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Chemin Yamanobe-no-Michi

Une randonnée pour se ressourcer sur le chemin de Yamanobe-no-Michi

Yamanobe-no-Michi… C’est le plus ancien chemin du Japon. En longeant le pied des montagnes du côté est du bassin de Nara, il relie la ville de Sakurai et celle de Nara. Il n’est pas possible de retracer exactement les vestiges de ce chemin aujourd’hui, mais la portion d’une douzaine de kilomètres qui va du sanctuaire shinto Oomiwa-jinja de la ville de Sakurai au sanctuaire shinto Isonokami-jingu de la ville de Tenri garde encore un aspect antique. Des tumulus funéraires d’empereurs, ainsi que de vieux temples et sanctuaires défilent le long de ce chemin tranquille et poétique qui serpente entre les bois, les rizières et les hameaux, en vous invitant dans le mystère du Japon antique. Vous pouvez profiter d’une randonnée agréable le long du chemin.

La randonnée prend toute une journée si vous voulez tout voir. Vous pouvez la faire dans le sens de Tenri à Sakurai ou dans le sens inverse. Dans cet article, je vous présente une belle randonnée d’une demi-journée sur ce chemin, au départ du centre d’information de Tenri pour les randonneurs jusqu’au sanctuaire shinto Oomiwa-jinja de Sakurai (du nord au sud).

Le chemin de Yamanobe-no-Michi se trouve parallèlement au chemin de fer JR et à la ligne de bus. J’ai entamé cette randonnée d’une demi-journée depuis la gare de Yanagimoto. Le centre d’information pour les randonneurs est situé à 15 minutes à pied de la gare. Il est équipé d’un bon restaurant à l’ambiance sympa et offre également des spécialités locales. J’y ai lesté mon estomac avant d’entamer ma randonnée cette fois-ci, mais si vous apportez quelque chose à manger, bien sûr que vous pourrez profiter de votre bento devant un paysage campagnard en chemin.

Découvrir Nara hors des sentiers battus

Lorsqu’on suit le chemin de Yamanobe-no-Michi vers le sud, on voit se dresser le mont Miwa qui est vénéré comme montagne sacrée depuis les temps anciens. Les paysages qui s’offrent le long du chemin sont paisibles et bucoliques. Ils sont décris dans le manyoshu, la première anthologie de poésie japonaise et restent inchangés aujourd’hui encore. Il est agréable de s’évader à la campagne en s’éloignant de l’agitation touristique autour du parc de Nara. Comme c’est souvent le cas dans la zone rurale, les petites échoppes des fruits (kaki, mikan, etc) et légumes sans vendeur sont éparpillées. Personne ne prend ce qui est vendu sans déposer d’argent. Ces petits commerces sont basés sur la confiance. Ici, le temps s’écoule doucement. En chemin, la plupart des randonneurs disent konnichiwa (bonjour) et échangent des sourires quand ils croisent d’autres randonneurs. Vous pourrez faire une balade plaisante à votre rythme sans vous presser. Cela fera du bien au corps et à l’esprit.

Les paysages paisibles qui défilent le long du chemin

Verger
Verger

Le chemin de Yamanobe-no-Michi traverse également des champs et des vergers d’agrumes comme mikan, mandarine satsuma. En automne, on peut participer à la cueillette de fruits chez le producteur local. C’est une des activités préférées des Japonais.

Point de vue
Point de vue

D’ici, on voit trois montagnes de Yamato. En deçà, de droite à gauche, le mont Miminashi, le mont Unebi et le mont Kagu. Au fond à gauche, on voit également le mont Yoshino et le mont Koya.

À l’unité, les kaki, les mikan ou les légumes se vendent à 100 yens environ aux échoppes sans vendeur. Bon marché et délicieux.

Les pavillons miniatures dédiés au kami ou au bodhisattva jizo sont également éparpillés le long du chemin. Ils sont entretenus et préservés par des locaux.

Savez-vous ce que c’est, le sumo ? C’est un sport national du Japon. Le sanctuaire shinto Sumo-jinja est situé sur le lieu où le premier match de sumo a eu lieu.

Hibara-jinja est un des sanctuaires auxiliaires d’Oomiwa jinja. À travers ses trois portiques torii, on adore le mont Miwa qui est l’objet de culte à distance. D’ici au sanctuaire Oomiwa-jinja, il y a environ 20 minutes de marche. L’air pur, le bruissement du vent dans les branches, la lumière filtrant entre les branches… L’ambiance sereine qui y règne vous saisira.

