Les perles du lac Biwa… Ce sont des perles d’eau douce cultivées dans le lac Biwa, le plus grand lac du Japon situé au cœur de la préfecture de Shiga. Il y a une grande variété de formes, de couleurs et de tailles.
Mollusques bivalves
Les perles du lac Biwa sont issues des mollusques bivalves Hyriopsis Shlegeli appelées Ikechogai en japonais. Il faut environ trois ans pour que les mollusques grandissent et encore trois ans pour que les perles poussent à l’intérieur des mollusques, dans le lac Biwa.
JINBO PEARLSCouleurs et formes variéesBijoux en perles
JINBO PEARLS, qui a été à l’origine un détaillant spécialisé dans les perles du lac Biwa, a ouvert son magasin de perles en 2014. Il propose deux types de perles : les perles nucléées qui contiennent des noyaux de différentes formes et les perles non nucléées qui sont totalement en nacre sans noyaux.
L’histoire des perles de culture du lac Biwa remonte aux années 1930. Il fut un temps où elles étaient très appréciées en Europe et aux États-Unis grâce à leur haute qualité. À leur âge d’or, environ six tonnes de perles ont été produites et exportées à l’étranger. Pourtant dans la seconde moitié des années 1980, en raison de la détérioration de la qualité de l’eau du lac Biwa, les mollusques Ikechogai ont été menacées d’extinction et la production des perles a connu une forte baisse. Mais grâce aux perliculteurs locaux qui s’attaquent à l’amélioration de l’environnement aquatique du lac Biwa, un nouveau chapitre de la perle du lac Biwa commence lentement mais sûrement. JINBO PEARLS continue à nous faire découvrir son charme unique en étroite collaboration avec les perliculteurs.
Perles vintage
Il y a aussi les perles vintage. Récoltées il y a plus de 30 ans, elles ont toujours un beau lustre.
Où La ville de Otsu, dans la préfecture de Shiga À 7 minutes à pied de la sortie nord de la gare JR de Otsu (10 minutes en train de Kyoto) ou à 5 minutes à pied de la gare de Shimanoseki sur la ligne Keihan Ishiyama Sakamoto
Heures et jours d’ouverture 10h-18h (tous les jours sauf mardi, les 2e et 4e mercredis et jours fériés)
Osaka Tenman-gu est un sanctuaire shinto dédié à Sugawara no Michizane, lettré, poète et haut fonctionnaire du Japon du IXème siècle. Le sanctuaire principal actuel a été reconstruit en 1843. Bien qu’il soit situé près du centre-ville d’Osaka, il a échappé aux raids aériens sur Osaka en 1945, ce qui est rare à Osaka où il reste peu de bâtiments anciens. Osaka Tenman-gu est célèbre pour le festival Tenjin matsuri qui se tient le 24 et le 25 juillet chaque année, un des trois grands festivals de tout le Japon, mais cet endroit est également bien connu pour ses fleurs de pruniers, un arbre favori de Michizane.
Bonbai, bonsaïs de prunier
Parfum printanier
Prunier yamato-yabai de 300 ans
Prunier de 300 ans et Pin de 100 ans
En février, lorsque les fleurs de prunier commencent à apporter un parfum printanier, l’exposition de bonsaïs de prunier se tient ici. Vous pouvez profiter de plus de 50 bonsaïs de prunier tels que le prunier pleureur, le prunier sauvage, yabai, etc.
De plus, lors de cette exposition, vous pouvez admirer non seulement des bonsaïs de prunier mais aussi des sabres japonais liés aux personnages et samouraïs historiques.
Tachi Tenkoumaru
Motif paulownia sur le habaki
La pointe kissaki
Voici le tachi Tenkoumaru fabriqué au XIIème par Yasutsuna, l’ancêtre des forgerons de la région Hoki (ouest de l’actuelle préfecture de Tottori) qui se sont imposés du Xème au XIIème siècle. Remarquez la gravure du blason familial à motif de paulownia sur le habaki, pièce métallique située à la base de la lame.
Katana forgé par Kashu Kiyomitsu
Gravure Fudo Myo-o sur la lame
Forgé par Omi no Daijo Tadahiro
Les sabres qui ont été fabriqués à l’époque d’Edo sont aussi exposés. Cette exposition est une bonne occasion pour vous d’observer le reflet de la lumière sur les lames sous divers angles et d’admirer aussi leur beauté.
