La zone nord se divise encore en quartiers : Murasakino/Takagamine, Ichijoji, Kamigamo/Shimogamo, Ohara et Kurama/Kibune.
Murasakino/Takagamine
Murasakino a été à l’origine la chasse de la cour impériale. Le temple Daitoku-ji, grand temple zen, est un édifice représentatif de ce quartier d’aujourd’hui. Takagamine, entouré par les montagnes, bénéficie d’une belle nature malgré qu’il ne soit pas loin de l’intérieur de la ville. Hon’ami Koetsu, grand artiste japonais du début de l’époque Edo, y a lancé une communauté artistique. Les sites célèbres pour les feuilles rouges d’automne s’y éparpillent.
Le temple Daitoku-ji
L’enceinte immense de ce temple zen s’étale au nord de la rue Kitaoji. Il y règne un silence reposant, contrastant avec l’atmosphère du pavillon d’or qui, non loin de là, regorge toujours de monde. Je vous conseille donc ce temple si vous voulez vous détendre un peu dans une ambiance calme et sereine. Daitoku-ji abrite plus de vingt petits temples annexes appelés tacchu dans son enceinte, et seulement quatre d’entre eux sont toujours ouverts au public (Ryogen-in, Zuiho-in, Daisen-in et Koto-in). Les jardins pleins de saveurs que chaque tacchu possède sont à ne pas manquer.
Ryogen-in est surnommé le temple des mousses de la zone Nord de Kyoto. Le hojo, logement des moines d’autrefois, est entouré de cinq merveilleux jardins. Le jardin nord, le plus ancien d’entre eux, est constitué de mousses et de composition de pierres. Le jardin est est le plus petit jardin de pierres du Japon. Comment trouvez-vous ce très simple jardin ?
- Le prix du billet d’entrée du temple Ryogen-in est de 350 yens.
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Zuiho-in possède trois jardins zen. Son jardin sud composé de mousses, de pierres et de graviers blancs vous fera ressentir le grandiose de la nature. Remarquez aussi son jardin nord. Il est surnommé le jardin de la croix, mais pourquoi ?
- Le prix du billet d’entrée du temple Zuiho-in est de 400 yens.
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Le jardin zen de Daisen-in est souvent comparé avec le jardin de pierres du temple Ryoan-ji. Avec ses pierres variées et ses graviers blancs organisés dans un espace étroit, il représente les mouvements de l’eau qui coule depuis la gorge vers la mer. À la différence de la plupart des jardins zen, il se présente sous un aspect plutôt concrèt. Cela n’empêche pas qu’il soit un jardin zen. Il est en même temps la métaphore de la vie humaine.
- Le prix du billet d’entrée du temple Daisen-in est de 400 yens.
- Il est interdit de prendre des photos du jardin. Il est demandé à l’entrée de mettre son appareil et son smartphone dans son sac ou de les déposer à la réception. C’est pourquoi l’appréciation de ce temple semble partagée. C’est un jardin intéressant à voir, cependant si vous faites de la photo, faites attention.
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Koto-in est le site serein où je peux me détendre complètement chaque fois que je le visite. Son jardin surnommé le jardin des érables est magnifique, notamment en automne. Sa nouvelle verdure est aussi à ne pas manquer. Il sera agréable d’y flâner, et vous ne vous lasserez pas de contempler ce jardin en y goûtant le thé vert en poudre. Mais ce que je vous conseille de voir absolument, c’est la voie d’accès au temple. Entourée par des érables et des bambous, elle s’étale tout droit jusqu’à la porte. Vous y ressentirez une ambiance paisible, éloignée du tumulte de la ville.
- Le prix du billet d’entrée du temple Koto-in est de 500 yens.
- Koto-in est actuellement fermé et sa réouverture reste incertaine.
