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Doshomachi

Doshomachi, quartier du médicament à Osaka

Quartier Doshomachi
Quartier Doshomachi

Doshomachi, situé à Semba, Osaka est connu comme le quartier du médicament depuis l’époque d’Edo. Son histoire remonte au XVIIème siècle, lorsqu’un riche marchand d’Osaka y a ouvert un magasin de médicaments importés de Chine et des Pays-Bas (l’époque d’Edo a été marquée par une politique d’isolement instaurée par le shogunat Tokugawa, mais la Chine et les Pays-Bas ont été autorisés à commercer avec le Japon). Au XVIIIème siècle, Doshomachi est devenu le centre de distribution de médicaments au Japon. Aujourd’hui encore, il y a de nombreux grossistes de médicaments et entreprises pharmaceutiques.

Sukunahikona-jinja
Sukunahikona-jinja

Voici le sanctuaire shinto Sukunahikona-jinja. Érigé en 1780 par les marchands de médicaments du quartier Doshomachi, il se trouve aujourd’hui coincé entre les immeubles du quartier. Shennong, le fondateur de la médecine chinoise, et Sukunahikona no Mikoto, le dieu japonais de la médecine, sont vénérés ensemble ici.

Lors de l’épidémie de choléra à Osaka en 1822, les apothicaires vendaient des pilules contenant un composé de crâne de tigre moulu et à cette époque, les gens fabriquaient également des figurines de tigre en papier mâché et priaient pour leur santé dans ce sanctuaire. Depuis lors, le tigre en papier mâché est le symbole de ce sanctuaire. Les 22 et 23 novembre de chaque année, le festival Shennong, shinno-sai en japonais, s’y tient et le bambou sasa où sont accrochées une figurine de tigre en papier mâché et une plaquette sacrée o-fuda du sanctuaire est vendu comme amulette pour la paix familiale et la bonne santé. Le festival Shennong est un des événements folkloriques importants pour les habitants d’Osaka.

Au coin nord-est où la rue Doshomachi-dori et l’avenue Sakai-suji se croisent, se dresse une vieille maison traditionnelle japonaise construite au début du XXème siècle. Échappée aux raids aériens pendant la Seconde Guerre mondiale et aux tremblements de terre fréquents, elle contraste vivement avec une ambiance moderne du quartier actuel. Il s’agit de l’ancienne résidence de la famille Konishi, riche marchand de médicaments et aujourd’hui connu comme fabricant de l’adhésif le plus vendu au Japon. Jusqu’à récemment, elle servait de bureau de l’entreprise. Il est possible de visiter gratuitement l’intérieur de la maison (seul le rez-de-chaussée) en réservant un créneau de visite en ligne à l’avance.

Okazaki-jinja

Les sanctuaires shinto des lapins

Dans les sanctuaires shinto, des animaux variés tels le renard, le daim, le corbeau, le serpent, etc. servent de messager divin. Selon les douze signes du zodiaque chinois, l’année 2023 est l’année du lapin, usagi en japonais. Je vais vous présenter des sanctuaires liés aux lapins à visiter dans et autour de la ville de Kyoto.

Le sanctuaire Okazaki-jinja

Ce petit sanctuaire se dresse tranquillement dans le quartier Okazaki, près du sanctuaire Heian-jingu. Il est dédié à un couple divin, Susanoo-no-mikoto et Kushinadahime-no-mikoto qui a eu de nombreux enfants. Les couples japonais y viennent prier pour demander la grâce d’avoir un enfant. Les statuettes de lapin peuvent être trouvées partout dans son enceinte. On dit qu’il y avait autrefois de nombreux lapins dans cette région. Le lapin, symbole de fécondité, aurait aussi des vertus bénéfiques pour favoriser un accouchement facile. Il est ainsi considéré comme messager divin de ce sanctuaire.

Les sanctuaires Ujigami-jinja et Uji-jinja

Ces deux sanctuaires qui se touchent sont situés dans la ville d’Uji, un peu au sud de Kyoto. Connue comme la ville du thé japonais, Uji est aussi liée aux lapins depuis les temps anciens. Dans une vieille langue japonaise, Uji s’est écrite en caractère chinois 莵道 qui signifie « chemin des lapins ». Selon une anecdote, lorsque le prince impérial Ujinowaki-iratsuko a visité Uji, un lapin lui a servi de guide. Ce prince y est vénéré comme divinité shinto. Le sanctuaire Ujigami-jinja compte parmi les plus anciennes constructions shinto du Japon. Son bâtiment principal, honden date du début du XIème siècle. Ujigami-jinja et Uji-jinja se trouvent en face du temple Byodo-in, de l’autre côté de la rivière Uji. Moins connu que Byodo-in, les touristes n’y sont pas nombreux. Vous pourrez profiter d’un moment de calme.

