Le village de Tsukigase, situé à environ 30 km à l’est du centre-ville de Nara, est réputé pour ses pruniers en fleurs. Habituellement, la floraison du prunier commence à la mi-février, mais cette année, le froid persistant a retardé l’éclosion. Finalement, les pruniers de Tsukigase sont maintenant en pleine floraison, et le parfum enivrant des fleurs embaume tout le village.
Presque chaque année, je vais admirer les pruniers en fleurs au village de Tsukigase avec ma famille, et cette année, c’était la meilleure visite de toutes. On trouve à Tsukigase plus de 10 000 pruniers de variétés diverses. Ce village est devenu un lieu prisé des touristes (principalement japonais, les étrangers se faisant rares) grâce aux réseaux sociaux qui le présentent comme un site exceptionnel pour admirer les pruniers en fleurs dans la région du Kansai, mais il conserve son charme nostalgique et poétique.
Le sentier est parsemé de petits cafés-restaurants charmants, offrant aux promeneurs la double joie d’admirer les fleurs de prunier et de profiter d’une vue spectaculaire. Si le mot hanami vous évoque souvent la contemplation des cerisiers en fleurs, sachez que pique-niquer sous les pruniers en fleurs est tout aussi magnifique.
Botan-nabe
Pour le déjeuner à Tsukigase, Miharashi-so Bekkan est l’endroit idéal. Leur spécialité, le botan-nabe, un ragoût de sanglier préparé avec des légumes locaux, est un véritable régal. Vous pourrez savourer ce plat dans une ambiance chaleureuse et décontractée.
Le Shuni-e, une cérémonie bouddhiste de repentance, a lieu dans les temples de tout le pays. Celle qui se déroule dans les temples chargés d’histoire de Nara est particulièrement renommée. Au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji, elle se déroule du premier au 14 mars chaque année. Elle est accomplie par onze moines, les Rengyo-shu, qui confessent les péchés de tous et prient pour la paix, de bonnes récoltes et le bonheur de tous.
Pavillon Nigatsu-doAutour du pavillonTorches
La cérémonie comprend divers événements, et le moment où les torches sont brandies sur la terrasse du pavillon offre un spectacle saisissant pour le public. Chaque torche, faite de bambou et d’aiguilles de cèdre, illumine le chemin des moines Rengyo-shu qui gravissent les marches menant au pavillon. Une fois que chaque moine a rejoint l’intérieur du pavillon pour y pratiquer la cérémonie, les torches sont brandies sur la terrasse.
La cérémonie du Shuni-e au pavillon Nigatsu-do se perpétue depuis plus de 1200 ans. Elle a traversé les guerres, les tempêtes et les pandémies sans jamais être interrompue. À l’heure où l’ordre international semble vaciller et où l’égoïsme risque de prendre le pas, la vue de cette flamme m’a rappelé l’importance de cette cérémonie, où l’on prie pour le bonheur de tous les peuples du monde.
Au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji à Nara, la cérémonie du Shuni-e, un rite de repentance au cours duquel on confesse ses fautes devant les bodhisattvas Kannon et prie pour la paix et le bonheur de tous, se déroule du 1er au 14 mars chaque année. Elle est précédée, entre le 20 et le 28 février, d’une période préparatoire appelée Bekka. Le 21 février, afin de prier pour le bon déroulement de tous les événements de la cérémonie, un groupe de moines en formation pour la cérémonie, Rengyoshu a visité les différents bâtiments du Todai-ji.
À la fin de la visite, les moines se rendent au pavillon Nigatsu-do et offrent une prière en direction du mausolée de l’empereur Shomu, le fondateur du Todai-ji.
Pavillon Nigatsu-do
Lors de la cérémonie du Shuni-e, l’autel des bodhisattvas Kannon est décoré avec des fleurs de camélia artificielles. Les Rengyoshu, participants à la cérémonie, confectionnent eux-mêmes ces fleurs pour les offrir aux Kannon. En offrant ces fleurs faites à la main, ils se dévouent à la cérémonie. Ces fleurs de camélia artificielles créées pour la cérémonie, s’inspirent du camélia exceptionnel qui fleurit en mars dans le pavillon Kaizan-do, dédié au moine Rouben qui a contribué à la fondation du Todai-ji. Elles reprennent les couleurs de ce camélia : le rouge, le blanc et le jaune. À l’approche de la cérémonie, les pâtissiers japonais de Nara proposent des douceurs inspirées de ces fleurs de camélia artificielles.
