Ohara est un village paisible, niché à 12 kilomètres au nord du quartier de Demachiyanagi qui s’étend autour du delta formé par la confluence des rivières Kamo et Takano. Tandis qu’Arashiyama, avec ses paysages pittoresques, était autrefois un lieu prisé des empereurs et de la noblesse, Ohara était réputé comme un havre de paix où se retiraient les nobles et les moines pour s’échapper des ennuis et des tumultes du monde.
Si la canicule de Kyoto touche à sa fin, les températures resteront encore élevées en début d’automne. Si vous recherchez un peu de fraîcheur et de tranquillité, pourquoi ne pas faire une petite escapade à Ohara ? Ce village vous dévoilera un autre visage de la ville.
Comment se rendre à Ohara
Prenez le bus numéro 19 à la station Kokusai-kaikan sur la ligne Karasuma et descendez à l’arrêt final Ohara. Le trajet dure environ 20 minutes (360 yens).Ohara est situé en amont de la rivière Takano. Le trajet vous offrira aussi des paysages champêtres.
Le temple Sanzen-in
Ce temple d’une histoire millénaire a connu de nombreux déménagements et s’est finalement installé à Ohara à la fin du XIXème siècle. Son arrivée est relativement récente, mais ses paysages pittoresques s’intègrent harmonieusement dans l’atmosphère d’Ohara. Il abrite deux magnifiques jardins et partout, le doux murmure de l’eau est des plus agréables. C’est l’un de mes temples favoris à Kyoto.
Autour du temple Sanzen-in
Pin de 700 ansJardin paisibleLieu bucoliqueSculpture délicate et raffinée
Vous pouvez également visiter les petits temples autour de Sanzen-in. Ils ne sont pas grands mais regorgent d’histoire. Ne manquez pas le majestueux pin de 700 ans du temple Hosen-in, le regard miséricordieux du grand Bouddha Amida au temple Shorin-in, et les fleurs au fil des saisons… Une escapade qui vaut le détour.
Bonne adresse à Ohara
Shino Shoumon 志野 松門
Shino ShoumonEntréeHassai lunch
Ce restaurant, à l’atmosphère champêtre et rustique, propose un déjeuner à base de légumes locaux d’Ohara. Goûtez aussi le jus de feuilles de shiso rouge, une sorte de basilic japonais.
Où À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Ohara sur le chemin vers le temple Sanzen-in
Heures et jours d’ouverture Tous les jours 11h-17h (dernière commande du déjeuner : 14h30)
Prix Hassai lunch (déjeuner à base de légumes du terroir) : 2 310 yens Bol de riz accompagné de rosbif : 2 530 yens Porc pané frit, accompagné de légumes variés du terroir : 3 080 yens, etc.
Située sur la rive est du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, la ville d’Omi-Hachiman trouve son origine dans la construction d’un château sur le mont Hachiman et de la ville-château par le seigneur féodal Hidetsugu Toyotomi en 1585. Cette ville est indissociable de l’histoire des marchands de la province d’Omi (l’actuelle préfecture de Shiga). Bien que le château de Hachiman ait été démoli peu de temps après sa construction, la ville-château a prospéré et s’est développée en un centre commercial florissant grâce au canal Hachiman-bori pendant l’époque d’Edo.
Le canal Hachiman-bori ne sert plus au transport de marchandises par voie fluviale, mais le paysage aquatique et l’alignement des anciens entrepôts de marchands sont bien préservés. Une promenade en barque sur le canal est aujourd’hui le moyen idéal pour s’imprégner de l’atmosphère d’autrefois.
Rue Shinmachi
Voici la rue Shinmachi, bordée d’anciennes maisons de marchands d’Omi, qui offre un paysage d’une beauté historique. Les maisons se blottissent les unes contre les autres. Elles abritent une cour intérieure entourée de murs de clôture. Les grands pins, symbole de longévité, sont visibles à travers les murs. À l’époque d’Edo, le système de classe sociale était rigide. Les marchands, même s’ils étaient fortunés, occupaient le bas de la hiérarchie sociale. Pourtant, ce quartier respire une atmosphère majestueuse.
