Le mont Koya, haut lieu du bouddhisme ésotérique shingon, est un site incontournable à visiter au Japon pour des étrangers qui veulent expérimenter une retraite religieuse et spirituelle. Situé dans la préfecture de Wakayama à 100 kilomètres au sud d’Osaka, le mont Koya est un peu difficile d’accès. Il faut changer de train, prendre le funiculaire et enfin le bus pour accéder à son intérieur. Il est donc recommandé de passer une nuit après ce long déplacement dans un des temples qui offrent l’hébergement aux visiteurs.
Mais si vous souhaitez faire une excursion d’une journée au mont Koya pendant votre séjour à Kyoto, que diriez-vous d’utiliser le service de bus long trajet direct entre Kyoto et le mont Koya ? Vous pourrez atteindre cette grande cité religieuse du pays en à peine 3h de route sans avoir à vous soucier des transports compliqués.
Période de fonctionnement Du 12 avril 2024 au 24 novembre 2024
Tarifs
Aller simple
2 800 yens (d’avril à septembre) 3 000 yens (octobre et novembre)
Aller-retour
5 100 yens (d’avril à septembre) 5 500 yens (octobre et novembre)
Le demi-tarif s’applique aux enfants. La durée de validité du billet aller-retour est de 10 jours à compter de la date de départ.
Horaires De la gare JR de Kyoto au mont Koya (via l’arrêt de bus Highway Kyotanabe)
Départ : Kyoto Sortie Hachijo-guchi de la gare JR de Kyoto
8h10
Arrivée : Mont Koya Daimon Minami Chusha-jo
10h45
Oku-no-in mae
10h55
Koyakeisatsu-mae, au nord du temple Kongobu-ji
11h08
Du mont Koya à la gare JR de Kyoto (via l’arrêt de bus Highway Kyotanabe)
Départ : Mont Koya Koyakeisatsu-mae, au nord du temple Kongobu-ji
15h27
Oku-no-in mae
15h40
Daimon Minami Chusha-jo
15h50
Arrivée : Kyoto Sortie Hachijo-guchi de la gare JR de Kyoto
18h35
Se renseigner sur la réservation, l’achat des billets, etc. Centre d’information Hachijo-guchi de la gare de Kyoto de la compagnie d’autocars Keihan (7h10-17h40), à côté de KYOTO AVANTI Les réservations seront possibles à partir du premier avril 2024.
Itinéraire recommandé Arrêt de bus Daimon Minami Chusha-jo→Porte Daimon→Danjo Garan→Temple Kongobu-ji→Oku-no-in (mausolée de Kukai)
L’illumination d’hiver “Nara Rurié” se tient autour du parc de Nara du 8 au 14 février.
La visite nocturne de trois sites incontournables autour du parc est également possible.
Todai-ji, temple au Grand Bouddha
Grand Bouddha
Visite nocturne du pavillon du Grand Bouddha Les 10, 11 et 12 février 18h-20h Gratuit
Grande porte sud
Rois-gardiens
Pavillon du Grand Bouddha
La grande porte sud Nandai-mon, les deux roi-gardiens renfermés à l’intérieur, la porte intérieure Chu-mon, la lanterne octogonale et le pavillon du Grand Bouddha… Tous sont éclairés. On peut voir le visage du Grand Bouddha à travers la lucarne centrale du pavillon. Du 8 au 14 février Jusqu’à 20h
Kasuga-taisha, sanctuaire shinto aux lanternes
Kasuga-taisha
Lanternes suspendues
Lanternes suspendues
Visite nocturne du sanctuaire principal Les 10, 11 et 12 février 18h-20h30 500 yens
Les lanternes en bronze suspendues dans les couloirs du sanctuaire et une partie de lanternes en pierre sont allumées. Les 10, 11 et 12 février 18h-20h30
Kofuku-ji, chef-d’œuvre architectural
Visite nocturne du pavillon Chukon-do Les 10, 11, 12 février 17h-20h 500 yens
La restauration de la pagode à cinq étages est en cours, mais il y aura un spectacle de lumière devant le pavillon Chukon-do. Du 8 au 14 février 17h-20h
Quelles images vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à Nara ? Que visiter à Nara ? Le Grand Bouddha du temple Todai-ji, le sanctuaire shinto aux lanternes, le parc aux daims ou le vieux quartier de Naramachi ? Je vous présente dans cet article le quartier de Kitamachi, quartier peu connu mais agréable pour les balades.