Parmi les sites incontournables à ne pas manquer à Kyoto, Arashiyama connu pour sa bambouseraie figure dans les principaux. Il est difficile de goûter son ambiance sereine en raison d’une masse de touristes ces derniers temps, mais il reste encore autour de ce site touristique des endroits magnifiques hors des sentiers battus. Il existe un Kyoto calme et bucolique à quelques pas de l’agitation touristique.
Quartier de Saga Toriimoto
Saga Toriimoto
Paisible
Situé au nord-ouest d’Arashiyama, le quartier de Saga Toriimoto a été à l’origine un hameau formé autour du premier portique du sanctuaire Atago au XVème siècle. Autrement appelé Atago-kaido (chemin du sanctuaire Atago), il a accueilli de nombreux pèlerins du sanctuaire Atago situé au sommet du mont Atago pendant l’époque d’Edo. Il est bordé de maisons aux toits de chaume semblables aux fermes et de machiya, maison traditionnelle en bois.
Gio-ji
Adashino-Nenbutsu-ji
Chemin bordé de bambous
Le quartier de Saga Toriimoto est à environ 20 minutes à pied de la bambouseraie d’Arashiyama. En chemin, il y a des temples modestes et méconnus tels que Nison-in, Gio-ji, Adashino-Nenbutsu-ji, etc.
Portique du sanctuaire Atago
Ayuchaya Hirano-ya
Il sera aussi agréable de profiter d’un moment de pause dans le resto Ayuchaya Hirano-ya à côté du portique en goûtant l’ambiance paisible de ce quartier. Cumulant le commerce de gros de l’éperlan d’eau douce ayu pêché dans la rivière Hozu, il sert des plats de ce poisson incontournable de l’été au Japon.
Parfum d’autrefois
Peau de yuzu confit au sucre
Depuis 400 ans, il sert également des boulettes dango à base de farine de riz aux pèlerins du sanctuaire Atago. Le bâtiment garde encore son apparence traditionnelle et nous donne l’illusion du saut temporel à l’époque d’Edo. En hiver, la peau de yuzu confit au sucre est proposée à la place du dango (880 yens avec un thé matcha). Le yuzu provenant de village de Mizuo y est utilisé.
Mizuo, un petit village du yuzu
Village de Mizuo
Yuzu de Mizuo
Le yuzu, un agrume japonais récolté à la fin de l’automne, est apprécié pour son arôme raffiné et sa saveur rafraîchissante. C’est un ingrédient indispensable aux plats divers japonais en saison froide et est également à la mode à l’étranger ces temps-ci. La préfecture de Kochi est célèbre pour la production du yuzu au Japon, mais le saviez-vous ? C’est Mizuo, un petit village de Kyoto, qui est le berceau du yuzu japonais. Mizuo est situé au pied sud du mont Atago. Depuis longtemps, on y cultive le yuzu en profitant d’un climat montagneux avec un écart entre les températures du jour et de la nuit. Le yuzu est un arbre à croissance lente. En général, il est greffé sur le citronnier épineux, ce qui favorise une croissance rapide. Au bout de 4 à 5 ans, on peut récolter des fruits. Mais le yuzu de Mizuo est principalement cultivé à partir de graines. Il met 15 à 18 ans avant de donner ses premiers fruits. Il se caractérise par son arôme élégant et son goût profond par rapport au yuzu issu d’un arbre greffé et est très prisé par les grands cuisiniers de Kyoto.
Chez Marugen
Sukiyaki de poulet
De fin octobre à avril, on peut déguster la fondue de poulet mizutaki ou le sukiyaki de poulet chez les fermiers de yuzu à Mizuo (réservation nécessaire). Le plat sur la photo est le sukiyaki servi chez Marugen (まる源). On fait cuire des ingrédients tels que des tranches de poulet, des légumes locaux, des pâtes de soja, des champignons, etc dans une poêle de fonte avec de la sauce de soja, du sucre et du jus de yuzu. On mange en trempant ces ingrédients cuits dans le radis blanc râpé au jus de yuzu. C’est délicieux. Ici, on peut prendre aussi le bain au yuzu, un bain chaud dans lequel flottent les fruits de yuzu entiers ou coupés et enveloppés dans des filets. C’est une expérience exceptionnelle.