À Shiga, ne manquez pas de déguster le bœuf d’Omi élevé dans la nature luxuriante de la préfecture. Omi-Hachiman regorge de restaurants proposant cette viande délicatement persillée, tendre et savoureuse. C’est un véritable trésor de la gastronomie japonaise.
Bonne adresse
Marutake Omi Nishikawa まるたけ近江西川
Restaurant du bœuf d’Omi, NishikawaSukiyaki du bœuf d’Omi
Créée en 1947, la boucherie Marutake Omi Nishikawa propose dans son restaurant attenant des plats à base de bœuf d’Omi élevé dans ses propres pâturages.
Où Dans la rue Suwai-cho, à environ 5 minutes au sud-est du sanctuaire Himure Hachiman-gu
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mardi 11h-15h (déjeuner) 17h-20h (dîner, dernière commande 19h) 11h-20h (samedi, dimanche et jours fériés, dernière commande 19h)
Prix Sukiyaki-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens Shabushabu-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens Steak haché de bœuf d’Omi : 1 870 yens, etc.
Omi-Hachiman est accessible en 35 minutes de train (ligne JR Biwako) depuis la gare JR de Kyoto. Depuis la gare d’Omi-Hachiman, le canal Hachiman-bori et le quartier historique sont à environ 10 minutes en bus. Pour échapper à la foule de Kyoto et admirer les magnifiques couleurs d’automne, une petite escapade à Omi-Hachiman sera l’occasion idéale.
Oubai-in est un des sous-temples de Daitoku-ji, Kyoto. Il règne un silence reposant au temple Daitoku-ji, contrastant avec l’atmosphère du temple d’or qui, non loin de là, regorge toujours de touristes. Daitoku-ji abrite plus d’une vingtaine de sous-temples au sein de son vaste enceinte, dont seuls quatre (Ryogen-in, Zuiho-in, Daisen-in et Koto-in) sont habituellement ouverts au public. Les jardins pleins de saveurs de chacun de ces temples méritent une visite (Koto-in est actuellement fermé et sa réouverture reste incertaine). Depuis quelques années, le jardin de bonsaï de Hoshun-in et Oubai-in sont également accessibles au public.
Chaque été, j’entends souvent de mes clients qu’ils étaient impatients de visiter Kyoto pendant leurs vacances mais qu’il faisait trop chaud et humide pour profiter pleinement de la ville. Bien qu’il soit impossible de contrôler la chaleur, je vous invite, dans cet article, à découvrir Oubai-in, un lieu où vous pourrez vous ressourcer loin de l’agitation.
L’enceinte de ce temple, bien plus vaste qu’on ne pourrait l’imaginer de l’extérieur, abrite quatre jardins aux ambiances distinctes, offrant une vue agréable et paisible.
Jikichu-tei Un jardin sec recouvert d’un tapis de mousse conçu par un grand maître de thé au XVIème siècle.
Hato-tei Un jardin sec simple conçu au XVIème siècle. Les deux pierres représentant les bodhisattvas sont posées sur la mousse.
Sabutsu-tei Une grande pierre représentant une cascade est disposée. Ce jardin est relié au jardin Hato-tei.
Kanza-tei Un petit jardin moderne. À travers une fenêtre arrière, on aperçoit le jardin Sabutsu-tei.
Et ici et là, des coins respirent une beauté zen discrète.
Il existe aussi des espaces propices à la méditation tranquille, face aux jardins. Même par temps chaud, une certaine fraîcheur semble apaiser l’esprit. Peut-être est-ce dû à la beauté sereine et pure que dégagent ces jardins. La saison des feuilles rouges d’automne pourrait attirer de nombreux visiteurs dans ce temple habituellement paisible. Ce moment présent, où l’on savoure la sérénité du temple en contemplant la variété des nuances de vert, est peut-être le plus précieux.
Période de visite habituelle : Tarif : 1 000 yens Horaires : Ouvert de 10h à 15h30. Veuillez noter que ce temple ferme un peu plus tôt que d’autres temples.