Cascade Nachi-no-Taki

Kumano et le culte de la nature

La région de Kumano est nichée dans un écrin de verdure luxuriante au sud de la péninsule montagneuse de Kii. Kumano riche en nature est profondément associée au culte de la nature selon lequel tous les éléments naturels tels que les montagnes, les rivières, les rochers et les forêts sont censés abrités les divinités. Le shintoïsme, une religion traditionnelle japonaise se base essentiellement sur le culte de la nature. Depuis les temps anciens, les Japonais ont effectué des pèlerinages vers Kumano Sanzan, le centre sacré de Kumano constitué de trois grands sanctuaires : Kumano Hongu Taisha, Kumano Hayatama Taisha et Kumano Nachi Taisha. Aujourd’hui, le pèlerinage vers Kumano Sanzan est populaire auprès des voyageurs étrangers en quête de spiritualité japonaise.

Dans cet article de blog, je vais vous présenter les sanctuaires Kamikura-jinja et Hiro-jinja comme exemples de culte de la nature à Kumano. Vous pourrez y trouver la forme primitive du shintoïsme.

Kamikura-jinja est un petit sanctuaire attaché au grand sanctuaire Kumano Hayatama Taisha. Situé à 15 minutes à pied au sud de Kumano Hayatama Taisha, il est considéré comme le premier lieu sacré où les divinités de Kumano sont descendues sur terre. Au sommet du mont Kamikura se trouve le Gotobiki-iwa, un énorme rocher considéré comme un objet de culte qui héberge une divinité. Vous pourrez également profiter d’une belle vue sur la mer de Kumano-nada, une mer ouverte sur le Pacifique. Mais pour atteindre le sommet, il faut monter un escalier raide de plus de 500 marches. Un peu dangereux, surtout quand vous descendez. Il est donc possible de faire la prière au bas de l’escalier.

Le sanctuaire Hiro-jinja est associé au grand sanctuaire Kumano Nachi Taisha. Il n’a pas de salles de prière. Ici, la cascade de Nachi, la plus haute cascade du pays, est l’objet de culte et on fait la prière face à la cascade. La photo de la pagode vermillon du temple Seiganto-ji avec la cascade de Nachi en arrière-plan est célèbre. Hiro-jinja est situé à 15 minutes à pied de Kumano Nachi Taisha. Si vous avez du temps, ne manquez pas de visiter ce lieu sacré pour ressentir l’énergie spirituelle et mystique.

Rue Shinbashi-dori

La flânerie dans les ruelles de Kyoto

Kyoto regorge de ruelles charmantes qui méritent un détour. Vous ferez des découvertes intéressantes dans le dédale de ruelles et retrouverez toute la saveur de l’ancienne capitale du Japon.

Gion, un des quartiers de geisha, est une destination populaire à Kyoto. Mais ces derniers temps, le manque de respect de certains touristes y cause des problèmes envers les maiko et les geiko, comme la poursuite, l’exigence des photo, etc. Il y a ici et là des panneaux appelant l’attention des touristes étrangers sur les règles à observer. Connaissez-vous la rue perpendiculaire à l’avenue Shijo, Hanami-koji ? Au-sud de cette rue, se suivent des bâtiments traditionnels en bois. À la suite de l’overtourisme, il est interdit de prendre des photos dans les ruelles autour de cette rue principale (À mon avis, il est plus important d’aborder la conservation des paysages historiques en supprimant des câbles électriques, des affiches et des panneaux publicitaires qui causeraient la pollution visuelle). Dans cet article de blog, je vais vous présenter des ruelles où vous pourrez profiter d’une balade tranquille et agréable malgré leurs positions au cœur du centre-ville. Les photos y sont autorisées.

Yanagi-koji, une de mes ruelles préférées, se trouve tout près du quartier animé, Shijo-Kawaramachi. Son nom Yanagi signifie « saule » en français. Les pavés et le saule pleureur y créent une ambiance agréable. C’est une jolie ruelle pour échapper à l’agitation de la ville. À mi-chemin, vous trouverez un petit sanctuaire shinto où sont vénérées huit statuettes de tanuki, chien viverrin.