La forge de l’école Gassan se niche le long du chemin Yamanobe-no-michi. Son histoire et ses sabres représentatifs sont présentés dans le musée attenant à la forge. Si vous avez du goût pour le sabre japonais, il mérite d’être visité. Il est ouvert uniquement le samedi (fermé en janvier, février, août et décembre), 10h-16h. La randonnée est presque finie. Vous atteindrez bientôt votre destination finale, le sanctuaire Oomiwa-jinja.

Oomiwa-jinja est un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon. Le mont Miwa qui se dresse en arrière-plan est vénéré depuis les temps anciens comme objet de culte. Une forêt primaire de cèdres, de pins et de cyprès y reste intacte. Il y aurait partout des roches dans lesquelles les esprits des divinités shinto demeurent. Pour monter sur cette montagne sacrée pour la prière, une autorisation d’entrée est nécessaire.

Bonnes adresses autour du chemin

洋食Katsui 山の辺の道 Yôshoku Katsui Yamanobe-no-Michi


  • Dans le cenre d’information de Tenri pour les randonneurs, à 15 minutes à pied de la gare JR de Yanagimoto
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le premier lundi
    8h30-10h (petit déjeuner sauf lundi)
    11h-16h30 (déjeuner sauf lundi)
    11h-14h (déjeuner pour lundi)
  • Recommandés
    Teishoku de steak haché (1 600 yens), Teishoku de beignet de crevettes (1 600 yens), etc.

山の辺の道 花もり Yamanobe-no-Michi Hanamori


  • À deux pas du musée de sabre japonais de l’école Gassan
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf lundi
    10h-17h
  • Recommandés
    Vermicelles de blé servis dans une soupe chaude nyumen (800 yens), Dessert à la base de glace râpée avec du sirop kakigori, etc.
À la forge

Découvrir le Japon à travers les ateliers d’artisans-Nippon Gensho-sha, atelier de sabres japonais à Kyotango

Sabre japonais
Sabre japonais

Le sabre japonais katana est un des symboles de l’esthétique japonaise. Le sabre était une arme indispensable pour les guerriers samouraïs et sa fonctionnalité prévalait autrefois sa beauté. Le sabre japonais créé encore selon un savoir-faire ancestral est très apprécié aujourd’hui comme œuvre d’art. En raison de cette popularité croissante, de nombreux voyageurs étrangers souhaitent visiter une forge et assister à certaines étapes de la fabrication de la lame.

Si vous vous intéressez aux sabres japonais et que vous souhaitez visiter une forge pendant votre séjour à Kyoto, que diriez-vous de pousser jusqu’à la péninsule de Tango connue comme Kyoto by the Sea ? Situé dans la région côtière de Tango, Nippon Gensho-sha est un atelier de sabres japonais dirigé par trois jeunes forgerons entreprenants. Après s’être formés auprès d’un maître forgeron à Tokyo, ils ont ouvert leur propre forge en 2022 à Tango. Vous pourrez profiter de cette visite pour découvrir le charme profond de la fabrication des sabres japonais. Ils sont très sympathiques et vous montrent leur forge en expliquant le processus traditionnel de fabrication des sabres japonais. Vous pouvez y assister à l’étape tamatsubushi, la première étape de fabrication d’un sabre japonais et faire l’expérience de cette étape.

Qu’est-ce que le tamahagane ?

Tamahagane
Tamahagane

Le tamahagane est la matière première du sabre japonais produite dans le bourg d’Okuizumo, la préfecture de Shimane. En mettant alternativement du sable ferrugineux et du charbon dans le bas fourneau traditionnel tatara, on obtient un bloc hétérogène appelé kera. 10 tonnes de sable ferrugineux peuvent produire 2 à 3 tonnes de kera. Le kera est ensuite trié en fonction de la teneur en carbone. Le tamahagane est l’acier composite de très bonne qualité dont la teneur en carbone est optimale pour la fabrication du sabre japonais. Environ 10 kg de tamahagane sont nécessaires pour fabriquer un katana.

