On fête le setsubun le 3 février au Japon. Le mot setsubun désigne à l’origine la veille de l’arrivée d’une nouvelle saison selon l’ancien calendrier lunaire. Il y avait autrefois quatre setsubun. Aujourd’hui, on fête seul le setsubun qui marque l’arrivée du printemps. Les rituels variés sont organisés dans les temples et sanctuaires pour chasser des démons, oni et attirer le bonheur. On lance des haricots de soja grillés en criant alternativement « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! ». Cela signifie « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! ».
Si vous voulez profiter d’une ambiance un peu singulière, le temple Horin-ji situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto est recommandé. C’est un petit temple zen fondé au XVIIIème siècle. La fête du setsubun avec des daruma dans le rôle principal s’y tient.
Savez-vous ce que c’est, un daruma ? C’est une figurine en papier mâché, de forme arrondie, sans bras ni jambes. Coloré en rouge de bon augure à l’exception du visage, le daruma est inspiré de la position de méditation du moine indien Bodhidharma qui a fondé le bouddhisme zen. Selon une légende, Bodhidharma a médité pendant neuf ans face au mur en pierre et a perdit l’usage des bras et des jambes. Le daruma qui revient à sa position initiale même si on le renverse est le symbole de persévérance.
Horin-ji abrite 8 000 daruma. Ils ont été consacrés par les habitants de Kyoto dans l’espoir de la renaissance du pays après la Seconde Guerre mondiale. De daruma d’environ 2 mètres de haut à ceux de taille de paume… Ce temple est plein de daruma. Il est aussi intéressant de trouver des motifs de daruma cachés qui sont éparpillés un peu partout dans l’enceinte. Pendant la fête du setsubun, son enceinte est décorée avec des figurines de daruma. On colle un petit morceau de papier avec des vœux écrits sur ces daruma et prie pour qu’ils soient exaucés.