Koyaku-no-zushi, une ruelle étroite reliant l’avenue Shijo et la rue Ayano-koji, juste au sud de l’avenue Shijo. Un silence règne toujours dans cette ruelle bordée de bâtiments traditionnels en bois. Il se peut que vous ne la remarquiez pas, parce qu’elle est un peu en retrait de l’avenue Shijo. Il y a un petit sanctuaire shinto, Kanda-myojin. Un samouraï qui a été tué dans une révolte contre gouvernement central au Xème siècle y est vénéré comme divinité shinto, kami. La maison de la famille Sugimoto, l’une des plus grandes machiya, maisons traditionnelles des marchands, avoisine au sud-est de cette ruelle. En général, les machiya se caractérisent par leurs façades étroites. Vous serez étonnés de la large façade de cette maison construite il y a plus de 150 ans.

Gion-rakuen-koji, un petit coin tranquille dans le quartier de Gion-higashi. Au centre de la cour entourée de cafés et de restaurants de style machiya se dresse une réplique de la tour de guet. Elle est liée au sanctuaire shinto Kankame-inari jinja situé à l’est. Ce sanctuaire dédié à la divinité shinto de prévention des incendies a été construit dans l’enceinte de la résidence d’un seigneur féodal qui était en charge de la lutte contre les incendies dans le système du shogunat pendant l’époque d’Edo. Aujourd’hui, il est également dédié à la divinité shinto de la prospérité, Inari. Vous y trouverez des statues de renard, son messager divin.

Char Kitakannon-yama

La parade de chars au festival de Gion

Le Gion Matsuri, un des trois grands festivals du Japon, se tient en juillet à Kyoto. Ce festival rattaché au sanctuaire shinto Yasaka-jinja a vu le jour il y a plus de 1000 ans pour prier pour la fin d’une maladie endémique. Il y a divers événements pendant un mois. Le défilé de trois palanquins divins est le plus important, mais la parade de chars décorés appelés yamahoko qui défilent dans le centre-ville est sans aucun doute le clou du festival pour les spectateurs. Les processions de chars se déroulent deux fois, les 17 et 24 juillet. Cette année, la première parade a été organisée pour la première fois en trois ans après des annulations en raison de la pandémie de Covid-19. La seconde est prévue pour après-demain. Par rapport à la première parade (23 chars) du 17 juillet, la seconde (11 chars) se déroule sur une plus petite échelle. On peut profiter du charme du festival dans une atmosphère un peu plus calme. Je vais partager quelques photos de la seconde parade de chars (festival 2019) avec vous. À partir de cette année, le char Taka-yama reviendra au défilé pour la première fois depuis environ 200 ans.

Il y a deux types de chars : les yama qu’on porte sur les épaules et les hoko équipés de roues qu’on tire avec des cordes. Dans la seconde parade, les chars de type yama défilent sauf celui de queue (Ofune-hoko), mais il y a aussi de grands chars de type yama avec des roues. Le pin sacré est directement attaché au toit.

Char de type yama avec des roues
Char de type yama avec des roues
Char Hashibenkei-yama

Hashibenkei-yama
Le char de tête de la seconde parade. Les figurines sur ce char représentent deux figures connues dans l’histoire du Japon, Benkei, un moine-guerrier bouddhiste et Ushiwaka-maru, un jeune guerrier. Cette scène représente Ushiwaka-maru, avec une épée dans sa main droite, combat Benkei portant une armure avec une grande épée à la main, sur le pont Gojo.

Char Kitakannon-yama

Kitakannon-yama
Le 2ème char de la seconde parade. Il est décoré avec des branches de saule.

Char Jomyo-yama

Jomyo-yama
Cette scène est basée sur le dit des Heike, une chronique japonaise médiévale. Jomyo, un moine-guerrier bouddhiste, a essayé d’atteindre un champ de bataille le premier, mais un autre moine-guerrier l’a devancé en sautant par-dessus sa tête.

Char Koi-yama

Koi-yama
Cette scène représente une légende chinoise selon laquelle une carpe peut se métamorphoser en dragon en remontant la cascade. Les tapisseries belges du XVIème siècle qui décorent ce char sont magnifiques.

