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Le temple Ninna-ji

Fondé par un empereur à la fin du IXème siècle, le temple Ninna-ji avait une relation étroite avec la famille impériale. C’est pourquoi le style de l’architecture du palais impérial y est conservé. Le palais qui se trouve au coin de son enceinte a été utilisé à l’origine comme résidence de l’empereur. Il regorge de choses à voir, telles que son apparence élégante, ses peintures intérieures et ses deux jardins contrastés.

Entrée du palais

Les dégâts causés par le typhon de l’automne dernier ont été graves à Kyoto. Des travaux de restauration sont en cours au temple Ninna-ji ainsi que dans d’autres temples. Un échafaudage qui a été dressé pour des travaux de recouvrement du toit des bâtiments… C’est dommage, mais il est possible d’admirer ses jardins d’un autre point de vue. Voici le jardin nord. Une passerelle construite à l’extérieur de l’échafaudage nous permet de goûter au charme du jardin de plus près.

Le temple Ninna-ji est aussi connu pour ses cerisiers tardifs, Omuro-zakura. Bien sûr que le temps des cerisiers est fini, mais on peut y trouver le motif de fleurs de cerisier dans les impostes ou les tuiles.

L’année dernière, ce temple a défrayé la chronique en se lançant dans un nouveau buisiness. Il a rénové une vieille maison dans l’enceinte en gîte monastique de luxe (1 million de yens par nuit, jusqu’à 5 personnes). On peut louer le palais en entier et y faire l’expérience de diverses cultures japonaises. Le programme est organisé selon les intérêts de clients. Ce projet d’hébergement a pour but de s’assurer de ressources financières destinées aux travaux de restauration de biens culturels. L’endroit où se trouve ce gîte n’est pas rendu public sur site internet. Pour le réserver, il est nécessaire de contacter directement le temple Ninna-ji.

L’ancienne demeure Omuro

Cette demeure se trouve dans un quartier résidentiel calme, à 2 minutes à pied de la station de tram Omuro Ninna-ji. Elle a été construite il y a 80 ans.

Dans la grande salle, on peut admirer le reflet de la nouvelle verdure du jardin sur une table. Il est autrement appelé « miroir de jardin ».

L’ajour à motif du mont Fuji dans une imposte est aussi magnifique. J’ai été impressionnée par ce travail délicat.

Mont Fuji

Le jardin est aménagé en utilisant la pente d’une colline. De la salle de thé construite sur une hauteur, on a une belle vue sur le jardin. J’aimerais y prendre une tasse de thé.

Les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura

Quand les Japonais parlent de statues géantes du Bouddha, les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura sont cités en premier lieu. Tous les deux représentent le Bouddha imposant en position assise. Tous les deux sont faits en bronze. Mais il y a beaucoup de différences entre ces deux grands Bouddhas.

Le grand Bouddha de Nara (15 mètres, 250 tonnes) est vénéré au temple Todai-ji. C’est le Bouddha Vairocana, le Bouddha qui éclaire l’univers comme le soleil. Remarquez les gestes de la main de Bouddha. La main droite avec la paume en avant. C’est un geste qui enlève les inquiétudes du peuple. La main gauche avec la paume vers le ciel. C’est un geste qui répond aux souhaits du peuple. Sa construction date du VIIIème siècle, mais il a été endommagé à cause de guerres civiles et de catastrophes naturelles. Il a donc été reconstruit à plusieurs reprises et il ne reste que très peu de la construction d’origine, par exemple le socle sur lequel il est assis. Il est abrité dans la salle du Bouddha, l’édifice en bois le plus gigantesque du monde.
Le grand Bouddha de Kamakura (11 mètres, 121 tonnes) est vénéré au temple Kotoku-in. C’est le Bouddha Amida, le Bouddha qui nous emmène au paradis, à la terre pure occidentale. Les deux mains reposent sur les jambes croisées. Le pouce et l’index de chaque main se joignent et forment un cercle. Il a été construit au milieu du XIIIème siècle, mais son histoire n’est pas très connue. Il a été réparé, mais à la différence du grand Bouddha de Nara, il est presque tel qu’il était lors de sa construction. La salle qui l’abritait n’existe plus, et il est assis à l’air libre depuis plus de 500 ans. Sa figure qui se détache sur un ciel bleu est belle.