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Le temple Genko-an
Ce temple zen situé dans le quartier Takagamine est connu pour les feuilles rouges de ses érables. Mais, ce qui nous intéresse ne se limite pas aux feuilles d’automne. Il offre l’occasion de refléchir sur soi-même quand on ne peut pas rester soi-même ou quand on se trouve à un tournant décisif de sa vie. Remarquez les deux grandes fenêtres dans son bâtiment principal. L’une est de forme carrée et appelée « la fenêtre d’illusion ». L’autre est de forme circulaire et appelée « la fenêtre d’illumination ». Que représentent-elles ? La fenêtre de forme carrée symbolise les épreuves inévitables que l’on rencontre tout au long de sa vie, tandis que celle de forme circulaire symbolise l’état d’éveil. On fait d’abord un retour sur soi-même devant la fenêtre d’illusion, alors seulement, on peut trouver son être naturel en face de la fenêtre d’illumination.
- Le prix du billet d’entrée du temple Genko-an est de 400 yens sauf le mois de novembre (500 yens).
- La beauté du jardin de ce temple vous coupera le souffle pendant la saison de feuilles rougies d’automne, mais elle attire beaucoup de touristes. Si vous voulez refléchir sur vous-même en regardant tranquillement le jardin par les deux fenêtres, je vous conseille de le visiter aux autres périodes. En tout cas, vous pourrez admirer le paysage du jardin de chaque saison.
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Le temple Koetsu-ji
Si vous visitez le temple Genko-an, que diriez- vous de passer au temple Koetsu-ji tout proche ? Celui-ci est plus proche d’un ermitage que d’un temple, et pour cause. Il a été à l’origine la résidence de Hon’ami Koetsu, grand maître du XVIIème siècle, et a été transformé en temple pour prier pour le salut de son âme après sa mort. Koetsu s’est rendu célèbre comme expert en sabre, maître de cérémonie du thé, calligraphe, peintre et céramiste. L’enceinte parsemée de sept pavillons de thé est comme jardin de promenade. Des haies de bambous croisés décrivant une courbe douce ajoutent au charme de l’enceinte. Au fond, le paysage grandiose de trois montagnes de Takagamine vous accueillera. Vous pourrez vous y plonger en contemplant la nature.
- Le prix du billet d’entrée du temple Koetsu-ji est de 400 yens (500 yens pendant la période des feuilles d’érable rouges).
- Il est fermé du 10 à 13 novembre.
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Le jardin Shozan
Ce jardin se trouve dans le complexe de loisirs Shozan, situé à 1 km au sud-est du temple Koetsu-ji. Pour y aller, on prend le chemin bordé d’érables le long de la rivière. Les érables, les mousses, les cerisiers, les pruniers, etc. qui colorent chaque saison y sont bien agencés. Mais le plus remarquable, c’est sans doute l’apparence unique des cèdres. Plusieurs ramifications s’allongent verticalement au dessus du tronc. Ce style est appelé daisugi. Aujourd’hui, daisugi est souvent utilisé à des fins décoratifs pour les jardins japonais. Environ 3 000 daisugi, ayant une longue histoire, créent une ambiance spéciale dans le jardin Shozan.
- Le prix du billet d’entrée du jardin Shozan est de 500 yens.
- Si vous descendez encore vers le sud depuis ce jardin, vous arriverez en environ 20 minutes au temple d’or, Kinkaku-ji.
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Ichijoji
Ce quartier doit son nom à un ancien temple ayant disparu. Ce quartier est connu pour un pin appelé sagarimatsu sous lequel Miyamoto Musashi, escrimeur du début du XVIIème siècle s’est battu en duel avec le clan Yoshioka. Si vous avez lu le manga « Vagabond », vous devez connaître Musashi. Il est intéressant de visiter les sites historiques aux alentours, peu connus et pourtant très agréables. Il est aussi possible, dans la même journée, de visiter le temple d’argent, non loin de ce quartier. Et si vous aimez les ramen, les nombreux restaurants de la « rue des ramen » exciteront votre appétit.
Le temple Shisen-do
Shisen-do fut à l’origine la villa où Ishikawa Jozan, guerrier et intellectuel du XVIIème siècle, se retira à 59 ans. Le merveilleux jardin dessiné par Jozan lui-même et bien entretenu continue aujourd’hui encore à nous fasciner. Que diriez-vous d’aller contempler ce havre de paix ?
