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Expo de sabres japonais

L’exposition de sabres japonais de l’école Gassan

Une bonne occasion pour les amateurs d’apprécier de près la beauté des sabres japonais… Cette exposition s’est tenue à Osaka du 8 au 13 mars.
Gassan est l’une des écoles de forgerons de sabre japonais, qui a une histoire de plus de 800 ans. Le nom Gassan provient du mont sacré Gassan situé dans la préfecture de Yamagata. L’école Gassan y forgeait principalement des sabres de défense personnelle pour les pratiquants du shugendo. Elle a déménagé à Osaka à la fin de l’époque d’Edo. Depuis lors, elle forge aussi des sabres dédiés aux sanctuaires shinto et des sabres liés aux événements de la cour impériale.

Grain Ayasugi-hada
Grain Ayasugi-hada

Les forgerons de l’école Gassan continuent à fabriquer des sabres en perpétuant leur technique traditionnelle. En général, pour apprécier les sabres japonais, on observe les 3 éléments : la forme, le grain jihada (un motif fin sur la surface de la lame produit par le pliage répété) et le hamon (la ligne de trempe ondulée du tranchant). La caractéristique la plus distinctive de l’école Gassan est ayasugi-hada, grain jihada à motif régulier et ondulé.

La forge de l’école Gassan se trouve dans la banlieue de Nara, le long du chemin Yamanobe-no-michi (15 minutes à pied de la gare JR Miwa). Son histoire et ses sabres représentatifs sont présentés dans le mémorial attenant à la forge. Si vous avez du goût pour le sabre japonais, ils méritent d’être visités.

  • La forge et le mémorial de l’école Gassan sont ouverts uniquement le samedi (fermé en janvier, février, août et décembre), 10h-16h.
  • Une partie de la forge est montrée au public, mais on ne peut pas voir la fabrication des lames.
  • Les visites sont gratuites.
Tenma Kiriko

Atelier de Tenma Kiriko Shouei 天満切子工房 昌榮, Osaka

Le kiriko est l’art de taille du verre iro-kise, le verre clair recouvert d’une couche de verre légèrement coloré. Il consiste à tailler la surface du verre à l’aide d’un disque de coupe en diamant pour créer des motifs et des lignes sur l’œuvre en verre. Le verre est lissé avec une pierre à aiguiser et poli soigneusement jusqu’à obtenir un lustre parfait. L’Edo Kiriko désigné comme artisanat traditionnel japonais et le Satsuma Kiriko sont célèbres, mais connaissez-vous le Tenma Kiriko, un type de kiriko unique créé dans le quartier de Tenma, Osaka ?

Situé à l’est du quartier Nord connu comme quartier à activité intense, Tenma abrite le sanctuaire Osaka Tenman-gu. À côté de sa porte principale, se dresse un monument indiquant que le quartier de Tenma est le berceau de l’artisanat du verre à Osaka. La méthode de fabrication du verre aurait été apportée à Osaka par un marchand de Nagasaki vers le milieu du XVIIème siècle. Surtout dans le quartier de Tenma, l’artisanat du verre s’est développé grâce au transport fluvial jusqu’au début des années 1940.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’industrie du verre a décliné à Osaka et beaucoup de verriers ont quitté leur métier. Dans ce contexte, un artisan verrier a apporté un nouveau effet visuel au kiriko traditionnel il y a environ 20 ans. C’est le Tenma Kiriko. Il se distingue par la beauté du reflet de la lumière créée par les techniques de découpe ronde et simple. L’atelier Shouei, tout en préservant les techniques du créateur du Tenma Kiriko, continue à transmettre son charme artistique et ludique.

En versant une boisson dans le verre Tenma Kiriko, on peut admirer le jeu de lumière. Les découpes simples servent de lentilles qui reflètent le motif gravé dans le fond du verre. C’est comme un kaléidoscope. Le Tenma Kiriko est assez beau comme objet de décoration en verre mais son charme unique est rehaussé lorsqu’il est utilisé.