Utagawa Kuniyoshi (1797-1861) est un maître de l’estampe japonaise ukiyo-e de la fin de l’époque d’Edo. Bien que moins connu à l’étranger que d’autres maîtres de l’ukiyo-e tels que Hiroshige ou Hokusai, son œuvre n’en est pas moins fascinante. Avec ses compositions audacieuses et sa créativité ludique, il a laissé de nombreuses estampes remarquables dans différents genres : guerriers, acteurs traditionnels, beautés, paysages, mais aussi des caricatures humoristiques.
Sakata Kaidômaru (1836) Né d’une ogresse des montagnes, il était connu pour sa force extraordinaire dès son plus jeune âge. Il a été représenté dans des estampes ukiyo-e et apparaît fréquemment dans les pièces de kabuki et de jōruri.
Triptyque de Takiyasha la sorcière et le fantôme du squelette (1845-1846) La princesse Takiyasha récite un sort et fait apparaître un squelette géant qui émerge d’un vide obscur et menace un guerrier.
Attaque de nuit de samouraïs (1831-1832) Caractérisée par une représentation évoquant une peinture de paysage occidentale avec des jeux d’ombres, cette œuvre ukiyo-e est d’une beauté saisissante. Kuniyoshi a peut-être expérimenté de nouvelles méthodes d’expression. Les samouraïs, peints presque en monochrome, et les arbres et le ciel aux couleurs douces sont dépeints avec une grande délicatesse.
Il a l’air effrayant mais c’est une personne gentille (1847) Un homme au visage grimaçant et ridé ? En y regardant de plus près, on remarque qu’il est composé d’un assemblage d’hommes formant sa tête et son corps. S’inspirant probablement de la mode de l’époque qui consistait à créer de nouvelles formes à partir d’objets du quotidien tels que des coquillages ou des céramiques.
Transformations de chats à la mode (1841-1842) Ukiyo-e pour jouets d’enfants représentant des découpages de perruques et de coiffes diverses, à superposer sur la tête d’un chat. Ukiyo-e à la fois humoristique et comique, ce genre révèle pleinement la personnalité de Kuniyoshi.
C’est un peu dommage de ne pas pouvoir prendre de photos, à l’exception de quelques œuvres, mais on peut découvrir ici le monde unique de l’ukiyo-e. Les œuvres de Kuniyoshi reflètent le contexte social et culturel de son époque, avec un humour et des éléments comiques. Cette exposition se tient jusqu’au 24 février au musée des Beaux-Arts de Nakanoshima, à Osaka. Si vous passez dans la région d’Osaka durant cette période, n’hésitez pas à y faire un tour.
Le Japon attire de nombreux touristes étrangers, et les sites touristiques les plus connus sont toujours bondés. Cependant, en dehors des régions du nord qui abritent des stations de ski, on peut profiter d’un Japon relativement calme en février. Ce mois, le plus court de l’année, passe très vite, c’est souvent ce qu’on dit, mais il y a des événements traditionnels qui égayent cette saison hivernale.
L’événement marquant du début février est sans doute la fête de Setsubun. Ce terme désignait autrefois la veille de chaque nouvelle saison dans l’ancien calendrier lunaire, et il existait donc quatre setsubun. Aujourd’hui, on ne célèbre plus que celui qui annonce l’arrivée du printemps. Cette année, il a été fêté le 2 février.
Le jour de setsubun, le rituel du mamemaki est organisé dans les temples et les sanctuaires pour chasser les démons et inviter la bonne fortune. On lance des haricots en criant en alternance : «Oni wa soto ! Fuku wa uchi !» Ce qui signifie : «Dehors les démons ! Dedans le bonheur !»