Comment se rendre au quartier de Kitamachi
Le quartier de Kitamachi est situé au nord de la gare de Kintetsu-Nara et s’étend au nord-ouest du temple Todai-ji. En tant que porte d’entrée nord de Nara, son ancienne route principale reliant Kyoto à Nara était autrefois bordée d’auberges et de magasins. Il peut être difficile d’imaginer l’atmosphère animée que ce quartier dégageait autrefois, mais quelques vieilles maisons en bois subsistent encore le long de cette route. Pour se rendre au quartier de Kitamachi, si vous êtes au temple Todai-ji, dirigez-vous vers l’ouest de la salle du Bouddha.
À l’ouest et au nord-ouest de la salle du Bouddha, se trouvent plusieurs endroits peu fréquentés par les touristes tels que le pavillon Kaidan-do, le bâtiment du trésor Shoso-in, la porte Tegai-mon, etc.
Kaidan-do La salle d’ordination Vous pourrez y rencontrer des chefs-d’œuvre créés au VIIIème siècle, les quatres statues en argile de dieux gardiens des points cardinaux appelés shitenno.
Étang Daibutsu-ike Un endroit parfait pour admirer les belles couleurs d’automne
Shoso-in Trois bâtiments qui renferment des trésors impériaux du VIIIème siècle Vous pourrez voir un ancien style de construction japonaise réalisé en croisant et en empilant des rondins de bois de section triangulaire.
Tegai-mon Une des portes d’entrée du temple Todai-ji et un symbole du quartier C’est le seul vestige évoquant ce qu’était l’architecture d’ensemble du Todai-ji au VIIIème siècle.
Que voir dans le quartier de Kitamachi
Par rapport au quartier de Naramachi, il y a moins de touristes dans ce quartier, où l’histoire côtoie la vie quotidienne des habitants locaux. Il est aussi intéressant d’y explorer le dédale de ruelles.
Jizo soleil couchant
On croise souvent des statuettes en pierre de jizo au coin des rues au Japon et ici, vous pourrez également voir une statue de grande taille, le jizo “Soleil couchant”. Il protège des habitants locaux avec son sourire apaisant depuis le XVIème siècle.
Vaches laitières
Temple Hannya-ji
Porte
Savez-vous qu’il y a une petite ferme d’élevage à deux pas du centre-ville de Nara ? C’est une autre curiosité du quartier. La ferme Uemura fondée en 1884 fait l’élevage d’une trentaine de vaches laitières. L’animal qui nous évoque Nara n’est pas uniquement le daim. Elle est située juste en face du temple Hannya-ji, autrement appelé le temple de cosmos. Dans ce quartier, il y règne une ambiance reposante.
Camphrier géant
Poussons ensuite jusqu’au sanctuaire shinto Narazuhiko-jinja situé au nord de la ferme Uemura. Un spot méconnu mais très apprécié des locaux… Ce camphrier vieux de 1300 ans se dresse avec majesté derrière le sanctuaire principal. La zone autour de cet arbre sacré dégage une ambiance mystique et vous aurez l’impression d’être dans le décor d’un film Ghibli.
Ancienne prison de Nara
Le quartier de Kitamachi est également parsemé de bâtiments de valeur historique et culturelle. L’ancienne prison de Nara est l’une des cinq prisons de style occidental construites au début du XXème siècle. Symbole de la modernisation du Japon qui a ouvert ses portes aux puissances occidentales, elle a été utilisée jusqu’en 2017 dans un but de réinsertion des prisonniers dont la plupart étaient des jeunes dans la vingtaine. Elle sera rénovée en hôtel de luxe par Hoshinoya, un hôtelier japonais. J’attends avec impatience son ouverture prévue pour le printemps 2026.
Actuellement au Japon, de nombreux bâtiments de valeur historique et culturelle risquent d’être démolis en raison de difficultés d’entretien. C’est dommage qu’ils soient vendus l’un après l’autre à des investisseurs étrangers malgré que les Japonais eux-mêmes doivent réfléchir à comment mettre ces patrimoines en valeur.
Université pour femmes de Nara
Un bâtiment de style mi-japonais, mi-occidental… Voici la salle commémorative de l’université pour femmes de Nara, une autre construction du début du XXème siècle. À ce site se trouvait le bureau du magistrat de Nara pendant l’époque d’Edo. En face, il y avait un magasin, un témoin de l’époque, mais c’est dommage qu’il ait été détruit…
Bonnes adresses dans le quartier de Kitamachi
KOJOATO 工場跡事務室
KOJOATO
Ancien bureau
Intérieur
Pause-café
Un café calme et reposant installé dans le bureau et la salle d’emballage d’une ancienne usine de boisson au yaourt construite en 1925. Son nom KOJOATO signifie « site d’usine ». On y voit ici et là des équipements datant des origines. Pour mettre en valeur le patrimoine culturel de la modernisation, des expositions temporaires et des concerts sont également organisés sur ce site.