Sanctuaire Seiwa tenno-sha
Voici le sanctuaire dédié au 56ème empereur Seiwa (850-881). Le paysage calme et sereine de Mizuo aurait aussi soulagé le chagrin de cet empereur qui s’est laissé entraîner dans la lutte politique. Il se dresse tranquillement dans ce petit village enveloppé par la senteur du yuzu.
Mizuo n’est pas très loin d’Arashiyama, mais ce petit village isolé n’est pas bien desservi. Pour s’y rendre depuis Arashiyama, prenez le train JR pour Sonobe/Kameoka depuis la gare de Saga-Arashiyama et descendez à la prochaine gare Hozukyo (4 min, 190 yens). Mizuo est à 10 minutes de trajet en bus (250 yens, il n’y a que 5 correspondances par jour) ou à une heure de marche de cette gare.
Savez-vous ce que c’est le kogei-gashi ? Il s’agit de confiseries japonaises créées de manière à servir d’ornement. Bien qu’elles ne sont pas faites pour être mangées, elles sont réalisées à partir d’une pâte faite en mélangeant des ingrédients de confiserie et expriment les quatre saisons du Japon et les beautés de la nature. On dit que l’origine du kogei-gashi vient de la confiserie offerte au quartier résidentiel du château d’Edo réservé aux femmes de l’entourage du shogun. Les techniques utilisées pour créer le kogei-gashi montrent le niveau très élevé de compétence et de créativité des artisans confiseurs.
Le bonsaï de cerisier japonais ? Non, c’est fait avec des ingrédients de confiserie. Il est exposé au musée de l’artisanat et du design de Kyoto.
Le kogei-gashi (Prunier pleureur à fleurs rouges) pour la décoration des vitrines à Tsuruya-Yoshinobu, confiserie japonaise fondée à Kyoto. Pouvez-vous également remarquer deux rossignols perchés ?
Le kogei-gashi (Boule de fleurs de camélia) pour la décoration d’intérieur à Tsuruya-Yoshinobu. Il utilise une pâte faite en mélangeant le sucre et la poudre de riz gluant. Les pétales sont faits à la main un à un par des artisans confiseurs de Tsuruya-Yoshinobu. Quelle tâche laborieuse !
On fête le setsubun le 3 février au Japon. Le mot setsubun désigne à l’origine la veille de l’arrivée d’une nouvelle saison selon l’ancien calendrier lunaire. Il y avait autrefois quatre setsubun. Aujourd’hui, on fête seul le setsubun qui marque l’arrivée du printemps. Les rituels variés sont organisés dans les temples et sanctuaires pour chasser des démons, oni et attirer le bonheur. On lance des haricots de soja grillés en criant alternativement « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! ». Cela signifie « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! ».
Temple Horin-ji
Pavillon Daruma-do
Si vous voulez profiter d’une ambiance un peu singulière, le temple Horin-ji situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto est recommandé. C’est un petit temple zen fondé au XVIIIème siècle. La fête du setsubun avec des daruma dans le rôle principal s’y tient.
Savez-vous ce que c’est, un daruma ? C’est une figurine en papier mâché, de forme arrondie, sans bras ni jambes. Coloré en rouge de bon augure à l’exception du visage, le daruma est inspiré de la position de méditation du moine indien Bodhidharma qui a fondé le bouddhisme zen. Selon une légende, Bodhidharma a médité pendant neuf ans face au mur en pierre et a perdit l’usage des bras et des jambes. Le daruma qui revient à sa position initiale même si on le renverse est le symbole de persévérance.
Daruma de Horin-ji
Plein de daruma
Tuiles à motif de daruma
On fait un vœux
Horin-ji abrite 8 000 daruma. Ils ont été consacrés par les habitants de Kyoto dans l’espoir de la renaissance du pays après la Seconde Guerre mondiale. De daruma d’environ 2 mètres de haut à ceux de taille de paume… Ce temple est plein de daruma. Il est aussi intéressant de trouver des motifs de daruma cachés qui sont éparpillés un peu partout dans l’enceinte. Pendant la fête du setsubun, son enceinte est décorée avec des figurines de daruma. On colle un petit morceau de papier avec des vœux écrits sur ces daruma et prie pour qu’ils soient exaucés.
