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Intérieur chic

KYO AMAHARE-雨晴, Kyoto

KYO AMAHARE
KYO AMAHARE

Située dans la rue Takoyakushi-dori, la première rue au nord du marché NIshiki, une maison traditionnelle en bois machiya centenaire a été rénovée et transformée en une boutique-galerie d’artisanat.

Au rez-de-chaussée, cette boutique-galerie élégante expose une sélection d’objets d’art ainsi que des ustensiles à thé et de la vaisselle raffinée pour la cuisine kaiseki. Au premier étage, on peut découvrir un projet artistique initié par cette galerie.

Immergé dans l’ambiance d’une maison traditionnelle japonaise, laissez-vous séduire par la splendeur de l’artisanat et de l’art japonais. Cette boutique-galerie promet une vie agréable, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. À Kyoto, la saison des pluies est enfin arrivée. Pas très agréable pour une promenade ? Mais je pense que la pluie qui tombe doucement s’harmonise parfaitement avec l’atmosphère paisible et chic de ce lieu.


  • La rue Takoyakushi-dori, à l’est de la rue Yanaginobanba-dori.
  • Heures et jours d’ouverture
    11h-19h (tous les jours sauf mercredi)
Autour de Ninenzaka

À la recherche d’un Kyoto calme

Après la pandémie, le surtourisme est de retour…
Ces derniers temps, la ville de Kyoto fait le plein de touristes partout. Où peut-on profiter d’un moment de calme ? Je vous présente les lieux touristiques célèbres mais à éviter, les lieux bondés pendant la journée mais calmes tôt le matin et les lieux généralement calmes et recommandés, etc.

Les lieux à éviter (à mon avis)

Le temple d’or

Pavillon d'or
Pavillon d’or

C’est un des sites les plus visités et les plus emblématiques de Kyoto. Certes, le pavillon d’or et celui qui se reflète dans l’eau sont vraiment magnifiques, mais pour la plupart des touristes, l’attrait du temple se limite au jardin où se trouve le pavillon d’or. Il est difficile de circuler au sein d’une foule, surtout quand il pleut. Si vous souhaitez profiter d’une ambiance relativement calme, il est recommandé de visiter en fin d’après-midi, vers 16h30 (la dernière entrée sur le site, une demi-heure avant la fermeture).

Le marché Nishiki

Marché Nishiki
Marché Nishiki

Situé dans la première rue au nord de l’avenue Shijo, ce marché est un endroit où on pouvait découvrir la culture culinaire de Kyoto. Mais les magasins qui n’ont rien à voir avec la culture culinaire locale augmentent ces derniers temps. Le marché demande aux touristes de ne pas manger en se baladant, mais ceci n’est pas bien observé. Il est difficile d’y fendre la foule.

Les lieux calmes tôt le matin

Autour du temple Kiyomizu-dera

Kiyomizu-dera est également un des sites les plus visités de Kyoto. Quelque soit la saison, la voie d’accès au temple est pleine de monde pendant la journée. Les environs comme le quartier de la pagode de Yasaka, celui de Sannenzaka et celui de Ninenzaka sont également bondés de touristes. Mais ce temple ouvre à partir de 6 heures du matin. Heure du matin, heure du gain. Pourquoi ne pas profiter d’une belle promenade matinale avant l’arrivée de la foule ?

Sanctuaire Fushimi-Inari Taisha

C’est un lieu prisé et trop touristique. Il y a énormément de monde, à la gare JR d’Inari, sur la voie d’accès au sanctuaire… Mais la plupart des touristes se contentent de prendre des photos du fameux tunnel de portiques vermillon, senbon-torii. Si vous n’êtes pas fatigué, continuez à monter encore un peu. Vous croiserez moins de monde. Fushimi-Inari est ouvert 24 heures sur 24. Il est donc recommandé de visiter tôt le matin pour profiter d’une ambiance sereine de ce lieu mystique.