Vous y entendriez le bruit rythmé de la bascule de bambou, appelée shishiodoshi. Il ajoute au goût du jardin japonais, mais savez-vous ce que c’est ?
- Le prix du billet d’entrée du temple Shisen-do est de 700 yens.
- Il est fermé le 23 mai.
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Le temple Enko-ji
Si vous voulez voir les jardins japonais variés et le paysage pittoresque de Kyoto sans visiter des temples par ci par-là, je vous recommande d’aller à ce temple en particulier. Le jardin zen représentant un dragon volant dans la mer de nuages, le jardin de promenade offrant de beaux paysages en toute saison, la forêt de bambous et enfin la vue splendide sur le nord de Kyoto depuis les hauteurs… Malgré qu’il regorge de choses charmantes, il est peu connu. Que diriez-vous d’y passer un moment agréable en goûtant à la tranquilité de ces jardins ?
- Le prix régulier du billet d’entrée du temple Enko-ji est de 600 yens.
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Le temple Manshu-in
Manshu-in ayant une relation étroite avec la famille impériale, il abrite un beau jardin qui mérite d’être contemplé. C’est le mariage du style zen et du style de la cour impériale. Ce qui y est remarquable, c’est le pin à cinq aiguilles de plus de 400 ans, en forme de grue. Mais ne vous contentez pas de voir seulement le jardin. Remarquez également l’intérieur des deux halls qui donnent sur le jardin. On y reconnaît l’influence des dessins de la villa impériale de Katsura. Les poignées de portes coulissantes en forme d’éventail, de gourde, les impostes ajourés, les objets décoratifs en forme de mont Fuji qui dissimulent les clous… Pourrez-vous les trouver ?
- Le prix du billet d’entrée du temple Manshu-in est de 600 yens.
- On prend une pente un peu raide pour aller à ce temple, qui n’est pas bien desservi. Le temple étant situé en dehors des sentiers battus, on peut éviter la foule.
- Ce temple est comme un petit musée. Il est interdit de prendre des photos de l’intérieur des bâtiments, où vous pourrez apprécier des peintures datant du XVIIème siècle.
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Kamigamo/Shimogamo
Les plus vieux sanctuaires shinto jumeaux inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO s’y trouvent. Les deux sont connus comme l’un des power spots, lieux où émane l’énergie spirituelle. En y ressentant la nature de près, vous pourrez vous rafraîchir.
Le sanctuaire shinto Kamigamo-jinja
Il est situé sur les rives de la rivière Kamo au nord de Kyoto, un peu loin du centre-ville. Vous pourrez y passer un moment tranquille loin de l’agitation de la ville. Le paysage de la rivière sereine qui coule à travers son enceinte flattera les yeux. Après le premier portique, torii, une longue voie d’accès au sanctuaire s’étale. Derrière son immense terrain, il y a la montagne sacrée Ko à environ 300 mètres d’altitude où est descendu le dieu vénéré à ce sanctuaire d’après une légende.
Passé le second portique, torii, vous remarquerez deux cônes de sable appelés tatesuna faits sur le modèle de la montagne sacrée Ko. Ils servent de purificateur. On a l’habitude de chasser les mauvais esprits en répandant du sel ou du sable au Japon. Il est dit que les tatesuna du sanctuaire shinto Kamigamo-jinja sont à l’origine de cette habitude. Pourrez-vous remarquer aussi les aiguilles de pin au sommet de chaque tatesuna ?
Parmi les sanctuaires annexes qui parsèment sa vaste enceinte, le sanctuaire Kataoka est le plus connu. Vous y trouverez de nombreux ex-voto suspendus à motif de Murasaki-Shikibu, femme de lettres et poète de l’époque de Heian. Il est dit qu’elle l’a fréquenté pour prier un mariage heureux. Si vous voulez trouver un bon parti, que diriez-vous de le visiter et d’écrire votre vœu sur un ex-voto en forme de rose trémière ?