Tondo-yaki est un rituel traditionnel du nouvel an lunaire. Également appelé Sagicho ou Dondo-yaki, il est célébré dans tout le pays en général le 14 ou 15 janvier. On brûle les décorations pour le nouvel an et d’autres vieilles amulettes et prie pour une bonne récolte et une bonne santé dans la nouvelle année.
Vieilles flèches décoratives hamaya
Prêtres qui mettent le feu
Miko, prêtresse shinto
Tondo-yaki
Je suis allée voir Tondo-yaki organisé par Kasuga Taisha, un des sanctuaires représentatifs de Nara. Il a lieu le 4ème samedi de janvier à Tobihino, un vaste espace de pelouse situé sur le côté ouest de Kasuga Taisha. Après Tondo-yaki, ce feu sacré est également utilisé pour le festival yama-yaki, l’embrasement de la colline Wakakusa qui a lieu le même jour.
C’est à Nara que se trouve le plus grand bâtiment en bois du monde. Alors, où se trouve le plus ancien bâtiment en bois du monde ? C’est aussi à Nara, plus précisément, au temple Horyu-ji fondé par le prince Shotoku dans le bourg Ikaruga, situé à 12 km au sud-ouest de Nara. Profitez de son ambiance majestueuse pour contempler ses anciens trésors variés. La visite de Horyu-ji vous impressionnera sûrement. C’est dommage que les touristes soient nombreux à quitter Nara en se contentant de la courte visite des alentours du parc de Nara.
Temple Horyu-ji
Le temple Horyu-ji se compose de trois enceintes, l’enceinte de l’Ouest, celle de la salle du trésor et celle de l’Est. Dans cet article de blog, je vous présente l’enceinte de l’Ouest qui comprend les parties les plus anciennes du temple, telles que la porte centrale, la pagode à cinq étages et le Kon-do (le bâtiment principal du temple). Au-delà la porte principale du Sud, vous verrez la porte centrale et la pagode à cinq étages qui se dresse derrière elle.
Statue Un-gyo
Statue A-gyo
Les statues en terre cuite datant du VIIIème siècle se tiennent debout de chaque côté de l’encadrement de la porte centrale. En laissant le haut du corps nu, elles représentent les divinités protectrices. Leurs couleurs se sont estompées avec le temps, mais la statue de droite avec la bouche ouverte était à l’origine rouge et celle de gauche avec la bouche fermée était noire.
Kon-do et Pagode
Voici le Kon-do et la pagode à cinq étages qui s’alignent côte à côte au milieu de la cour centrale. Leur histoire remontent aux dernières années du VIIème siècle. Le bâtiment de droite est le Kon-do (le bâtiment principal) où sont installées la principale statue de Bouddha du temple et d’autres. Le bâtiment de gauche est la pagode à cinq étages pour vénérer les reliques du Bouddha. Les statues en terre cuite créées au VIIIème siècle sont renfermées dans tous les côtés de sa base. Elles décrivent la vie du Bouddha.
Démon humoristique
Lion et Dragon
Remarquez aussi des créatures qui se nichent sous les toits de ces bâtiments : les démons et les lions qui soutiendraient les toits, les dragons ornementaux sculptés aux poteaux supplémentaires.
Corridor avec les fenêtres treillagées
La cour centrale est entourée de corridors aux piliers renflés de style entasis, la technique européenne utilisée dans l’architecture grecque, romaine et de la Renaissance. On dit que cela témoigne de l’échange culturel entre l’Asie et l’Europe par la route de la soie. En tout cas, il serait intéressant que les Japonais de cette époque aient le même sens esthétique que les anciens Grecs.
Ayant une longue histoire de 1400 ans, Horyu-ji est le premier site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au Japon, avec le château de Himeji. Bien sûr qu’il y a le soutien d’État, mais c’est limité à la réparation de trésors nationaux et de biens culturels. Les droits d’entrée des visiteurs couvraient donc l’entretien de l’enceinte et d’autres réparations. À la suite de la diminution des visiteurs durant la pandémie de Covid-19, Horyu-ji a lancé une campagne de financement participatif l’année dernière. En dépassant son objectif, la donation a atteint finalement plus de 100 millions de yens.