Personnes qui lancent des haricotsRituel du mamemaki
Voici le rituel du mamemaki qui s’est déroulé au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji, Nara. Autrefois, les haricots étaient lancés depuis la terrasse du pavillon, mais cette pratique est devenue dangereuse en raison de l’affluence des spectateurs qui attendaient en contrebas. Aujourd’hui, une terrasse spécialement aménagée est utilisée pour lancer les haricots en toute sécurité, permettant ainsi aux spectateurs de les recevoir sans risque.
Le rituel du mamemaki varie selon les régions, et au pavillon Nigatsu-do, on lance également de petites clochettes, des cacahuètes et des gâteaux japonais manju. Bien que les Japonais sont habituellement calmes, ils essaient d’attraper la bonne fortune en cette occasion, mais sans jamais se disputer !
Nigatsu-do au crépusculeLanternes illuminées
Le soir venu, une cérémonie bouddhiste se déroule au pavillon. Les moines y prient les étoiles pour chasser les mauvais esprits et invoquer la bonne fortune. Les lanternes de pierre alentour s’illuminent, créant une atmosphère magique.
Le mochibana est une décoration japonaise traditionnelle évoquant les fleurs, préparée habituellement pour le 15 janvier. Avec cette décoration, on prie pour la bonne récolte de l’année. Le mochibana est généralement composé de branches de saule ornées de gâteaux de riz mochi en forme de petites boules blanches et rouges.
Mochibana pour le 15 janvier
Cependant, la forme de cette décoration varie selon les régions. Au sanctuaire Saganaka-jinja, un sanctuaire local de ma ville, on célèbre la fête mochibana le premier février. On peut alors voir une variété unique de mochibana.
Mochibana en forme de grosse boule
Les offrandes de mochibana, faites par les habitants du quartier pour prier pour une récolte abondante, sont composées de gâteaux de riz mochi en forme de grosses boules enfilées sur des brochettes de bambou. L’aspect des brochettes de bambou, dont le bout est courbé par le poids des mochi, évoque des épis de riz.
Sanctuaire Saganaka-jinjaKomainuComme des épis de rizOffrandes de mochibana
Malheureusement, ce type de fête est également touché par la baisse de la population et sa taille tend à diminuer. Cependant, j’espère que cette tradition sera maintenue malgré les difficultés.
Kamigamo-jinja est l’un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon. Il est situé sur les rives de la rivière Kamo au nord de Kyoto. Situé à l’écart de l’agitation du centre-ville, il offre une atmosphère paisible. J’aime le paysage serein du ruisseau qui serpente gracieusement à travers son enceinte. En été, le murmure de ses eaux limpides est particulièrement rafraîchissant.
À Kamigamo-jinja, le cheval est vénéré comme un messager divin. Chaque année, le 5 mai, une course équestre est organisée après des prières pour la paix et une bonne récolte. Il y a une écurie de cheval sacré, shinme. Ce cheval est présent les dimanches et jours fériés (9h30-15h). On peut lui offrir des carottes.
Cheval Koyama-go
Parmi les sanctuaires annexes qui parsèment sa vaste enceinte, le sanctuaire Kataoka est le plus connu. Vous y trouverez de nombreux ex-voto suspendus à motif de Murasaki-Shikibu, femme de lettres et poète de l’époque de Heian. Il est dit qu’elle l’a fréquenté pour prier un mariage heureux. Le sanctuaire Futabahime-Inari est une autre visite incontournable. Moins connu des touristes, son allée de torii rappelle en miniature celle du célèbre sanctuaire Fushimi-Inari Taisha. En automne, le contraste entre le vermillon des torii et le jaune d’or des feuilles d’érable est magnifique.
Sanctuaire KataokaSanctuaire Futabahime-Inari
À Kamigamo-jinja, un marché artisanal se tient tous les quatrièmes dimanches du mois. Le long du ruisseau Nara no ogawa, à l’est de l’enceinte, on compte environ 200 stands d’artisanat. C’est un endroit idéal pour dénicher des pièces uniques et échanger quelques mots avec les créateurs.
Marché artisanalAu bord de l’eau
Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause
Jinba-do 神馬堂
Après la visite du sanctuaire, pourquoi ne pas déguster un yakimochi ? Ce gâteau de riz grillé fourré de pâte de haricots rouges sucrés est une spécialité locale. C’est un délice à savourer chaud.