Période spéciale d’automne (5 octobre – 8 décembre 2024, sauf les 28 et 30 octobre) Tarif réduit : 800 yens Horaires prolongés : Ouvert de 10h à 16h. Attention : La photographie est interdite.
Niché dans la ville de Kashihara, deuxième plus grande ville de la préfecture de Nara, le quartier d’Imai se distingue par son ambiance authentique. Au début du XVIème siècle, alors que le Japon était en proie aux troubles des guerres civiles, ce lieu s’est développé en tant que point stratégique pour une branche du bouddhisme, autour du temple bouddhiste Shonen-ji. Entourée de douves, le quartier d’Imai servait également de forteresse pour se protéger des invasions et des attaques, assurant ainsi la sécurité des moines et des fidèles. Les ruelles sinueuses et impénétrables, ainsi que les vestiges des douves qui subsistent encore, racontent l’histoire de ce quartier.
Demeure de la famille Imanishi
Le quartier d’Imai a prospéré durant l’époque d’Edo comme centre d’échanges commerciaux entre Nara et Osaka. Dans ce quartier qui s’étend sur 600 mètres d’est en ouest et 310 mètres du nord au sud, l’alignement des maisons traditionnelles de l’époque d’Edo est remarquablement préservé. Ce lieu n’est pas une destination touristique ordinaire, mais un endroit vibrant où se déroule la vie quotidienne des habitants.
Comment se rendre au quartier d’Imai
Situé à l’ouest de la ville de Kashihara, à 20 km au sud de Nara, le quartier d’Imai est facilement accessible en train. Il y a deux moyens de transport.
(Ligne Kintetsu) Environ 45 minutes de la gare de Kintetsu Nara. Prenez la ligne Kintetsu Nara jusqu’à la gare de Yamato Saidaiji. Changez pour la ligne Kintetsu Kashihara et descendez à la gare de Yagi-nishiguchi. Le quartier d’Imai se trouve à 5 minutes à pied de la gare.
(Ligne JR) Environ 40 minutes de la gare JR de Nara. Prenez la ligne Man-yō Mahoroba jusqu’à la gare d’Unebi. Le quartier d’Imai se trouve à 10 minutes à pied de la gare.
Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause dans le quartier d’Imai
café Hackberry カフェ・ハックベリー
Niché au nord-est du quartier, cette vieille maison transformée en café propose un cadre unique sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, sur la mezzanine et dans l’espace mansardé du second étage, des pièces antiques et vintage en provenance du monde entier sont disséminées, créant une ambiance décorative unique.
café Hackberry
Heures et jours d’ouverture Déjeuner : 11h-15h (tous les jours) Pause café/thé : 15h-21h (tous les jours, le mardi jusqu’à 18h)
unomachi coffee うのまち珈琲
L’étagère à livres tapisse entièrement le mur intérieur. Ce café est un peu difficile à trouver car il se fond dans le décor avec son ambiance simple, mais le rideau noren orné d’un motif de mouette vous servira de repère.
unomachi coffee
Heures et jours d’ouverture 12h-18h (tous les jours)
Farmer’s Auberge Komorebi 農家のオーベルジュ こもれび
Niché dans une maison centenaire, ce restaurant propose un déjeuner savoureux servi dans un panier pour 1 800 yens, dessert et boisson inclus. Vous y savourerez des légumes de saison issus des producteurs locaux. L’entrepôt situé au fond du bâtiment fait office de lieu d’hébergement.
Farmer’s Auberge Komorebi
Heures et jours d’ouverture 11h-14h30 (tous les jours sauf lundi)
Nichée à 1,5 km au large du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, l’île d’Okishima est la seule île habitée d’un lac d’eau douce au Japon.
L’histoire de l’île d’Okishima qui était autrefois vénérée comme île sacrée pour la sécurité du transport lacustre remonte au milieu du XIIème siècle, lorsque sept samouraïs vaincus du clan Genji se sont réfugiés sur l’île. Aujourd’hui, l’île compte environ 200 habitants. La pêche est sa principale industrie, représentant la moitié des captures totales de poissons du lac Biwa. Le début de l’été est la saison de la pêche à l’éperlan d’eau douce, ayu. Les pêcheurs installent des filets à pêche, dressent des échafaudages sur leurs bateaux et montent dessus pour éclairer le lac avec des lanternes avant de remonter les filets. Sur les eaux du lac Biwa, on remarque également de nombreux pieux auxquels sont arrimés les filets à pêche, témoins d’une technique de pêche ancestrale qui perdure dans cette région.