  • Le quartier de Tenma
    À 6 minutes à pied de la sortie 6 de la station Minamimorimachi ou à 15 minutes à pied au sud-est de la sortie sud de la gare JR d’Osaka


  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf dimanche
    10h-19h (lundi, mercredi et jeudi)
    10h-18h (mardi et vendredi)


  • Petits infos
    La visite de l’atelier est possible (11h-12h ou 16h-17h).
    L’atelier propose l’expérience de gravure sur verre (environ 2h, réservation nécessaire).
    -La gravure des motifs de fleurs sur verre clair (2 000 yens)
    -La gravure des motifs ronds ou rayures sur verre iro-kise (5 000 yens)
Exposition de bonsaïs de prunier et de sabres japonais

L’exposition de bonsaïs de prunier et de sabres japonais à Osaka Tenman-gu

Osaka Tenman-gu est un sanctuaire shinto dédié à Sugawara no Michizane, lettré, poète et haut fonctionnaire du Japon du IXème siècle. Le sanctuaire principal actuel a été reconstruit en 1843. Bien qu’il soit situé près du centre-ville d’Osaka, il a échappé aux raids aériens sur Osaka en 1945, ce qui est rare à Osaka où il reste peu de bâtiments anciens. Osaka Tenman-gu est célèbre pour le festival Tenjin matsuri qui se tient le 24 et le 25 juillet chaque année, un des trois grands festivals de tout le Japon, mais cet endroit est également bien connu pour ses fleurs de pruniers, un arbre favori de Michizane.

En février, lorsque les fleurs de prunier commencent à apporter un parfum printanier, l’exposition de bonsaïs de prunier se tient ici. Vous pouvez profiter de plus de 50 bonsaïs de prunier tels que le prunier pleureur, le prunier sauvage, yabai, etc.

De plus, lors de cette exposition, vous pouvez admirer non seulement des bonsaïs de prunier mais aussi des sabres japonais liés aux personnages et samouraïs historiques.

Voici le tachi Tenkoumaru fabriqué au XIIème par Yasutsuna, l’ancêtre des forgerons de la région Hoki (ouest de l’actuelle préfecture de Tottori) qui se sont imposés du Xème au XIIème siècle. Remarquez la gravure du blason familial à motif de paulownia sur le habaki, pièce métallique située à la base de la lame.

Les sabres qui ont été fabriqués à l’époque d’Edo sont aussi exposés. Cette exposition est une bonne occasion pour vous d’observer le reflet de la lumière sur les lames sous divers angles et d’admirer aussi leur beauté.

CuteGlass Shop and Gallery, Osaka

CuteGlass Shop and Gallery
CuteGlass Shop and Gallery

Une maison en bois des années 1920 rénovée avec beaucoup de goût en galerie-boutique de récipients en verre, tenue par un fabricant de bouteilles en verre fondé en 1895.

Divers récipients en verre sont exposés dans l’espace menant de l’entrée au fond, qui était autrefois un espace en terre battue, doma.

Si vous cherchez des bouteilles d’herbier ou des flacons pour parfum d’ambiance, cette boutique est recommandée.

Les verres y sont également utilisés pour le déco. Il y a un ancien abri anti-aérien dans une pièce de style japonais.

Le kura, ancien entrepôt, sert aujourd’hui de galerie de bouteilles en verre à valeur historique et culturelle, par exemple, les mini bouteilles de pilules portables, les bouteilles en ouraline qui étaient exportées vers l’Asie du Sud-Est, etc.

Non loin de Nakanoshima, profitez également d’une promenade agréable dans ce quartier parsemé de vestiges de l’ère Grande Osaka (des années 1920 au début des années 1930), lorsque Osaka était la plus grande ville du Japon.