Jinba-doYakimochi
Où Près de l’arrêt de bus Kamigamo-jinja mae
Heures et jours d’ouverture Tous les jours de 7h à 16h, sauf les mardis après-midi et les mercredis Fermeture dès épuisement du stock
Prix Yakimochi : 130 yens
Reabon 一膳飯屋りぃぼん
Niché dans une vieille maison rénovée avec soin, ce restaurant vous invite à découvrir la cuisine yoshoku, une cuisine japonaise d’inspiration occidentale. Dans une ambiance chaleureuse, savourez le tonjiru (soupe miso aux légumes et fines tranches de porc), le steak haché mijoté garni de légumes, etc.
Reabon
Où 3 minutes à pied de Kamigamo-jinja
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf les mercredis Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 13h30) Dîner : 17h-21h (dernières commandes à 20h)
Cette année, les cerisiers et les couleurs d’automne ont été magnifiques. Commençons par les cerisiers. Ces dernières années dans la région du Kansai, ils commençaient à fleurir aux alentours du 20 mars et atteignaient leur pleine floraison fin mars. De nombreux touristes étrangers viennent au Japon pour admirer les cerisiers, mais cette année, il a été très difficile de prévoir la date exacte de la floraison.
Initialement, on craignait que le réchauffement climatique ne fasse fleurir les cerisiers beaucoup plus tôt. Cependant, pour que les bourgeons des cerisiers puissent éclore, une période de froid hivernal est essentielle. C’est le froid qui déclenche leur éveil.
Pourtant, cet hiver clément a retardé le réveil des cerisiers. Il a fallu attendre le début mars pour qu’un frisson d’hiver les réveille. Alors que les températures grimpent habituellement à l’approche du printemps, ce mois de mars s’est montré particulièrement frais. Les cerisiers étaient prêts à éclore, mais le froid les a retenus sous leurs couvertures.
Enfin, les températures ont grimpé fin mars, annonçant la floraison des cerisiers. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pu profiter pleinement du hanami à Kyoto et à Nara jusqu’à mi-avril avec mes clients.
Cet article vous emmène à la découverte des cerisiers en fleurs de Nara, tôt un matin d’avril. Nara, située à moins d’une heure de Kyoto, est prisée des touristes étrangers. Le parc de Nara et ses environs sont une destination de choix pour une excursion d’une journée, ce qui explique pourquoi peu de touristes choisissent d’y passer la nuit. Pourtant, les environs du parc de Nara sont incroyablement paisibles aux premières heures du matin, ce qui en fait un endroit idéal pour une promenade agréable. Si vous prévoyez de séjourner à Nara l’année prochaine pendant la saison des cerisiers, je vous recommande de vous lever un peu plus tôt (disons entre 7h et 8h30) pour une balade matinale. Vous ne le regretterez pas !
Ensuite, parlons des couleurs d’automne. J’avais peu d’espoir de voir de belles couleurs d’automne cette année, car la canicule estivale avait abîmé les érables. Même fin octobre, la chaleur persistait, et novembre a été plus doux que d’habitude. Ce n’est qu’à la fin novembre que le temps s’est rafraîchi, permettant aux feuilles de changer de couleur. J’ai été surprise de voir des couleurs plus vives que l’année précédente. Les érables aux couleurs flamboyantes étaient un spectacle magnifique. Les ginkgos, parés d’or, étaient également splendides.
Les cerisiers en fleurs et les couleurs flamboyantes de l’automne sont des cadeaux de la nature. Quelles surprises nous offrira-t-elle l’année prochaine ?
Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à Osaka ? Des nourritures délicieuses, des enseignes lumineuses, un labyrinthe souterrain tentaculaire, ou simplement un aéroport ? L’avis sur Osaka est souvent tranché : on l’aime passionnément ou on la déteste. C’est sans doute due à son image très forte, celle d’une métropole chaotique et trépidante. Née à Osaka, j’habite aujourd’hui dans la banlieue calme de Kyoto. Après m’être habituée à ce rythme tranquille, je trouve les visites à Osaka un peu fatigantes. Pourtant, cette ville me rappelle toujours les souvenirs de mon enfance.
