Mes clients francophones curieux du Japon connaissent de nombreux mots japonais, notamment ceux liés aux boissons et à la nourriture. J’ai beaucoup entendu le mot mochi cette année, et certains clients m’ont dit qu’ils voulaient manger le mochi. Mais je pense que les mochi japonais et les mochi que les Occidentaux connaissent sont un peu différents.
Le mochi est obtenu en faisant cuire du riz gluant mochigome à la vapeur et en pilant dans un mortier traditionnel. Il est ensuite façonné à la main. On mange souvent le mochi grillé et enrobé d’une feuille d’algues nori avec de la sauce de soja. Les mochi sont également utilisés dans des plats variés tels que la soupe du nouvel an zoni, le pot-au-feu japonais oden ou la soupe de haricots rouges zenzai, etc. En tout cas, le mochi, pâte de riz gluant, lui-même n’est pas sucré.
Pour les Occidentaux, le mochi fait partie des pâtisseries traditionnelles japonaises. C’est plutôt une glace enrobée de pâte de farine de riz gluant sucré gyuhi.
Il existe également de nombreuses pâtisseries suivies du mot mochi au Japon. En général, ces pâtisseries sont faites à base de pâte de riz gluant ou de pâte de farine de riz gluant sucré gyuhi et sont fourrées aux haricots rouges sucrés anko.
Kusa-mochi ou Yomogi-mochi
Le mochi d’armoise yomogi, une herbe qui donne une couleur verte. Il est fourré à la pâte de haricots rouges sucrée.
Sakura-mochi (à la façon de la région du Kansai)
Le mochi à base de farine de riz gluant séchée et moulue. Il est fourré à la pâte de haricots rouges sucrée, et couvert d’une feuille de cerisier en saumure.
Daifuku-mochi
Le mochi dont la pâte extérieure faite de riz gluant ou de gyuhi est moelleuse. Il est fourré, en général, aux haricots rouges sucrés, mais il existe des daifuku aux garnitures variées. Le daifuku à gauche sur la photo contient des pois rouges salés mélangés à sa pâte.
Si vous voulez goûter des mochi au Japon, mais que vous n’aimez pas beaucoup la pâte de haricots rouges sucrée, le daifuku aux fruits est recommandé. C’est un daifuku garni de fruits de saison (fraises, mandarines, melons, mangues, etc) et de crème chantilly.
Bonnes adresses pour les daifuku aux fruits à Kyoto
Gion Ninigi 祇をん ににぎ
- Où
Dans la ruelle Gion-rakuen-koji, un petit coin tranquille dans le quartier de Gion-higashi - Heures et jours d’ouverture
Tous les jours sauf mercredi
11h-20h (lundi-jeudi)
11h-22h (vendredi et samedi)
10h-18h (dimanche et jours fériés)
Le magasin dispose également d’un café.
Tous les jours sauf mardi et mercredi
11h30-18h30 (lundi-samedi)
10h-18h (dimanche et jours fériés) - Recommandé
Gion Pocchiri (496 yens)
Décorée de vrais bijoux, Pocchiri est une broche précieuse pour la ceinture de kimono de maiko. Ce daifuku inspiré du pocchiri est fourré aux fruits variés (fraises, raisins, marrons, bananes, myrtilles, etc) et à la crème chantilly. Une fusion parfaite entre la texture moelleuse de la pâte et le bon goût des fruits.
ONN KYOTO GOKOMACHI 温 京都御幸町
- Où
Au nord de la rue Takoyakushi-dori, dans la rue Gokomachi-dori - Heures et jours d’ouverture
Tous les jours sauf mardi et mercredi
12h-18h - Cette pâtisserie japonaise dispose également d’un café. On peut également déguster du thé de Wazuka dans une ambiance reposante.
- Recommandé
J’aime Hana-ichigo (daifuku aux fraises), mais les daifuku que cette pâtisserie fabrique avec beaucoup de soin sont tous délicieux.
D’un point de vue religieux, le mochi est également lié aux événements traditionnels japonais. Dans le shintoïsme, le mochi, comme le riz et le saké, constitue une offrande importante aux divinités kami. Je vous présente le saru-mochi lié au sanctuaire shinto Shimogamo-jinja de Kyoto. On a prié pour une bonne santé en mangeant ce mochi coloré au jus de haricots rouges bouilli. On peut goûter ce mochi de la taille d’une bouchée au salon de thé Saruya.
Saruya さるや
- Où
Dans l’enceinte du sanctuaire shinto Shimogamo-jinja - Heures et jours d’ouverture
Tous les jours
10h-16h30 - Recommandé
Saru-mochi avec une tasse de thé torréfié (400 yens)