À l’est du premier portique, torii, un quartier charmant pour une promenade se trouve le long d’un ruisseau. C’est le quartier appelé shakémachi où les prêtres du sanctuaire habitaient autrefois. Il y reste encore une vingtaine de maisons gardant l’ambiance de l’époque.
Après la visite du sanctuaire, que diriez-vous de prendre un peu de repos en goûtant de la pâtisserie japonaise yakimochi, gâteau de riz légèrement grillé contenant de la pâte de haricots rouges sucrés ? Les yakimochi fraîchement cuits sont délicieux.
Le sanctuaire shinto Shimogamo-jinja
Il est situé au confluent des deux rivières, Kamo et Takano. La plupart des sanctuaires shinto se trouvent à des endroits qui bénéficient de la beauté de la nature, mais la richesse de la nature entourant ce sanctuaire est incomparable.
Le sanctuaire se trouve au fond de la forêt Tadasu, forêt primaire d’environ 12 hectares. Cette forêt où les grands arbres tels que les ormes, les camphriers, etc. sont luxuriants couvre la voie d’accès au sanctuaire comme un tunnel vert. Il y règne la tranquillité et la sérénité. Remarquez aussi le murmure des quatre ruisseaux qui la traversent.
Voici l’un de ses sanctuaires annexes, le sanctuaire Kawai où la déesse protectrice des femmes, la déesse de la beauté, est vénérée. Vous y trouverez des ex-voto en forme de miroir posés sur des étagères. Les femmes veulent être toujours belles de nature, n’est-ce pas ? On peut faire des vœux pour sa beauté en dessinant son visage sur un ex-voto et le maquillant ensuite avec ses cosmétiques.
Il y a aussi un sanctuaire annexe pour nouer les liens bénéfiques, surtout pour trouver un bon parti. Si vous regardez beaucoup d’ex-voto suspendus, vous pourrez comprendre que le sanctuaire shinto Shimogamo-jinja est populaire parmi les femmes.
Ce sont des talismans pour les femmes pour exaucer des vœux. Cela pourrait être bon comme souvenir. Fait de tissus de crêpe, chaque motif est différent. Il y a trop de choix…
La pâtisserie japonaise sur la photo est mitarashi-dango, boulettes de pâte de riz gluant enroulées autour d’une brochette et couvertes de sauce de soja douce. L’origine de cette pâtisserie vendue aujourd’hui partout au Japon est dango, servi au moment de la fête qui se déroule en juillet à ce sanctuaire shinto. On y prie pour la santé et la sécurité en mettant ses pieds à l’étang Mitarashi jusqu’à ses genoux. Mitarashi-dango est censé représenter les bulles de cet étang. Mitarashi-dango n’est pas aussi connu que dorayaki appelé « délice de Tokyo » en français, mais il est très aimé chez nous.
Le 15 mai, une des trois importantes fêtes de Kyoto se déroule au sanctuaire shinto Kamigamo-jinja et Shimogamo-jinja. C’est la fête des roses trémières appelée Aoi Matsuri. La procession de plus de 500 participants habillés comme des courtisans et des chariots de bœuf décorés de feuilles de roses trémières défilent lentement. Vous pourrez goûter l’ambiance gracieuse de cette fête qui a environ 1 400 ans d’histoire.
Ohara
Ohara est un village nostalgique situé à 12 kilomètres au nord de la ville de Kyoto, au pied de la montagne Hiei. Autrefois, des nobles et des moines qui ont souhaité s’échapper des ennuis de ce monde y ont vécu cachés. Ohara a été leur ermitage. Aujourd’hui, son paysage champêtre de chaque saison flattent les yeux. Que diriez-vous de pousser jusqu’à Ohara qui bénéficie d’une nature riche ? Il est un peu loin du centre de Kyoto, mais vaut la peine d’être visité.