Une auréole, anneau de lumière est disposée au-dessus du grand Bouddha de Nara. Il y a 16 statuettes de Bouddha. Le grand Bouddha de Kamakura n’a pas d’auréole. Au dos rond, il y a deux fenêtres qui ont été utilisées pour retirer le sol et le moule lors de sa construction. Vous pouvez entrer à l’intérieur de la statue et voir les traces des réparations. Ces deux fenêtres servent de lucarnes aujourd’hui. Une paire de waraji, sandales japonaises faites de corde de paille de riz est suspendue près du grand Bouddha. Il est dit qu’elle a été conçue pour la « promenade » du grand Bouddha qui endure les intempéries depuis longtemps. Elle est refaite tous les 3 ans.

Le temple d’or, c’est vraiment un site incontournable ?

Pavillon d’or

Le temple d’or, Kinkaku-ji est l’un des sites les plus visités de Kyoto. Ce qui rend ce temple célèbre, c’est le pavillon d’or qui se trouve sur l’étang miroir dans le jardin. C’est indéniablement beau et notamment un autre pavillon qui se reflète sur la surface de l’eau, le pavillon d’or à l’envers. Il est présenté comme un des incontournables lors d’un voyage à Kyoto. En cas d’itinéraire organisé par l’agence, sa visite est recommandée.

Aussitôt entré, on voit le pavillon mais aussi la foule. Tout le monde fait sa photo. Il y a aussi des gens qui se font un selfie. J’aimerais que vous y goûtiez les charmes du jardin japonais. Mais cela devient de plus en plus difficile. Malgré que ce soit un temple zen, c’est très touristique aujourd’hui. Il n’est pas facile de circuler au sein d’une foule. Quand il pleut, ce qu’on y voit, c’est la procession de parapluies. Et les échoppes, les boutiques de souvenirs et les distributeurs automatiques qui apparaissent le long du parcours gâchent son ambiance sereine, je trouve. La visite du temple d’or, ce n’est pas forcément incontournable du point de vue du guide. Kyoto abrite d’autres temples qui nous feraient ressentir une ambiance plus reposante et spéciale.

Le saké froid estival, natsu-reishu

Depuis quelques années, l’intérêt pour le saké japonais, l’alcool de riz fermenté est croissant dans les pays occidentaux. Mais je pense qu’il y a encore une fausse image de saké. En regardant l’étiquette attachée au dos de la bouteille, on me pose souvent cette question : « 60 degrés d’alcool !? Le saké est un alcool fort, n’est-ce pas ? ». On confond le degré de polissage du riz (le taux résiduel de riz après polissage) avec celui d’alcool du saké y écrit parallèlement. Le processus de la fabrication du saké est compliqué. Le riz est poli pour éliminer les protéines et les lipides et pour conserver le cœur du grain riche en amidon. Plus le riz est poli, plus le taux résiduel de riz sera bas et plus le saké sera fin. La plupart des sakés titrent entre 14 et 16 degrés d’alcool, à peu près identique au vin. Le saké est servi frais, chambré, tiède ou chaud. Il accompagne les plats japonais, mais il se marie aussi avec la cuisine occidentale. On peut savourer le saké de la même manière que le vin.

Quand il fait chaud et humide, il est agréable de boire le saké froid, reishu. À Nara et Kyoto, deux vieilles villes du Japon, on voit les bouteilles bleues fraîches. Les brasseries de chaque ville lancent le saké de marque commune « saké froid estival » pour sensibiliser les amateurs de saké. L’étiquette de la bouteille de sakés de Nara est à motif de l’hortensia et celle de Kyoto est à motif du char du festival de Gion. C’est une marque commune, mais on peut comparer le goût du saké de chaque brasserie. J’ai goûté le saké Harushika fabriqué par Imanishi, une des brasseries participantes de Nara. C’est un saké junmaï-ginjo, saké sans addition d’alcool, et dont le taux résiduel de riz après le polissage est de 60 %. Un arôme fruité, un bon équilibre avec la douceur du riz, laissant le palais frais… C’était bon !

À la brasserie Imanishi située dans le quartier de Naramachi, on peut déguster 5 sortes de saké à 500 yens.