L’étape tamatsubushi

L’étape tamatsubushi consiste à chauffer le tamahagane au rouge et à le marteler pour obtenir une plaque mince (environ 0,75 cm d’épaisseur). La plaque de tamahagane est ensuite plongée rapidement dans l’eau froide et est brisée en petits morceaux plats qui sont triés en fonction de leur teneur en carbone. Chaque morceau est examiné attentivement. Ceux qui se brisent facilement contiennent plus de carbone et servent à fabriquer l’acier dur pour l’enveloppe kawagane, tandis que les morceaux à la teneur faible en carbone sont utilisés pour fabriquer l’acier doux pour le noyau, shingane. Ils sont martelés et fusionnés. Le sabre japonais ne doit ni se casser, ni se tordre et être tranchant. Cette double structure (kawagane + shingane) réalise une lame à la fois solide, souple et tranchante.

Certaines expressions japonaises utilisées dans la vie quotidienne trouvent leurs origines dans le katana. Par exemple, l’expression Aizuchi-wo-utsu qui signifie répondre en temps opportun à ce que dit son interlocuteur est dérivée de l’étape tanren dans laquelle le maître forgeron et l’apprenti forgent la lame au marteau alternativement tout en harmonisant leur rythme.

Ils fabriquent également les outils nécessaires pour la fabrication de la lame. Le fourneau est appelé hodo. Les charbons du bois de pin sont utilisés comme combustible.

L’appréciation d’une lame

L’activité inclut également l’appréciation d’une lame de sabre créée à cette forge. Les forgerons vous expliquent comment apprécier la beauté d’un sabre japonais. En tenant la lame, vous pouvez observer le reflet de la lumière sur la lame sous divers angles et admirer sa beauté. Ils fabriquent principalement des lames de la tradition Bizen. Le hamon (la ligne de trempe ondulée du tranchant) est à motif de clou de girofle choji, une des caractéristiques de la tradition Bizen. Les sabres japonais ont évolué au fil du temps et ils travaillent à créer des katana qui refléteraient l’esprit de notre époque, tout en préservant un savoir-faire ancestral.

Le nouveau challenge des forgerons

Devenir forgeron de sabre n’est jamais facile. Il faut suivre une formation au moins 5 ans (8 heures par jour et 5 jours par semaine) sous la tutelle d’un maître forgeron. Il n’y a pas de rémunération pendant la période de formation. Même si les apprentis sont qualifiés en tant que forgeron indépendant après leur formation, il arrive souvent qu’ils abandonnent la fabrication des sabres parce qu’ils ne parviennent pas à ouvrir leur propre forge à cause du manque de fonds nécessaires. Il est très difficile de vivre de cet artisanat. Nippon Gensho-sha est à la fois un atelier et une entreprise de forgerons. Il vise à embaucher les apprentis en tant qu’employés rémunérés et à les former au métier de forgeron. Il s’agit d’un nouveau challenge dans le monde des forgerons, qui maintient la formation des apprentis de manière traditionnelle.

  • La péninsule de Tango est située dans la partie la plus septentrionale de la préfecture de Kyoto, sur la mer du Japon. Pour vous rendre à l’atelier Gensho-sha depuis la gare JR de Kyoto, prenez le train Limited Express Hashidate jusqu’à la gare d’Amanohashidate (2 heures), prenez-y la ligne Kyoto Tango railway jusqu’à la gare de Mineyama (25 minutes) et prenez un taxi jusqu’à l’atelier (20 minutes). Un long déplacement ? Ce serait alors une bonne idée de passer une nuit à Kyoto by the Sea comme Amanohashidate ou Ine.
  • L’activité que je vous présente ci-dessus inclut la visite de la forge, l’expérience de frappe au marteau et l’appréciation d’une lame.
    Durée : une heure
    Tarif : 5 000 yens par personne.
    Jours et heures : le mercredi 10h- ou 14h-, le dimanche 10h- ou 14h- (le premier et le troisième dimanche uniquement)
  • L’atelier vous propose également une autre activité dédiée à la fabrication du couteau à papier avec du tamahagane.
    Durée : environ 3 heures
    Tarif : 38 000 yens par personne
    Jours et heures : le deuxième et le quatrième dimanche 13h-
  • La réservation est nécessaire. En principe, ces activités sont disponibles à partir de 10 ans.
Rocher Tateiwa

Explorer la péninsule de Tango pour découvrir ses paysages côtiers

La péninsule de Tango est située dans la partie la plus septentrionale de la préfecture de Kyoto, sur la mer du Japon. Dans cette zone appelée Kyoto by the Sea, Amanohashidate et Ine sont connus comme des sites incontournables à visiter et attirent des touristes. Mais dans cet article, je vous emmène à la découverte des endroits méconnus mais intéressants situés dans la partie nord de la péninsule.