Les lieux généralement calmes

Le temple Shoren-in

Des camphriers géants âgés de 800 ans se font remarquer par leurs branches magnifiques ici. Malgré sa longue histoire, ce temple n’est pas très connu des touristes. Vous pourrez apprécier tranquillement ses beaux jardins apaisants.

Le temple Daitoku-ji

Dans son enceinte immense, il règne un silence reposant, contrastant avec l’atmosphère du temple d’or qui, non loin de là, regorge toujours de monde. Ce temple zen abrite plus de vingt petits temples annexes dont quatre sont toujours ouverts au public. Zuiho-in est mon temple préféré. Son jardin est propice à la méditation. Et comme pépite cachée, le jardin de bonsaï du temple Hoshun-in est aussi à ne pas manquer.

Les musées

Les Japonais visitent aussi souvent les musées, surtout lorsque les expositions sont liées à l’art occidental, mais Ils ne sont pas très intéressés à l’artisanat traditionnel japonais. La ville de Kyoto est parsemée de petits musées charmants. Non seulement la collection mais aussi l’architecture et les jardins sont tellement beaux qu’ils méritent d’être visités. Voici mes musées préférés à Kyoto.

La maison du potier Kawai Kanjiro

Kawai Kanjiro est un potier représentatif du XXème siècle et un des figures clés du mouvement mingei qui réaffirme la valeur de l’artisanat traditionnel japonais. Sa maison, qui servait également d’atelier, crée une ambiance rustique.

  • Le prix du billet d’entrée de la maison du potier Kawai Kanjiro est de 900 yens.
  • Elle est fermée le lundi.
Le musée du cloisonnée de Namikawa Yasuyuki

Namikawa Yasuyuki est un des artistes du cloisonné représentatif de l’époque de Meiji (1868-1912). Dans son ancienne résidence transformée en musée, vous serez attiré par la finesse de ses œuvres du cloisonné. Le jardin créé à la même époque est aussi magnifique. De l’extérieur du bâtiment, on ne s’attendrait pas à ce qu’il y ait un beau jardin paisible.

  • Le prix du billet d’entrée du musée du cloisonné de Namikawa est de 1 000 yens.
  • Il est fermé le lundi et le jeudi.
Le musée d’art Seishu Netsuke de Kyoto

Le vêtement traditionnel japonais kimono n’a pas de poches. Les netsuke sont des sculptures en miniature qui servaient à maintenir des objets usuels suspendus à la ceinture du kimono. Avec l’introduction de vêtements de style occidental à l’époque de Meiji, le netsuke a perdu son rôle d’origine, mais la technique de sculpture minutieuse a continué à évoluer et aujourd’hui, il est apprécié à l’étranger comme œuvre d’art reflétant le sens esthétique japonais. Le musée d’art Seishu Netsuke est le seul musée consacré à l’art du netsuke au Japon. Quelque 400 œuvres de netsuke à motif varié sont présentées dans cette ancienne résidence d’une famille de samouraïs construite à la fin du XIXème siècle. Cela vaut la peine de voir l’architecture ainsi que la collection de netsuke. Peu fréquenté par des touristes, vous pourrez vous plonger dans cet art en miniature ici.

  • Le prix du billet d’entrée du musée de l’art Seishu Netsuke est de 1 000 yens.
  • Il est fermé le lundi.
Bouddha de pierre

Une balade bucolique à travers le sentier de bouddhas de pierre

Kizugawa, la ville où je vis, est située à l’extrémité sud de la préfecture de Kyoto. En tant que ville limitrophe de Nara, elle offre un accès facile à de nombreux sites touristiques autour de Kyoto et Nara. Pour moi, Kizugawa est une ville agréable en raison de son bon équilibre naturel. Dans cet article, je vous présente Tohno, un des hameaux de la ville situé à 20 minutes en voiture de chez moi. Là- bas, s’étendent les paysages de satoyama, où se mêlent harmonieusement l’histoire, l’activité humaine et la nature riche. En raison de sa proximité géographique avec Nara où la culture bouddhique a prospéré, Tohno a été un lieu d’entraînement pour les moines de Nara ; ainsi il est parsemé de sites historiques liés au bouddhisme. Mes temples préférés Gansen-ji et Joruri-ji se nichent dans ce hameau tranquille.