Dotonbori, Umeda Sky Building, château d’Osaka, Shinsekai… Ces quartiers sont présentés comme des incontournables de la ville par les agences de voyages, mais ceux qui trouvent Osaka trop bruyante et chaotique me demandent souvent s’il existe d’autres facettes à découvrir dans cette ville.
NakanoshimaPaysage au bord de l’eau
Pour une pause culturelle et historique, je conseille une visite de Nakanoshima, l’île aux trésors culturels d’Osaka. Ce quartier, bien que de plus en plus apprécié des touristes étrangers, reste encore relativement méconnu comparé au quartier Sud, surtout Dotonbori. Nakanoshima et ses environs vous offrent la possibilité de visiter des musées, de vous promener dans le jardin de roses (au printemps et en automne), et de découvrir des architectures rétro-modernes qui évoquent l’âge d’or d’Osaka au début du XXe siècle.
Où est Nakanoshima ?
Nakanoshima est une île étroite d’environ trois kilomètres de long bordée par les rivières Dojima et Tosabori. En servant d’entrepôt de marchandises à l’époque d’Edo (1603-1867), Nakanoshima s’est développé comme centre d’échanges commerciaux du pays et aujourd’hui accueille le cœur administratif, économique et culturel. Nakanoshima est facilement accessible en métro. Depuis la station Umeda, prenez la ligne de métro Midosuji et descendez à la station Yodoyabashi (une seule station).
Situé à l’ouest de Nakanoshima, ce musée consacré à l’art moderne et contemporain a ouvert ses portes en 2022, après quarante ans de gestation. Sa collection, qui rassemble plus de six mille œuvres – peintures, gravures, photographies, affiches, sculptures, meubles et objets de design –, couvre la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Les œuvres de Yuzo Saeki (1898-1928), dont la vie brève mais intense s’est déroulée entre Osaka,Tokyo et Paris, constituent l’une des principales collections de ce musée. L’extérieur de ce musée, en forme de boîte noire, contraste avec son intérieur chic. D’un point de vue architectural, il vaut également le détour.
Le musée national d’Art d’Osaka
Objet de l’entréeTAKAMATSU Jiro Ombre
Adjacent au musée des Beaux-Arts de Nakanoshima, ce musée d’art contemporain souterrain présente une sélection d’œuvres d’artistes nationaux et internationaux. À l’entrée, une sculpture originale évoquant du bambou accueille les visiteurs.
Le musée de la céramique orientale
Musée de la Céramique orientaleYuteki Tenmoku, bol à thé
Situé à l’est de Nakanoshima, ce musée abrite une collection exceptionnelle de céramiques coréennes, chinoises et japonaises. Ce qui est rare dans les musées japonais, la photographie y est autorisée. De plus, l’ambiance y est calme et propice à une contemplation approfondie des œuvres.
La forêt des livres d’enfants Nakanoshima
Forêt des livres d’enfants NakanoshimaIntérieurBase secrète pour enfants ?
Conçu par Ando Tadao, l’un des architectes les plus renommés du Japon, cet édifice a ouvert ses portes en 2020. Il abrite plus de 18 000 livres tels que des livres d’images et des œuvres littéraires pour enfants. Ce lieu est également un espace de lecture ouvert à tous.
Le parc de Nakanoshima
Roseraie
Créé en 1891, le parc de Nakanoshima est le premier parc d’Osaka. Ce parc urbain offre un espace vert de 1,5 km de long. Il possède une magnifique roseraie qui s’étend sur près de 500 mètres d’est en ouest. Au printemps et en automne, on peut admirer le spectacle enchanteur des roses en fleurs. C’est une véritable oasis urbaine.
À Nakanoshima, on trouve encore de beaux bâtiments de style occidental, vestiges de l’essor économique et industriel d’Osaka du début du XXème siècle. Une promenade à travers ce patrimoine architectural est aussi intéressante. Aux alentours, des bâtiments traditionnels historiques côtoient les immeubles modernes, offrant un contraste saisissant.
