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Chez Wadatsumi

WADATSUMI 鮨割烹 海宮, Ine (Kyoto du côté de la mer)

Situé à l’est de la péninsule de Tango, Ine est un village de pêcheurs pittoresque. Les funaya, des maisons de pêcheurs avec leurs garages pour bateaux, semblent flotter sur la mer, créant un paysage unique. Environ 230 funaya subsistent encore, offrant un aperçu authentique de la vie des pêcheurs. Vers la montagne, s’étendent les maisons principales où vivent les habitants. Loin de l’agitation du quotidien, ce village offre un cadre idéal pour se ressourcer et profiter de la beauté de la nature.

Ine est réputé pour ses produits de la mer d’une fraîcheur incomparable. Le restaurant WADATSUMI, installé dans Funaya-biyori, un lieu d’échanges touristiques, propose une cuisine authentique préparée avec les poissons et fruits de mer les plus frais de la saison. On peut savourer ces délices tout en admirant le ballet des bateaux glissant sur l’eau paisible et les mouettes dansant dans le ciel.

Wadatsumi Sushi Gozen
Wadatsumi Sushi Gozen

Wadatsumi Sushi Gozen : Assortiment de poissons crus, petit plat d’accompagnement, poisson mijoté, chawanmushi (flan salé à base d’œuf, de bouillon et de garnitures), 5 pièces de sushi et soupe miso


  • 6 minutes à pied de l’office de tourisme du village d’Ine
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le mercredi
    Déjeuner : 11h30-14h30 (dernières commandes à 14h)
    Dîner : 17h-20h30 (dernières entrées à 19h, dernières commandes à 20h)
  • Prix
    Déjeuner : Wadatsumi Sushi Gozen (3 500 yens)
    Funaya Gozen (2 500 yens), entre autres
Kamigamo-jinja

Le sanctuaire shinto Kamigamo-jinja, un havre de paix au nord de Kyoto

Kamigamo-jinja
Kamigamo-jinja

Kamigamo-jinja est l’un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon. Il est situé sur les rives de la rivière Kamo au nord de Kyoto. Situé à l’écart de l’agitation du centre-ville, il offre une atmosphère paisible. J’aime le paysage serein du ruisseau qui serpente gracieusement à travers son enceinte. En été, le murmure de ses eaux limpides est particulièrement rafraîchissant.

À Kamigamo-jinja, le cheval est vénéré comme un messager divin. Chaque année, le 5 mai, une course équestre est organisée après des prières pour la paix et une bonne récolte. Il y a une écurie de cheval sacré, shinme. Ce cheval est présent les dimanches et jours fériés (9h30-15h). On peut lui offrir des carottes.

Cheval Koyama-go
Cheval Koyama-go

Parmi les sanctuaires annexes qui parsèment sa vaste enceinte, le sanctuaire Kataoka est le plus connu. Vous y trouverez de nombreux ex-voto suspendus à motif de Murasaki-Shikibu, femme de lettres et poète de l’époque de Heian. Il est dit qu’elle l’a fréquenté pour prier un mariage heureux. Le sanctuaire Futabahime-Inari est une autre visite incontournable. Moins connu des touristes, son allée de torii rappelle en miniature celle du célèbre sanctuaire Fushimi-Inari Taisha. En automne, le contraste entre le vermillon des torii et le jaune d’or des feuilles d’érable est magnifique.

À Kamigamo-jinja, un marché artisanal se tient tous les quatrièmes dimanches du mois. Le long du ruisseau Nara no ogawa, à l’est de l’enceinte, on compte environ 200 stands d’artisanat. C’est un endroit idéal pour dénicher des pièces uniques et échanger quelques mots avec les créateurs.

Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause
Jinba-do 神馬堂

Après la visite du sanctuaire, pourquoi ne pas déguster un yakimochi ? Ce gâteau de riz grillé fourré de pâte de haricots rouges sucrés est une spécialité locale. C’est un délice à savourer chaud.


  • Près de l’arrêt de bus Kamigamo-jinja mae
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours de 7h à 16h, sauf les mardis après-midi et les mercredis
    Fermeture dès épuisement du stock
  • Prix
    Yakimochi : 130 yens
Reabon 一膳飯屋りぃぼん

Niché dans une vieille maison rénovée avec soin, ce restaurant vous invite à découvrir la cuisine yoshoku, une cuisine japonaise d’inspiration occidentale. Dans une ambiance chaleureuse, savourez le tonjiru (soupe miso aux légumes et fines tranches de porc), le steak haché mijoté garni de légumes, etc.