Char Suzuka-yama

Suzuka-yama
La figurine sur ce char représente Suzuka-gongen, qui a chassé un démon sur le mont Suzuka qui causait des souffrances aux locaux. Elle a une apparence féminine avec un chapeau doré et une grande épée à la main.

Char Minamikannon-yama

Minamikannon-yama
Le 6ème char de la seconde parade. Il est décoré avec des branches de saule aussi bien que Kitakannon-yama. Il y a aussi des balles médicales en bois aux quatre coins qui sont censées éloigner les maladies.

Char Ennogyoja-yama

Ennogyoja-yama
Trois divinités sont vénérées ensemble sur ce char : Ennogyoja (fondateur du shugendo), Hitokotonushi-no-kami et Katsuragi-no-kami.

Char Kuronushi-yama

Kuronushi-yama
La figurine sur ce char représente un poète du IXème siècle, qui admire la beauté des fleurs de cerisier.

Char Hachiman-yama

Hachiman-yama
La divinité du sanctuaire local, Hachiman-gu est transférée temporairement à ce char pendant le festival de Gion. Les deux pigeons qui se perchent face à face sur le portique torii représentent le bonheur conjugal.

Char Ofune-hoko

Ofune-hoko
C’est le char de queue de la seconde parade.

Voie lactée

Les pâtisseries japonaises pour Tanabata, la fête des étoiles

Le 7 juillet, on célèbre Tanabata, une fête née de la légende chinoise selon laquelle les deux amoureux célestes, la princesse des Tisserande (Véga) et le Bouvier (Altaïr), vivant séparés par la Voie lactée, peuvent se retrouver une fois par an. On trouve partout une décoration sasa-kazari. On écrit des vœux sur des bandes de papier multicolore, les accrochent aux branches de bambou sasa et prie les étoiles pour qu’ils soient exaucés.

Décoration pour la fête des étoiles
Décoration pour la fête des étoiles

À l’approche de la fête des étoiles, on met en devanture des wagashi (pâtisseries traditionnelles japonaises) rappelant le ciel étoilé. Très artistiques, on peut aussi en savourer avec les yeux. Un régal pour les yeux et les papilles.

La couleur bleue nous donne une sensation de fraîcheur. Cette pâtisserie « la Voie lactée » est composée de kohaku-kan (à base de gelée d’agar-agar solidifiée) saupoudrée de feuilles d’argent, de mijin-kan (à base de gelée d’agar-agar solidifiée et de farine de riz gluant) et de yo-kan (une pâte de haricot rouge gélifiée avec de l’agar-agar). C’est comme un ciel parsemé d’étoiles.

Pâtisserie la Voie lactée
Pâtisserie la Voie lactée

Ces bonbons sont composés d’agar-agar et de sucre. On peut admirer une texture amusante. L’extérieur est croustillant comme un sorbet, mais l’intérieur est comme une gelée moelleuse.

Bonbons Kohaku
Bonbons Kohaku
Kitano Tenman-gu

Nagoshi-no-Oharae, le rituel shinto de purification

Un grand anneau en herbe tressée, chinowa au sanctuaire shinto pour Nagoshi-no-Oharae, le rituel shinto de purification qui se déroule le 30 juin. En franchissant le chinowa, on se débarrasse des souillures et prie pour qu’on puisse passer les 6 mois à venir en bonne santé. J’ai visité le sanctuaire shinto Kitano Tenman-gu à Kyoto. À la porte d’entrée, un gros chinowa accueillait de nombreux visiteurs. La saison des pluies qui dure normalement environ un mois s’est déjà terminée (c’est à cause du réchauffement planétaire ?) et une ambiance estivale régnait dans l’enceinte.

Le 30 juin, les Kyotoïtes mangent une pâtisserie japonaise, minazuki. Il s’agit d’une pâtisserie à base de farine de riz gluant et de sucre cuite à la vapeur surmontée de haricots rouges azuki. Le rouge est une couleur qui écarte des mauvais esprits. Autrefois, des courtisans se débarrassaient de la chaleur d’été en mangeant de la glace, qui n’était pas à la portée de gens ordinaires. C’est pourquoi cette pâtisserie évoquant la glace a été créée. Le triangle de base représente un morceau de glace. Le minazuki est une pâtisserie spéciale pour les Kyotoïtes, mais ces derniers temps, cette tradition se répand dans tout le pays.

