La céramique Kiyomizu, ou Kiyomizu-yaki, est l’un des artisanats traditionnels les plus emblématiques de Kyoto. Réputée pour la finesse de ses motifs et la délicatesse de ses couleurs, elle offre une grande diversité. Le Kiyomizu-yaki ne se limite à aucun style ou technique spécifique. À Kyoto (ancienne capitale du Japon), où il n’y avait pas assez d’argile à poterie, les potiers ont fait appel à des matériaux provenant de tout le pays. Des maîtres céramistes de renom ont été invités à Kyoto, apportant avec eux leur savoir-faire et leurs techniques. Ils ont ainsi répondu aux commandes d’une clientèle cultivée.
À l’origine, les pièces de Kiyomizu-yaki étaient façonnées aux alentours du célèbre temple Kiyomizu-dera, auquel elles doivent leur nom. Aujourd’hui, la plupart des ateliers de Kiyomizu-yaki sont regroupés au quartier des potiers Kiyomizu-yaki. Voici les pièces de Kiyomizu-yaki de TOKINOHA Ceramic Studio installé dans ce quartier. Cet atelier crée des pièces à la fois simples et élégantes, parfaitement adaptées à un usage quotidien.
Chaque année, ce quartier de potiers accueille le festival de la céramique Kiyomizu-yaki. Cet événement se déroule le troisième week-end d’octobre. Du traditionnel au contemporain, vous y trouverez une large sélection de céramiques de Kyoto à des prix abordables.
Le quartier des potiers Kiyomizu-yaki (Kiyomizu-yaki danchi en japonais) est accessible en taxi en une vingtaine de minutes depuis les gares JR de Kyoto ou de Yamashina. Pendant le festival de la céramique Kiyomizu-yaki, un service de navette directe est mis en place depuis la gare JR de Kyoto.
Savez-vous que l’agglomération de la ville de Kyoto est tracée en damier ? Les rues qui traversent la ville d’est en ouest sont numérotées de 1 à 10 et il y a également des rues supplémentaires entre ces rues numérotées pour compléter ce réseau. Dans mon précédent article, je vous ai présenté la rue Rokkaku-dori, l’une des rues est-ouest de Kyoto, située à deux rues au nord de la rue Nishikikoji-dori, célèbre pour son marché Nishiki.
*Les mots japonais ‘dori’ ou ‘tori’ signifient ‘rue’ en français.
Le marché Nishiki, autrefois connu comme la cuisine de Kyoto, est aujourd’hui pris d’assaut par les touristes. Bien qu’on y trouve de vieux magasins, il est regrettable de voir que les commerces peu liés à la gastronomie locale se multiplient. Plein de stands vendent des fritures à des prix élevés, évoquant l’ambiance du fameux marché Kuromon d’Osaka… Pas la peine de parcourir tout le marché. Un simple passage suffit pour s’imprégner de son ambiance.
Dans cet article, je vous dévoile mes bonnes adresses, au fil d’une balade vers l’est sur la rue Rokkaku-dori, puis vers le sud sur la rue Yanaginobanba-dori, l’une des rues nord-sud de la ville.
RAMEN MURAJI 麺処むらじ 柳馬場六角
RAMEN MURAJIRamen Shiro
Un restaurant de ramen aménagé dans une maison traditionnelle restaurée… Il a quitté le quartier de Gion il y a quelques années pour ce nouvel emplacement. Les ramen au bouillon de poulet, c’est léger et délicieux. J’ai mangé le ramen au sel shiro. Pour les toppings, on ajoute des tranches de poulet rôti, de la ciboule ciselée et des lamelles de salsifis frites.
Où Au sud du carrefour Yanaginobanba-Rokkaku
Heures et jours d’ouverture Tous les jours 11h30-22h (dernières commandes à 21h30)
Prix Ramen au sel, à base de bouillon de poulet : 990 yens Ramen à la sauce soja, à base de bouillon de poulet : 990 yens Ramen au citron : 1 100 yens, etc.