*La partie nord de la péninsule de Tango n’est pas bien desservie par les transports en
commun. Elle se découvre plus aisément en voiture.

Les rizières en terrasses de Sodeshi formées sur les terrasses côtières. Vous pouvez profiter d’une belle vue sur le hameau de Sodeshi et la mer du Japon. De petites rizières sont également formées près de la côte. La mer du Japon est relativement calme en été, et les rizières ne sont pas recouvertes d’eau de mer. Le hameau de Sodeshi est bordé de maisons aux murs couverts de planches en bois de cèdre. Ces murs servent à protéger les maisons contre la brise de mer.

À 20 minutes de route à l’ouest du hameau de Sodeshi le long de la côte, se trouve le rocher Tateiwa. Environ 20 mètres de haut, c’est l’un des paysages côtiers représentatifs de la péninsule de Tango. Les jointures colonnaires de type basaltique s’élèvent de la mer, montrant la surface sculptée. Près du rocher Tateiwa, sur la colline surplombant la mer se trouvent 13 tumulus datés d’entre le VIème et le VIIème siècle (les tumulus Oonaru). Ses chambres funéraires ont été faites de basalte, le même type de roche que Tateiwa. La région de Tango est parsemée de grands tumulus et selon des fouilles récentes, une puissance régionale y existait dans les temps anciens. Les tumulus Oonaru seraient liés au clan puissant de la région. De nombreux mobiliers funéraires tels que des ornements magatama, des poteries en terre cuite et des sabres y ont aussi été mis au jour.

La région de Tango est également un lieu où subsistent de nombreuses histoires et traditions liées au sabre. Il y a eu l’un des plus anciens hauts fourneaux du Japon. Si vous vous passionnez pour les sabres japonais, que diriez-vous de visiter la forge Nippon Gensho-sha (10 minutes de route au sud de Tateiwa) ? Elle est tenue par trois jeunes forgerons entreprenants. Après avoir appris des techniques de fabrication des lames auprès d’un maître forgeron à Tokyo, ils ont ouvert leur propre forge en 2022 à Tango. Vous pourrez profiter de cette visite pour découvrir le charme profond de la fabrication des sabres japonais.

Sabres fascinants

Gallery Tozando-Modern Japanese Art Sword Shop 現代美術刀剣店-ギャラリー東山堂, Kyoto

Gallery Tozando
Gallery Tozando

Le premier magasin au Japon où vous pouvez acheter des katana modernes appréciés comme œuvres d’art…

Une trentaine de katana fascinants y sont exposés. Toutes ces œuvres sont réalisées par des forgerons appartenant à All Japan Swordsmith Association.

Créé par le forgeron Ohno Yoshimitsu, cette œuvre d’art n’est pas à vendre. C’est la réplique du sabre Sanchômô 山鳥毛, un des sabres préférés d’Uesugi Kenshin (seigneur féodal du XVIème siècle). Le motif hamon reproduit par M. Ohno est dynamique et magnifique.


  • Dans la rue Marutamachi-dori, près du magasin Tozando connu pour son équipement
    de kendo
    7 minutes à pied au nord-est du sanctuaire shinto Heian-jingu ou à 10 minutes à pied
    de la sortie 4 de la gare Jingu-Marutamachi sur la ligne Keihan

  • Heures et jours d’ouverture
    11h-18h (tous les jours sauf lundi)
Cèdre sacré

Oomiwa-jinja, un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon

Oomiwa-jinja
Oomiwa-jinja

Dans un sanctuaire shinto, il y a le bâtiment honden où est vénéré le goshintai, l’objet de culte dans lequel l’esprit du dieu shinto est supposé résider. Mais le sanctuaire Oomiwa-jinja n’a pas de honden. C’est parce que le mont Miwa situé derrière le sanctuaire est vénéré comme une montagne sacrée et considérée comme l’objet de culte. C’est le style du shintoïsme primitif. Remarquez également le portique, torii. Une corde sacrée shimenawa est tendue entre les piliers de gauche et droit.

Sugidama
Sugidama

Le dieu shinto de ce sanctuaire Oomononushi est vénéré comme dieu shinto du médicament et de la fabrication du saké, alcool de riz. Les propriétaires de brasserie de saké mettent au-dessus de l’entrée une boule d’aiguilles de cèdre pour annoncer un nouveau tirage de saké. Cette boule appelée sugidama ou sakabayashi est faite avec les aiguilles du cèdre du mont Miwa.

