Archives de catégorie : Bonnes Adresses

La pâtisserie japonaise Nakatanidou 中谷堂, Nara

Fondée en 1992, Nakatanidou est spécialisée dans le mochi à l’armoise, ou yomogi-mochi. Cette pâtisserie traditionnelle japonaise est faite à partir de riz gluant, d’une garniture de pâte de haricots rouges sucrée et de feuilles d’armoise.

Nakatanidou est réputée pour ses délicieux yomogi-mochi auprès des habitants de Nara, et elle attire aujourd’hui de nombreux touristes étrangers pour une autre raison : sa façon de piler le mochi. La pâte de mochi est obtenue en faisant cuire du riz gluant à la vapeur, puis en le pilant dans un mortier traditionnel. À Nakatanidou, ils la pilent à une vitesse impressionnante.

Cependant, selon le gérant de la pâtisserie, il ne s’agit pas d’une performance. C’est la façon de piler dans sa région natale. Le riz gluant fraîchement cuit à la vapeur est pilé fermement pendant qu’il est encore chaud. Cette étape est indispensable pour servir le mochi à la fois moelleux et délicieux.

Une coordination étroite entre la personne qui pile la pâte de mochi et celle qui la retourne est essentielle pour réussir un mochi parfait. La personne qui retourne la pâte, tout en ajoutant la quantité d’eau nécessaire et en observant attentivement la texture de la pâte, travaille en parfaite harmonie avec la personne qui la pile.

Ce n’est pas vraiment un spectacle, mais ça vaut le coup d’œil. L’heure précise de la démonstration n’est pas fixée. Tout dépend des ventes de mochi. Si vous avez la chance d’être là au moment du mochitsuki (piler le mochi), vous ne serez pas déçu.


  • La rue Sanjo-dori, après la rue commercante couverte Higashi-muki
  • Jours et heures d’ouverture
    10h-19h (tous les jours sauf le mardi)
  • Prix
    Un yomogi-mochi pour 200 yens
  • Petite info
    L’heure approximative sera affichée sur la vitrine de la pâtisserie. Veuillez vous y référer si vous souhaitez assister à la démonstration.
    La démonstration est assez courte et attire toujours beaucoup de monde. Si vous voulez filmer de près, il est conseillé d’arriver un peu avant l’heure prévue.
Unaju

Unakiku うな菊 奈良本店, Nara

Unaju, anguille grillée sur du riz disposé dans une boîte laquée
Unaju, anguille grillée sur du riz disposé dans une boîte laquée

L’anguille, appelée unagi en japonais, est un poisson intimement lié à la gastronomie japonaise depuis longtemps. L’anguille est certes appréciée dans de nombreux pays, mais pour moi, rien ne vaut l’anguille grillée selon la préparation traditionnelle japonaise.

Niché au cœur du restaurant japonais Kikusuiro fondé il y a 130 ans, Unakiku vous invite à déguster ses plats d’anguille, autrefois servis lors des repas traditionnels japonais du restaurant Kikusuiro. Derrière le court rideau de Kikusuiro, vous découvrirez un espace empreint de sérénité. Unakiku se trouve sur votre gauche, au bout d’un chemin pavé plein de charme.
Chaque anguille est préparée à la commande, garantissant une fraîcheur et une qualité. Cuite à la vapeur avec soin, sa chair est d’une tendreté incomparable. Un peu de poivre japonais sansho moulu relève délicatement sa saveur.


