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Canal Hachiman-bori

Omi-Hachiman et Gokasho, lieux liés aux marchands d’Omi

Style de marchands d'Omi
Style de marchands d’Omi

Un chapeau en carex sur la tête, un manteau rayé et une balance avec la charge sur l’épaule… C’est un style typique des marchands de la province d’Omi (l’actuelle préfecture de Shiga) qui ont amassé de grandes richesses en étendant leurs activités commerciales dans tout le pays pendant l’époque d’Edo. La province d’Omi où se rejoignaient la route du Tokaido reliant Kyoto à Edo et la route du Tosando menant à la région nord-est du pays était l’une des plaques tournantes du pays. En se déplaçant, les marchands d’Omi ont acquis des informations telles que la demande dans chaque région et les différences de prix selon la région et ont fait du commerce à travers le pays. Certaines entreprises japonaises d’aujourd’hui sont de la lignée des marchands d’Omi.

Canal Hachiman-bori
Canal Hachiman-bori

La ville d’Omi-Hachiman située sur la rive est du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, est l’un des lieux liés aux marchands d’Omi. Le canal Hachiman-bori qui servait de voie de transport a fait prospérer la ville d’Omi-Hachiman en tant que centre d’affaires important. Aujourd’hui, c’est peut-être par une visite en bateau qu’on découvre le mieux un parfum d’autrefois de la ville.

Le quartier de Gokasho de la ville de Higashi-Omi situé à 12 km au nord-est d’Omi-Hachiman est aussi un endroit idéal pour une promenade historique. Il y reste de vieilles maisons de marchands d’Omi qui ont fait fortune en agrandissant leur zone commerciale centrée sur la vente de kimono et de produits en coton et en soie.

L’eau du canal qui longe ces vieilles maisons était utilisée également pour la vie des habitants. Vous pouvez y voir aujourd’hui les carpes nishiki-goi nager tranquillement.

Quartier d'Imai

Le quartier d’Imai, un voyage dans le temps à l’époque d’Edo

Le quartier d’Imai, ancienne ville commerçante et autonome est situé dans la ville de Kashihara, la deuxième plus grande ville de la préfecture de Nara. Formé pendant l’époque de guerres intestines du XVIème siècle autour du temple bouddhiste Shonen-ji, il a aussi été une ville de forteresse entourée par les douves. Les rues n’y sont pas tout à fait droites. Cela a aidé les habitants à échapper aux attaques des envahisseurs. Pendant l’époque d’Edo, il a prospéré en tant que ville commerçante située entre Nara et Osaka. L’alignement des maisons traditionnelles de l’époque d’Edo est bien conservé dans ce quartier calme qui s’étend sur 600 mètres d’est en ouest et 310 mètres du nord au sud. On ne trouve qu’à ce quartier d’Imai la rangée de maisons telle qu’elle a été à l’époque d’Edo. Vous aurez l’impression de faire un saut dans le passé. Ralentissez vos allures pour goûter à la rangée de maisons historiques qui témoignent du style de vie d’autrefois. Dans certaines rues, les poteaux électriques sont enterrés sous terre afin que le paysage traditionnel ne soit pas détruit (Ceci est rare au Japon, même à Kyoto et Nara qui sont connues comme villes anciennes).

Le système de classe sociale hiérarchisée était rigoureux à l’époque. Les commerçants, même assez riches pour prêter de l’argent aux samouraïs, étaient placés au bas des rangs de ce système. Les maisons traditionnelles des commerçants se caractérisaient par un plafond bas au premier étage afin d’éviter de regarder de haut les samouraïs marchant dans la rue lors de la procession des seigneurs appelés daimyo. Au fil du temps, les commerçants ont été autorisés à construire des maisons avec un haut plafond au premier étage.

À première vue, toutes les maisons se ressemblent. Mais en les regardant de près, vous constaterez une variété dans le dessin du mur extérieur du premier étage, la façade et la toiture. Huit maisons sont désignées comme bien culturel classé d’État, dont certaines sont ouvertes au public.

Voici la demeure de la famille Imanishi datant de 1650. Cette famille qui est de sang d’une famille de samouräi servait de chef d’administration du quartier d’Imai. Certes, son entrée du nord a une apparence de maison traditionnelle de commerçant, mais l’apparence de son côté ouest muni de tuiles majestueuses a l’air d’un château. À l’intérieur, il a un sol spacieux de terre battue appelé doma qui servait de tribunal. On y procédait aux interrogatoires des prévenus. En haut, il y a des pièces qui servaient de prison où les prévenus auraient été fumés d’en bas et forcés à avouer.