Le dieu shinto Oomononushi apparaît sous la forme d’un serpent dans des mythes japonais. Dans l’enceinte, il y a un grand cèdre âgé d’environ 400 ans et on dit qu’un serpent blanc entre et sort de ce cèdre à cavité. Des œufs, nourriture préférée des serpents sont offerts par les visiteurs du sanctuaire.

Oomiwa-jinja compte une quarantaine de sanctuaires auxiliaires, dont chacun est dédié à un dieu shinto. À Sai-jinja, le dieu shinto du médicament est vénéré. L’eau sacrée jaillit d’un puits et on prie pour la guérison des maladies en puisant de l’eau. Kuehiko-jinja est associé au dieu shinto de la sagesse. De nombreux ex-voto en forme de chouette, symbole de la sagesse et du bonheur y sont suspendus.

  • Pour se rendre au sanctuaire Oomiwa-jinja, on prend le train JR depuis la gare de Nara et descend à la gare de Miwa (environ une demi-heure de trajet). Il est à 5 minutes à pied de la gare.
Yamanobe-no-Michi
Yamanobe-no-Michi

Oomiwa-jinja se trouve le long du chemin Yamanobe-no-Michi, le plus vieux chemin du Japon. Il longe le pied des montagnes du côté est du bassin de Nara. Des tumulus funéraires d’empereurs, ainsi que de vieux temples et sanctuaires apparaissent le long de ce chemin tranquille et poétique qui serpente entre les bois, les rizières et les hameaux. Au printemps et en automne, il sera agréable de faire une randonnée sur une portion de ce chemin, par exemple entre le sanctuaire Oomiwa-jinja et le temple Chogaku-ji (environ 6 kilomètres).

Près de Oomiwa-jinja, se trouve la forge de l’école Gassan, une des écoles de forgerons de sabre japonais, qui a une histoire de plus de 800 ans. Son histoire et ses sabres représentatifs sont présentés dans le mémorial attenant à la forge.

  • La forge et le mémorial de l’école Gassan sont ouverts le samedi (mais fermés en janvier, février, août et décembre), 10h-16h.
Expo de sabres japonais

L’exposition de sabres japonais de l’école Gassan

Une bonne occasion pour les amateurs d’apprécier de près la beauté des sabres japonais… Cette exposition s’est tenue à Osaka du 8 au 13 mars.
Gassan est l’une des écoles de forgerons de sabre japonais, qui a une histoire de plus de 800 ans. Le nom Gassan provient du mont sacré Gassan situé dans la préfecture de Yamagata. L’école Gassan y forgeait principalement des sabres de défense personnelle pour les pratiquants du shugendo. Elle a déménagé à Osaka à la fin de l’époque d’Edo. Depuis lors, elle forge aussi des sabres dédiés aux sanctuaires shinto et des sabres liés aux événements de la cour impériale.

Grain Ayasugi-hada
Grain Ayasugi-hada

Les forgerons de l’école Gassan continuent à fabriquer des sabres en perpétuant leur technique traditionnelle. En général, pour apprécier les sabres japonais, on observe les 3 éléments : la forme, le grain jihada (un motif fin sur la surface de la lame produit par le pliage répété) et le hamon (la ligne de trempe ondulée du tranchant). La caractéristique la plus distinctive de l’école Gassan est ayasugi-hada, grain jihada à motif régulier et ondulé.

La forge de l’école Gassan se trouve dans la banlieue de Nara, le long du chemin Yamanobe-no-michi (15 minutes à pied de la gare JR Miwa). Son histoire et ses sabres représentatifs sont présentés dans le mémorial attenant à la forge. Si vous avez du goût pour le sabre japonais, ils méritent d’être visités.

  • La forge et le mémorial de l’école Gassan sont ouverts uniquement le samedi (fermé en janvier, février, août et décembre), 10h-16h.
  • Une partie de la forge est montrée au public, mais on ne peut pas voir la fabrication des lames.
  • Les visites sont gratuites.
Exposition de bonsaïs de prunier et de sabres japonais

L’exposition de bonsaïs de prunier et de sabres japonais à Osaka Tenman-gu

Osaka Tenman-gu est un sanctuaire shinto dédié à Sugawara no Michizane, lettré, poète et haut fonctionnaire du Japon du IXème siècle. Le sanctuaire principal actuel a été reconstruit en 1843. Bien qu’il soit situé près du centre-ville d’Osaka, il a échappé aux raids aériens sur Osaka en 1945, ce qui est rare à Osaka où il reste peu de bâtiments anciens. Osaka Tenman-gu est célèbre pour le festival Tenjin matsuri qui se tient le 24 et le 25 juillet chaque année, un des trois grands festivals de tout le Japon, mais cet endroit est également bien connu pour ses fleurs de pruniers, un arbre favori de Michizane.