L’année 2023 marque le 30ème anniversaire de son inscription au patrimoine mondial. Avec cette donation, son enceinte sera bien entretenue. Que diriez-vous de pousser jusqu’à la banlieue de Nara (pas très loin) et de visiter la plus ancienne construction en bois du monde ?
Bonne année ! Je vous souhaite à toutes et à tous une belle et heureuse année 2023.
Pendant la fête du nouvel an, les Japonais respectent beaucoup de coutumes traditionnelles. Hatsumôde, la première visite de l’année au sanctuaire ou au temple est l’une de ces coutumes.
Devant le 2ème portique
Lanternes de Kasuga-taisha
Je suis allée prier au sanctuaire Kasuga Taisha et ses quelques sanctuaires annexes avec ma famille. Kasuga Taisha est un sanctuaire représentatif de Nara dont l’origine remonte au VIIIème siècle. Ce qui y est remarquable, c’est le nombre considérable de lanternes données par les fidèles. Il y en a plus de 3 000. Les lanternes en pierre couvertes de mousses sont alignées le long de sa voie d’accès. C’est magnifique. J’aime son ambiance reposante (il y avait quand-même énormément de monde le jour du nouvel an…). De nombreux touristes se contentent de visiter les bâtiments principaux de Kasuga Taisha. Mais ses sanctuaires annexes valent également le détour.
Sentier Oaimichi
En prenant le sentier sur la gauche Oai-michi, nous avons aussi visité Wakamiya-jinja et Meoto Daikoku-sha situés à environ 100 mètres au sud de Kasuga Taisha. Ce sentier sert d’une voie d’accès reliant Kasuga Taisha et Wakamiya-jinja.
Sanctuaire Wakamiya-jinja
Kasuga Taisha compte plus de 60 sanctuaires annexes sur son vaste terrain, chacun d’entre eux vénérant une divinité shinto. Wakamiya-jinja dont l’origine date du XIIème siècle est dédié à l’enfant d’un des quatre divinités principales de Kasuga Taisha. Au sanctuaire shinto, le renouvellement des bâtiments est effectué tous les 20 ans pour purifier le site, et à Wakamiya-jinja, cela s’est achevé en octobre dernier.
Aujourd’hui, les lanternes sont alignées le long de l’approche d’un sanctuaire ou d’un temple. Mais à l’origine, une seule lanterne était installée devant le bâtiment principal d’un sanctuaire ou d’un temple et allumée comme une offrande soit à la divinité shinto, soit à Bouddha. La coutume d’aligner les lanternes le long de l’approche d’un sanctuaire ou d’un temple aurait commencé à Kasuga Taisha. De nombreuses lanternes y ont été consacrées pour remercier les divinités de leur protection, et finalement elles ont été alignées le long de sa voie d’accès.
Lanterne hexagonale
Voici une des lanternes en pierre les plus typiques de Kasuga Taisha. Le foyer sous le toit hexagonal est constitué de 6 faces. Il y a des motifs daim en relief.
Lanterne avec un foyer carré
Le sentier Oai-michi est également bordé de vieilles lanternes en pierre, mais leurs foyers sont en bois et carrés. À l’origine, ils étaient enduits de laque noire et décorés de ferrures ornementales. La vue de ces lanternes devrait être magnifique. Voici la lanterne du XVIème siècle avec un foyer restauré à l’identique.
Meoto Daikoku-sha
Ema en forme de cœur
À côté de Wakamiya-jinja se trouve le sanctuaire Meoto Daikoku-sha. Okuninushi-no-mikoto et Suserihime-no-mikoto y sont vénérés ensemble comme un couple divin. Ils promettent le bonheur conjugal et familial. Il y a des ex-voto en forme de cœur.
Mizu uranai
Au contact de l’eau
Très grande chance !
Dans les sanctuaires et temples, on peut tirer un omikuji, une bande de papier sur laquelle est écrite une prédiction. Ces prédictions indiquent une très grande chance, une bonne chance ou une mauvaise chance. Elles nous donnent aussi des conseils sur la santé, l’amour, le travail, etc. À Meoto Daikoku-sha, vous pouvez essayer un omikuji mizu-uranai. Achetez une feuille de papier pour mizu-uranai (300 yens). Si vous la mettez au contact de l’eau, la prédiction se révèle.