  • 3 minutes à pied de Kamigamo-jinja
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf les mercredis
    Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 13h30)
    Dîner : 17h-21h (dernières commandes à 20h)
  • Prix
    Déjeuner : À partir de 1 540 yens

Un retour sur les cerisiers en fleurs et les couleurs d’automne de 2024

Cette année, les cerisiers et les couleurs d’automne ont été magnifiques. Commençons par les cerisiers. Ces dernières années dans la région du Kansai, ils commençaient à fleurir aux alentours du 20 mars et atteignaient leur pleine floraison fin mars. De nombreux touristes étrangers viennent au Japon pour admirer les cerisiers, mais cette année, il a été très difficile de prévoir la date exacte de la floraison.

Initialement, on craignait que le réchauffement climatique ne fasse fleurir les cerisiers beaucoup plus tôt. Cependant, pour que les bourgeons des cerisiers puissent éclore, une période de froid hivernal est essentielle. C’est le froid qui déclenche leur éveil.

Pourtant, cet hiver clément a retardé le réveil des cerisiers. Il a fallu attendre le début mars pour qu’un frisson d’hiver les réveille. Alors que les températures grimpent habituellement à l’approche du printemps, ce mois de mars s’est montré particulièrement frais. Les cerisiers étaient prêts à éclore, mais le froid les a retenus sous leurs couvertures.

Enfin, les températures ont grimpé fin mars, annonçant la floraison des cerisiers. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pu profiter pleinement du hanami à Kyoto et à Nara jusqu’à mi-avril avec mes clients.

Cet article vous emmène à la découverte des cerisiers en fleurs de Nara, tôt un matin d’avril. Nara, située à moins d’une heure de Kyoto, est prisée des touristes étrangers. Le parc de Nara et ses environs sont une destination de choix pour une excursion d’une journée, ce qui explique pourquoi peu de touristes choisissent d’y passer la nuit. Pourtant, les environs du parc de Nara sont incroyablement paisibles aux premières heures du matin, ce qui en fait un endroit idéal pour une promenade agréable. Si vous prévoyez de séjourner à Nara l’année prochaine pendant la saison des cerisiers, je vous recommande de vous lever un peu plus tôt (disons entre 7h et 8h30) pour une balade matinale. Vous ne le regretterez pas !

Ensuite, parlons des couleurs d’automne. J’avais peu d’espoir de voir de belles couleurs d’automne cette année, car la canicule estivale avait abîmé les érables. Même fin octobre, la chaleur persistait, et novembre a été plus doux que d’habitude. Ce n’est qu’à la fin novembre que le temps s’est rafraîchi, permettant aux feuilles de changer de couleur. J’ai été surprise de voir des couleurs plus vives que l’année précédente. Les érables aux couleurs flamboyantes étaient un spectacle magnifique. Les ginkgos, parés d’or, étaient également splendides.

Les cerisiers en fleurs et les couleurs flamboyantes de l’automne sont des cadeaux de la nature. Quelles surprises nous offrira-t-elle l’année prochaine ?

Festival de la céramique Kiyomizu-yaki

Qu’est-ce que le Kiyomizu-yaki ?

La céramique Kiyomizu, ou Kiyomizu-yaki, est l’un des artisanats traditionnels les plus emblématiques de Kyoto. Réputée pour la finesse de ses motifs et la délicatesse de ses couleurs, elle offre une grande diversité. Le Kiyomizu-yaki ne se limite à aucun style ou technique spécifique. À Kyoto (ancienne capitale du Japon), où il n’y avait pas assez d’argile à poterie, les potiers ont fait appel à des matériaux provenant de tout le pays. Des maîtres céramistes de renom ont été invités à Kyoto, apportant avec eux leur savoir-faire et leurs techniques. Ils ont ainsi répondu aux commandes d’une clientèle cultivée.