Voici l’ancienne maison de la famille Kometani qui faisait commerce de quincaillerie. Datant du milieu du XVIIIème siècle, elle est de style maison de ferme. Par rapport aux autres maisons, son apparence extérieure est simple. À l’intérieur, il y a un vaste espace de doma. Des portes coulissantes en bois sont utilisées comme cloison des pièces au lieu de fusuma, châssis coulissants en bois tendus de papier.

Voici la maison de la famille Takagi qui a été à l’origine un fabricant du saké. Datant de la fin de l’époque d’Edo (XIXème siècle), elle est munie d’un salon appelé zashiki au rez-de-chaussée. C’est la première famille de marchands dans le quartier d’Imai à être autorisée à disposer ce type de pièce dans la maison.

  • Le quartier d’Imai est facile d’accès depuis Kyoto (70 minutes, 900 yens) et Nara (35 minutes, 45 yens). Prenez le train express sur la ligne Kintetsu jusqu’à la gare Yagi-nishiguchi. Imai se situe à 5 minutes à pied de cette gare.
  • Il est possible que la visite soit refusée par le propriétaire de la maison selon les circonstances, parce que ces maisons sont privées (sauf l’ancienne maison de la famille Kometani). En cas de la visite de la demeure de la famille Imanishi, il est conseillé de réserver en ligne à l’avance.
  • La visite de certaines maisons sont payantes (ex. le prix de la visite de la demeure de la famille Imanishi est de 500 yens).
Ancienne villa de la famille Mitsui

Ancienne villa de la famille Mitsui

Ancienne villa de la famille Mitsui (une des plus puissantes familles marchandes de l’époque d’Edo) nichée au cœur de la ville de Kyoto. Elle est située au sud du sanctuaire shinto Shimogamo-jinja. À ce site, il y avait un sanctuaire pour vénérer les âmes des ancêtres de la famille Mitsui. Cette villa était utilisée par la famille pour le repos lors de la visite du sanctuaire.

Elle se compose d’un bâtiment principal avec une tour de guet, d’un bâtiment d’entrée et d’un pavillon de thé. La famille avait à l’origine une demeure dans le quartier de Kiyamachi. Son bâtiment principal construit en 1880 a été déplacé à ce site en 1924. Le jardin n’est pas grand, mais il est beau à chaque saison. C’est agréable d’y faire une promenade. De l’intérieur du bâtiment, vous aurez aussi une belle vue sur le jardin.

Le pavillon de thé abrite deux types de pièces, l’une pour la cérémonie du thé matcha (thé vert en poudre) et l’autre pour celle du thé sencha (thé infusé). Cette dernière donne sur le jardin et crée une ambiance ouverte et décontractée. Il était un peu tôt pour admirer les feuilles rouges d’automne, mais j’ai pu trouver un petit paysage d’automne dans la pâtisserie japonaise qui s’inspire de feuilles d’érable et de ginkgo flottant sur l’eau.

Pleine lune d'automne

Otsukimi au temple Toshodai-ji

Otsukimi, la contemplation de la pleine lune est une coutume ancienne au Japon. Surtout, la pleine lune d’automne (la lune des moissons) est magnifique et la fête de la lune est organisée dans tout le pays. Hier soir, l’enceinte du temple Toshodai-ji a été ouverte au public pour l’otsukimi.

Toshodai-ji est situé à l’ouest de la ville de Nara. Il a été fondé au VIIIème siècle par un grand moine chinois invité au Japon pour enseigner le bouddhisme. Abritant de belles architectures anciennes, il est imprégné d’une ambiance majestueuse. Il n’est pas loin du centre-ville, mais on a l’impression de se trouver dans une forêt calme. Le jour de la fête de la lune, on peut visiter ce vieux temple de nuit.

Son pavillon principal, Kon-do renferment trois grandes statues de Bouddha. À la droite du Bouddha Vairocana (Bouddha principal) se tient le Bouddha Yakushi (Bouddha médecin) et à sa gauche, le Bodhisattva de la compassion Kannon aux mille bras. Éclairées, elles étaient d’un air imposant à couper le souffle. Le Kannon aux mille bras est normalement représenté avec vingt paires de bras, mais celui de Toshodai-ji aurait été vraiment représenté avec mille bras. Quelques-uns ont été perdus, toujours est-il que cette sculpture méticuleuse est impressionnante.