Minazuki, pâtisserie japonaise
Minazuki, pâtisserie japonaise
Hortensias

Mes spots préférés pour admirer les hortensias à Kyoto

Comme j’ai écrit dans mon blog, les Japonais aiment aller voir les hortensias. Il y a un peu partout au Japon des « temples aux hortensias ». À Kyoto, par exemple, le temple Mimuroto-ji, le temple Yoshimine-dera, le sanctuaire shinto Fujinomori-jinja, etc. Mais une masse de touristes afflue à ces endroits célèbres pour faire de belles photos. Je vous présente mes spots préférés pour profiter de beaux hortensias au calme.

Le sanctuaire shinto Umenomiya-taisha

Situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto, ce sanctuaire est dédié principalement au dieu du brassage du saké. Comme d’autres sanctuaires, les tonneaux de saké sont empilés à l’entrée, mais ici ils sont également alignés au premier étage de la porte principale. Ce sanctuaire recèle un jardin de promenade où vous pourrez admirer la beauté des fleurs de chaque saison comme les fleurs de prunier, les azalées, les iris. Un espace des hortensias s’étale au fond du jardin. Vous pourrez profiter d’une agréable balade sur des sentiers bordés d’hortensias aux formes et aux coloris variés.

Umenomiya-taisha est aussi connu pour ses chats. Ils se baladent dans l’enceinte et travaillent aussi peut-être comme gardiens de la boîte à offrandes où les fidèles mettent des pièces…

  • Le prix du billet d’entrée du jardin est de 600 yens
  • Pour se rendre au sanctuaire shinto Umenomiya-taisha, prenez la ligne Hankyu Arashiyama à la gare de Katsura et descendez à la gare de Matsuo-taisha. C’est à environ15 minutes à pied de la gare. Une visite combinée avec le sanctuaire shinto Matsunoo-taisha (un autre sanctuaire dédié au dieu du brassage du saké qui se trouve près de la gare) est aussi recommandée au temps des hortensias.

Le temple Gansen-ji

Niché dans un petit village de la ville de Kizugawa dans le sud de la préfecture de Kyoto, le temple Gansen-ji est connu pour sa vieille pagode à trois étages (construction du XVème siècle) qui se dresse tranquillement dans un cadre luxuriant. En juin, entourée d’hortensias aux belles couleurs, elle est très jolie.

À la pagode, regardez attentivement les chevrons aux quatre coins. Pourrez-vous y remarquer des statuettes en bois représentant des démons ? Ils soutiennent la toiture de la pagode.

  • Le prix du billet d’entrée du temple Gansen-ji est de 500 yens.
  • Le temple Joruri-ji connu pour ses neuf statues de bouddha Amida est un autre site incontournable de la ville de Kizugawa.
  • Kizugawa est une ville limitrophe de Nara. Il est possible de combiner dans la même journée un arrêt à Kizugawa et la visite de Nara.
Partons en pèlerinage

Le petit pèlerinage des 15 sanctuaires annexes de Kasuga Taisha

Kasuga Taisha, un sanctuaire représentatif de Nara, est célèbre pour ses nombreuses lanternes en pierre ou en bronze. La visite est centrée autour du sanctuaire principal. Mais sa vaste enceinte est parsemée de plus de 60 sanctuaires annexes. Difficile de tous visiter, je vous présente un petit pèlerinage facile à faire. Ce parcours dure environ une demi-heure de marche (1 500 yens).

À la sortie de Kasuga Taisha, suivez un sentier discret sur la gauche. Bordé de vieilles lanternes en pierre couvertes de mousse, il y règne une ambiance mystique.

Au-delà, il y a 15 petits sanctuaires annexes de Kasuga Taisha, dont chacun est dédié à un dieux shinto. Ces dieux shinto vous protègent des diverses difficultés que vous rencontrez dans vos vies. Par exemple, à Meoto Daikoku-sha, Okuninushi-no-mikoto et Suserihime-no-mikoto sont vénérés ensemble comme un couple divin. Ils promettent le bonheur conjugal et familial. Vous y trouverez des ex-voto en forme de cœur. L’intérieur du bâtiment est aussi décoré avec des ex-voto en forme de shamoji (spatule utilisée pour servir le riz). À chaque sanctuaire, on dépose une plaquette à offrande avant de prier. La visite de ces sanctuaires vous permettra d’obtenir la protection des dieux shinto et de recevoir leurs bienfaits.