Suzuki Shofudo 鈴木松風堂
Suzuki Shofudo
Fondée en 1893, cette jolie boutique est spécialisée dans les articles en washi, papier japonais. Elle utilise notamment la technique du pochoir, une méthode traditionnelle de teinture du washi. Une adresse idéale pour ramener un souvenir authentique de Kyoto.
Où À quelques pas au sud de RAMEN MURAJI
Heures et jours d’ouverture Tous les jours 11h-19h
Aiba 阿以波
Aiba
Créée en 1689, cette boutique spécialisée dans les éventails japonais uchiwa perpétue une tradition ancestrale. L’uchiwa sert aujourd’hui à rafraîchir, mais il était également autrefois pour chasser les mauvais esprits par le souffle du vent. Une vaste gamme d’uchiwa, aussi élégants qu’utiles, y est proposée. Le personnel de la boutique est également très sympathique.
Où À quelques pas au sud de Suzuki Shofudo
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf les dimanches et les jours fériés 9h-18h
Depuis la boutique Aiba, le marché Nishiki n’est qu’à deux minutes à pied. Mais vous pouvez tout à fait continuer votre promenade tranquille et découvrir les ruelles environnantes.
Ohara est un village paisible, niché à 12 kilomètres au nord du quartier de Demachiyanagi qui s’étend autour du delta formé par la confluence des rivières Kamo et Takano. Tandis qu’Arashiyama, avec ses paysages pittoresques, était autrefois un lieu prisé des empereurs et de la noblesse, Ohara était réputé comme un havre de paix où se retiraient les nobles et les moines pour s’échapper des ennuis et des tumultes du monde.
Si la canicule de Kyoto touche à sa fin, les températures resteront encore élevées en début d’automne. Si vous recherchez un peu de fraîcheur et de tranquillité, pourquoi ne pas faire une petite escapade à Ohara ? Ce village vous dévoilera un autre visage de la ville.
Comment se rendre à Ohara
Prenez le bus numéro 19 à la station Kokusai-kaikan sur la ligne Karasuma et descendez à l’arrêt final Ohara. Le trajet dure environ 20 minutes (360 yens).Ohara est situé en amont de la rivière Takano. Le trajet vous offrira aussi des paysages champêtres.
Le temple Sanzen-in
Paysage verdoyant
Ce temple d’une histoire millénaire a connu de nombreux déménagements et s’est finalement installé à Ohara à la fin du XIXème siècle. Son arrivée est relativement récente, mais ses paysages pittoresques s’intègrent harmonieusement dans l’atmosphère d’Ohara. Il abrite deux magnifiques jardins et partout, le doux murmure de l’eau est des plus agréables. C’est l’un de mes temples favoris à Kyoto.
Autour du temple Sanzen-in
Pin de 700 ansJardin paisibleLieu bucoliqueSculpture délicate et raffinée
Vous pouvez également visiter les petits temples autour de Sanzen-in. Ils ne sont pas grands mais regorgent d’histoire. Ne manquez pas le majestueux pin de 700 ans du temple Hosen-in, le regard miséricordieux du grand Bouddha Amida au temple Shorin-in, et les fleurs au fil des saisons… Une escapade qui vaut le détour.
Bonne adresse à Ohara
Shino Shoumon 志野 松門
Shino ShoumonEntréeHassai lunch
Ce restaurant, à l’atmosphère champêtre et rustique, propose un déjeuner à base de légumes locaux d’Ohara. Goûtez aussi le jus de feuilles de shiso rouge, une sorte de basilic japonais.
Où À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Ohara sur le chemin vers le temple Sanzen-in
Heures et jours d’ouverture Tous les jours 11h-17h (dernière commande du déjeuner : 14h30)
Prix Hassai lunch (déjeuner à base de légumes du terroir) : 2 310 yens Bol de riz accompagné de rosbif : 2 530 yens Porc pané frit, accompagné de légumes variés du terroir : 3 080 yens, etc.