Tsumago-juku

Magome-juku et Tsumago-juku, villages-stations sur l’ancienne route de Nakasendo

La route de Nakasendo, longue d’environ 540 km est une des anciennes routes de l’époque d’Edo qui reliait Kyoto à Edo (l’actuel Tokyo). Cette route à travers les montagnes centrales était empruntée par les voyageurs et les seigneurs féodaux appelés daimyo. Les daimyo régionaux devaient passer alternativement un an à Edo et un an dans leurs propres domaines sous le système du shogunat Tokugawa. Nakasendo est composée de 69 stations-relais appelées shukuba où on se reposait. Aujourd’hui, une grande partie de Nakasendo est remplacée par des routes modernes, mais la vallée de Kiso traversée par Nakasendo est parsemée de villages-stations qui vous plongeront dans une ambiance de l’époque d’Edo.

Magome-juku est la 43ème station de la route de Nakasendo. Des maisons en bois restaurées telles qu’elles étaient autrefois se suivent le long d’une rue pavée en pente.

Tsumago-juku est sa station voisine. Elle a été la première station au Japon à préserver une rangée de maisons anciennes et est empreinte d’une ambiance de l’ancienne Edo. Des lignes électriques n’entrent pas dans le champs visuel.

Si vous voulez découvrir le paysage rural du Japon, la randonnée entre Magome-juku et Tsumago-juku est recommandée (environ 9 km 3h de marche).

Paysage au bord de l'eau

Une balade culturelle à Nakanoshima, oasis urbaine d’Osaka

Nakanoshima est facilement accessible en métro depuis le quartier Nord, un des deux principaux quartiers d’Osaka. C’est une île étroite d’environ trois kilomètres de long encadrée par les rivières Dojima et Tosabori. En servant de stockage des marchandises pendant l’époque d’Edo (1603-1867), Nakanoshima s’est développé comme centre d’échanges commerciaux du pays et aujourd’hui accueille le cœur administratif, économique et culturel d’Osaka. Le réaménagement du quartier Ouest de Nakanoshima qui abrite des musées et des bureaux est en cours, mais dans cet article, je vous emmène à la découverte de son quartier Est parsemé d’établissements culturels rétro d’inspiration occidentale.

Le musée de la céramique orientale situé à l’est de la salle publique centrale renferme une collection impressionnante de céramiques coréennes et chinoises ainsi que des œuvres japonaises. Vous pouvez prendre des photos ici, ce qui est rare dans les musées japonais. Voici quelques œuvres représentatives.

Céladon avec des taches brunes de fer

Céladon avec des taches brunes de fer sur la glaçure (Chine du XIVème siècle). Ce type de céladon pour le contenant d’alcool a été utilisé comme vase à l’occasion de la cérémonie du thé au Japon.

Yuteki Tenmoku, bol à thé avec des taches argentées

Bol à thé avec des taches d’or, d’argent et bleu foncé scintillantes (Chine du XII-XIIIème siècle). Ces taches ressemblent aux gouttes d’huile sur la surface d’eau.

Pot à motif de poissons et de plantes aquatiques

Pot à motif de poissons et de plantes aquatiques dans un étang de lotus (Chine du XIVème siècle). Il a été utilisé comme contenant de liquide. Le poisson est un motif de bon augure symbolisant l’abondance.

Boîte à motif de phénix

Céladon à motif de phénix incrusté (Corée du XIIIème siècle). Cette boîte couverte carrée a été utilisée pour ranger les ustensiles cosmétiques.

Aiguière de l'époque du Royaume de Goryeo

Aiguière, céladon à motif de garçons grimpant sur la lierre et de plantes imaginaires et stylisées (Corée du XII-XIIIème siècle). Ce motif symbolise le souhait de la prospérité de la descendance.

Deux figurines de lutteurs de Sumo

Deux figurines de lutteurs de sumo de style Kakiémon (Japon, années 1680). Les porcelaines Kakiémon étaient cuites dans les ateliers d’Arita dans la préfecture de Saga durant le milieu du XVIIème siècle. Exportées vers l’Europe, elles ont attiré les aristocrates royaux. Le style Kakiémon se caractérise par sa beauté de couleur blanche laiteuse du fond et par sa composition décorative décentrée.

Pot, faïence avec glaçure de trois couleurs

Pot de médicament, faïence avec glaçure de trois couleurs (Japon du VIIIème siècle). Les glaçures blanches et jaunes sont parsemées sur le fond enduit de glaçure verte.

Ensemble de cinq bols en forme de bateau

Ensemble de cinq bols en forme de bateau de style Oribé (Japon du début du XVIIème siècle). Le bol en forme de bateau est unique au style Oribé. Les deux bords de chaque pièce sont enduits de glaçure verte tandis que le centre est décoré de dessins de kaki suspendus et de motifs géométriques.