Le temple Sanzen-in
Le temple Sanzen-in compte parmi les plus beaux temples de Kyoto. Sa porte d’entrée munie du mur en pierre est majestueuse et ressemble à celle d’une forteresse. Contre toute apparence, l’intérieur crée une ambiance douce et charmante, et pour cause. Il recèle deux jardins magnifiques surnommés « coffret à bijoux de l’Orient » par Inoue Yasushi (1907-1991), écrivain japonais.
Le premier jardin est aménagé autour d’un étang. On peut l’admirer de l’intérieur du bâtiment sous plusieurs angles. Le murmure du courant limpide est agréable à l’oreille. Vous ne vous lasserez pas de contempler ce jardin. Le deuxième jardin est celui de promenade. Le tapis de mousse s’étale au pied de cèdres qui s’élancent vers le ciel. On dirait un immense océan. J’aime le contraste entre la ligne droite de cèdres et l’étendue de mousse.
Pourrez-vous trouver des statuettes de jizo qui parsèment ce jardin ? Il y en a six au total. Leur mignonne pose sera attendrissante à voir.
Le pavillon du bouddha Amida s’intègre bien dans ce jardin paisible. La grande statue du bouddha Amida y accueille les visiteurs avec un visage miséricordieux. La statue avec son auréole et le pavillon sont presque de même taille. Le plafond du pavillon a donc la forme du fond de cale afin de la renfermer.
L’enceinte du temple Sanzen-in est immense. Je vous conseille de prendre le temps de faire une belle promenade. Il y aura des rencontres intéressantes avec d’autres statues de jizo. Le temple Sanzen-in est connu pour le mariage de mousse verte et de feuilles rouges d’automne. Mais les rhododendrons du printemps, les hortensias du début de l’été, les petites fleurs du début de l’hiver qui s’épanouissent discrètement, le paysage de neige… Vous pourrez y passer sûrement un moment agréable en toute saison.
- Le prix du billet d’entrée du temple Sanzen-in est de 700 yens.
- Il y aura du monde surtout en automne. Pour goûter le paysage tranquillement, il vaut mieux le visiter de bon matin.
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Le temple Shorin-in
En sortant du temple Sanzen-in, tournez à droite et continuez tout droit jusqu’au fond. Le bâtiment principal imposant du temple Shorin-in se verra. Il a été fondé au XIème siècle en tant que centre d’enseignement du shomyo, la musique liturgique bouddhiste qui correspond à l’hymne du christianisme.
Son bâtiment principal est la reconstruction du XVIIIème siècle. Il est fait avec du bois d’orme. La sculpture en relief faite sous l’avant-toit est magnifique. À l’intérieur, une grande statue du bouddha Amida vous accueillera avec le regard tendre.
- Le prix du billet d’entrée du temple Shorin-in est de 300 yens.
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Le temple Jikko-in
Un petit bâtiment situé en deçà du temple Shorin-in est le temple Jikko-in, temple annexe. Il a été à l’origine l’un des logements de moines qui ont appris le shomyo, la musique liturgique bouddhiste. Son apparence est tellement modeste qu’on passe sans le remarquer, mais c’est un coin idéal pour se reposer.
Vous y verrez les instruments musicaux pour le shomyo collectionnés par les moines. Il y a par exemple une sorte de lithophone fait avec des pierres sanukite extraites dans la préfecture de Kagawa. Goûtez la sonorité claire.
Le temple Jikko-in est connu pour ses deux jardins créés aux différentes époques. Le jardin du sud datant de l’époque Edo est de style classique et gracieux. Dans celui de l’ouest aménagé au début du XXème siècle par les moines, le paysage paisible d’Ohara est intégré à merveille. En automne, vous pourrez y goûter le paysage rarement vu ailleurs.
- Le prix du billet d’entrée du temple Jikko-in est de 900 yens.
- Un thé vert vous y sera offert devant son jardin. Ce service est compris dans le prix du billet d’entrée.
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Le temple Hosen-in
Le temple Hosen-in, l’autre temple annexe du temple Shorin-in vaut aussi le détour. Ce petit temple tranquille regorge de beaux paysages.