  • 7 minutes à pied de la gare de Kintetsu-Nara, sur la gauche de l’enceinte du restaurant japonais Kikusuiro, juste avant le premier portique du sanctuaire shinto Kasuga-taisha
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le mardi
    Déjeuner : 11h-14h15
    Dîner : 17h-19h
  • Prix
    Unaju accompagné de pickles et d’une soupe : 3 000 yens~
    Unadon mamushi (un bol de riz surmonté d’une anguille entière et demie) accompagné de pickles et d’une soupe : 6 300 yens
    Il y a aussi des menus complets avec de l’anguille grillée, des petits plats et des desserts.
  • Réservation recommandée
Déjeuner Sanmi

Kyo no SAKESORA 京のSAKESORA, Kyoto

Cette brasserie est incontournable pour les amateurs de bières artisanales et de saké de Kyoto. Elle propose également une carte variée de petits plats traditionnels de Kyoto, obanzai, parfaits pour accompagner vos boissons. Le déjeuner est servi dès 11 heures et si vous voulez, profitez du hirunomi, une coutume japonaise qui consiste à savourer une boisson alcoolisée en milieu de journée tout en dégustant de délicieux plats.

Au comptoir
Au comptoir
Déjeuner Sanmi
Déjeuner Sanmi

Déjeuner Sanmi (menu hivernal à 2 200 yens incluant une petite boisson au choix parmi une bière, un saké ou un jus de fruits)
Obanzai sur une assiette
Des tranches de thon à l’igname râpée
Saumon flambé au miso saikyo (miso local moins salé)
Canapés canard-radis
-Trois obanzai
Gratin de citrouille
Mibuna, légume vert de Kyoto, avec une sauce légèrement sucrée et salée
Racine de lotus enrobées de poudre d’algues salées
-Trio de boulettes de riz, onigiri
Sésame et wasabi en poudre
Miso parfumé au yuzu
Tanuki avec crevettes sakura, flocons de tempura et poireaux hachés
-Soupe
Soupe chinoise à l’œuf et aux champignons
-Dessert
Mochi à la fougère au thé matcha


  • 5 minutes à pied de la gare JR de Kyoto, au sud du temple Higashi Hongan-ji
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le mardi
    Petit déjeuner : 8h-11h
    Déjeuner et café : 11h-15h (dernières commandes à 14h30)
    Apéro-dîner : 15h-22h (dernières commandes des plats à 21h, dernières commandes des boissons à 21h30) 
  • Prix
    Déjeuner : 1 000 yens~
    Apéro-dîner : 4 000 yens~
Chez Wadatsumi

WADATSUMI 鮨割烹 海宮, Ine (Kyoto du côté de la mer)

Situé à l’est de la péninsule de Tango, Ine est un village de pêcheurs pittoresque. Les funaya, des maisons de pêcheurs avec leurs garages pour bateaux, semblent flotter sur la mer, créant un paysage unique. Environ 230 funaya subsistent encore, offrant un aperçu authentique de la vie des pêcheurs. Vers la montagne, s’étendent les maisons principales où vivent les habitants. Loin de l’agitation du quotidien, ce village offre un cadre idéal pour se ressourcer et profiter de la beauté de la nature.

Ine est réputé pour ses produits de la mer d’une fraîcheur incomparable. Le restaurant WADATSUMI, installé dans Funaya-biyori, un lieu d’échanges touristiques, propose une cuisine authentique préparée avec les poissons et fruits de mer les plus frais de la saison. On peut savourer ces délices tout en admirant le ballet des bateaux glissant sur l’eau paisible et les mouettes dansant dans le ciel.

Wadatsumi Sushi Gozen
Wadatsumi Sushi Gozen

Wadatsumi Sushi Gozen : Assortiment de poissons crus, petit plat d’accompagnement, poisson mijoté, chawanmushi (flan salé à base d’œuf, de bouillon et de garnitures), 5 pièces de sushi et soupe miso


  • 6 minutes à pied de l’office de tourisme du village d’Ine
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le mercredi
    Déjeuner : 11h30-14h30 (dernières commandes à 14h)
    Dîner : 17h-20h30 (dernières entrées à 19h, dernières commandes à 20h)
  • Prix
    Déjeuner : Wadatsumi Sushi Gozen (3 500 yens)
    Funaya Gozen (2 500 yens), entre autres
Kamigamo-jinja

Le sanctuaire shinto Kamigamo-jinja, un havre de paix au nord de Kyoto

Kamigamo-jinja
Kamigamo-jinja

Kamigamo-jinja est l’un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon. Il est situé sur les rives de la rivière Kamo au nord de Kyoto. Situé à l’écart de l’agitation du centre-ville, il offre une atmosphère paisible. J’aime le paysage serein du ruisseau qui serpente gracieusement à travers son enceinte. En été, le murmure de ses eaux limpides est particulièrement rafraîchissant.