J’espère accueillir cette année de nombreux touristes francophones !
Le shintoïsme et le bouddhisme sont les deux principales religions au Japon. En fait, les Japonais ne sont pas religieux. Les deux sont considérés comme des notions essentielles liées à la vie quotidienne des Japonais. Quant au christianisme, il fait partie des croyances minoritaires chez nous. Les chrétiens représentent moins de 1 % de la population, mais la culture chrétienne fait partie du quotidien comme le shintoïsme et le bouddhisme. Par exemple, Noël et la Saint-Valentin n’ont rien à voir avec la religion, mais sont plutôt des charmants événements spéciaux pour la grande majorité des Japonais.
Le christianisme a été introduit au Japon par les missionnaires jésuites en 1549 et s’est propagé notamment dans la région de Kyushu. Étonnamment, Kyoto, l’ancienne capitale du pays, a également un lien profond avec le christianisme. Il y avait des églises appelées nanban-dera et des quartiers chrétiens. Mais environ 60 ans plus tard, le christianisme a été interdit par le shogunat des Tokugawa. Il craignait que le christianisme n’empêche l’unification du pays sous l’autorité féodale. Cette interdiction a engendré beaucoup de martyrs à Nagasaki, Edo et Kyoto.
Notre Dame de Miyako
Voici la statue nommée « Notre Dame de Miyako ». Elle a été créée en 1864 par les missions étrangères de Paris avec le souhait de construire une église à Kyoto. Elle a été enterrée sous une colline surplombant la ville de Kyoto et a été déterrée par un prêtre français en 1879 après le rétablissement de la liberté religieuse. Cela signifie le début d’une nouvelle histoire du christianisme à Kyoto. Peu connue, elle est installée aujourd’hui dans une petite chapelle au sous-sol de l’église catholique Kawaramachi située au cœur de la ville.
Église catholique Kawaramachi
Petite chapelle
Kyoto est célèbre pour ses temples et ses sanctuaires, mais vous pouvez également y voir l’architecture chrétienne historique.
Kyoto abrite de nombreux endroits célèbres pour leurs belles couleurs d’automne. Mais sortons des sentiers battus pour échapper à la foule et découvrir un joyau caché. Le jardin Hakuryu-en est situé dans le village Ninose, près de Kibune/Kurama. Il n’est ouvert au public que pendant une certaine période de printemps et d’automne.
Appartenant à une entreprise de vêtements pour enfants, Hakuryu-en n’est pas la création d’un célèbre paysagiste. Son histoire remonte à 1962, lorsque le fondateur de cette entreprise a acheté une forêt abandonnée à Ninose, qui aurait été à l’origine un lieu spirituel. Depuis lors, avec ses employés, il l’a défrichée, choisi des éléments végétaux et construit des marches en pierre et des pavillons pour faire revivre ce lieu sacré et créer un « havre de paix ». Ils ont tout fait eux-mêmes.
Pavillon Saiun-tei
Pavillon Seifu-tei
Pavillon Uguisu-tei
Au fond du jardin, il y a aussi un sanctuaire dédié au dieu de la longévité et au dieu de la prospérité des affaires. Il y règne une atmosphère sereine.
Portique du sanctuaire
Pont Taikobashi
Ce jardin n’est pas entouré de murs. On a l’impression de se trouver en pleine nature avec des montagnes en arrière-plan. Il y a cinq pavillons, chacun avec son propre charme. Depuis l’intérieur, on peut admirer un paysage découpé comme une peinture encadré. Une tradition de l’habitat japonais, teioku-ichinyo qui signifie l’harmonie exquise entre le bâtiment et le jardin est représentée ici.
Paysage découpé
Ce qui est le plus impressionnant à Hakuryu-en, c’est le tapis de mousse entretenu avec soin. Les pavés et les marches en pierre sont recouverts de jolie mousse. Les feuilles rouges d’érables et les mousses vertes produisent un contraste saisissant en automne.
Tapis de mousse
Avec des baies rouges du manryo
Beau contraste
Hakuryu-en est à environ 7 minutes à pied de la gare Ninose sur la ligne Eizan-Railway. La réservation à l’avance est nécessaire pour la visite.