À l’origine, les pièces de Kiyomizu-yaki étaient façonnées aux alentours du célèbre temple Kiyomizu-dera, auquel elles doivent leur nom. Aujourd’hui, la plupart des ateliers de Kiyomizu-yaki sont regroupés au quartier des potiers Kiyomizu-yaki.
Voici les pièces de Kiyomizu-yaki de TOKINOHA Ceramic Studio installé dans ce quartier. Cet atelier crée des pièces à la fois simples et élégantes, parfaitement adaptées à un usage quotidien.

Chaque année, ce quartier de potiers accueille le festival de la céramique Kiyomizu-yaki. Cet événement se déroule le troisième week-end d’octobre. Du traditionnel au contemporain, vous y trouverez une large sélection de céramiques de Kyoto à des prix abordables.

  • Le quartier des potiers Kiyomizu-yaki (Kiyomizu-yaki danchi en japonais) est accessible en taxi en une vingtaine de minutes depuis les gares JR de Kyoto ou de Yamashina. Pendant le festival de la céramique Kiyomizu-yaki, un service de navette directe est mis en place depuis la gare JR de Kyoto.

Une promenade dans le quartier de Yanaginobanba-Rokkaku

Savez-vous que l’agglomération de la ville de Kyoto est tracée en damier ? Les rues qui traversent la ville d’est en ouest sont numérotées de 1 à 10 et il y a également des rues supplémentaires entre ces rues numérotées pour compléter ce réseau. Dans mon précédent article, je vous ai présenté la rue Rokkaku-dori, l’une des rues est-ouest de Kyoto, située à deux rues au nord de la rue Nishikikoji-dori, célèbre pour son marché Nishiki.

*Les mots japonais ‘dori’ ou ‘tori’ signifient ‘rue’ en français.

Le marché Nishiki, autrefois connu comme la cuisine de Kyoto, est aujourd’hui pris d’assaut par les touristes. Bien qu’on y trouve de vieux magasins, il est regrettable de voir que les commerces peu liés à la gastronomie locale se multiplient. Plein de stands vendent des fritures à des prix élevés, évoquant l’ambiance du fameux marché Kuromon d’Osaka… Pas la peine de parcourir tout le marché. Un simple passage suffit pour s’imprégner de son ambiance.

Dans cet article, je vous dévoile mes bonnes adresses, au fil d’une balade vers l’est sur la rue Rokkaku-dori, puis vers le sud sur la rue Yanaginobanba-dori, l’une des rues nord-sud de la ville.

RAMEN MURAJI 麺処むらじ 柳馬場六角

Un restaurant de ramen aménagé dans une maison traditionnelle restaurée… Il a quitté le quartier de Gion il y a quelques années pour ce nouvel emplacement. Les ramen au bouillon de poulet, c’est léger et délicieux. J’ai mangé le ramen au sel shiro. Pour les toppings, on ajoute des tranches de poulet rôti, de la ciboule ciselée et des lamelles de salsifis frites.


  • Au sud du carrefour Yanaginobanba-Rokkaku
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h30-22h (dernières commandes à 21h30)
  • Prix
    Ramen au sel, à base de bouillon de poulet : 990 yens
    Ramen à la sauce soja, à base de bouillon de poulet : 990 yens
    Ramen au citron : 1 100 yens, etc.
Suzuki Shofudo 鈴木松風堂

Fondée en 1893, cette jolie boutique est spécialisée dans les articles en washi, papier japonais. Elle utilise notamment la technique du pochoir, une méthode traditionnelle de teinture du washi. Une adresse idéale pour ramener un souvenir authentique de Kyoto.


  • À quelques pas au sud de RAMEN MURAJI
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h-19h
Aiba 阿以波

Créée en 1689, cette boutique spécialisée dans les éventails japonais uchiwa perpétue une tradition ancestrale. L’uchiwa sert aujourd’hui à rafraîchir, mais il était également autrefois pour chasser les mauvais esprits par le souffle du vent. Une vaste gamme d’uchiwa, aussi élégants qu’utiles, y est proposée. Le personnel de la boutique est également très sympathique.


  • À quelques pas au sud de Suzuki Shofudo
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf les dimanches et les jours fériés
    9h-18h

Depuis la boutique Aiba, le marché Nishiki n’est qu’à deux minutes à pied. Mais vous pouvez tout à fait continuer votre promenade tranquille et découvrir les ruelles environnantes.