Située sur la rive est du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, la ville d’Omi-Hachiman trouve son origine dans la construction d’un château sur le mont Hachiman et de la ville-château par le seigneur féodal Hidetsugu Toyotomi en 1585. Cette ville est indissociable de l’histoire des marchands de la province d’Omi (l’actuelle préfecture de Shiga). Bien que le château de Hachiman ait été démoli peu de temps après sa construction, la ville-château a prospéré et s’est développée en un centre commercial florissant grâce au canal Hachiman-bori pendant l’époque d’Edo.
Le canal Hachiman-bori ne sert plus au transport de marchandises par voie fluviale, mais le paysage aquatique et l’alignement des anciens entrepôts de marchands sont bien préservés. Une promenade en barque sur le canal est aujourd’hui le moyen idéal pour s’imprégner de l’atmosphère d’autrefois.
Rue Shinmachi
Voici la rue Shinmachi, bordée d’anciennes maisons de marchands d’Omi, qui offre un paysage d’une beauté historique. Les maisons se blottissent les unes contre les autres. Elles abritent une cour intérieure entourée de murs de clôture. Les grands pins, symbole de longévité, sont visibles à travers les murs. À l’époque d’Edo, le système de classe sociale était rigide. Les marchands, même s’ils étaient fortunés, occupaient le bas de la hiérarchie sociale. Pourtant, ce quartier respire une atmosphère majestueuse.
À Shiga, ne manquez pas de déguster le bœuf d’Omi élevé dans la nature luxuriante de la préfecture. Omi-Hachiman regorge de restaurants proposant cette viande délicatement persillée, tendre et savoureuse. C’est un véritable trésor de la gastronomie japonaise.
Bonne adresse
Marutake Omi Nishikawa まるたけ近江西川
Restaurant du bœuf d’Omi, NishikawaSukiyaki du bœuf d’Omi
Créée en 1947, la boucherie Marutake Omi Nishikawa propose dans son restaurant attenant des plats à base de bœuf d’Omi élevé dans ses propres pâturages.
Où Dans la rue Suwai-cho, à environ 5 minutes au sud-est du sanctuaire Himure Hachiman-gu
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mardi 11h-15h (déjeuner) 17h-20h (dîner, dernière commande 19h) 11h-20h (samedi, dimanche et jours fériés, dernière commande 19h)
Prix Sukiyaki-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens Shabushabu-gozen de bœuf d’Omi : 3 850 yens Steak haché de bœuf d’Omi : 1 870 yens, etc.
Omi-Hachiman est accessible en 35 minutes de train (ligne JR Biwako) depuis la gare JR de Kyoto. Depuis la gare d’Omi-Hachiman, le canal Hachiman-bori et le quartier historique sont à environ 10 minutes en bus. Pour échapper à la foule de Kyoto et admirer les magnifiques couleurs d’automne, une petite escapade à Omi-Hachiman sera l’occasion idéale.
Oubai-in est un des sous-temples de Daitoku-ji, Kyoto. Il règne un silence reposant au temple Daitoku-ji, contrastant avec l’atmosphère du temple d’or qui, non loin de là, regorge toujours de touristes. Daitoku-ji abrite plus d’une vingtaine de sous-temples au sein de son vaste enceinte, dont seuls quatre (Ryogen-in, Zuiho-in, Daisen-in et Koto-in) sont habituellement ouverts au public. Les jardins pleins de saveurs de chacun de ces temples méritent une visite (Koto-in est actuellement fermé et sa réouverture reste incertaine). Depuis quelques années, le jardin de bonsaï de Hoshun-in et Oubai-in sont également accessibles au public.
Chaque été, j’entends souvent de mes clients qu’ils étaient impatients de visiter Kyoto pendant leurs vacances mais qu’il faisait trop chaud et humide pour profiter pleinement de la ville. Bien qu’il soit impossible de contrôler la chaleur, je vous invite, dans cet article, à découvrir Oubai-in, un lieu où vous pourrez vous ressourcer loin de l’agitation.