Où À deux pas de la porte Nord du pavillon Kaidan-do
Heures et jours d’ouverture 11h-18h (vendredi) 8h30-17h30 (samedi, dimanche et jours fériés)
Tachibana お食事処たちばな
Tachibana
Ambiance cosy
Simple mais savoureux
Un restaurant cosy à l’ambiance nostalgique installé dans une vieille maison. Quand j’y suis allée déjeuner, tous les plats du jour avaient été épuisés. Mais on m’a préparé de bons petits plats.
Où À 100 mètres au sud du sanctuaire shinto Narazuhiko-jinja
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mardi et les premier et deuxième mercredis 11h-15h
KITOKITO 器人器人
KITOKITO
Un magasin de poteries artisanales qui se niche au fond d’une ruelle du quartier. Il vous propose des poteries chics pour l’usage quotidien à des prix raisonnables. La patronne est sympathique.
Où À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Tegai-cho
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf jeudi 11h-18h
Kizugawa, la ville où je vis, est située à l’extrémité sud de la préfecture de Kyoto. En tant que ville limitrophe de Nara, elle offre un accès facile à de nombreux sites touristiques autour de Kyoto et Nara. Pour moi, Kizugawa est une ville agréable en raison de son bon équilibre naturel. Dans cet article, je vous présente Tohno, un des hameaux de la ville situé à 20 minutes en voiture de chez moi. Là- bas, s’étendent les paysages de satoyama, où se mêlent harmonieusement l’histoire, l’activité humaine et la nature riche. En raison de sa proximité géographique avec Nara où la culture bouddhique a prospéré, Tohno a été un lieu d’entraînement pour les moines de Nara ; ainsi il est parsemé de sites historiques liés au bouddhisme. Mes temples préférés Gansen-ji et Joruri-ji se nichent dans ce hameau tranquille.
Le temple Gansen-ji
Pagode à trois étages
Pavillon principal
Depuis le belvédère
Gansen-ji est connu comme l’un des temples de fleurs de la région du Kansai. En juin, qui est la saison des pluies au Japon, de belles fleurs d’hortensia embellissent son enceinte. La pagode à trois étages qui se dresse dans un cadre luxuriant est également à ne pas manquer. Du haut de l’enceinte (ce belvédère est peu connu), on a une belle vue sur la ville de Kizugawa.
Le temple Joruri-ji
Pavillon de neuf Amida
Pagode à trois étages
Jardin de la Terre pure
Un temple empreint d’une ambiance rustique et paisible… Le jardin classique représentant la Terre pure est aménagé autour d’un étang. Sur le côté ouest se trouve le pavillon abritant neuf statues de bouddha Amida, symbole de la Terre pure occidentale qui nous promet le bonheur dans l’au-delà. Sur le côté est se trouve la pagode abritant le bouddha Yakushi, symbole de la Terre pure orientale qui enlève nos souffrances dans ce monde. Pas trop de monde, on peut profiter des balades en toute sérénité.
Le sentier de bouddhas de pierre
Sentier
Parsemé de roches
En pleine nature
Échoppe sans vendeur
Une petite randonnée entre Gansen-ji et Joruri-ji (environ 2,4 km, 50 minutes) est également intéressante à faire. Les statues de bouddhas sculptées dans des roches, sekibutsu réalisées entre les XIIIème et XIVème siècles sont éparpillées le long du sentier. Ces bouddhas de pierre en pleine nature sont familiers au peuple depuis longtemps et nous protègent toujours de leur regard bienveillant. Voici les bouddhas de pierre que j’ai croisés lors de ma balade à Tohno l’automne dernier.
Trois bodhisattvas Jizo, chacun portant une canne et une gemme comblant les désirs
Fudo-Myoo sculpté dans une grande roche Portant un sabre, il semble fâché mais réalise un seul souhait.
Une triade de Bouddha (Amida accompagné par deux bodhisattvas) Leur visage au doux sourire est impressionnant.