À Kamigamo-jinja, le cheval est vénéré comme un messager divin. Chaque année, le 5 mai, une course équestre est organisée après des prières pour la paix et une bonne récolte. Il y a une écurie de cheval sacré, shinme. Ce cheval est présent les dimanches et jours fériés (9h30-15h). On peut lui offrir des carottes.

Cheval Koyama-go
Cheval Koyama-go

Parmi les sanctuaires annexes qui parsèment sa vaste enceinte, le sanctuaire Kataoka est le plus connu. Vous y trouverez de nombreux ex-voto suspendus à motif de Murasaki-Shikibu, femme de lettres et poète de l’époque de Heian. Il est dit qu’elle l’a fréquenté pour prier un mariage heureux. Le sanctuaire Futabahime-Inari est une autre visite incontournable. Moins connu des touristes, son allée de torii rappelle en miniature celle du célèbre sanctuaire Fushimi-Inari Taisha. En automne, le contraste entre le vermillon des torii et le jaune d’or des feuilles d’érable est magnifique.

À Kamigamo-jinja, un marché artisanal se tient tous les quatrièmes dimanches du mois. Le long du ruisseau Nara no ogawa, à l’est de l’enceinte, on compte environ 200 stands d’artisanat. C’est un endroit idéal pour dénicher des pièces uniques et échanger quelques mots avec les créateurs.

Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause
Jinba-do 神馬堂

Après la visite du sanctuaire, pourquoi ne pas déguster un yakimochi ? Ce gâteau de riz grillé fourré de pâte de haricots rouges sucrés est une spécialité locale. C’est un délice à savourer chaud.


  • Près de l’arrêt de bus Kamigamo-jinja mae
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours de 7h à 16h, sauf les mardis après-midi et les mercredis
    Fermeture dès épuisement du stock
  • Prix
    Yakimochi : 130 yens
Reabon 一膳飯屋りぃぼん

Niché dans une vieille maison rénovée avec soin, ce restaurant vous invite à découvrir la cuisine yoshoku, une cuisine japonaise d’inspiration occidentale. Dans une ambiance chaleureuse, savourez le tonjiru (soupe miso aux légumes et fines tranches de porc), le steak haché mijoté garni de légumes, etc.


  • 3 minutes à pied de Kamigamo-jinja
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf les mercredis
    Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 13h30)
    Dîner : 17h-21h (dernières commandes à 20h)
  • Prix
    Déjeuner : À partir de 1 540 yens
Festival de la céramique Kiyomizu-yaki

Qu’est-ce que le Kiyomizu-yaki ?

La céramique Kiyomizu, ou Kiyomizu-yaki, est l’un des artisanats traditionnels les plus emblématiques de Kyoto. Réputée pour la finesse de ses motifs et la délicatesse de ses couleurs, elle offre une grande diversité. Le Kiyomizu-yaki ne se limite à aucun style ou technique spécifique. À Kyoto (ancienne capitale du Japon), où il n’y avait pas assez d’argile à poterie, les potiers ont fait appel à des matériaux provenant de tout le pays. Des maîtres céramistes de renom ont été invités à Kyoto, apportant avec eux leur savoir-faire et leurs techniques. Ils ont ainsi répondu aux commandes d’une clientèle cultivée.

À l’origine, les pièces de Kiyomizu-yaki étaient façonnées aux alentours du célèbre temple Kiyomizu-dera, auquel elles doivent leur nom. Aujourd’hui, la plupart des ateliers de Kiyomizu-yaki sont regroupés au quartier des potiers Kiyomizu-yaki.
Voici les pièces de Kiyomizu-yaki de TOKINOHA Ceramic Studio installé dans ce quartier. Cet atelier crée des pièces à la fois simples et élégantes, parfaitement adaptées à un usage quotidien.