Bateaux pour la pêche à ayuDe nombreux pieux sur le lacVue sur les monts HiraSanctuaire dédié à la déesse de l’eau
L’île n’a ni feux de signalisation ni voitures, et les locaux se déplacent à pied ou à tricycle. Des paysages empreints de nostalgie se dévoilent à chaque coin de rue, invitant les visiteurs dans un monde éloigné du tumulte de la vie moderne. L’île ne possède pas d’attractions remarquables en soi, mais c’est justement ce qui fait son charme, à mon avis.
Paysage nostalgiqueRue de tricyclesRuelleDepuis le belvédère
L’île d’Okishima est accessible pour des excursions d’une journée au départ de Kyoto et d’Osaka.
Depuis Kyoto : prenez la ligne Biwako-sen au départ de la gare JR de Kyoto jusqu’à la gare JR d’Omihachiman (environ 35 minutes). De là, prenez le bus Omi-tetsudo ou le bus Akakon (environ 40-50 minutes) jusqu’à l’arrêt du port Horikiri. Un trajet en bateau de 10 minutes vous mènera ensuite à l’île d’Okishima.
Veuillez noter qu’il n’y a pas de service de bus les samedis, dimanches et jours fériés. Dans ce cas, prévoyez environ 20 minutes pour un trajet en taxi de la gare JR d’Omihachiman au port Horikiri.
La cueillette du thé tout en profitant de la riche verdure des champs de thé… Tsukigase, un hameau situé au nord-est de la ville de Nara, est un des meilleurs endroits pour admirer les pruniers en fleurs. En mai, un autre paysage flatte les yeux ici.
Nouvelles feuilles de thé Champs de thé à TsukigaseCueillette du théFeuilles cueillies
Peu connu des touristes étrangers, yamato-cha, un thé de haute qualité est cultivé dans ce hameau depuis longtemps. Lors de la première récolte pour le nouveau thé shincha, on cueillit le bourgeon et les deux feuilles suivantes à la main. Il existe de nombreuses variétés de thé japonais. Cette fois-ci, la cueillette du thé a été organisée aux champs de thé kabusecha dont les feuilles sont cultivées à l’ombre environ une semaine avant la cueillette. Ce thé est à mi-chemin entre le gyokuro et le sencha. La cueillette à la main prend de longues heures malgré un faible rendement. Le thé fraîchement cueilli est pour la foire exposition et après sera distribué aux participants de la cueillette. J’ai hâte de goûter le thé que j’ai moi-même cueilli.
Situé à environ 30 kilomètres à l’est du centre-ville de Nara, le hameau de Tsukigase est un des meilleurs endroits pour admirer les pruniers en fleurs.
Pruniers blancs
Pruniers pleureurs
Omoi-no-mama
Hanami
Cette année, les pruniers ont fleuri très tôt à cause de l’hiver doux. Tsukigase compte plus de 10 000 pruniers de différentes espèces. Les pruniers tardifs sont en pleine floraison maintenant. Il y a également des pruniers omoi-no-mama (comme vous le souhaitez en français) qui donnent des fleurs blanches et roses sur un seul arbre.
Tsukigase, c’est un endroit où j’ai souvent profité des fleurs de prunier avec mes enfants. Je garde un bon souvenir de moments paisibles en famille. Aujourd’hui, il est connu des touristes à travers les réseaux sociaux comme spot de pruniers en fleurs dans la région du Kansai, mais le décor nostalgique et poétique est toujours là et le temps s’écoule lentement.
À Miharashi-so Bekkan
Plusieurs petits restaurants sont éparpillés le long du sentier et on peut profiter à la fois des fleurs de prunier et de la vue spectaculaire. Miharashi-so Bekkan est une bonne adresse pour déjeuner. Le botan-nabe, pot au feu à la viande de sanglier et aux légumes locaux est sa spécialité. On peut bien manger dans une belle ambiance.