Bouddha Amida
Bouddha Amida
Jizo sur une autre face
Bouddha Amida et Bodhisattva Jizo sculptés dans la même roche La lanterne avec un foyer pour offrir le feu est aussi sculptée à côté du Bouddha Amida.
Une triade de Bouddha C’est le plus vieux bouddha de pierre à Tohno. Elle se dresse tranquillement dans le buisson.
Si vous souhaitez découvrir un paysage champêtre du Japon, le hameau de Tohno est un endroit idéal. Vous pourrez profiter d’une atmosphère bucolique et paisible qui y règne.
Le mont Koya, haut lieu du bouddhisme ésotérique shingon, est un site incoutournable à visiter au Japon pour des étrangers qui veulent expérimenter une retraite religieuse et spirituelle. Situé dans la préfecture de Wakayama à 100 kilomètres au sud d’Osaka, le mont Koya est un peu difficile d’accès. Il faut changer de trains et prendre le funiculaire et enfin le bus pour accéder à son intérieur. Il est donc recommandé de passer une nuit après ce long déplacement dans un des temples qui offrent l’hébergement aux visiteurs.
Mais si vous souhaitez faire une excursion d’une journée au mont Koya pendant votre séjour à Kyoto, que diriez-vous d’utiliser le service de bus long trajet direct entre Kyoto et le mont Koya ? Vous pourrez atteindre cette grande cité religieuse du pays en à peine 3h de route sans avoir à vous soucier des transports compliqués.
Période de fonctionnement Du 1 septembre 2023 au 26 novembre 2023
Tarifs Aller simple 2 600 yens Aller-retour 4 700 yens Le demi-tarif s’applique aux enfants. La durée de validité du billet aller-retour est de 10 jours à compter de la date de départ.
Horaires De la gare JR de Kyoto au mont Koya (via l’arrêt de bus Highway Kyotanabe)
Départ : Kyoto Sortie Hachijo-guchi
8h10
9h20
Arrivée : Mont Koya Arrêt de bus 1 Daimon Minami Chushajo
10h45
11h55
Arrêt de bus 2 Okunoin-mae
10h55
12h05
Arrêt de bus 3 Koyakeisatsu-mae
11h08
12h18
Du mont Koya à la gare JR de Kyoto (via l’arrêt de bus Highway Kyotanabe)
Départ : Mont Koya Arrêt de bus 1 Koyakeisatsu-mae
15h27
16h47
Arrêt de bus 2 Okunoin-mae
15h50
17h10
Arrêt de bus 3 Daimon Minami Chushajo
16h00
17h20
Arrivée : Kyoto Sortie Hachijo-guchi
18h35
19h55
Se renseigner sur la réservation, l’achat des billets, etc Centre d’information Hachijo-guchi de la gare de Kyoto de la compagnie d’autocars Keihan (7h10-17h40)
Itinéraire recommandé Arrêt de bus Daimon Minami Chushajo→Porte Daimon→Danjo Garan→Temple Kongobu-ji→Okuno-in (mausolée de Kukai)
Porte Daimon
Danjo Garan
Jardin Banryu-tei
Mille portiques au mont Koya ?
Belles couleurs d’automne
Okunoin
Pierre tombale
Mizumuke Jizo
Vous pourrez visiter les sites majeurs du mont Koya. Au retour, prenez le bus depuis l’arrêt Okunoin-mae.
En poussant dans la boue, le lotus fleurit sur de longues tiges. Dans le bouddhisme, la fleur de lotus est associée à la pureté. En été, vous pouvez admirer ses belles fleurs de couleur blanc rosé. Elles commencent à ouvrir leurs pétales de bon matin et se ferment en début d’après-midi. Une fois la fleur terminée et les pétales tombées, le réceptacle floral en forme de pomme d’arrosoir apparaît. Pour les Japonais, il est plutôt comme un nid d’abeilles, hachi-no-su. Le lotus est appelé hasu en japonais. On dit que ce nom provient de la forme de son réceptacle floral.
Le réceptacle floral du lotus compte une quinzaine d’alvéoles qui renferment chacune une graine. Les graines de lotus sont utilisées dans la cuisine et la médecine traditionnelle dans les pays d’Asie. La fleur de lotus nous fascine par sa beauté, mais remarquez aussi le réceptacle floral du lotus dont sa forme est unique. Il semble un peu grotesque, mais il est souvent utilisé comme matériau pour l’arrangement floral japonais ikebana et les bassins fleuris installés à l’entrée des temples et des sanctuaires qui nous font ressentir le changement des saisons, de la fin de l’été au début de l’automne.