Visiter un château japonais, c’est une expérience unique pour les touristes étrangers qui veulent plonger dans l’histoire et la culture du Japon. Le château de Himeji, celui d’Inuyama et celui de Nijo (Kyoto) comptent parmi les plus populaires. Parmi les châteaux japonais, quels sont vos préférés ?
Château de HimejiPorte karamon de Nijo-joChâteau de MatsumotoChâteau de Gujohachiman
Au Japon, le château était avant tout une forteresse destinée à repousser les envahisseurs. La plupart des châteaux ont été érigés entre l’époque des conflits militaires du XVIe et le début du XVIIe siècle. Il y avait environ 3 000 châteaux à travers le pays. Mais quand la famille Tokugawa est arrivée au pouvoir et a établi le shogunat, elle a mis en place une politique restrictive limitant chaque province à un seul château. En raison de cette politique, le nombre de châteaux a été réduit drastiquement à environ 200. Toute nouvelle construction ou rénovation était soumise à l’autorisation du shogunat.
Ensuite, la restauration de Meiji qui a marqué la fin de l’ère des samouraïs, a entraîné un déclin sans précédent des châteaux. Un décret du nouveau gouvernement a ordonné leur abandon en 1873. Les deux tiers de ces châteaux, considérés comme des vestiges de l’époque féodale, ont été démolis. La restauration de Meiji a ainsi marqué le début de la modernisation du Japon, inspirée par les modèles occidentaux. Il est regrettable que les contemporains n’aient pas eu la conscience de préserver et de valoriser ces héritages historiques…
Puis la Seconde Guerre mondiale a aggravé les dégâts. Le donjon est l’emblème du château et aujourd’hui une relique rare. Seuls douze de ces donjons ont résisté au temps.
Dans un contexte de prise de conscience de leur valeur historique, les châteaux japonais ont été restaurés après-guerre. Les donjons, tourelles et portes perdus ont été reconstruits ou remis en état, permettant ainsi de préserver un patrimoine architectural unique.
Château de Hikone
Le château de Hikone que je vous présente dans cet article est l’un des douze châteaux japonais dont le donjon a conservé son aspect d’origine. À environ 40 km au nord-est de Kyoto, le château de Hikone a été construit sur l’ordre du shogunat Tokugawa par le seigneur féodal Ii de la demeure de Hikone dans la province d’Omi (actuelle préfecture de Shiga) vers 1622 après vingt années de travaux. Son donjon, ses tours de guet et ses remparts, préservés dans leur état d’origine, témoignent de l’architecture du début de l’époque d’Edo. La beauté de son donjon est l’un des principaux attraits de ce château. Malgré sa taille modeste (21 mètres de haut), il est admiré pour sa beauté, mais aussi pour son architecture et sa fonction originelle de forteresse. Après la Restauration de Meiji, le château de Hikone était aussi sur le point d’être démoli en raison du décret du nouveau gouvernement, mais grâce à un ordre impérial de l’empereur Meiji de le préserver, il a été sauvé.
DonjonChemin vers le donjonTourelleMascotte Hikonyan
Après avoir visité le donjon, n’hésitez pas à vous balader dans le jardin Genkyu-en. Vous le trouverez en suivant le petit chemin indiqué, sur le côté nord-est du château. Ce vaste jardin, aménagé autour d’un étang, était parcouru de sentiers sinueux invitant à la flânerie et à la contemplation dans ses quatre pavillons de thé. Il constituait ainsi un lieu privilégié de sociabilité pour les seigneurs féodaux de l’époque. Aujourd’hui encore, ce jardin avec le donjon en arrière-plan, vous plongera dans l’époque. Et pourquoi ne pas déguster un thé matcha dans le paisible pavillon de thé Hosho-dai ?
Jardin Genkyu-enPaysage agréablePavillon Hosho-daiDe l’intérieur du pavillon
Le château de Hikone a miraculeusement été préservé, mais malheureusement, de nombreux autres héritages historiques sont menacés d’oubli au Japon. Il est plus que jamais nécessaire d’agir pour les préserver et transmettre leur richesse culturelle aux générations futures.