Quelles images vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à Nara ? Que visiter à Nara ? Le Grand Bouddha du temple Todai-ji, le sanctuaire shinto aux lanternes, le parc aux daims ou le vieux quartier de Naramachi ? Je vous présente dans cet article le quartier de Kitamachi, quartier peu connu mais agréable pour les balades.
Comment se rendre au quartier de Kitamachi
Le quartier de Kitamachi est situé au nord de la gare de Kintetsu-Nara et s’étend au nord-ouest du temple Todai-ji. En tant que porte d’entrée nord de Nara, son ancienne route principale reliant Kyoto à Nara était autrefois bordée d’auberges et de magasins. Il peut être difficile d’imaginer l’atmosphère animée que ce quartier dégageait autrefois, mais quelques vieilles maisons en bois subsistent encore le long de cette route. Pour se rendre au quartier de Kitamachi, si vous êtes au temple Todai-ji, dirigez-vous vers l’ouest de la salle du Bouddha.
À l’ouest et au nord-ouest de la salle du Bouddha, se trouvent plusieurs endroits peu fréquentés par les touristes tels que le pavillon Kaidan-do, le bâtiment du trésor Shoso-in, la porte Tegai-mon, etc.
Kaidan-do La salle d’ordination Vous pourrez y rencontrer des chefs-d’œuvre créés au VIIIème siècle, les quatres statues en argile de dieux gardiens des points cardinaux appelés shitenno.
Étang Daibutsu-ike Un endroit parfait pour admirer les belles couleurs d’automne
Shoso-in Trois bâtiments qui renferment des trésors impériaux du VIIIème siècle Vous pourrez voir un ancien style de construction japonaise réalisé en croisant et en empilant des rondins de bois de section triangulaire.
Tegai-mon Une des portes d’entrée du temple Todai-ji et un symbole du quartier C’est le seul vestige évoquant ce qu’était l’architecture d’ensemble du Todai-ji au VIIIème siècle.
Que voir dans le quartier de Kitamachi
Par rapport au quartier de Naramachi, il y a moins de touristes dans ce quartier, où l’histoire côtoie la vie quotidienne des habitants locaux. Il est aussi intéressant d’y explorer le dédale de ruelles.
Jizo soleil couchant
On croise souvent des statuettes en pierre de jizo au coin des rues au Japon et ici, vous pourrez également voir une statue de grande taille, le jizo “Soleil couchant”. Il protège des habitants locaux avec son sourire apaisant depuis le XVIème siècle.
Vaches laitières
Temple Hannya-ji
Porte
Savez-vous qu’il y a une petite ferme d’élevage à deux pas du centre-ville de Nara ? C’est une autre curiosité du quartier. La ferme Uemura fondée en 1884 fait l’élevage d’une trentaine de vaches laitières. L’animal qui nous évoque Nara n’est pas uniquement le daim. Elle est située juste en face du temple Hannya-ji, autrement appelé le temple de cosmos. Dans ce quartier, il y règne une ambiance reposante.
Camphrier géant
Poussons ensuite jusqu’au sanctuaire shinto Narazuhiko-jinja situé au nord de la ferme Uemura. Un spot méconnu mais très apprécié des locaux… Ce camphrier vieux de 1300 ans se dresse avec majesté derrière le sanctuaire principal. La zone autour de cet arbre sacré dégage une ambiance mystique et vous aurez l’impression d’être dans le décor d’un film Ghibli.
Ancienne prison de Nara
Le quartier de Kitamachi est également parsemé de bâtiments de valeur historique et culturelle. L’ancienne prison de Nara est l’une des cinq prisons de style occidental construites au début du XXème siècle. Symbole de la modernisation du Japon qui a ouvert ses portes aux puissances occidentales, elle a été utilisée jusqu’en 2017 dans un but de réinsertion des prisonniers dont la plupart étaient des jeunes dans la vingtaine. Elle sera rénovée en hôtel de luxe par Hoshinoya, un hôtelier japonais. J’attends avec impatience son ouverture prévue pour le printemps 2026.
