquants du shugendo le long de la route Omine-Okugake.
Le sanctuaire shinto Jonan-gu est situé au sud du centre-ville de Kyoto. Il a été fondé dans le but de protéger Kyoto (capitale impériale du Japon entre 794 et 1868) des mauvais esprits et d’assurer la paix dans le pays.
Il y a cinq jardins aux ambiances différentes. On peut y admirer de beaux paysages au fil des saisons. Son « jardin printanier » est magnifique lorsque ses 150 pruniers pleureurs sont en pleine floraison.
Petit ruisseau serpentant dans le jardin Heian
Carpes dans un bassin de jardin Muromachi
Jardin printanier
Début mars, c’est aussi le meilleur moment pour admirer une grande variété de camélias. Les pruniers pleureurs et les camélias tombés sur les mousses, c’est une scène caractéristique du printemps de cet endroit.
C’est le moment où le hagi est le plus beau au Japon. On peut admirer ses fleurs blanches ou violacées. Bien qu’il s’agisse d’une plante plutôt modeste et discrète, le hagi a un lien profond avec la culture japonaise depuis longtemps. De nombreuses plantes figurent dans le Manyo-shu (la première anthologie de poésie japonaise, environ 4 500 poèmes compilés au VIIIème siècle), et le hagi a été la plus appréciée d’entre elles.
Sanctuaire shinto Nashinoki-jinja
Fleurs violacées de hagi
Fleurs blanches de hagi
Le sanctuaire shinto Nashinoki-jinja, situé près du parc Kyoto-gyoen est un endroit célèbre pour ses hagi. En septembre, on écrit un poème court lié au hagi sur une bande de papier et l’accroche à une branche fine de hagi. Au moment où les hagi sont en pleine floraison, la fête de hagi se déroule dans son enceinte (Cette année, en raison du Covid-19, elle a été annulée…).
Ohagi
Le nom ohagi, une pâtisserie traditionnelle japonaise d’automne provient du hagi. Il s’agit de boulettes de riz enveloppées avec la pâte de haricots rouges sucrés. On déguste souvent l’ohagi pendant les sept jours avant et après l’équinoxe d’automne, aki-no-higan.
Kasuga Taisha est un sanctuaire shinto représentatif de Nara. Sa voie d’accès est bordée de lanternes en pierre données par les fidèles. Vous allez y voir les daims, messagers divins du sanctuaire s’incliner devant les touristes pour leur demander des galettes. C’est un paysage typique de Nara, mais il devient de plus en plus difficile de se balader à son rythme en raison d’une masse de touristes. Pour se rendre à Kasuga Taisha, n’y a-t-il pas d’autres sentiers plus calmes ?
Ambiance forestière
Trois sentiers peu connus mais agréables traversent la forêt dense qui s’étend sur le côté sud de l’enceinte du sanctuaire. Appelés les « sentiers Negi-michi », ils ne sont pas très éloignés l’un de l’autre. Chacun relie Kasuga Taisha au quartier de Takabatake qui s’est développé comme quartier où les prêtres du sanctuaire appelés negi habitaient autrefois. Par ces sentiers, ils sont allés au sanctuaire.
Sentier Kami no Negi
Voici le sentier le plus à l’est Kami-no-Negi que j’ai emprunté lors de ma dernière balade à Nara. Il a une belle ambiance forestière et on peut voir de grands arbres d’ichiigashi, une variété de hêtre.
Arbre Ichiigashi
Grand camphrier
Ce sentier est aussi parsemé de sanctuaires annexes de Kasuga Taisha tels que le sanctuaire lié au bonheur conjugal, celui pour une bonne chance, etc. Après la visite des bâtiments de Kasuga Taisha, que diriez-vous de pousser jusqu’à la colline Wakakusa et le pavillon Nigatsu-do ?
Après l’Okunoin Mao-den, le dernier spot du mont Kurama, en descendant de la montagne (15 min), vous atteindrez Kibune, un village situé de l’autre côté de la montagne. Le nom de lieu Kibune signifie un « lieu d’origine où émane l’énergie de la création ». C’est un endroit idéal pour éviter la chaleur étouffante de l’été, car il y fait moins chaud qu’au centre-ville. Les restaurants de Kibune installent des terrasses appelées kawadoko au-dessus de la rivière. Vous pourrez y goûter des plats en entendant le bruissement de la rivière et en y prenant l’air frais.
Terrasses installées au-dessus de la rivière
Kibune est également connu pour son sanctuaire shinto Kifune-jinja dédié au dieu de l’eau. En sortant de la porte de l’ouest du mont Kurama, près de la rive opposée de la rivière Kibune, vous apercevrez le torii et l’escalier de pierre menant au sanctuaire.