Chaque année, ce quartier de potiers accueille le festival de la céramique Kiyomizu-yaki. Cet événement se déroule le troisième week-end d’octobre. Du traditionnel au contemporain, vous y trouverez une large sélection de céramiques de Kyoto à des prix abordables.

  • Le quartier des potiers Kiyomizu-yaki (Kiyomizu-yaki danchi en japonais) est accessible en taxi en une vingtaine de minutes depuis les gares JR de Kyoto ou de Yamashina. Pendant le festival de la céramique Kiyomizu-yaki, un service de navette directe est mis en place depuis la gare JR de Kyoto.

Une promenade dans le quartier de Yanaginobanba-Rokkaku

Savez-vous que l’agglomération de la ville de Kyoto est tracée en damier ? Les rues qui traversent la ville d’est en ouest sont numérotées de 1 à 10 et il y a également des rues supplémentaires entre ces rues numérotées pour compléter ce réseau. Dans mon précédent article, je vous ai présenté la rue Rokkaku-dori, l’une des rues est-ouest de Kyoto, située à deux rues au nord de la rue Nishikikoji-dori, célèbre pour son marché Nishiki.

*Les mots japonais ‘dori’ ou ‘tori’ signifient ‘rue’ en français.

Le marché Nishiki, autrefois connu comme la cuisine de Kyoto, est aujourd’hui pris d’assaut par les touristes. Bien qu’on y trouve de vieux magasins, il est regrettable de voir que les commerces peu liés à la gastronomie locale se multiplient. Plein de stands vendent des fritures à des prix élevés, évoquant l’ambiance du fameux marché Kuromon d’Osaka… Pas la peine de parcourir tout le marché. Un simple passage suffit pour s’imprégner de son ambiance.

Dans cet article, je vous dévoile mes bonnes adresses, au fil d’une balade vers l’est sur la rue Rokkaku-dori, puis vers le sud sur la rue Yanaginobanba-dori, l’une des rues nord-sud de la ville.

RAMEN MURAJI 麺処むらじ 柳馬場六角

Un restaurant de ramen aménagé dans une maison traditionnelle restaurée… Il a quitté le quartier de Gion il y a quelques années pour ce nouvel emplacement. Les ramen au bouillon de poulet, c’est léger et délicieux. J’ai mangé le ramen au sel shiro. Pour les toppings, on ajoute des tranches de poulet rôti, de la ciboule ciselée et des lamelles de salsifis frites.


  • Au sud du carrefour Yanaginobanba-Rokkaku
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h30-22h (dernières commandes à 21h30)
  • Prix
    Ramen au sel, à base de bouillon de poulet : 990 yens
    Ramen à la sauce soja, à base de bouillon de poulet : 990 yens
    Ramen au citron : 1 100 yens, etc.
Suzuki Shofudo 鈴木松風堂

Fondée en 1893, cette jolie boutique est spécialisée dans les articles en washi, papier japonais. Elle utilise notamment la technique du pochoir, une méthode traditionnelle de teinture du washi. Une adresse idéale pour ramener un souvenir authentique de Kyoto.


  • À quelques pas au sud de RAMEN MURAJI
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h-19h
Aiba 阿以波

Créée en 1689, cette boutique spécialisée dans les éventails japonais uchiwa perpétue une tradition ancestrale. L’uchiwa sert aujourd’hui à rafraîchir, mais il était également autrefois pour chasser les mauvais esprits par le souffle du vent. Une vaste gamme d’uchiwa, aussi élégants qu’utiles, y est proposée. Le personnel de la boutique est également très sympathique.


  • À quelques pas au sud de Suzuki Shofudo
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf les dimanches et les jours fériés
    9h-18h

Depuis la boutique Aiba, le marché Nishiki n’est qu’à deux minutes à pied. Mais vous pouvez tout à fait continuer votre promenade tranquille et découvrir les ruelles environnantes.