Le temple Gansen-ji

Gansen-ji est connu comme l’un des temples de fleurs de la région du Kansai. En juin, qui est la saison des pluies au Japon, de belles fleurs d’hortensia embellissent son enceinte. La pagode à trois étages qui se dresse dans un cadre luxuriant est également à ne pas manquer. Du haut de l’enceinte (ce belvédère est peu connu), on a une belle vue sur la ville de Kizugawa.

Le temple Joruri-ji

Un temple empreint d’une ambiance rustique et paisible… Le jardin classique représentant la Terre pure est aménagé autour d’un étang. Sur le côté ouest se trouve le pavillon abritant neuf statues de bouddha Amida, symbole de la Terre pure occidentale qui nous promet le bonheur dans l’au-delà. Sur le côté est se trouve la pagode abritant le bouddha Yakushi, symbole de la Terre pure orientale qui enlève nos souffrances dans ce monde. Pas trop de monde, on peut profiter des balades en toute sérénité.

Le sentier de bouddhas de pierre

Une petite randonnée entre Gansen-ji et Joruri-ji (environ 2,4 km, 50 minutes) est également intéressante à faire. Les statues de bouddhas sculptées dans des roches, sekibutsu réalisées entre les XIIIème et XIVème siècles sont éparpillées le long du sentier. Ces bouddhas de pierre en pleine nature sont familiers au peuple depuis longtemps et nous protègent toujours de leur regard bienveillant. Voici les bouddhas de pierre que j’ai croisés lors de ma balade à Tohno l’automne dernier.

Trois Jizo

Trois bodhisattvas Jizo, chacun portant une canne et une gemme comblant les désirs

Fudo-Myoo

Fudo-Myoo sculpté dans une grande roche  
Portant un sabre, il semble fâché mais réalise un seul souhait.

Triade de Bouddha

Une triade de Bouddha (Amida accompagné par deux bodhisattvas)
Leur visage au doux sourire est impressionnant.

Bouddha Amida et Bodhisattva Jizo sculptés dans la même roche
La lanterne avec un foyer pour offrir le feu est aussi sculptée à côté du Bouddha Amida.

Triade de Bouddha

Une triade de Bouddha
C’est le plus vieux bouddha de pierre à Tohno. Elle se dresse tranquillement dans le buisson.

Si vous souhaitez découvrir un paysage champêtre du Japon, le hameau de Tohno est un endroit idéal. Vous pourrez profiter d’une atmosphère bucolique et paisible qui y règne.

Ikkyu-ji

Le temple Shuon-an Ikkyu-ji, un coin secret à momiji

Pavillon principal
Pavillon principal

Le temple zen Ikkyu-ji se situe dans le sud de la préfecture de Kyoto. Ikkyu (1394-1481), un des moines les plus célèbres au Japon, a passé ses dernières années ici et son nom lui a été attribué. Actuellement, ce temple se pare de belle couleurs de l’automne.

Cette année, à cause de la canicule de l’été et de la chaleur tardive de l’automne, on était inquiet que les feuilles d’érables soit brûlées et abîmées et qu’elles ne prennent pas de belles teintes. Mais l’écart de température entre le jour et la nuit a enfin apporté une belle palette de couleurs aux feuilles d’érables. Bien-sûr, il y a de nombreux endroits célèbres pour admirer les momiji à Kyoto, mais il y a du monde partout… Cet automne, j’ai visité le temple Ikkyu-ji toujours empreint d’une atmosphère sereine. Il est proche de chez moi.