L’enceinte de ce temple, bien plus vaste qu’on ne pourrait l’imaginer de l’extérieur, abrite quatre jardins aux ambiances distinctes, offrant une vue agréable et paisible.
Jikichu-tei Un jardin sec recouvert d’un tapis de mousse conçu par un grand maître de thé au XVIème siècle.
Hato-tei Un jardin sec simple conçu au XVIème siècle. Les deux pierres représentant les bodhisattvas sont posées sur la mousse.
Sabutsu-tei Une grande pierre représentant une cascade est disposée. Ce jardin est relié au jardin Hato-tei.
Kanza-tei Un petit jardin moderne. À travers une fenêtre arrière, on aperçoit le jardin Sabutsu-tei.
Et ici et là, des coins respirent une beauté zen discrète.
Il existe aussi des espaces propices à la méditation tranquille, face aux jardins. Même par temps chaud, une certaine fraîcheur semble apaiser l’esprit. Peut-être est-ce dû à la beauté sereine et pure que dégagent ces jardins. La saison des feuilles rouges d’automne pourrait attirer de nombreux visiteurs dans ce temple habituellement paisible. Ce moment présent, où l’on savoure la sérénité du temple en contemplant la variété des nuances de vert, est peut-être le plus précieux.
Période de visite habituelle : Tarif : 1 000 yens Horaires : Ouvert de 10h à 15h30. Veuillez noter que ce temple ferme un peu plus tôt que d’autres temples.
Période spéciale d’automne (5 octobre – 8 décembre 2024, sauf les 28 et 30 octobre) Tarif réduit : 800 yens Horaires prolongés : Ouvert de 10h à 16h. Attention : La photographie est interdite.
Niché dans la ville de Kashihara, deuxième plus grande ville de la préfecture de Nara, le quartier d’Imai se distingue par son ambiance authentique. Au début du XVIème siècle, alors que le Japon était en proie aux troubles des guerres civiles, ce lieu s’est développé en tant que point stratégique pour une branche du bouddhisme, autour du temple bouddhiste Shonen-ji. Entourée de douves, le quartier d’Imai servait également de forteresse pour se protéger des invasions et des attaques, assurant ainsi la sécurité des moines et des fidèles. Les ruelles sinueuses et impénétrables, ainsi que les vestiges des douves qui subsistent encore, racontent l’histoire de ce quartier.
Demeure de la famille Imanishi
Le quartier d’Imai a prospéré durant l’époque d’Edo comme centre d’échanges commerciaux entre Nara et Osaka. Dans ce quartier qui s’étend sur 600 mètres d’est en ouest et 310 mètres du nord au sud, l’alignement des maisons traditionnelles de l’époque d’Edo est remarquablement préservé. Ce lieu n’est pas une destination touristique ordinaire, mais un endroit vibrant où se déroule la vie quotidienne des habitants.
Comment se rendre au quartier d’Imai
Situé à l’ouest de la ville de Kashihara, à 20 km au sud de Nara, le quartier d’Imai est facilement accessible en train. Il y a deux moyens de transport.
(Ligne Kintetsu) Environ 45 minutes de la gare de Kintetsu Nara. Prenez la ligne Kintetsu Nara jusqu’à la gare de Yamato Saidaiji. Changez pour la ligne Kintetsu Kashihara et descendez à la gare de Yagi-nishiguchi. Le quartier d’Imai se trouve à 5 minutes à pied de la gare.
(Ligne JR) Environ 40 minutes de la gare JR de Nara. Prenez la ligne Man-yō Mahoroba jusqu’à la gare d’Unebi. Le quartier d’Imai se trouve à 10 minutes à pied de la gare.
Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause dans le quartier d’Imai
café Hackberry カフェ・ハックベリー
Niché au nord-est du quartier, cette vieille maison transformée en café propose un cadre unique sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, sur la mezzanine et dans l’espace mansardé du second étage, des pièces antiques et vintage en provenance du monde entier sont disséminées, créant une ambiance décorative unique.
café Hackberry
Heures et jours d’ouverture Déjeuner : 11h-15h (tous les jours) Pause café/thé : 15h-21h (tous les jours, le mardi jusqu’à 18h)
unomachi coffee うのまち珈琲
L’étagère à livres tapisse entièrement le mur intérieur. Ce café est un peu difficile à trouver car il se fond dans le décor avec son ambiance simple, mais le rideau noren orné d’un motif de mouette vous servira de repère.
unomachi coffee
Heures et jours d’ouverture 12h-18h (tous les jours)
Farmer’s Auberge Komorebi 農家のオーベルジュ こもれび
Niché dans une maison centenaire, ce restaurant propose un déjeuner savoureux servi dans un panier pour 1 800 yens, dessert et boisson inclus. Vous y savourerez des légumes de saison issus des producteurs locaux. L’entrepôt situé au fond du bâtiment fait office de lieu d’hébergement.
Farmer’s Auberge Komorebi
Heures et jours d’ouverture 11h-14h30 (tous les jours sauf lundi)
Nichée à 1,5 km au large du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, l’île d’Okishima est la seule île habitée d’un lac d’eau douce au Japon.
L’histoire de l’île d’Okishima qui était autrefois vénérée comme île sacrée pour la sécurité du transport lacustre remonte au milieu du XIIème siècle, lorsque sept samouraïs vaincus du clan Genji se sont réfugiés sur l’île. Aujourd’hui, l’île compte environ 200 habitants. La pêche est sa principale industrie, représentant la moitié des captures totales de poissons du lac Biwa. Le début de l’été est la saison de la pêche à l’éperlan d’eau douce, ayu. Les pêcheurs installent des filets à pêche, dressent des échafaudages sur leurs bateaux et montent dessus pour éclairer le lac avec des lanternes avant de remonter les filets. Sur les eaux du lac Biwa, on remarque également de nombreux pieux auxquels sont arrimés les filets à pêche, témoins d’une technique de pêche ancestrale qui perdure dans cette région.
Bateaux pour la pêche à ayuDe nombreux pieux sur le lacVue sur les monts HiraSanctuaire dédié à la déesse de l’eau
L’île n’a ni feux de signalisation ni voitures, et les locaux se déplacent à pied ou à tricycle. Des paysages empreints de nostalgie se dévoilent à chaque coin de rue, invitant les visiteurs dans un monde éloigné du tumulte de la vie moderne. L’île ne possède pas d’attractions remarquables en soi, mais c’est justement ce qui fait son charme, à mon avis.
Paysage nostalgiqueRue de tricyclesRuelleDepuis le belvédère
L’île d’Okishima est accessible pour des excursions d’une journée au départ de Kyoto et d’Osaka.
Depuis Kyoto : prenez la ligne Biwako-sen au départ de la gare JR de Kyoto jusqu’à la gare JR d’Omihachiman (environ 35 minutes). De là, prenez le bus Omi-tetsudo ou le bus Akakon (environ 40-50 minutes) jusqu’à l’arrêt du port Horikiri. Un trajet en bateau de 10 minutes vous mènera ensuite à l’île d’Okishima.
Veuillez noter qu’il n’y a pas de service de bus les samedis, dimanches et jours fériés. Dans ce cas, prévoyez environ 20 minutes pour un trajet en taxi de la gare JR d’Omihachiman au port Horikiri.
Après la pandémie, le surtourisme est de retour… Ces derniers temps, la ville de Kyoto fait le plein de touristes partout. Où peut-on profiter d’un moment de calme ? Je vous présente les lieux touristiques célèbres mais à éviter, les lieux bondés pendant la journée mais calmes tôt le matin et les lieux généralement calmes et recommandés, etc.
Les lieux à éviter (à mon avis)
Le temple d’or
Pavillon d’or
C’est un des sites les plus visités et les plus emblématiques de Kyoto. Certes, le pavillon d’or et celui qui se reflète dans l’eau sont vraiment magnifiques, mais pour la plupart des touristes, l’attrait du temple se limite au jardin où se trouve le pavillon d’or. Il est difficile de circuler au sein d’une foule, surtout quand il pleut. Si vous souhaitez profiter d’une ambiance relativement calme, il est recommandé de visiter en fin d’après-midi, vers 16h30 (la dernière entrée sur le site, une demi-heure avant la fermeture).