Ensemble de cinq bols

Ensemble de cinq bols d’Ogata Kenzan (Japon du XVIIIème siècle) unifiant la forme et le dessin avec des fleurs de camélia. Sur la base, il y a la signature de Kenzan.

Malgré sa collection extraordinaire de céramique, ce musée est peu fréquenté. Vous pourrez vous détendre et apprécier les œuvres tout à loisir.

À côté du musée, la forêt des livres d’enfants Nakanoshima conçue par Ando Tadao, l’un des architectes les plus connus du Japon a ouvert ses portes en juillet 2020. Elle abrite plus de 18 000 livres tels que des livres d’images et des œuvres littéraires pour enfants. Ces livres sont répartis en 12 thèmes. À l’intérieur de ce bâtiment gris en béton armé, il y a partout des endroits « secrets » conçus pour que les enfants puissent avoir du plaisir à lire. Il est aussi possible de lire sur la pelouse du parc Nakanoshima si le temps le permet.

Que faire à Osaka, la troisième plus grande ville du Japon ? Visiter Dotonbori ou Shinsekai ? Oui, ce sont des quartiers emblématiques d’Osaka. Manger takoyaki (petites boules de poulpes) ou okonomiyaki (galette japonaise) ? Oui, ce sont les spécialités à déguster à Osaka. Mais si vous voulez découvrir une autre facette d’Osaka, Nakanoshima et ses alentours abritant aussi des architectures rétro valent la peine d’être visités.

Rokkaen

Le Rokkaen et l’architecte britannique Josiah Conder

Rokkaen
Rokkaen

Le Rokkaen, ancienne demeure d’un homme d’affaires de la ville de Kuwana, préfecture de Mie. Construit en 1913, il se compose d’un bâtiment de style européen, un bâtiment de style japonais, de plusieurs entrepôts et d’un vaste jardin de promenade.

Bâtiment de style européen
Bâtiment de style européen

La partie de style européen avec une tour à quatre niveaux a été conçue par l’architecte britannique Josiah Conder surnommé au Japon le « père de l’architecture moderne japonaise ».

Comme conseiller étranger au Japon pendant l’ère Meiji, Conder a enseigné l’architecture européenne et a conçu de nombreux bâtiments de Tokyo comme le Rokumeikan, symbole de l’occidentalisation pendant l’ère Meiji. Mais la plupart d’entre eux n’existent plus aujourd’hui. Ce bâtiment de style européen est donc précieux comme le seul bâtiment lié à Conder qui existe encore dans les zones rurales du pays. Dans le solarium, la douce lumière du soleil.

Bâtiment de style japonais
Bâtiment de style japonais

Le bâtiment de style japonais (bâtiment annexe) est directement relié à la partie de style européen. La famille du propriétaire y vivait habituellement.

Le zashiki qui a servi de salle de réception est muni de tokonoma (alcôve en retrait), tsuke-shoin (bureau encastré) et kazaridana (étagère ornementale). Le ranma (imposte ajourée pour laisser passer l’air et la lumière) et le kugikakushi (ornement pour cacher la tête de clou) ont le même motif de chrysanthème et paulownia. De cette salle, vous pourrez admirer la vue du jardin.

Paysage assimilé au Amanohashidate

La villa impériale de Katsura

Villa impériale de Katsura
Villa impériale de Katsura

Il n’y a probablement aucun autre endroit au Japon qui ait captivé autant d’architectes et d’artistes que la villa impériale de Katsura. L’essentiel esthétique de la culture japonaise y sera découvert.

La villa impériale de Katsura est située sur la rive ouest de la rivière Katsura qui coule dans la banlieue ouest de Kyoto. Elle est constituée d’une demeure de style shoin et d’un vaste jardin de promenade comportant quatre pavillons de thé au design simple mais raffiné. Il a fallu plus de 40 ans pour la construire. Au début du XVIIème siècle, le prince Hachijo-no-miya Toshihito a entrepris la construction et après son décès, son fils a pris le relais de travaux. Échappé au feu depuis sa construction, elle conserve son aspect d’origine. Il y règne une beauté élégante et raffinée, contrastant avec la beauté fastueuse du sanctuaire de Nikko construit à la même époque pour montrer l’autorité du shogun Tokugawa.

Le jardin a un large étang sur lequel sont disposés des îlots en son centre. Les bâtiments qui constituent la demeure sont situés à l’ouest de l’étang. Les quatre pavillons de thé et un temple privé se trouvent au long de la promenade aménagée autour de l’étang. En suivant la promenade, vous trouverez une grande variété de paysages naturels comme celui de montagnes, celui de plages et celui de villages rustiques. Ce jardin vous offre des paysages sans cesse renouvelés, ce qui ajoute au charme de la villa.