Le temple abrite également de beaux jardins zen qui valent le détour. Le hojo, salon des moines d’autrefois, est entouré de trois jardins secs conçus au début du XVIIème siècle pour rendre hommage à Ikkyu. Composé de graviers blancs ratissés et d’azalées taillées en formes arrondies, le jardin sud représente la mer. Je pense que ce jardin, avec son atmosphère simple et épurée, est propice à la méditation.

Dans le jardin nord, de grosses pierres sont prépondérantes et présentent des paysages différents. Que représentent-elles ? Le jardin sec est en général abstrait et invite à l’imagination. Dans ce jardin sans eau, pouvez-vous voir l’eau de la cascade dévaler la montagne ?

Où admirer les couleurs de l’automne à Kyoto

Après des jours de canicule tardive, on attend avec une grande impatience l’arrivée de l’automne.

En automne, les Japonais vont admirer les feuilles des érables momiji qui revêtent des teintes de jaune, d’orange et de rouge. C’est ce qu’on appelle momijigari, la chasse aux feuilles rouges. Tout comme la floraison des cerisiers au printemps, le changement de couleurs des feuilles d’érables est un signe important qui nous fait ressentir la transition des saisons. Il me semble que les touristes étrangers sont aussi attirés par cette belle nuance de couleurs des momiji.

La meilleure période pour momijigari s’étend de la mi-novembre au début décembre à Kyoto.
Si vous prévoyez d’explorer Kyoto aux couleurs de l’automne cette année…
Dans cet article, je vous emmène à la découvere du quartier d’Okazaki et de ses environs. C’est ma balade de l’automne dernier.

Le temple Konkai Komyo-ji

Situé un peu en hauteur, ce temple possède un vaste terrain. Il est comme un château. Lors de visites spéciales en automne, vous pourrez admirer son jardin magnifique qui est habituellement fermé au public. Le jardin sec karesansui, le jardin de style chisen disposé autour d’une pièce d’eau et le jardin roji qui mène au pavillon de thé… La visite vous permettra de profiter de trois styles représentatifs des jardins japonais.

  • Pour se rendre au temple Konkai Komyo-ji
    Environ 15 minutes à pied du sanctuaire Heian-jingu, en passant par Okazaki-jinja, sanctuaire des lapins
  • La visite spéciale en automne 2023
    Du 15 novembre au 3 décembre (10h-16h30)
    Avec un billet d’entrée (1 000 yens), la visite du pavillon Mie-do, du bâtiment O-hojo et du jardin est possible. Le spectacle d’épées de style Mugai-ryu se déroule pendant 15 minutes (11h et 14h) devant le bâtiment O-hojo. Si vous voulez également monter sur la grande porte du temple, un billet combiné (1 600 yens) est recommandé.

Le temple Shinnyo-do

Le temple Shinnyo-do est à coté de Konkai Komyo-ji. Vous l’atteindrez en profitant une belle balade en chemin. Le clou de la visite est la collaboration entre la pagode de trois étages et les feuilles rouges des érables. Certes, ce temple est un peu bondé de touristes en automne, mais vous pourrez profiter des feuilles d’automne dans une atmosphère relativement calme comparés aux endroits populaires tels que le temple Kiyomizu-dera, Arashiyama, etc.

  • Shinnyo-do est à 20 minutes à pied du temple d’argent en passant par le chemin de la philosophie. Il est possible de combiner cette balade et la visite du temple d’argent.
  • C’est gratuit si vous vous contentez de vous promener dans son enceinte.

Le café Shinko-kan et ses environs

En face de la porte principale de Shinnyo-do, se trouve le sanctuaire Munetada-jinja. De chaque côté de l’entrée de sa voie d’accès, une paire de statues de gardiens komainu vous attendent. Elles sont faites de poterie de Bizen au lieu de pierre. Remarquez leur posture humoristique.
Le café Shinko-kan est situé sur le terrain de l’auberge Yoshida-sanso (ancienne villa impériale construite dans les années 1930) qui est à côté du sanctuaire. Actuellement, la réservation à l’avance est nécessaire, mais c’est une bonne adresse pour une pause dans un cadre agréable.