  • Le quartier de Semba
    À 2 minutes à pied de la sortie 6 de la station Kitahama sur la ligne Sakaisuji du métro d’Osaka ou à 5 minutes à pied de la sortie 11 de la station Yodoyabashi sur la ligne Midosuji du métro d’Osaka)
  • Heures et jours d’ouverture
    10h-19h30 (tous les jours sauf week-end et jours fériés)
    10h-18h00 (samedi)
Doshomachi

Doshomachi, quartier du médicament à Osaka

Quartier Doshomachi
Quartier Doshomachi

Doshomachi, situé à Semba, Osaka est connu comme le quartier du médicament depuis l’époque d’Edo. Son histoire remonte au XVIIème siècle, lorsqu’un riche marchand d’Osaka y a ouvert un magasin de médicaments importés de Chine et des Pays-Bas (l’époque d’Edo a été marquée par une politique d’isolement instaurée par le shogunat Tokugawa, mais la Chine et les Pays-Bas ont été autorisés à commercer avec le Japon). Au XVIIIème siècle, Doshomachi est devenu le centre de distribution de médicaments au Japon. Aujourd’hui encore, il y a de nombreux grossistes de médicaments et entreprises pharmaceutiques.

Sukunahikona-jinja
Sukunahikona-jinja

Voici le sanctuaire shinto Sukunahikona-jinja. Érigé en 1780 par les marchands de médicaments du quartier Doshomachi, il se trouve aujourd’hui coincé entre les immeubles du quartier. Shennong, le fondateur de la médecine chinoise, et Sukunahikona no Mikoto, le dieu japonais de la médecine, sont vénérés ensemble ici.

Lors de l’épidémie de choléra à Osaka en 1822, les apothicaires vendaient des pilules contenant un composé de crâne de tigre moulu et à cette époque, les gens fabriquaient également des figurines de tigre en papier mâché et priaient pour leur santé dans ce sanctuaire. Depuis lors, le tigre en papier mâché est le symbole de ce sanctuaire. Les 22 et 23 novembre de chaque année, le festival Shennong, shinno-sai en japonais, s’y tient et le bambou sasa où sont accrochées une figurine de tigre en papier mâché et une plaquette sacrée o-fuda du sanctuaire est vendu comme amulette pour la paix familiale et la bonne santé. Le festival Shennong est un des événements folkloriques importants pour les habitants d’Osaka.

Au coin nord-est où la rue Doshomachi-dori et l’avenue Sakai-suji se croisent, se dresse une vieille maison traditionnelle japonaise construite au début du XXème siècle. Échappée aux raids aériens pendant la Seconde Guerre mondiale et aux tremblements de terre fréquents, elle contraste vivement avec une ambiance moderne du quartier actuel. Il s’agit de l’ancienne résidence de la famille Konishi, riche marchand de médicaments et aujourd’hui connu comme fabricant de l’adhésif le plus vendu au Japon. Jusqu’à récemment, elle servait de bureau de l’entreprise. Il est possible de visiter gratuitement l’intérieur de la maison (seul le rez-de-chaussée) en réservant un créneau de visite en ligne à l’avance.

Yohen Tenmoku

La réouverture du musée d’art Fujita

Le musée d’art Fujita situé au cœur de la ville d’Osaka abrite une riche collection d’art asiatique (Chine, Corée et Japon). Comptant environ 2 000 œuvres d’art, sa collection s’étend sur plusieurs genres : des peintures chinoises et japonaises, des calligraphies, des sculptures bouddhiques, des rouleaux peints narratifs japonais (emakimono), des tissus et des objets destinés à la cérémonie du thé. Elle a été recueillie par Fujita Denzaburo (1841-1912), un homme d’affaires d’Osaka de l’époque de Meiji et ses deux fils par crainte que les précieux biens culturels ne soient détruits ou envoyés à l’étranger et perdus durant le mouvement anti-bouddhiste de l’époque, mais aussi par la conviction qu’ils deviendraient le patrimoine national japonais.

Le musée d’art Fujita a ouvert ses portes en 1954. Comme sa collection était exposée dans un entrepôt, kura en japonais, sur la propriété familiale, ce musée était appelé
« musée sous forme de kura ». La demeure principale de la famille Fujita a été détruite par un incendie lors du raid aérien d’Osaka en 1945, mais les objets d’art qui étaient préservés dans des entrepôts ont été épargnés par l’incendie.