Le marché Nishiki
Marché Nishiki
Situé dans la première rue au nord de l’avenue Shijo, ce marché est un endroit où on pouvait découvrir la culture culinaire de Kyoto. Mais les magasins qui n’ont rien à voir avec la culture culinaire locale augmentent ces derniers temps. Le marché demande aux touristes de ne pas manger en se baladant, mais ceci n’est pas bien observé. Il est difficile d’y fendre la foule.
Les lieux calmes tôt le matin
Autour du temple Kiyomizu-dera
Kiyomizu-dera est également un des sites les plus visités de Kyoto. Quelque soit la saison, la voie d’accès au temple est pleine de monde pendant la journée. Les environs comme le quartier de la pagode de Yasaka, celui de Sannenzaka et celui de Ninenzaka sont également bondés de touristes. Mais ce temple ouvre à partir de 6 heures du matin. Heure du matin, heure du gain. Pourquoi ne pas profiter d’une belle promenade matinale avant l’arrivée de la foule ?
Kiyomizu-deraBâtiment principalAutour de Ninenzaka
Sanctuaire Fushimi-Inari Taisha
C’est un lieu prisé et trop touristique. Il y a énormément de monde, à la gare JR d’Inari, sur la voie d’accès au sanctuaire… Mais la plupart des touristes se contentent de prendre des photos du fameux tunnel de portiques vermillon, senbon-torii. Si vous n’êtes pas fatigué, continuez à monter encore un peu. Vous croiserez moins de monde. Fushimi-Inari est ouvert 24 heures sur 24. Il est donc recommandé de visiter tôt le matin pour profiter d’une ambiance sereine de ce lieu mystique.
Mille portiquesPetits portiquesAvec des monuments en pierre
Les lieux généralement calmes
Le temple Shoren-in
Des camphriers géants âgés de 800 ans se font remarquer par leurs branches magnifiques ici. Malgré sa longue histoire, ce temple n’est pas très connu des touristes. Vous pourrez apprécier tranquillement ses beaux jardins apaisants.
JardinLotusNouvelle verdure
Le temple Daitoku-ji
Dans son enceinte immense, il règne un silence reposant, contrastant avec l’atmosphère du temple d’or qui, non loin de là, regorge toujours de monde. Ce temple zen abrite plus de vingt petits temples annexes dont quatre sont toujours ouverts au public. Zuiho-in est mon temple préféré. Son jardin est propice à la méditation. Et comme pépite cachée, le jardin de bonsaï du temple Hoshun-in est aussi à ne pas manquer.
Jardin de Zuiho-inJardin de bonsaïEndroit secret de bonsaï
Les musées
Les Japonais visitent aussi souvent les musées, surtout lorsque les expositions sont liées à l’art occidental, mais Ils ne sont pas très intéressés à l’artisanat traditionnel japonais. La ville de Kyoto est parsemée de petits musées charmants. Non seulement la collection mais aussi l’architecture et les jardins sont tellement beaux qu’ils méritent d’être visités. Voici mes musées préférés à Kyoto.
La maison du potier Kawai Kanjiro
Kawai Kanjiro est un potier représentatif du XXème siècle et un des figures clés du mouvement mingei qui réaffirme la valeur de l’artisanat traditionnel japonais. Sa maison, qui servait également d’atelier, crée une ambiance rustique.
Le prix du billet d’entrée de la maison du potier Kawai Kanjiro est de 900 yens.
Elle est fermée le lundi.
Intérieur de la maisonFour à étageŒuvres de Kawai
Le musée du cloisonnée de Namikawa Yasuyuki
Namikawa Yasuyuki est un des artistes du cloisonné représentatif de l’époque de Meiji (1868-1912). Dans son ancienne résidence transformée en musée, vous serez attiré par la finesse de ses œuvres du cloisonné. Le jardin créé à la même époque est aussi magnifique. De l’extérieur du bâtiment, on ne s’attendrait pas à ce qu’il y ait un beau jardin paisible.