Château de Himeji

Le château de Himeji – L’aigrette blanche

Donjon du château de Himeji
Donjon du château de Himeji

La ville de Himeji se situe à une heure de train de la ville d’Osaka. Himeji n’est pas une grande ville, mais elle est un des sites incontournables à visiter. Ce qui rend cette ville célèbre dans le monde, ce n’est rien d’autre que le château de Himeji, considéré comme le plus beau château du Japon. La ville actuelle de Himeji s’est développée à partir de la ville administrative et commerciale jokamachi entourée de douves, qui s’étendait sur 1,6 kilomètres du nord au sud et sur 1,8 kilomètres d’est en ouest. Elle comptait environ 20 000 habitants.

Il existe de nombreux beau châteaux dans le monde, dont la plupart sont des constructions en pierre ou en brique. La beauté du château de Himeji, à l’architecture en bois, est spéciale et incomparable. Sa silhouette élégante, blanchie à l’enduit à base de chaux shikkui, rappelant une aigrette en vol, lui a valu le surnom « d’aigrette blanche ». On se laisse facilement tromper par son apparence gracieuse, rappelant un palais, mais en fait ce château est une forteresse imprenable construite à des fins militaires. Lorsque vous le visitez, observez les défenses variées qu’il présente.

Vous trouverez des trous de forme circulaire, triangulaire, carré ou rectangulaire dans les murs d’enceinte sur le chemin menant au donjon. Ce sont des meurtrières conçues pour tirer sur les envahisseurs au fusil ou à l’arc. Remarquez aussi les fentes aux coins du rez-de- chaussée du donjon principal. Ce sont des mâchicoulis conçus pour lâcher des pierres ou tirer sur les envahisseurs qui s’approchent du donjon en montant sont rempart. Et les murs de pierre… Ils sont assez hauts et escarpés pour repousser les ennemis.

Au Bizen-maru
Au Bizen-maru

Vu de l’extérieur, le donjon principal paraît avoir cinq étages, mais c’est une structure de sept étages avec six étages au-dessus du sol et un étage en sous-sol. Le donjon n’est pas une résidence de châtelain, mais un bastion final en cas d’attaque. Il reste des râteliers de fusils et de lances. Selon un document, le trésor de l’héritage du premier seigneur du château y aurait également été entreposé.

Shachigawara
Shachigawara

Aujourd’hui, le donjon est totalement vide. Un peu de déception ? Alors, à travers la fenêtre, regardez différents blasons gravés sur les tuiles, et les shachigawara disposés sur les faîtes des toits. Le shachi est un animal imaginaire à tête de tigre et à corps de poisson.

Après la visite du château, que diriez-vous de faire une belle balade dans le jardin Koko-en d’à côté ? Il a été créé sur le vestige de la résidence secondaire du seigneur de Himeji. Il abrite neuf jardins japonais et chacun a un thème différent. Le jardin le plus principal est muni d’un restaurant à l’ambiance reposante. Il est également recommandé d’y goûter une des spécialités de Himeji, le plat de congre.

Jardin botanique Manyo

Mes spots favoris pour admirer les glycines en fleurs à Nara

Il existe de nombreux endroits célèbres pour leurs glycines au Japon, et voici mes spots favoris à Nara.

Le sanctuaire shinto Kasuga Taisha

Kasuga Taisha est le sanctuaire tutélaire du clan Fujiwara, une famille de la noblesse qui a exercé le pouvoir politique du VIIIème au XIIème siècle. La glycine, qui figure sur le blason familial du clan Fujiwara, est également le symbole de Kasuga Taisha. Les miko, les prêtresses au service du sanctuaire, portent des ornements de cheveux avec grappes de glycine. Dans l’enceinte du sanctuaire, on peut voir également les glycines à l’état sauvage qui enlacent les branches des grands arbres. La glycine est à la fois élégante et pleine de vitalité.