Ce temple recèle trois jardins. Tous sont remarquables, notamment le jardin Bankan-en qui signifie « difficile à quitter ». C’est un jardin admiré de l’intérieur du bâtiment principal. Ses paysages découpés comme tableaux encadrés vous impressionneront. Selon que vous êtes assis du côté sud ou du côté ouest, ce jardin vous offre des paysages contrastés. Au sud, un grand pin de 700 ans étale ses branches. Vous serez étonné que ce petit temple renferme un tel pin impressionnant. Ce paysage grandiose vous fera ressentir la beauté perpétuelle du pin. À l’ouest, vous pourrez remarquer la profondeur du paysage grâce au bambou arrangé derrière. C’est la beauté gracieuse de chaque saison qui y est représentée. Le jardin Bankan-en, comme son nom l’indique, nous donne envie de contempler pour toujours.
- Le prix du billet d’entrée du temple Hosen-in est de 900 yens, y compris un thé vert.
- Un jardin plein d’idées originales se trouve au terrain bas du côté sud de l’enceinte. On peut s’y promener.
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Le temple Jakko-in
Le temple Jakko-in est situé à l’opposé du quartier principal qui rassemble des temples emblématiques d’Ohara. Il y règne un silence sauf la période de feuilles rougies d’automne. Ce temple est connu pour être l’ermitage d’une dame qui a été le jouet du destin à cause de la guerre au XIIème siècle. Elle y a vécu en reclus comme religieuse. Son ambiance triste est peut-être due à cette histoire. Il a subi un incendie volontaire en 2000 qui a réduit sa salle du Bouddha en cendres. Le bâtiment actuel est la reconstruction récente. C’est pourquoi l’appréciation de ce temple semble partagée. Les habitants du quartier ont encore un souvenir frais de la tragédie qui a frappé l’ancienne statue du Bouddha créée au XIIIème siècle. N’ayant pas été épargnée par l’incendie, elle a été abîmée au point d’être carbonisée. Mais les objets précieux renfermés à son intérieur tels qu’environ 3 000 statuettes du Bouddha sont restés presque intacts par miracle. L’incendiaire n’a pas été dépisté et finalement, la prescription a été conclue en 2007. L’ancienne statue du Bouddha, peut-être le seul témoin de l’incendie, est abritée dans une salle située au fond de l’enceinte.
- Le prix du billet d’entrée du temple Jakko-in est de 600 yens.
- L’ancienne statue du Bouddha est montrée au public pendant environ une semaine au printemps et en automne. Pour la voir, il faut payer un supplément de 300 yens.
- Il y a un magasin de céramiques près du temple. Vous pourrez peindre sur céramiques, qui seront après émaillés et cuits au magasin. À côté, il y a un café avec bain de pieds. Si vous vous sentez fatigué après la promenade, que diriez-vous d’y passer ?
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La spécialité d’Ohara
En juillet à Ohara, c’est la pleine saison des feuilles de sarriette rouge appelées akashiso. Les akashiso y cultivés sont connus pour leur senteur fraîche et leur belle couleur. Les aliments faits avec les akashiso sont étalés dans des échoppes bordant l’allée au temple Sanzen-in. Parmi eux, je vous recommande le shibaduké. C’est une sorte de tsukémono, des légumes conservés au sel et souvent servis pour accompagner le riz nature. Le shibaduké d’Ohara est fait avec les akashiso et les aubergines coupés en morceaux et soumis à lactofermentation dans une saumure. Il est un peu acide, mais va bien avec du riz chaud. Et comme déjeuner, que diriez-vous de déguster des plats préparés avec des légumes locaux pleins de saveur ?
- Comment aller à Ohara ? Ohara n’est pas desservi par le train. De toute façon, prenez le bus et descendez à l’arrêt Ohara, terminus. Pour éviter des embouteillages du centre-ville, je vous conseille de prendre le bus no 19 depuis la station Kokusai-Kaikan, terminus nord du métro ligne Karasuma (20 min). Le bus part depuis l’arrêt no 4. One day Pass combiné (bus et métro) pour une journée (1 100 yens) est pratique.