Bassin fleuri à la fin de l’été au sanctuaire Kitano Tenman-gu
Le festival Toka-e est une scène caractéristique estivale de Nara. Il se tient pendant 10 jours début août. Environ 20 000 bougies sont allumées autour du parc de Nara. On peut profiter d’une ambiance féerique créée par la lueur des bougies.
La visite nocturne du temple Todai-ji connu pour son Grand Bouddha est possible les 13 et 14 août. Si vous logez à Nara, c’est recommandé. La grande porte sud Nandai-mon, les deux rois-gardiens renfermés à l’intérieur, la lanterne octogonale et le pavillon du Grand Bouddha… Tous sont éclairés. On peut voir le visage du Grand Bouddha à travers la lucarne centrale du pavillon.
Grande porte sud
Pavillon du Grand Bouddha
Les deux statues de rois-gardiens ont été réalisées avec 3 000 pièces assemblées chacune au début du XIIIème siècle. Lorsqu’elles sont éclairées, leur vaisseaux sanguins ressortent mieux.
Roi-gardien Agyo
Roi-gardien Ungyo
Dans le pavillon, les moines récitent des soûtras et prient le Grand Bouddha pour le repos des âmes des victimes de désastres naturels et humains, créant une ambiance solennelle et majestueuse.
Si vous voulez admirer le paysage champêtre représentatif du Japon, je vous propose d’aller au village d’Asuka. Vous pourrez y trouver la tranquillité d’esprit et éprouver quelque chose de nostalgique. Il y a des règles strictes concernant la construction des bâtiments et son paysage est bien préservé. Par exemple, les toitures des bâtiments tels que les maisons, les écoles, les banques ou même les supérettes doivent être couvertes en tuiles. La hauteur des bâtiments est aussi réglementée. Ce paysage fait un contraste avec celui de la ville voisine où les bâtiments se serrent les uns contre les autres.
Le village d’Asuka est situé au centre de la préfecture de Nara. On peut y aller en train (environ 50 minutes de la gare de Kintetsu Nara). Je vous conseille de louer un vélo électrique (1 500 yens par jour) à la gare d’Asuka pour visiter les curiosités qui parsèment le village d’Asuka.
Village d’Asuka
Voici les rizières en terrasses tanada construites aux hameaux de Sakata et Inabuchi. Elles sont aménagées en gradins aux bassins de la rivière d’Asuka, sur les flancs des montagnes. L’origine des rizières en terrasses du village d’Asuka remonte à l’époque médiévale.
Rizières en terrasses
Les machines agricoles ne peuvent pas pénétrer dans ce type de rizières et tout se fait à la main, du repiquage du riz jusqu’à la moisson en automne. Ces derniers temps, de nombreuses rizières en terrasses sont abandonnées dans tout le pays en raison du vieillissement de la population agricole et du manque de successeurs, par ailleurs il y a des mouvements variés de conservation des rizières en terrasses qui constituent un des paysages culturels nippons.
Rizières d’Inabuchi
Pailles de riz entassées
Rizières d’Inabuchi
Au hameau d’Inabuchi, on intéresse des citadins à l’agriculture en mettant en place depuis 1996 le système de propriété d’une parcelle. Selon le partenariat avec les agriculteurs locaux, ils apprennent des opérations telles que la préparation du semis du riz, le repiquage du riz, le sarclage, l’installation des épouvantails, la moisson, etc. Ce système contribue également à préserver le paysage rural du village d’Asuka.
Kofun Ishibutai
Un autre fait remarquant à Asuka est que ce village a été le centre politique et culturel du pays avant Nara. L’organisation administrative, l’économie monétaire et la diplomatie du pays trouvent leur origine à Asuka. Il y reste de nombreux vestiges historiques. Cet assemblage d’une trentaine de roches granitiques sur la photo est le monument funéraire kofun d’Ishibutai datant du VIIème siècle. On l’attribue à une personne qui prenait le pouvoir à cette époque. À l’origine, ces mégalithes étaient recouverts d’un monticule de terre. Il s’est érodé au fil du temps et ces mégalithes sont ainsi exposés aujourd’hui. Le poids brut de ces mégalithes est d’environ 2 300 tonnes. Ils auraient été transportés depuis la montagne en utilisant le levier, le rouleau et la poulie. Il est surprenant qu’une telle technique de transport ait été établie à cette époque.