À la fin de votre pèlerinage, vous pourrez vous procurer un feuillet imprimé de sceaux et une amulette porte-bonheur.

Sceaux et amulette
Sceaux et amulette
Feuilles de thé

Ujitawara, berceau du thé vert japonais

La région de Yamashiro située dans le sud de la préfecture de Kyoto est célèbre pour sa production du thé de haute qualité connu sous le nom de « thé d’Uji ». Elle bénéficie de sol et de conditions climatiques favorables à la culture du thé. L’histoire du thé d’Uji remonte au début du XIIIème siècle, lorsqu’un moine a introduit des graines de théier aux villageois d’Uji, centre de la région de Yamashiro, au retour de son voyage en Chine.

*Qu’est-ce que le thé d’Uji ?
Il s’agit d’une marque de thé vert fabriqué à partir de feuilles de thé cultivées dans quatre préfectures, Kyoto et ses préfectures voisines de Shiga, Nara et Mie, en utilisant la méthode de fabrication originaire de la région d’Uji et de ses environs.

Il existe une grande variété de thés japonais telles que le sencha (thé vert), le gyokuro (thé vert supérieur avec une saveur ronde), le tencha (base de thé pour faire du matcha), etc. Ceci est dû aux différentes méthode de culture. Je pense que c’est sans doute le thé vert en poudre, matcha est le plus renommé dans les pays étrangers. À propos du thé d’Uji, le tencha et le gyokuro cultivés ombragés représentent la moitié de sa production totale.

Je vous ai présenté plusieurs fois le bourg de Wazuka comme le plus grand producteur de thé de la région de Yamashiro dans mes articles de blog. Son paysage panoramique des plantations de thé est à couper le souffle. Wazuka est digne de son nom chagenkyo qui signifie « utopie du thé ».

Plantation de thé à Wazuka
Plantation de thé à Wazuka

Dans cet article, je vous présente un autre principal producteur de thé de la région de Yamashiro, le bourg d’Ujitawara. Situé entre la ville d’Uji et le bourg de Wazuka, il est connu comme le berceau du thé vert sencha, le thé le plus consommé au Japon aujourd’hui. Le thé d’Uji est devenu célèbre pour sa qualité durant l’époque de Muromachi (1338-1573). À la suite du développement de la cérémonie du thé, les champs ombragés pour la culture du tencha de qualité ont été aménagés à Uji. Le tencha est obtenu en séchant les feuilles de thé après les avoir fraîchement cueillies et chauffées à la vapeur. À l’époque, c’était un thé que seuls les samouraïs et la noblesse pouvaient s’offrir. D’ailleurs, la culture du tencha n’était autorisée que dans certains champs de thé d’Uji. Le thé pour la classe populaire était de couleur brune. Sa qualité de goût et arôme était inférieure à celle du tencha. Mais en 1738, Nagatani Soen, un cultivateur de thé d’Ujitawara a réussi à créer le sencha, un thé vert avec un arôme et un goût excellents pour toutes les classes sociales. Inspiré par la méthode de fabrication du tencha, il a mis au point une méthode unique qui constitue encore la base de la fabrication du sencha. Le sencha s’est répandu dans tout le pays et l’industrie du thé a beaucoup évolué à Ujitawara.

Plantation de thé à Ujitawara
Plantation de thé à Ujitawara

Les plantations de thé et les boutiques de thé sont éparpillées dans le quartier central d’Ujitawara, Yuyadani. Vous pouvez aussi visiter la maison natale de Nagatani Soen au toit de chaume entourée de cèdres dans une vallée boisée. À côté de sa maison, il y a un sanctuaire shinto où est vénéré ce père du thé vert japonais comme divinité.

Près d’ici, se trouve une plantation de thé Ofukudani où j’ai participé à la cueillette des feuilles de thé. Il n’y a pas de ventilateurs installés en hauteur qui sont utilisés pour éviter que l’air froid se pose sur les feuilles de thé. Vous pourrez y profiter des paysages ruraux et paisibles.

Si vous voulez découvrir la culture du thé japonais qui a une histoire de 800 ans, la région de Yamashiro où se trouvent Uji, Wazuka, Ujitawara, etc. est incontournable à visiter. Les diverses activités liées au thé (visite des champs de thé, cueillette des feuilles de thé, dégustation du thé, etc.) y sont proposées aux touristes étrangers.