Après plus de 5 ans de travaux de rénovation qui ont eu pour but d’améliorer la présentation de sa collection, le musée d’art Fujita a rouvert le mois dernier et accueille de nouveau des visiteurs. À l’intérieur du bâtiment à la façade en verre, on voit quelque chose comme un coffre-fort avec portes à deux battants. C’est l’entrée du nouveau musée, évoquant l’entrepôt qui servait autrefois de salle d’exposition, et de fait, certains matériaux de l’ancien entrepôt y sont réutilisés.

Parmi tous les objets qui constituent la collection du musée, la collection d’ustensiles pour la cérémonie du thé est notamment magnifique et impressionnante. Comme un certain nombre de personnalités du monde politique et de la finance de l’époque de Meiji, Fujita Denzaburo était connu pour son goût artistique raffiné et pratiquait la voie du thé. Voici quelques-uns des ustensiles pour la cérémonie du thé et d’autres œuvres d’art qui sont à ne pas manquer à ce musée.

Boîte à encens pour la cérémonie du thé

C’est un contenant d’encens en terre cuite émaillée avec couvercle en forme de tortue (Chine, XVIIème siècle). C’est la dernière collection de Fujita Denzaburo.

Yohen Tenmoku

C’est un bol à thé couvert de glaçure tachetée scintillante (Chine, XIIème-XIIIème siècle). Il existe quatre bols à thé à taches bleues et vertes, dont celui-ci, tous au Japon.

Bol à thé

Ce bol à thé a été fabriqué dans la péninsule coréenne. Ses parties cassées ont été réparées au moyen de laque, urushi. L’art de kintsugi est également utilisé comme un élément décoratif à la réparation.

Boîte à thé

C’est une boîte à thé en forme d’aubergine couverte de glaçure châtain foncé. On y voit un fil de glaçure brun jaunâtre.

Portrait, un des seize rakan

Les seize rakan ont été peints en Chine (XIVème-XVème siècle). Les rakan sont des disciples de Bouddha. Le sixième shogun du shogunat de Muromachi aurait collectionné ces portraits.

Lotus, glycine et érable

Ces trois motifs ont été peints par un petit fils de Hon’ami Koetsu (1558-1637) considéré comme un des fondateurs de l’école Rinpa. Le style décoratif et élégant est réalisé par la technique artistique tarashikomi qui consiste à appliquer des pigments sur une surface humide pour obtenir un effet flou.

À la sortie du musée, il y a un petit espace comme un foyer qui vous inviterait à profiter d’une balade agréable à l’extérieur. À travers d’une fenêtre de l’ancien entrepôt, vous pourrez voir le paysage découpé comme une peinture encadrée. Le musée est adjacent au parc où se trouvait la demeure principale de la famille Fujita. Vous pourrez voir également deux bâtiments qui ont échappé au raid aérien de 1945 : une pagode qui a été transférée du mont Koya et la porte d’entrée de l’ancienne demeure.

  • Le musée d’art Fujita se trouve à 10 minutes à pied de la gare de Kyobashi.
  • Le prix du billet d’entrée est de 1 000 yens. C’est gratuit pour les jeunes de moins de 19 ans.
  • Le musée est ouvert sauf les fêtes de fin d’année et du Nouvel An.
  • Les photos sans flash y sont autorisées.
Nakazakicho

Nakazakicho, quartier rétro et moderne d’Osaka

Nagazakicho est situé à dix minutes à pied d’Umeda, centre du quartier Nord à Osaka. Épargné par les bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale, il recèle de nombreux spots empreints de nostalgie. Les cafés, les boutiques, les galeries d’art dans des nagaya (un genre de logement collectif japonais) et de vieilles maisons rénovés… Ils sont nichés parmi les immeubles d’habitation moderne.