Actuellement au Japon, de nombreux bâtiments de valeur historique et culturelle risquent d’être démolis en raison de difficultés d’entretien. C’est dommage qu’ils soient vendus l’un après l’autre à des investisseurs étrangers malgré que les Japonais eux-mêmes doivent réfléchir à comment mettre ces patrimoines en valeur.
Université pour femmes de Nara
Un bâtiment de style mi-japonais, mi-occidental… Voici la salle commémorative de l’université pour femmes de Nara, une autre construction du début du XXème siècle. À ce site se trouvait le bureau du magistrat de Nara pendant l’époque d’Edo. En face, il y avait un magasin, un témoin de l’époque, mais c’est dommage qu’il ait été détruit…
Bonnes adresses dans le quartier de Kitamachi
KOJOATO 工場跡事務室
KOJOATO
Ancien bureau
Intérieur
Pause-café
Un café calme et reposant installé dans le bureau et la salle d’emballage d’une ancienne usine de boisson au yaourt construite en 1925. Son nom KOJOATO signifie « site d’usine ». On y voit ici et là des équipements datant des origines. Pour mettre en valeur le patrimoine culturel de la modernisation, des expositions temporaires et des concerts sont également organisés sur ce site.
Où À deux pas de la porte Nord du pavillon Kaidan-do
Heures et jours d’ouverture 11h-18h (vendredi) 8h30-17h30 (samedi, dimanche et jours fériés)
Tachibana お食事処たちばな
Tachibana
Ambiance cosy
Simple mais savoureux
Un restaurant cosy à l’ambiance nostalgique installé dans une vieille maison. Quand j’y suis allée déjeuner, tous les plats du jour avaient été épuisés. Mais on m’a préparé de bons petits plats.
Où À 100 mètres au sud du sanctuaire shinto Narazuhiko-jinja
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mardi et les premier et deuxième mercredis 11h-15h
KITOKITO 器人器人
KITOKITO
Un magasin de poteries artisanales qui se niche au fond d’une ruelle du quartier. Il vous propose des poteries chics pour l’usage quotidien à des prix raisonnables. La patronne est sympathique.
Où À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Tegai-cho
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf jeudi 11h-18h
Kizugawa, la ville où je vis, est située à l’extrémité sud de la préfecture de Kyoto. En tant que ville limitrophe de Nara, elle offre un accès facile à de nombreux sites touristiques autour de Kyoto et Nara. Pour moi, Kizugawa est une ville agréable en raison de son bon équilibre naturel. Dans cet article, je vous présente Tohno, un des hameaux de la ville situé à 20 minutes en voiture de chez moi. Là- bas, s’étendent les paysages de satoyama, où se mêlent harmonieusement l’histoire, l’activité humaine et la nature riche. En raison de sa proximité géographique avec Nara où la culture bouddhique a prospéré, Tohno a été un lieu d’entraînement pour les moines de Nara ; ainsi il est parsemé de sites historiques liés au bouddhisme. Mes temples préférés Gansen-ji et Joruri-ji se nichent dans ce hameau tranquille.
Le temple Gansen-ji
Pagode à trois étages
Pavillon principal
Depuis le belvédère
Gansen-ji est connu comme l’un des temples de fleurs de la région du Kansai. En juin, qui est la saison des pluies au Japon, de belles fleurs d’hortensia embellissent son enceinte. La pagode à trois étages qui se dresse dans un cadre luxuriant est également à ne pas manquer. Du haut de l’enceinte (ce belvédère est peu connu), on a une belle vue sur la ville de Kizugawa.
Le temple Joruri-ji
Pavillon de neuf Amida
Pagode à trois étages
Jardin de la Terre pure
Un temple empreint d’une ambiance rustique et paisible… Le jardin classique représentant la Terre pure est aménagé autour d’un étang. Sur le côté ouest se trouve le pavillon abritant neuf statues de bouddha Amida, symbole de la Terre pure occidentale qui nous promet le bonheur dans l’au-delà. Sur le côté est se trouve la pagode abritant le bouddha Yakushi, symbole de la Terre pure orientale qui enlève nos souffrances dans ce monde. Pas trop de monde, on peut profiter des balades en toute sérénité.