Escalier bordé de lanternes
Trois sanctuaires forment le Kifune-jinja. Ils se trouvent le long de la route parallèle à la rivière Kibune. Au premier sanctuaire, Hongu au bout de l’escalier de pierre, essayez un omikuji (prédictions écrites sur un morceau de papier). L’omikuji de ce sanctuaire est un peu spécial. Les prédictions apparaissent lorsque vous faites flotter votre omikuji sur l’eau sacrée du sanctuaire. Le Kifune-jinja est également le berceau de l’ema, tablette de bois votive sur laquelle on écrit un vœu. Lorsqu’il a fait une grande sécheresse ou une longue pluie dans le pays, les envoyé impériaux ont prié au Kifune-jinja où est vénéré le dieu de l’eau. Pour la chute de pluie, ils ont dédié un cheval noir. Un cheval blanc s’est chargé de chasser la pluie et de faire revenir le soleil. Avec le temps, l’offrande d’une tablette votive portant l’image d’un cheval (ema) a remplacé ce rite traditionnel.
Omikuji flottant sur l’eau
Berceau de l’ex-voto, ema
Le deuxième sanctuaire, Yui-no-Yashiro dédié à la déesse de l’amour est connu comme un lieu de prière pour assurer un mariage réussi. De fait, une femme poète célèbre de la fin du X ème siècle y est venue en souhaitant se réconcilier avec son mari. (Mais son amour pour lui s’est enfin refroidi et elle l’a quitté…)
Yui-no-Yashiro
Le troisième sanctuaire, Okunomiya, l’emplacement du sanctuaire d’origine est à 700 mètres en amont du premier sanctuaire sur la rivière. Selon la légende, une déesse est arrivée à cet endroit sur un bateau jaune pour vénérer le dieu de l’eau. Vous y verrez une grande roche qui aurait recouvrir son bateau. Niché au cœur d’une forêt verdoyante, ce sanctuaire dégage une ambiance sereine.
Okunomiya
Il est possible de commencer cette randonnée depuis Kibune. En été, je vous recommande de partir de Kurama, parce qu’il y a moins de chemins en montée et qu’il est facile de marcher.
Pour retourner au centre-ville, prenez la ligne de train Eizan-Railway à Kibuneguchi situé à 30 minutes à pied du sanctuaire Kifune-jinja et descendez au terminus Demachiyanagi. (28 min 430 yens). Il y a aussi le service de bus entre l’arrêt Kibune et le prochain arrêt Kibuneguchi. (5 min 170 yens).
Actuellement, les trains Eizan-Railway ne circulent pas entre Kibune et Kurama à cause d’un typhon qui s’est produit l’année dernière. J’espère que les travaux de rétablissement seront terminés dès que possible. Partons en randonnée pour nous ressourcer !
Le sanctuaire shinto Matsunoo Taisha situé près du quartier Arashiyama. Il se trouve à l’extrémité Ouest de l’avenue Shijo, l’une des artères de Kyoto. (Soit dit en passant, le sanctuaire shinto Yasaka-jinja est à l’extrémité Est de la même avenue). C’est un sanctuaire ancien dédié au dieu du brassage du saké, correspondant à Bacchus dans la mythologie romaine.
Tonneaux de saké
Tortue, messager divin
Jardin conçu par Shigemori Mirei
Il est connu pour ses nombreux tonneaux de saké et son eau de cascade « tortue sacrée » utilisée pour le brassage du saké. Les jardins conçus par Shigemori Mirei vers la fin de sa vie sont aussi à ne pas manquer. Mais le clou de la visite après la floraison des cerisiers, c’est la corète du Japon, yamabuki en fleur.
Kyoto abrite de nombreux jardins merveilleux. Dans cette série, je vous parle de quelques maîtres paysagistes emblématiques qui ont joué un rôle important dans la conception du jardin japonais.
La troisième partie se concentre sur Ogawa Jihei (1860-1933) connu comme le précurseur des jardins japonais modernes. Autrement appelé le « magicien de l’eau et de la pierre », il a conçu des jardins lumineux en intégrant le paysage naturel en arrière-plan. Il n’y a pas de notion de mitate (sens symbolique lié à la culture ou la religion japonaise) utilisée dans le jardin traditionnel. Vous pouvez profiter simplement de la beauté du paysage de chaque saison. Ses chefs-d’œuvre se trouvent dans le quartier Okazaki et aux environs du temple Nanzen-ji.
Jardin de l’ancienne résidence de Namikawa Yasuyuki
Le jardin de l’ancienne résidence de Namikawa Yasuyuki, un des artisans les plus renommés de la technique du cloisonné. Il est aménagé autour d’un étang dont l’eau provient du canal du lac Biwa. Namikawa et Ogawa ont été voisins. Ogawa a conçu ce jardin par amitié. Il n’était qu’un simple jardinier à l’époque, mais tous les éléments tels des pierres, des lanternes, des arbres, etc y sont disposés ingénieusement et créent une ambiance reposante.