Menu du mois de septembre

Rokkaku Kitchen 109 六角Kitchen 109, Kyoto

Rokkaku Kitchen 109
Rokkaku Kitchen 109

Installé dans une maison traditionnelle en bois machiya, ce restaurant vous propose une variété de teishoku, composé d’un bol de riz, d’une soupe miso, d’un plat principal et de petits plats d’accompagnement obanzai dans une ambiance détendue. Pourquoi pas tester le menu du mois à midi ? Vous aurez le choix entre un déjeuner japonais traditionnel (hokkori) et un déjeuner occidental moderne (haikara).

Voici le menu japonais traditionnel du mois de septembre qui m’a permis de découvrir les saveurs du début d’automne. C’était délicieux !
-Maquereau espagnol sawara grillé, nappé d’une sauce acidulée à base de jus de yuzu, sauce soja, saké et mirin, accompagné d’une petite omelette
-Courge cireuse et okura mijotés avec de la viande hachée nappée d’une sauce légèrement onctueuse
-Deux petits plats d’accompagnement obanzai
-Salade
-Un bol de riz et des pickles
-Une soupe miso

Kyoto est toujours en plein été, mais j’aimerais bien commencer à sentir l’automne à travers la cuisine…


  • Rue Rokkaku-dori, à l’ouest de la rue Karasuma-dori
    À 5 minutes à pied de la sortie 6 de la station Karasuma-Oike, ligne Karasuma
    Depuis la sortie 6, prenez la rue Karasuma-dori vers le sud, puis tournez à droite dans la rue Rokkaku-dori
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mercredi
    Petit-déjeuner : 8h-11h (week-ends uniquement, dernières commandes à 10h30)
    Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 14h30)
    Dîner : 17h30-21h (dernières commandes à 20h30)
  • Prix
    Petit-déjeuner : 1 650 yens
    Déjeuner : 1 750 yens (déjeuner mensuel) À partir de 1 380 yens (teishoku variés)
    Dîner : À partir de 1 350 yens (teishoku variés)

Dans la rue Rokkaku-dori, à l’est de la rue Karasuma-dori, se niche le temple Rokkaku-do. Une agréable promenade au cœur de la ville vous permettra aussi de rejoindre le célèbre marché Nishiki. Je vous présenterai le parcours de cette promenade dans mon prochain article.

Paysage verdoyant

Une petite escapade au village d’Ohara

Ohara est un village paisible, niché à 12 kilomètres au nord du quartier de Demachiyanagi qui s’étend autour du delta formé par la confluence des rivières Kamo et Takano. Tandis qu’Arashiyama, avec ses paysages pittoresques, était autrefois un lieu prisé des empereurs et de la noblesse, Ohara était réputé comme un havre de paix où se retiraient les nobles et les moines pour s’échapper des ennuis et des tumultes du monde.

Si la canicule de Kyoto touche à sa fin, les températures resteront encore élevées en début d’automne. Si vous recherchez un peu de fraîcheur et de tranquillité, pourquoi ne pas faire une petite escapade à Ohara ? Ce village vous dévoilera un autre visage de la ville.

Comment se rendre à Ohara

Prenez le bus numéro 19 à la station Kokusai-kaikan sur la ligne Karasuma et descendez à l’arrêt final Ohara. Le trajet dure environ 20 minutes (360 yens). Ohara est situé en amont de la rivière Takano. Le trajet vous offrira aussi des paysages champêtres.

Le temple Sanzen-in

Ce temple d’une histoire millénaire a connu de nombreux déménagements et s’est finalement installé à Ohara à la fin du XIXème siècle. Son arrivée est relativement récente, mais ses paysages pittoresques s’intègrent harmonieusement dans l’atmosphère d’Ohara.
Il abrite deux magnifiques jardins et partout, le doux murmure de l’eau est des plus agréables. C’est l’un de mes temples favoris à Kyoto.