Kameishi
Sakafuneishi
Saruishi
Saruishi
De nombreux monuments mystérieux en pierre parsèment également le village d’Asuka. Par qui ont-ils été créés, quand et à quelle fins ? Ils sont pleins d’énigmes. Les uns ont des légendes effrayantes, d’autres ont plusieurs usages, d’autres ont des expressions humoristiques. Kameishi, une pierre taillée en forme de tortue est le plus célèbre. Remarquez son expression adorable.
Grand Bouddha d’Asuka
Bassin fleuri
Oka-dera
Asuka, berceau du bouddhisme japonais, abrite également de vieux temples. Asuka-dera est le premier temple bouddhiste du Japon. Ne manquez pas d’y voir le Grand Bouddha d’Asuka. Créé au début du VIIème siècle, c’est le plus ancien Bouddha du pays. Oka-dera est connu ces derniers temps comme temple des fleurs de Nara. Les rhododendrons, les pivoines, les azalées de printemps et les hortensias de la saison des pluies sont vraiment magnifiques. Il compte également parmi les plus grands pèlerinages de la divinité de la compassion, kannon du Japon. Vous pourrez y rencontrer la plus grande statue de Bouddha en argile du pays.
Si vous voulez visiter Nara en dehors des sentiers battus, le village d’Asuka vaut le détour. Il est aussi possible de combiner cette visite avec une balade au vieux quartier d’Imai situé à environ 15 minutes en train d’Asuka.
Un petit havre de paix entre les immeubles… Son nom officiel est Choho-ji, mais il est appelé communément Rokkaku-do en raison de la forme hexagonale de la toiture du bâtiment principal. Ce vieux temple dédié au bodhisattva Kannon est également le berceau de l’art floral japonais, ikebana.
Statues de Rakan
Statues de bodhisattva Jizo
Omikuji attachés au saule pleureur
Rokkaku-do est aussi connu pour ses pigeons, symbole du bonheur. Vous y verrez des pigeons en terre cuite pour omikuji (divinations écrites sur un morceau de papier). Ici, on plie les omikuji et les attachent aux branches du saule pleureur de l’enceinte. Selon une anecdote, cet arbre vous promet un bon mariage.
À deux pas du marché Nishiki ou de la rue Sanjo connue pour ses bâtiments de l’architecture moderne, Rokkaku-do est un bel endroit pour une petite pause en balade.
Le mois de juin est la saison des pluies au Japon. C’est aussi la saison des hortensias appelés ajisai en japonais. L’espèce en forme de boule appelée seiyo-ajisai qu’on voit souvent a été importée d’Europe. Mais savez-vous que les hortensias sont originaires du Japon ? Après avoir été présenté par un médecin et naturaliste allemand à la fin de l’époque d’Edo, l’hortensia originaire du Japon gaku-ajisai a été amélioré en Europe et a enfin été introduit au Japon au début du XXème siècle.
Hortensias
Avec les hortensias originaires du Japon
Les Japonais aiment admirer les hortensias. Dans les rues, les jardins, les parcs… Ils sont omniprésents. Il existe aussi un peu partout au Japon des « temples aux hortensias » où une masse de touristes afflue pour prendre des photos instagrammables. Certes, on voit souvent cette fleur star de la saison des pluies dans les temples japonais, mais pourquoi ? L’hortensia est une plante étroitement liée au bouddhisme au Japon depuis longtemps.
La saison des pluies correspond au changement de saison au Japon. Cela faisait autrefois beaucoup de morts à l’époque où les soins médicaux n’étaient pas suffisants. L’hortensia, qui est facile à cultiver et à entretenir, était offert comme fleur de deuil. Il est également associé à kanbutsu-e, la fête célébrant l’anniversaire de Bouddha (le 8 avril) dans le bouddhisme japonais. Lors de cette fête, on prépare du thé amacha obtenu à partir de feuilles écrasées et fermentées d’une variété d’hortensia amacha originaire du Japon. On en verse sur la statuette en bronze représentant le Bouddha enfant. Cela provient d’une légende selon laquelle neuf dragons ont versé la rosée douce du ciel au moment de la naissance de Bouddha pour lui faire prendre son premier bain. Le thé amacha utilisé à la place de la rosée douce a un goût sucré.
Hortensia amacha
Feuilles du thé amacha
Lors de la fête de kanbutsu-e
Jardin zen aux hortensias amacha
L’hortensia doit sa popularité à sa belle floraison aujourd’hui, mais il était à l’origine une plante indispensable dans les temples japonais d’un point de vue bouddhiste.