Les bâtiments ne peuvent être vus que de l’extérieur, mais les photos sont autorisées depuis les emplacements indiqués. On dit que chaque pavillon de thé a un caractère saisonnier. Shokin-tei est un pavillon de thé pour l’hiver. Remarquez son décor. Le motif à damier bleu et blanc des portes coulissantes et de l’alcôve crée une ambiance moderne, contrastant avec son apparence simple avec un toit de chaume. Situé près de l’embarcadère, Shoi-ken est un pavillon de thé champêtre pour l’été. Vous pourrez également y trouver l’esthétique délicate de la culture de la cour impériale.

Des ponts, des lanternes et des bassins sont disposés ingénieusement au long de la promenade. Les passages pavés de pierres, nobedan y sont également à ne pas manquer. Selon les niveaux de formalisme qui s’appliquent aussi à la calligraphie et à la cérémonie du thé, il y a trois styles différents : shin (formel), gyo (mi-formel) et so (informel).
Nobedan de style shin : passage de pierres taillées et alignées au style géométrique. Il est utilisé devant la porte d’entrée de la demeure.
Nobedan de style gyo : passage de pierres taillées et de pierres aux formes naturelles. Il est utilisé devant la salle d’attente pour la cérémonie du thé au pavillon de thé, Shokin-tei.
Nobedan de style so : passage de pierres aux formes naturelles de différentes tailles et couleurs. Il est utilisé devant le pavillon de thé, Shoi-ken.

Si vous voulez découvrir la beauté discrète et dépouillée en accord avec la nature, la villa impériale de Katsura est incontournable à visiter.

Pour plus d’information : https://sankan.kunaicho.go.jp/multilingual/lang/fr/information.html#sankan4

Entrée de la maison de thé Shusui-tei

La maison de thé Shusui-tei

Dans le parc Kyoto-gyoen qui est une oasis pour les Kyotoïtes aujourd’hui, environ 200 résidences des nobles s’alignaient jusqu’à la fin de l’époque d’Edo. La plupart d’entre elles ont été détruites lors de la restauration de Meiji en 1868, mais il reste quelques bâtiments et vestiges historiques.

Shusui-tei située au côté sud du parc est la maison de thé de la famille Kujo, une des familles de la noblesse de cour. C’est la seule architecture qui reste encore au site de la résidence de cette famille. Construite il y a environ 200 ans, elle a été utilisée pour la cérémonie du thé ou le salon de la poésie japonaise, waka. Elle est au bord de l’étang. Les nobles devraient profiter également d’une ambiance de la promenade en bateau.

Vous pourrez admirer une belle harmonie de différents styles d’architecture : le style classique et formaliste shoin et le style libre et ludique sukiya. La pièce à tatami au premier étage destinée à accueillir les invités est empreinte d’une ambiance modeste mais raffinée.

 

Une ancienne maison close, yukaku à Yamato-Koriyama

La ville de Yamato-Koriyama située au sud de Nara est connue pour la culture du poisson rouge. Ce bocal en forme de cabine téléphonique sur la photo a été enlevé, mais on peut trouver des objets à motif de poisson rouge ici et là dans la ville.

Yamato-Koriyama n’a pas été touchée par les bombardements américains lors de la seconde guerre mondiale, des bâtiments d’avant-guerre y sont éparpillés.

Ancienne maison close

Cette architecture en bois de deux étages construite en 1924 a été à l’origine une maison close, yukaku en japonais. Les fenêtres donnant sur la rue sont recouvertes de treillages à lamelle en bois dont la largeur est différente à chaque étage. Son style est comme le machiya, ancienne maison en bois qui a servi de logement et d’atelier ou de lieu de commerce aux habitants.

Elle se compose de deux parties : les pièces à l’ambiance triste réservées aux prostituées (espace de travail) à l’avant et l’habitation luxueuse du patron de la maison close (espace de vie quotidienne du patron) à l’arrière.

Après l’entrée en vigueur de la loi sur la prévention de la prostitution en 1957, elle a été reconvertie en pension et enfin en musée, ou plutôt en salle d’exposition en 2018. Mais sa distribution est presque comme à l’origine et on peut y retrouver une ambiance de l’époque. Son intérieur regorge de dessins élaborés à voir.

Estrade ornée de poupées

En mars, son intérieur est décoré de poupées traditionnelles appelées ohinasama. Ce type de bâtiment représentant l’envers de la société de l’époque peut être considéré comme un héritage négatif, mais mérite d’être vu. On y entrevoit la situation pitoyable dans laquelle les femmes du quartier chaud se trouvaient…