En février, lorsque les fleurs de prunier commencent à apporter un parfum printanier, l’exposition de bonsaïs de prunier se tient ici. Vous pouvez profiter de plus de 50 bonsaïs de prunier tels que le prunier pleureur, le prunier sauvage, yabai, etc.

De plus, lors de cette exposition, vous pouvez admirer non seulement des bonsaïs de prunier mais aussi des sabres japonais liés aux personnages et samouraïs historiques.

Voici le tachi Tenkoumaru fabriqué au XIIème par Yasutsuna, l’ancêtre des forgerons de la région Hoki (ouest de l’actuelle préfecture de Tottori) qui se sont imposés du Xème au XIIème siècle. Remarquez la gravure du blason familial à motif de paulownia sur le habaki, pièce métallique située à la base de la lame.

Les sabres qui ont été fabriqués à l’époque d’Edo sont aussi exposés. Cette exposition est une bonne occasion pour vous d’observer le reflet de la lumière sur les lames sous divers angles et d’admirer aussi leur beauté.

L’exposition de sabres japonais Yasutsuna et Kohoki

Exposition de sabres japonais

Une exposition de sabres japonais précieux se tient au musée Kokuho-den du sanctuaire shinto Kasuga Taisha à Nara jusqu’au dimanche 1 mars. Vous pourrez y apprécier la beauté et la puissance des sabres Kohoki (la dénomination des sabres forgés par la famille de Yasutsuna).

Yasutsuna est l’ancêtre des forgerons de la région Hoki (ouest de l’actuel préfecture de Tottori) qui se sont imposés dans la seconde moitié de l’époque de Heian (le Xème-le XIIème siècle). Il est également considéré comme le premier forgeron à avoir fabriquer des sabres à lame courbe.

Tamahagane de haute qualité

Dans la région Hoki riche en sable ferrugineux, de l’acier de haute qualité utilisé pour les outils agricoles ou les sabres était produit au pied du mont Daisen depuis longtemps au moyen du procédé traditionnel tatara. Des vestiges liés au tatara y subsistent encore en divers endroits.

Les sabres Kohoki très appréciés par des samouraïs ont été dédiés aux divinités shinto. Le sanctuaire shinto Kasuga Taisha possède des sabres anciens et la découverte d’un des sabres Kohoki dans son entrepôt a été l’occasion d’organiser cette exposition.

Le sabre phare de cette exposition est le « Dojigiri Yasutsuna », sabre légendaire qui aurait été utilisé par un samouraï pour trancher la tête d’un démon. On peut apprécier ce chef-d’œuvre de Yasutsuna de toute les directions. La teinte sombre du métal de base, les effets de brillance portant de petits motifs irréguliers… Il est à ne pas manquer.

  • Le prix du billet d’entrée du musée est de 1 000 yens.
  • Le musée a deux étages. Il est permis de prendre des photos au rez-de-chaussée où est exposée la copie du Dojigiri Yasutsuna.
Copie du Dojigiri Yasutsuna, très ressemblant

Le wakizashi et le katana

Mon beau-père habite à Nara. Il m’a montré son sabre court, wakizashi et son sabre, katana. Il est né dans une ancienne famille de marchands qui tenait l’industrie textile. Son katana, c’est ce qu’il s’est fait faire par un forgeron de Gassan, une des écoles de forgerons de sabre japonais.

Wakizashi et Katana

Ce forgeron fabrique des katana dans le département de Yamanashi.

Signature du forgeron

Les effets cristallins, hamon apparaissent lors de la trempe de la lame. Il y a deux types, nié et nioi. Le nié est constitué de grosses particules visibles à l’œil. Le nioi, composé de particules très fines, présente des traînées brumeuses.

L’étui à katana est appelé koshiraé en japonais. C’est la lame en bois, takémitsu qui y est mise. La vraie lame est conservée dans le fourreau en bois blanc de magnolia, shirasaya. C’est pour la protéger de la rouille.

Fourreau et étui