Au fond d’une ruelle, il y a un mini temple dédié au bodhisattva jizo et un mini sanctuaire dédié à la divinité serpent blanc mi-san qui est également la divinité tutélaire du quartier. Derrière le sanctuaire, vous trouverez une rangée de boutiques intéressantes à visiter.

À côté de spots instagrammables, la vie des locaux est toujours présente dans ce quartier. Cela le différencie des autres quartiers branchés et touristiques d’Osaka. Nakazakicho est un quartier sympathique à explorer à votre gré. Vous y ferez des découvertes inattendues dans le dédale de ruelles.

Sakura

Mes sakura spots préférés

-Nara
Les illuminations nocturnes n’ont pas été proposées autour du parc de Nara ce printemps. Mais les fleurs des cerisiers au coucher du soleil sont très jolies. Au mont Yoshino, on peut profiter d’une vue panoramique de 30 000 cerisiers en fleurs.

-Kyoto
Chez les Japonais, la digue Sewari-tei installée au confluent des rivières Uji et Kizu est un des endroits prisés pour contempler les fleurs des cerisiers. Le tunnel de cerisiers en fleurs s’étend sur environ 1,4 kilomètres. Il règne une ambiance féerique même dans les temples zen au moment de la saison des cerisiers. Presque tous les spots touristiques sont bondés de touristes qui veulent prendre de belles photos pour Instagram. Contempler tranquillement la beauté de cerisier bonsaï, ce serait un autre style de hanami pour échapper à la foule.

-Osaka
Voici les cerisiers en fleurs au cœur de la ville d’Osaka, la Cité de l’eau. Pour admirer des rangées de cerisiers au bord de la rivière, il n’y a rien de tel qu’une croisière en bateau. On voit le donjon du château d’Osaka au loin.

-Autour de chez moi
On peut trouver des cerisiers un peu partout au Japon. Le long de la voie ferrée, dans les parcs, dans les écoles… À quelques pas de chez soi, on peut faire le hanami dans une atmosphère paisible et nonchalante. Le cerisier pleureur du temple Jizo-zen-in sur la 3ème photo est âgé de 300 ans. Il est l’oncle du cerisier pleureur de Gion, un arbre emblématique du parc Maruyama à Kyoto. Il dépérit un peu à cause de son grand âge, mais ses belles fleurs nous réconfortent toujours.

Vins d'Osaka

Osaka, une région productrice de vin japonais

La bière et le chuhai sont les boissons alcoolisées les plus courantes au Japon, mais i y a aussi de nombreux amateurs de vin. L’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Japon qui est entré en vigueur en 2019 a permis la suppression des droits de douane pour les vins de l’UE vers le Japon et les vins français, italiens et espagnols ont le vent en poupe. Ces dernières années, le vin japonais est aussi apprécié. Il s’agit du vin obtenu à partir de 100 % des raisins cultivés au Japon. Les principales régions productrices de vin japonais sont Yamanashi, Nagano et Hokkaido riches en nature. Mais le vin japonais est également produit dans les proches banlieues de la ville d’Osaka. N’est-il pas surprenant qu’Osaka, le centre économique de l’ouest du Japon soit aussi une région viticole ? Les principaux vignobles destinés à la production des raisins de table et à la vinification se trouvent dans ses banlieues sud-est comme Kashiwara et Habikino. Le Delaware (raisin blanc) et le Muscat Bailey A (raisin rouge) sont les cépages les plus cultivés. L’histoire de viticulture à Osaka remonte au XIXème siècle. Le cépage Koshu de Yamanashi a été planté dans les banlieues sud-est d’Osaka où le climat et le sol sont propices à la culture de la vigne. Au début des années 1930, Osaka a été le plus grand producteur de raisin du Japon. L’histoire de la vinification à Osaka remonte à 1914 et son premier domaine viticole a été ouvert cette année-là. Il y en a six actuellement et chacun propose des vins uniques.

Kawachi Wine Company
Kawachi Wine Company

Voici Kawachi Wine Company, l’un des domaines viticoles d’Osaka. Ses vignobles étaient consacrées autrefois à la production de raisins de table. Mais un violent typhon de 1934 a causé d’énormes dégâts à ses raisins et il a commencé à les vinifier.