- Les temples emblématiques d’Ohara sont situés du côté est de l’arrêt de bus Ohara. Le temple Sanzen-in, le plus principal est à 10 minutes à pied. Traversez le passage clouté et suivez l’allée en pente douce le long de la rivière Ryosen. Vous y trouverez une rangée d’échoppes et de magasins de souvenirs. Une statuette en bois sur la photo représente Oharame, marchande ambulante d’autrefois.
- Le temple Jakko-in est situé à l’opposé du temple Sanzen-in et de ses alentours. Il est à 20 minutes à pied de l’arrêt de bus Ohara. Un peu loin, mais vous pourrez profiter d’un paysage paisible en chemin.
Kurama/Kibune
La ville de Kyoto abrite beaucoup de sites incontournables à visiter, mais si vous voulez échapper à l’agitation de la ville, que direz-vous de pousser jusqu’à Kurama et son village voisin Kibune ? Vous pourrez vous ressourcer au sein d’une nature riche en faisant une belle petite randonnée.
Kurama
Le mont Kurama imprégné d’une ambiance mystique est connu comme l’un des power spots, lieux où émane l’énergie spirituelle. On pense qu’il est habité par les tengu, un type de créatures légendaires du folklore japonais. Le tengu, qui est comme un hybride oiseau-humain, qu’est-ce que c’est ? Considéré à l’origine comme une étoile filante en Chine, le tengu a été assimilé à une divinité tutélaire des montagnes au Japon où le culte de la montagne a évolué en fusionnant avec le shintoïsme et le bouddhisme. Depuis les temps anciens, le mont Kurama est considéré comme un lieu sacré ayant un pouvoir spirituel et les différentes formes de religions telles que le shintoïsme ancien, le bouddhisme ésotérique, le shugendo y coexistent.
Le temple Kurama-dera fondé au VIIIème siècle est situé sur le versant sud du mont Kurama. Ce temple se distingue des autres temples bouddhistes en termes de forme religieuse. Son objet du culte est une trinité appelée sonten formée par le bishamonten, gardien du nord, le kannon, divinité de la miséricorde et le mao-son, seigneur défenseur. Cet ensemble représente l’énergie spirituelle de l’univers. On pense que le tengu de Kurama provient du mao-son.
Vous atteindrez le pavillon principal en 30 minutes à pied depuis la porte d’entrée du temple. Les objets du culte y sont vénérés. Il y a un signe d’hexagramme sur le sol. C’est un point où vous pourrez ressentir l’énergie de l’univers.
À la recherche d’une ambiance plus mystique, on continue la marche en forêt et se dirige vers l’Okunoin Mao-den, lieu le plus saint du temple Kurama-dera.
Le temple Kurama-dera est aussi connu pour le mythe de Minamoto no Yoshitsune, un jeune guerrier du XIIème siècle. Il a passé son enfance ici et s’est entraîné dans la forêt dense. Selon une légende, c’est le tengu qui lui a enseigné l’art de manier l’épée. Vous serez impressionné par un phénomène étrange : un entrelacs des racines de vieux cèdres.
En suivant le chemin en lacets, vous apercevrez l’Okunoin Mao-den qui se dresse tranquillement dans les profondeurs de la forêt. C’est ici que le mao-son autrement appelé « Sanat Kumara du Japon », en descendant de Vénus pour porter secours aux humains, s’est posé il y a 6,5 millions d’années. Le mont Kurama aurait été créé par le soulèvement d’un volcan sous-marin il y a environ 250 millions d’années. Les roches entourant le sanctuaire du Mao-den sont des calcaires.
Géologiquement aussi, Kurama est un site intéressant à visiter. Les roches telles que des grès, des shales, des chailles, des calcaires, etc. qui apparaissent le long du chemin de randonnée témoignent de l’histoire de naissance du mont Kurama. Le kurama-ishi, quartz diorite d’une teinte brun rougeâtre est très apprécié au Japon.