Autour du temple Sanzen-in

Vous pouvez également visiter les petits temples autour de Sanzen-in. Ils ne sont pas grands mais regorgent d’histoire. Ne manquez pas le majestueux pin de 700 ans du temple Hosen-in, le regard miséricordieux du grand Bouddha Amida au temple Shorin-in, et les fleurs au fil des saisons… Une escapade qui vaut le détour.

Bonne adresse à Ohara
Shino Shoumon 志野 松門

Ce restaurant, à l’atmosphère champêtre et rustique, propose un déjeuner à base de légumes locaux d’Ohara. Goûtez aussi le jus de feuilles de shiso rouge, une sorte de basilic japonais.


  • À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Ohara sur le chemin vers le temple Sanzen-in
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h-17h (dernière commande du déjeuner : 14h30)
  • Prix
    Hassai lunch (déjeuner à base de légumes du terroir) : 2 310 yens
    Bol de riz accompagné de rosbif : 2 530 yens
    Porc pané frit, accompagné de légumes variés du terroir : 3 080 yens, etc.
Canal Hachiman-bori

Omi-Hachiman, berceau des marchands d’Omi

Située sur la rive est du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, la ville d’Omi-Hachiman trouve son origine dans la construction d’un château sur le mont Hachiman et de la ville-château par le seigneur féodal Hidetsugu Toyotomi en 1585.
Cette ville est indissociable de l’histoire des marchands de la province d’Omi (l’actuelle préfecture de Shiga). Bien que le château de Hachiman ait été démoli peu de temps après sa construction, la ville-château a prospéré et s’est développée en un centre commercial florissant grâce au canal Hachiman-bori pendant l’époque d’Edo.

Le canal Hachiman-bori ne sert plus au transport de marchandises par voie fluviale, mais le paysage aquatique et l’alignement des anciens entrepôts de marchands sont bien préservés. Une promenade en barque sur le canal est aujourd’hui le moyen idéal pour s’imprégner de l’atmosphère d’autrefois.

Voici la rue Shinmachi, bordée d’anciennes maisons de marchands d’Omi, qui offre un paysage d’une beauté historique. Les maisons se blottissent les unes contre les autres. Elles abritent une cour intérieure entourée de murs de clôture. Les grands pins, symbole de longévité, sont visibles à travers les murs. À l’époque d’Edo, le système de classe sociale était rigide. Les marchands, même s’ils étaient fortunés, occupaient le bas de la hiérarchie sociale. Pourtant, ce quartier respire une atmosphère majestueuse.

À Shiga, ne manquez pas de déguster le bœuf d’Omi élevé dans la nature luxuriante de la préfecture. Omi-Hachiman regorge de restaurants proposant cette viande délicatement persillée, tendre et savoureuse. C’est un véritable trésor de la gastronomie japonaise.

Bonne adresse

Marutake Omi Nishikawa まるたけ近江西川

Créée en 1947, la boucherie Marutake Omi Nishikawa propose dans son restaurant attenant des plats à base de bœuf d’Omi élevé dans ses propres pâturages.


  • Dans la rue Suwai-cho, à environ 5 minutes au sud-est du sanctuaire Himure Hachiman-gu
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mardi
    11h-15h (déjeuner)
    17h-20h (dîner, dernière commande 19h)
    11h-20h (samedi, dimanche et jours fériés, dernière commande 19h)
  • Prix
    Sukiyaki-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens
    Shabushabu-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens
    Steak haché de bœuf d’Omi : 1 870 yens, etc.

Omi-Hachiman est accessible en 35 minutes de train (ligne JR Biwako) depuis la gare JR de Kyoto. Depuis la gare d’Omi-Hachiman, le canal Hachiman-bori et le quartier historique sont à environ 10 minutes en bus. Pour échapper à la foule de Kyoto et admirer les magnifiques couleurs d’automne, une petite escapade à Omi-Hachiman sera l’occasion idéale.