Harushika, marque de la brasserie Imanishi

La ferme d’élevage Uemura

Ferme Uemura

Savez-vous qu’il y a une petite ferme d’élevage près du centre-ville de Nara ? La ferme Uemura fondée en 1884 fait l’élevage d’une trentaine de vaches laitières.

Elle est située juste en face du temple Hannya-ji, autrement appelé le temple de cosmos. Dans ce quartier, il y règne une ambiance reposante.

Centre Pokémon de Kyoto

Au centre Pokémon de Kyoto, une des boutiques officielles de Pokémon. Il se trouve au premier étage de l’immeuble du centre économique de Kyoto. Il y a plein de produits Pokémon. Vous pourrez y voir aussi des produits de collaboration entre le Pokémon et l’industrie traditionnelle de Kyoto.

Picachu

Le centre économique de Kyoto se trouve à 2 minutes à l’ouest à pied de Shijo-Karasuma, centre-ville de Kyoto. L’entrée de cette boutique Pokémon est un peu difficile à trouver. Vous pouvez y entrer par le couloir extérieur.

Centre économique de Kyoto

Le jardin japonais

Le jardin japonais, très différent du jardin occidental est un des centres d’intérêt des touristes étrangers. Il est perçu comme un endroit où on trouve la tranquillité de l’esprit. Quelles sont les particularités du jardin japonais ? Premièrement, la belle harmonie avec la nature. Le jardin japonais est le miroir du respect de la nature et du sens esthétique japonais. Deuxièmement, la notion de mitate. Il s’agit de sens symbolique lié à la culture ou la religion japonaise. Il est intéressant de promener l’imagination sur les éléments du jardin (l’eau, les rochers, les graviers, les arbres, etc.) et de décoder des sens symboliques qui y sont éparpillés comme des messages secrets. Le jardin japonais est classé grosso mode en trois styles : le jardin « chisen », le jardin « karesansui » et le jardin « roji ».

-Le jardin « chisen »
Le jardin « chisen » reproduit la nature en miniature. Il est aménagé autour d’une pièce d’eau. Il peut être vu depuis l’intérieur d’un bâtiment ou depuis un chemin circulaire. Il est imprégné d’une ambiance zen, calme et sereine.

-Le jardin « karesansui »
Autrement appelé le jardin sec ou le jardin minéral, le jardin « karesansui » se caractérise par la représentation simple et abstraite de la nature. L’eau y est absente, mais elle est suggérée par les graviers où on voit des vagues tracées à l’aide d’un râteau. Ce style convient pour les espaces restreints.

-Le jardin « roji »
Le jardin « roji » est aménagé autour d’un passage au pavillon de thé. On y chasse des idées décousues et reprend le calme spirituel qui est nécessaire à la cérémonie du thé. Il évite tout caractère luxueux.

Une promenade autour d’une pièce d’eau ou une contemplation du paysage… Vous pourrez vous apercevoir que le jardin japonais montre des visages variés. Que diriez-vous de partir à la découverte de votre jardin préféré ?

La cantine et le belvédère de la préfecture de Nara

La préfecture de Nara se trouve dans la rue principale est-ouest qui mène au sanctuaire shinto Kasuga-taisha. En face, on voit le temple Kofuku-ji. Comme c’est un organe administratif, la plupart des touristes passent devant sans y entrer. Mais il y a des endroits idéals pour la pause.

Cantine de la préfecture de Nara

La cantine en libre-service de la préfecture de Nara.Elle n’a l’air de rien… Mais elle est ouverte au grand public, pas uniquement au personnel de la préfecture. Comme déjeuner, elle offre trois types de plats du jour à 520 yens chacun. On peut y manger aussi à la carte (des nouilles, des bols de riz, donburi, et du riz au curry, etc). Chaque semaine, la carte du lundi au vendredi y est affichée. On achète des tickets de repas au distributeur. On y mange bien à un prix abordable. Cette cantine se trouve au 5ème étage du bâtiment principal de la préfecture. On a donc d’ici, une belle vue sur la ville de Nara en mangeant.

Belvédère de la préfecture de Nara

À l’étage du dessus (au dernier étage du bâtiment), il y a un espace de pelouses qui offre une jolie vue panoramique sur Nara. C’est un endroit peu connu et pourtant très agréable et reposant. Que diriez-vous d’y passer ? Les beaux paysages de Nara vous accueilleront.

Vue panoramique sur Nara