Après l’Okunoin Mao-den, le dernier spot du mont Kurama, en descendant de la montagne (15 min), vous atteindrez Kibune, un village situé de l’autre côté de la montagne. Le murmure de la rivière Kibune vous accueillera.
- Pour se rendre à Kurama, prenez la ligne de train Eizan-Railway à Demachiyanagi et descendez à Kurama (30 min 470 yens) ou prenez le bus depuis la station de métro Kokusai-Kaikan et descendez à l’arrêt Kurama (25 min 370 yens).
- Le prix du billet d’entrée du temple Kurama-dera est de 300 yens.
- Les chaussures de marche sont recommandées.
- Le chemin est en lacets depuis la porte d’entrée jusqu’au pavillon principal. Vous pouvez prendre un funiculaire jusqu’ à la pagode Taho-to située à mi-chemin pour 200 yens.
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Kibune
Le nom de lieu Kibune signifie un « lieu d’origine où émane l’énergie de la création ». C’est un endroit idéal pour éviter la chaleur étouffante de l’été, car il y fait moins chaud qu’au centre-ville. Les restaurants de Kibune installent des terrasses appelées kawadoko au-dessus de la rivière. Vous pourrez y goûter des plats en entendant le bruissement de la rivière et en y prenant l’air frais.
Kibune est également connu pour son sanctuaire shinto Kifune-jinja dédié au dieu de l’eau. En sortant de la porte de l’ouest du mont Kurama, près de la rive opposée de la rivière Kibune, vous apercevrez le torii et l’escalier de pierre menant au sanctuaire.
Trois sanctuaires forment le Kifune-jinja. Ils se trouvent le long de la route parallèle à la rivière Kibune. Au premier sanctuaire, Hongu au bout de l’escalier de pierre, essayez un omikuji (prédictions écrites sur un morceau de papier). L’omikuji de ce sanctuaire est un peu spécial. Les prédictions apparaissent lorsque vous faites flotter votre omikuji sur l’eau sacrée du sanctuaire. Le Kifune-jinja est également le berceau de l’ema, tablette de bois votive sur laquelle on écrit un vœu. Lorsqu’il a fait une grande sécheresse ou une longue pluie dans le pays, les envoyé impériaux ont prié au Kifune-jinja où est vénéré le dieu de l’eau. Pour la chute de pluie, ils ont dédié un cheval noir. Un cheval blanc s’est chargé de chasser la pluie et de faire revenir le soleil. Avec le temps, l’offrande d’une tablette votive portant l’image d’un cheval (ema) a remplacé ce rite traditionnel.
Le deuxième sanctuaire, Yui-no-Yashiro dédié à la déesse de l’amour est connu comme un lieu de prière pour assurer un mariage réussi. De fait, une femme poète célèbre de la fin du X ème siècle y est venue en souhaitant se réconcilier avec son mari. (Mais son amour pour lui s’est enfin refroidi et elle l’a quitté…)
Le troisième sanctuaire, Okunomiya, l’emplacement du sanctuaire d’origine est à 700 mètres en amont du premier sanctuaire sur la rivière. Selon la légende, une déesse est arrivée à cet endroit sur un bateau jaune pour vénérer le dieu de l’eau. Vous y verrez une grande roche qui aurait recouvrir son bateau. Niché au cœur d’une forêt verdoyante, ce sanctuaire dégage une ambiance sereine.
- Il est possible de commencer cette randonnée depuis Kibune. En été, je vous recommande de partir de Kurama, parce qu’il y a moins de chemins en montée et qu’il est facile de marcher.
- Pour retourner au centre-ville, prenez la ligne de train Eizan-Railway à Kibuneguchi situé à 30 minutes à pied du sanctuaire Kifune-jinja et descendez au terminus Demachiyanagi. (28 min 470 yens). Il y a aussi le service de bus entre l’arrêt Kibune et le prochain arrêt Kibuneguchi. (5 min 200 yens).
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