Le jardin botanique Manyou de Kasuga Taisha

Dans ce jardin qui a été ouvert en 1932, les plantes mentionnées dans le manyoushu, la première anthologie de poésie japonaise, sont cultivées. En mai, on peut y admirer 20 espèces de glycines de la floraison précoce à la floraison tardive. En plus de la glycine sur la pergola, il y a aussi des glycines dont vous pourrez profiter de près des fleurs et du doux parfum.

Le pavillon Nanen-do du temple Kofuku-ji

Nanen-do est un pavillon octogonal situé au sud du bâtiment principal de Kofuku-ji, le temple tutélaire du clan Fujiwara. Peu connue, mais la glycine qui fleurit devant le pavillon est l’un des huit paysages pittoresques de Nara avec la cloche du temple Todai-ji, les daims de Tobihino et la lune au-dessus de l’étang Sarusawa.

Cette année, non seulement les fleurs de cerisier mais aussi d’autres fleurs ont fleuri plus tôt que d’habitude. Les rhododendrons, les pivoines, les azalées et les glycines… Le meilleur moment pour admirer ces fleurs est la mi-mai, mais cette année, elles ont commencé à fleurir environ un mois plus tôt. Est-ce à cause du réchauffement climatique ? Elles pourraient fleurir encore plus tôt l’année prochaine…

Rojiuzen

Rojiusagi ろじうさぎ, Kyoto

Rojiusagi
Rojiusagi

Rojiusagi, café restaurant niché dans une maison traditionnelle en bois (machiya) au fond d’une ruelle du quartier de Miyagawacho, un des quartiers réservés aux geishas, Kyoto.

Menu Rojiu-zen
Menu Rojiu-zen

Du poisson grillé, l’omelette roulée assaisonnée au bouillon dashi, de la soupe miso aux divers ingrédients… Ses plats sont simples, mais familiaux et traditionnels. Soigneusement préparés, ils nous évoquent le Japon de bon vieux temps. Pour le déjeuner, je vous recommande le menu rojiu-zen (1 450 yens). Ce menu suit la règle ichiju-sansai, la base de la cuisine japonaise, composée d’une soupe et de trois plats (un plat principal et deux plats d’accompagnement aux légumes). Un repas sain et équilibré. Ici, vous avez du choix entre du poisson grillé (maquereau ou saumon) et du poulet frit au koji (levain de riz) salé comme plat principal. Il ouvre tôt le matin et sert aussi un petit déjeuner savoureux.

Son nom Rojiusagi signifie « lapin de ruelle » et il y a ici et là des décorations à motif lapins. Vous y trouverez aussi des éventails ronds non pliables en bambou et papier, kyo-maru’uchiwa décorés avec des designs rouges et blancs. Ces éventails portant le nom sont donnés aux salles de banquet et aux restaurants par les maiko et les geiko et servent de cartes de visite.

Le quartier de Miyagawacho est situé à l’est de la rivière Kamo et étendu entre la rue Shijo et la rue Gojo. Les lampions où sont dessinés trois ronds entrelacés vous serviront de point de repère. Par rapport au quartier de Gion toujours animé, il est plutôt calme et propice à la balade.


  • À côté ouest du sanctuaire Ebisu-jinja, le quartier de Miyagawacho
    À 3 minutes à pied de la sortie 1 de la gare de Gion-Shijo


  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours (certains jours de fermeture)
    8h-11h (petit déjeuner : dernière commande 10h30)
    12h- (déjeuner : dernière commande 14h30)
    14h-17h (café : dernière commande 16h30)


  • Prix
    Menu de 1 200 yens (petit déjeuner)
    Menu de 1 450 yens (déjeuner)
Jardin Hakuryu-en

Mes jardins préférés à Kyoto (la zone Nord) : Le jardin Hakuryu-en

Kyoto abrite de nombreux endroits célèbres pour leurs belles couleurs d’automne. Mais sortons des sentiers battus pour échapper à la foule et découvrir un joyau caché. Le jardin Hakuryu-en est situé dans le village Ninose, près de Kibune/Kurama. Il n’est ouvert au public que pendant une certaine période de printemps et d’automne.

