Les gorges de Doro-kyo qui chevauchent les trois préfectures de Nara, Wakayama et Mie sont situées en amont de la rivière Kitayama-gawa, un affluent du fleuve Kumano-gawa. En caractère chinois, Doro s’écrit 瀞 qui signifie « les endroits profonds à courant lent et paisible». On peut admirer en bateau des paysages magnifiques faits de falaises et de rochers massifs. Les gorges de Doro-kyo sont divisées en Oku-toro. Kami-toro et Shimo-toro depuis le cours supérieur de la rivière. En particulier, Shimo-toro est majestueux avec des formations rocheuses.
Une croisière autour de gorges de Doro-kyo sur un bateau guidé par un batelier : Environ 40 minutes, 3 000 yens par personne
Doro hotel
Vue plongeante sur Doro-kyo
Moment reposant
Le café « Doro hotel » se trouve au sommet des falaises des gorges de Doro-kyo. C’était à l’origine une auberge destinée aux radeleurs qui s’occupaient du flottage du bois. Construit il y a plus de 100 ans, ce bâtiment rétro est encore debout pour nous raconter l’histoire de cette région reculée. Sa spécialité est Hayashi Rice, plat de viande de bœuf et légumes mijotés dans une sauce demi-glace servi avec du riz. Un endroit idéal pour passer un moment paisible et reposant.
Pendant l’époque d’Edo, les cinq artères (Tokaido, Nakasendo, Nikko-kaido, Oshu-kaido et Koshu-kaido) ont été construites par ordre du shogun Tokugawa Ieyasu pour améliorer le contrôle du pouvoir central sur l’ensemble du pays. Les stations-relais appelées shukuba ont été installées le long de ces routes majeures pour permettre aux voyageurs de se reposer.
Ces dernières années, les shukuba-machi sont appréciées de touristes étrangers comme lieux où on peut ressentir le charme de l’ancien Japon. Surtout Tsumago et Magome sur la route du Nakasendo où on retrouve toute la saveur de l’époque d’Edo sont des incontournables à visiter. https://japonhautecouture.com/tag/vallee-de-kiso/
La route du Tokaido reliant Edo (actuel Tokyo) à Kyoto était la plus importante des cinq artères. Il y avait cinquante-trois shukuba tout au long de cette route. La plupart d’entre elles ont beaucoup changé et il est donc difficile d’y retrouver le parfum d’autrefois. Mais à Seki-juku, sa quarante-septième station, vous pouvez toujours profiter du paysage japonais traditionnel. Une rangée de bâtiments historiques (plus de 200 vieilles maisons construites de la fin de l’époque d’Edo à l’époque de Meiji) est bien préservée sur environ 1,8 kilomètres d’est en ouest. Seki-juku était animée avec la procession des seigneurs féodaux, daimyo, les voyageurs et les pèlerins se rendant au sanctuaire d’Ise.
Ancienne hatago, Aizu-ya
Vers Kyoto
Ancienne maison d’un gros commerçant
Vers Edo (actuel Tokyo)
À l’entrée est de Seki-juku qui est la jonction des deux routes, le Tokaido et la route pour les pèlerins vers le sanctuaire d’Ise, se dresse un grand portique, torii pour adorer à distance le sanctuaire d’Ise situé à environ 60 kilomètres au sud-est d’ici. Il est fait de bois récupéré du sanctuaire d’Ise.
Portique torii
Les shukuba offraient les auberges appelées hatago qui avaient des chambres et servaient les repas aux voyageurs ordinaires. Il y avait aussi les auberges spéciales, honjin destinées aux daimyo et aux fonctionnaires du shogunat. Tama-ya qui a été une des grandes hatago de Seki-juku est ouverte au public comme musée aujourd’hui. Les ustensiles de table et les documents qui y sont exposés vous aideront à comprendre comment les voyageurs de l’époque ont passé dans le hatago.
Ancienne hatago, Tama-ya
Ambiance de l’époque d’Edo
Imposte
Près d’une ancienne honjin
Voici un des quatre chars en bois décorés avec des lanternes flottantes rouges et des tentures pour le festival d’été à Seki-juku. Il y avait autrefois seize chars au total. Accompagnés d’ensemble de tambours, de flûtes et de clochettes traditionnels, ces chars appelés seki-no-yama défilent dans des rues étroites.
Char seki-no-yama
Seki-juku se trouve dans la ville de Kameyama, préfecture de Mie. C’est à 10 minutes à pied de la gare de Seki de la ligne JR Kansai. Depuis Nara, c’est environ 1 heure et 40 minutes de trajet. Peu touristique, le temps s’y écoule lentement. Peu connu, mais cet endroit toujours empreint d’une véritable atmosphère traditionnelle japonaise vaut la peine d’être visité.
Le Rokkaen, ancienne demeure d’un homme d’affaires de la ville de Kuwana, préfecture de Mie. Construit en 1913, il se compose d’un bâtiment de style européen, un bâtiment de style japonais, de plusieurs entrepôts et d’un vaste jardin de promenade.
Bâtiment de style européen
La partie de style européen avec une tour à quatre niveaux a été conçue par l’architecte britannique Josiah Conder surnommé au Japon le « père de l’architecture moderne japonaise ».
Solarium
Hall
Intérieur
Comme conseiller étranger au Japon pendant l’ère Meiji, Conder a enseigné l’architecture européenne et a conçu de nombreux bâtiments de Tokyo comme le Rokumeikan, symbole de l’occidentalisation pendant l’ère Meiji. Mais la plupart d’entre eux n’existent plus aujourd’hui. Ce bâtiment de style européen est donc précieux comme le seul bâtiment lié à Conder qui existe encore dans les zones rurales du pays. Dans le solarium, la douce lumière du soleil.
Bâtiment de style japonais
Le bâtiment de style japonais (bâtiment annexe) est directement relié à la partie de style européen. La famille du propriétaire y vivait habituellement.
Salle de réception
Ranma, imposte ajourée
Kugikakushi pour cacher la tête de clou
Jardin japonais
Le zashiki qui a servi de salle de réception est muni de tokonoma (alcôve en retrait), tsuke-shoin (bureau encastré) et kazaridana (étagère ornementale). Le ranma (imposte ajourée pour laisser passer l’air et la lumière) et le kugikakushi (ornement pour cacher la tête de clou) ont le même motif de chrysanthème et paulownia. De cette salle, vous pourrez admirer la vue du jardin.