C’est en décembre que j’ai visité ce domaine viticole. Malheureusement, je n’ai pas de photo des raisins car ils avaient été vendangés. Un certain nombre des cépages français comme le Chardonnay, le Merlot, etc. y est également cultivé.

Actuellement, chaque domaine viticole d’Osaka développe l’œnotourisme local. À Kawachi Wine Company, la visite des vignobles et la dégustation de vins sont offertes (1 650 yens par personne). Les vins représentatifs de ce domaine sont le blanc issu de Delaware et le rouge issu de Muscat Bailey A. Il produit également le vin de prune, umeshu.

Osaka est connue pour sa scène culinaire dans les quartiers animés. Mais si vous voulez faire d’autres activités à Osaka, que diriez-vous de visiter sa région viticole ? Vous pourrez découvrir une autre facette d’Osaka.

Pour se rendre à Kawachi Wine Company, descendez à la gare de Komagatani sur la
ligne Kintetsu Minami Osaka. Il se situe à 8 minutes à pied de la gare. C’est environ une heure de trajet du centre de la ville d’Osaka.

Bâtiment de dégustation
Bâtiment de dégustation
Forger

Découvrir le Japon à travers les ateliers d’artisans-La ville de Sakai, haut-lieu de la fabrication de couteaux japonais

Sakai est une vieille ville marchande et artisanale située à environ 15 kilomètres au sud de la ville d’Osaka. Pendant l’époque médiévale, elle a prospéré grâce au commerce et a été une ville autonome administrée par des citoyens marchands. Sakai est devenue la ville la plus riche du Japon avec Imai à Nara. À propos du quartier d’Imai :https://japonhautecouture.com/autres/le-quartier-dimai-un-voyage-dans-le-temps-a-lepoque-dedo/

Lorsque les armes à feu et le tabac ont été introduits du Portugal au Japon au milieu du XVIème siècle, Sakai est devenue une base de fabrication d’armes à feu et de couteaux pour couper les feuilles de tabac. Les couteaux tranchants fabriqués à Sakai ont ainsi une grande renommée. Aujourd’hui, la plupart des couteaux japonais utilisés par les cuisiniers professionnels pour la préparation culinaire sont originaires de Sakai. Dans la cuisine japonaise washoku qui est aussi un régal pour les yeux, la beauté de la coupe des ingrédients est très importante. Il existe environ 300 types de couteaux japonais correspondant à une utilisation précise. Chacun est bien adapté aux ingrédients à découper.

Voici l’atelier de forge Mizuno, qui a été fondé en 1872. Actuellement, le maître de 5ème génération forge les couteaux et les sabres japonais en utilisant des techniques traditionnelles. Les couteaux de cuisine typiques de Sakai sont fabriqués en joignant un morceau d’acier au fer doux et en forgeant à l’aide d’un maillet et d’un marteau à ressort (machine à forger).

Atelier de forge Mizuno
Atelier de forge Mizuno

Dans cet atelier, j’ai vu une démonstration de forgeage d’un couteau à sashimi à simple tranchant (couteau pour la découpe des poissons). Un morceau d’acier est joint au fer doux qui a été chauffé au rouge, en utilisant un adhésif spécial appelé tansetsuzai. La lame est chauffée à une température d’environ 850 degrés dans le four au coke avant d’être martelée. Le contrôle de la température est importante. Dans l’étape suivante, la pointe de la lame est martelée et façonnée et puis, la partie de la lame insérée dans le manche appelée nakago est façonnée. La lame est enfin chauffée et martelée pour façonner la forme finale du couteau.

Le Couteau fuguhiki spécialisé dans le sashimi du poisson-globe, fugu a été conçu par cet atelier de forge. Il permet de couper très finement la chair du fugu fibreuse et coriace.
Si vous vous intéressez à la culture des couteaux japonais, l’atelier de forge Mizuno est incontournable à visiter.