Jardin de Murin-an
Murmure de l’eau
Le jardin de promenade de la villa Murin-an réalisé par le travail en collaboration avec Yamagata Aritomo, un homme politique et grand amateur de jardin de l’ère Meiji. Ogawa a créé des jardins dans d’autres villas construites autour du temple Nanzen-ji, mais celui de Murin-an est le seul ouvert au public aujourd’hui. Il bénéficie d’une pelouse et d’une source d’eau par le canal du lac Biwa. Le murmure de l’eau est agréable à l’oreille. Les petites pierres placées au fond du ruisseau créent des effets sonores variés. Ce jardin qui n’est pas imprégné de style classique a jouit d’une bonne réputation et Ogawa s’est chargé de créer ensuite des jardins du sanctuaire shinto Heian-jingu.
Jardin du sanctuaire shinto Heian-jingu
Érable et pont Taiheikaku
Les quatre jardins pittoresques se cachent à l’arrière du sanctuaire. En toutes saisons, ils vous offrent une balade très agréable. Profitez d’un moment de calme de ce havre de paix.
Cascade à trois étages
La dernière œuvre d’Ogawa se trouve dans l’enceinte de l’hôtel The Westin Miyako Kyoto, près du temple Nanzen-ji. C’est un grand jardin de promenade. Il s’étend au sud de la salle de banquet, Aoi-den. Il bénéficie d’une source d’eau par le canal en provenance du lac Biwa. Ogawa a créé une cascade à trois étages sur la pente naturelle.
Entrée de l’annexe Kasui-en
Formations rocheuses dans le jardin
Cet hôtel abrite également un autre jardin unique bénéficiant d’une source d’eau par le canal du lac Biwa dans son annexe de style japonais Kasui-en. Il a été conçu en 1925 par le fils aîné d’Ogawa, Hakuyo. En utilisant de grandes formations rocheuses naturelles, il a fait couler l’eau du canal de façon originale. Ogawa Hakuyo est mort jeune et ce jardin est aussi le dernier jardin qu’il a créé.
Une exposition de sabres japonais précieux se tient au musée Kokuho-den du sanctuaire shinto Kasuga Taisha à Nara jusqu’au dimanche 1 mars. Vous pourrez y apprécier la beauté et la puissance des sabres Kohoki (la dénomination des sabres forgés par la famille de Yasutsuna).
Yasutsuna est l’ancêtre des forgerons de la région Hoki (ouest de l’actuel préfecture de Tottori) qui se sont imposés dans la seconde moitié de l’époque de Heian (le Xème-le XIIème siècle). Il est également considéré comme le premier forgeron à avoir fabriquer des sabres à lame courbe.
Tamahagane de haute qualité
Dans la région Hoki riche en sable ferrugineux, de l’acier de haute qualité utilisé pour les outils agricoles ou les sabres était produit au pied du mont Daisen depuis longtemps au moyen du procédé traditionnel tatara. Des vestiges liés au tatara y subsistent encore en divers endroits.
Les sabres Kohoki très appréciés par des samouraïs ont été dédiés aux divinités shinto. Le sanctuaire shinto Kasuga Taisha possède des sabres anciens et la découverte d’un des sabres Kohoki dans son entrepôt a été l’occasion d’organiser cette exposition.
Le sabre phare de cette exposition est le « Dojigiri Yasutsuna », sabre légendaire qui aurait été utilisé par un samouraï pour trancher la tête d’un démon. On peut apprécier ce chef-d’œuvre de Yasutsuna de toute les directions. La teinte sombre du métal de base, les effets de brillance portant de petits motifs irréguliers… Il est à ne pas manquer.
Le prix du billet d’entrée du musée est de 1 000 yens.
Le musée a deux étages. Il est permis de prendre des photos au rez-de-chaussée où est exposée la copie du Dojigiri Yasutsuna.
Je vous souhaite à tous une très bonne année 2020.
Selon les douze signes du zodiaque chinois, 2020 est l’année du rat, nezumi en japonais. Ayant une histoire de plus de 1 100 ans, Otoyo-jinja est un petit sanctuaire shinto sur le bord du chemin de la philosophie à Kyoto. À l’entrée de l’un de ses sanctuaires auxiliaires, Okuninushi-sha, vous trouverez une paire de statues de rats en pierre. Selon un recueil de mythes, les rats ont sauvé le dieu shinto Okuninushi pris au piège d’un incendie. Ils y travaillent comme messager divin.
Rat de gauche
Rat de droite
Le rat de droite porte sous son bras un rouleau, symbole de la science. Celui de gauche porte sous son bras une balle, symbole de la longévité.
Milan et singe
Renards
Serpent
D’autres animaux aussi travaillent comme messagers divins. Le milan, messager du dieu qui combat l’incendie, le singe, messager du dieu qui chasse les mauvais esprits, le renard, messager du dieu qui apporte la prospérité des affaires. Le serpent, ennemi naturel du rat est censé apporter chance et fortune.
Si vous vous promenez sur le chemin de la philosophie, prenez un petit détour pour découvrir cet endroit paisible.