Le prix du billet d’entrée du musée du cloisonné de Namikawa est de 1 000 yens.
Il est fermé le lundi et le jeudi.
Musée du cloisonnéeBâtiment au bord de l’eauJardin
Le musée d’art Seishu Netsuke de Kyoto
Le vêtement traditionnel japonais kimono n’a pas de poches. Les netsuke sont des sculptures en miniature qui servaient à maintenir des objets usuels suspendus à la ceinture du kimono. Avec l’introduction de vêtements de style occidental à l’époque de Meiji, le netsuke a perdu son rôle d’origine, mais la technique de sculpture minutieuse a continué à évoluer et aujourd’hui, il est apprécié à l’étranger comme œuvre d’art reflétant le sens esthétique japonais. Le musée d’art Seishu Netsuke est le seul musée consacré à l’art du netsuke au Japon. Quelque 400 œuvres de netsuke à motif varié sont présentées dans cette ancienne résidence d’une famille de samouraïs construite à la fin du XIXème siècle. Cela vaut la peine de voir l’architecture ainsi que la collection de netsuke. Peu fréquenté par des touristes, vous pourrez vous plonger dans cet art en miniature ici.
Le prix du billet d’entrée du musée de l’art Seishu Netsuke est de 1 000 yens.
La cueillette du thé tout en profitant de la riche verdure des champs de thé… Tsukigase, un hameau situé au nord-est de la ville de Nara, est un des meilleurs endroits pour admirer les pruniers en fleurs. En mai, un autre paysage flatte les yeux ici.
Nouvelles feuilles de thé Champs de thé à TsukigaseCueillette du théFeuilles cueillies
Peu connu des touristes étrangers, yamato-cha, un thé de haute qualité est cultivé dans ce hameau depuis longtemps. Lors de la première récolte pour le nouveau thé shincha, on cueillit le bourgeon et les deux feuilles suivantes à la main. Il existe de nombreuses variétés de thé japonais. Cette fois-ci, la cueillette du thé a été organisée aux champs de thé kabusecha dont les feuilles sont cultivées à l’ombre environ une semaine avant la cueillette. Ce thé est à mi-chemin entre le gyokuro et le sencha. La cueillette à la main prend de longues heures malgré un faible rendement. Le thé fraîchement cueilli est pour la foire exposition et après sera distribué aux participants de la cueillette. J’ai hâte de goûter le thé que j’ai moi-même cueilli.
Situé à environ 30 kilomètres à l’est du centre-ville de Nara, le hameau de Tsukigase est un des meilleurs endroits pour admirer les pruniers en fleurs.
Pruniers blancs
Pruniers pleureurs
Omoi-no-mama
Hanami
Cette année, les pruniers ont fleuri très tôt à cause de l’hiver doux. Tsukigase compte plus de 10 000 pruniers de différentes espèces. Les pruniers tardifs sont en pleine floraison maintenant. Il y a également des pruniers omoi-no-mama (comme vous le souhaitez en français) qui donnent des fleurs blanches et roses sur un seul arbre.
Tsukigase, c’est un endroit où j’ai souvent profité des fleurs de prunier avec mes enfants. Je garde un bon souvenir de moments paisibles en famille. Aujourd’hui, il est connu des touristes à travers les réseaux sociaux comme spot de pruniers en fleurs dans la région du Kansai, mais le décor nostalgique et poétique est toujours là et le temps s’écoule lentement.
À Miharashi-so Bekkan
Plusieurs petits restaurants sont éparpillés le long du sentier et on peut profiter à la fois des fleurs de prunier et de la vue spectaculaire. Miharashi-so Bekkan est une bonne adresse pour déjeuner. Le botan-nabe, pot au feu à la viande de sanglier et aux légumes locaux est sa spécialité. On peut bien manger dans une belle ambiance.