Le sentier de bouddhas de pierre
Sentier
Parsemé de roches
En pleine nature
Échoppe sans vendeur
Une petite randonnée entre Gansen-ji et Joruri-ji (environ 2,4 km, 50 minutes) est également intéressante à faire. Les statues de bouddhas sculptées dans des roches, sekibutsu réalisées entre les XIIIème et XIVème siècles sont éparpillées le long du sentier. Ces bouddhas de pierre en pleine nature sont familiers au peuple depuis longtemps et nous protègent toujours de leur regard bienveillant. Voici les bouddhas de pierre que j’ai croisés lors de ma balade à Tohno l’automne dernier.
Trois bodhisattvas Jizo, chacun portant une canne et une gemme comblant les désirs
Fudo-Myoo sculpté dans une grande roche Portant un sabre, il semble fâché mais réalise un seul souhait.
Une triade de Bouddha (Amida accompagné par deux bodhisattvas) Leur visage au doux sourire est impressionnant.
Bouddha Amida
Bouddha Amida
Jizo sur une autre face
Bouddha Amida et Bodhisattva Jizo sculptés dans la même roche La lanterne avec un foyer pour offrir le feu est aussi sculptée à côté du Bouddha Amida.
Une triade de Bouddha C’est le plus vieux bouddha de pierre à Tohno. Elle se dresse tranquillement dans le buisson.
Si vous souhaitez découvrir un paysage champêtre du Japon, le hameau de Tohno est un endroit idéal. Vous pourrez profiter d’une atmosphère bucolique et paisible qui y règne.
Dans le quartier Ouest de Nakanoshima (île de la Cité d’Osaka), un nouveau musée a ouvert ses portes en 2022 après 40 ans de conception. Sa collection rassemble plus de 6 000 œuvres dans les domaines de la peinture, gravures, photographies, affiches, sculpture, meubles et design de la seconde moitié du XIXème siècle à nos jours. Ce musée ne propose pas d’expositions permanentes, mais organise régulièrement des expositions temporaires intéressantes.
Exemples de collection
Postman
Restaurant
Brickklin
Yellow Restaurant
Les œuvres de Yuzo SAEKI (1898-1928) qui a vécu une vie courte mais intense à Osaka, Tokyo, et Paris constituent une collection principale du musée.
White Peacocks, ISHIZAKI
New York (C), IMAI
The Ready-made Bouquet, MAGRITTE
Omicron, LOUIS
Large Horse, DUCHAMP-VILLON
Armchair, MOSER
Chair SM7051 prototype, KENMOCHI
Miss Blanche, KURAMATA
Une statue de chat intitulée SHIP’S CAT se pose sur la place devant un bâtiment noir en forme de cube. Conçu par Kenji Yanobe, un artiste contemporain originaire d’Osaka, il travaille en tant que gardien des trésors du musée. Mais pourquoi le chat est-il le symbole de ce musée ? Cela est lié à l’histoire de Nakanoshima où il y avait une rangée de kurayashiki (entrepôts de riz et de spécialités et résidence combinés) de seigneurs féodaux à l’époque d’Edo.
SHIP’S CAT
Le musée des Beaux-Arts de Nakanoshima mérite également une visite d’un point de vue architectural. Ayant une apparence simple de boîte, il s’élève sur cinq niveaux. Ce qui est impressionnant, c’est le contraste entre l’extérieur noir et l’intérieur chic. Le «passage» disposé à l’intérieur correspond à un espace ouvert où les gens peuvent ressentir les différents charmes de l’art tandis que l’extérieur noir semble suggérer que c’est un espace clos pour protéger des œuvres d’art précieuses. Ces deux éléments semblent contradictoires, mais tous deux jouent un rôle important pour les musées.
Giant Torayan
Si vous vous intéressez à l’art et l’architecture, le musée des Beaux-Arts de Nakanoshima est incontournable à visiter.