Appartenant à une entreprise de vêtements pour enfants, Hakuryu-en n’est pas la création d’un célèbre paysagiste. Son histoire remonte à 1962, lorsque le fondateur de cette entreprise a acheté une forêt abandonnée à Ninose, qui aurait été à l’origine un lieu spirituel. Depuis lors, avec ses employés, il l’a défrichée, choisi des éléments végétaux et construit des marches en pierre et des pavillons pour faire revivre ce lieu sacré et créer un « havre de paix ». Ils ont tout fait eux-mêmes.

Au fond du jardin, il y a aussi un sanctuaire dédié au dieu de la longévité et au dieu de la prospérité des affaires. Il y règne une atmosphère sereine.

Ce jardin n’est pas entouré de murs. On a l’impression de se trouver en pleine nature avec des montagnes en arrière-plan. Il y a cinq pavillons, chacun avec son propre charme. Depuis l’intérieur, on peut admirer un paysage découpé comme une peinture encadré. Une tradition de l’habitat japonais, teioku-ichinyo qui signifie l’harmonie exquise entre le bâtiment et le jardin est représentée ici.

Paysage découpé
Paysage découpé

Ce qui est le plus impressionnant à Hakuryu-en, c’est le tapis de mousse entretenu avec soin. Les pavés et les marches en pierre sont recouverts de jolie mousse. Les feuilles rouges d’érables et les mousses vertes produisent un contraste saisissant en automne.

Hakuryu-en est à environ 7 minutes à pied de la gare Ninose sur la ligne Eizan-Railway. La réservation à l’avance est nécessaire pour la visite.

Avec les azalées taillées en arrière-plan

Mes jardins préférés à Kyoto (la zone Sud) : Le temple Komyo-in

Temple Komyo-in
Temple Komyo-in

Fondé à la fin du XIVème siècle, Komyo-in est un des temples annexes du temple zen Tofuku-ji. C’est un endroit peu connu et pourtant très agréable pour ceux qui veulent admirer le jardin japonais tranquillement.

Jardin de Komyo-in
Jardin de Komyo-in

Son jardin sec nommé Hashin-tei a été conçu en 1939 par Shigemori Mirei (1896-1975). Considéré comme un des plus grands paysagistes japonais du XXème siècle, Shigemori a fait souffler un vent nouveau dans la conception du jardin sec en alliant la tradition avec le modernisme. Le jardin du temple Tofuku-ji est connu comme son chef-d’œuvre. Ces deux jardins ont été créés la même année mais ont des goûts différents.

Avec les azalées taillées en arrière-plan
Avec les azalées taillées en arrière-plan

Le thème du jardin Hashin-tei est la lumière émise par le Bouddha, comme le nom du temple l’indique. Trois ensembles de sanzon-seki (la triade de pierres représentant le Bouddha et deux disciples) sont placés dans le jardin afin que le Bouddha puisse être vu sous n’importe quel angle. De nombreuses pierres dressées sont disposées en diagonale à partir de chaque sanzon-seki pour représenter la lumière émise par le Bouddha.

Remarquons aussi les autres éléments qui constituent ce jardin. Le gravier blanc représentant la mer est bordé de mousse aux belles courbes représentant la plage, suhama. Une partie de la mousse est parsemée de galets, illustrant le clapotis des vagues qui frappent la plage. Simple mais imprégné d’une beauté pittoresque… Ce jardin invite toujours à la sérénité et à la méditation.