Menu du mois de septembre

Rokkaku Kitchen 109 六角Kitchen 109, Kyoto

Rokkaku Kitchen 109
Rokkaku Kitchen 109

Installé dans une maison traditionnelle en bois machiya, ce restaurant vous propose une variété de teishoku, composé d’un bol de riz, d’une soupe miso, d’un plat principal et de petits plats d’accompagnement obanzai dans une ambiance détendue. Pourquoi pas tester le menu du mois à midi ? Vous aurez le choix entre un déjeuner japonais traditionnel (hokkori) et un déjeuner occidental moderne (haikara).

Voici le menu japonais traditionnel du mois de septembre qui m’a permis de découvrir les saveurs du début d’automne. C’était délicieux !
-Maquereau espagnol sawara grillé, nappé d’une sauce acidulée à base de jus de yuzu, sauce soja, saké et mirin, accompagné d’une petite omelette
-Courge cireuse et okura mijotés avec de la viande hachée nappée d’une sauce légèrement onctueuse
-Deux petits plats d’accompagnement obanzai
-Salade
-Un bol de riz et des pickles
-Une soupe miso

Kyoto est toujours en plein été, mais j’aimerais bien commencer à sentir l’automne à travers la cuisine…


  • Rue Rokkaku-dori, à l’ouest de la rue Karasuma-dori
    À 5 minutes à pied de la sortie 6 de la station Karasuma-Oike, ligne Karasuma
    Depuis la sortie 6, prenez la rue Karasuma-dori vers le sud, puis tournez à droite dans la rue Rokkaku-dori
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mercredi
    Petit-déjeuner : 8h-11h (week-ends uniquement, dernières commandes à 10h30)
    Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 14h30)
    Dîner : 17h30-21h (dernières commandes à 20h30)
  • Prix
    Petit-déjeuner : 1 650 yens
    Déjeuner : 1 750 yens (déjeuner mensuel) À partir de 1 380 yens (teishoku variés)
    Dîner : À partir de 1 350 yens (teishoku variés)

Dans la rue Rokkaku-dori, à l’est de la rue Karasuma-dori, se niche le temple Rokkaku-do. Une agréable promenade au cœur de la ville vous permettra aussi de rejoindre le célèbre marché Nishiki. Je vous présenterai le parcours de cette promenade dans mon prochain article.

Paysage verdoyant

Une petite escapade au village d’Ohara

Ohara est un village paisible, niché à 12 kilomètres au nord du quartier de Demachiyanagi qui s’étend autour du delta formé par la confluence des rivières Kamo et Takano. Tandis qu’Arashiyama, avec ses paysages pittoresques, était autrefois un lieu prisé des empereurs et de la noblesse, Ohara était réputé comme un havre de paix où se retiraient les nobles et les moines pour s’échapper des ennuis et des tumultes du monde.

Si la canicule de Kyoto touche à sa fin, les températures resteront encore élevées en début d’automne. Si vous recherchez un peu de fraîcheur et de tranquillité, pourquoi ne pas faire une petite escapade à Ohara ? Ce village vous dévoilera un autre visage de la ville.

Comment se rendre à Ohara

Prenez le bus numéro 19 à la station Kokusai-kaikan sur la ligne Karasuma et descendez à l’arrêt final Ohara. Le trajet dure environ 20 minutes (360 yens). Ohara est situé en amont de la rivière Takano. Le trajet vous offrira aussi des paysages champêtres.

Le temple Sanzen-in

Ce temple d’une histoire millénaire a connu de nombreux déménagements et s’est finalement installé à Ohara à la fin du XIXème siècle. Son arrivée est relativement récente, mais ses paysages pittoresques s’intègrent harmonieusement dans l’atmosphère d’Ohara.
Il abrite deux magnifiques jardins et partout, le doux murmure de l’eau est des plus agréables. C’est l’un de mes temples favoris à Kyoto.

Autour du temple Sanzen-in

Vous pouvez également visiter les petits temples autour de Sanzen-in. Ils ne sont pas grands mais regorgent d’histoire. Ne manquez pas le majestueux pin de 700 ans du temple Hosen-in, le regard miséricordieux du grand Bouddha Amida au temple Shorin-in, et les fleurs au fil des saisons… Une escapade qui vaut le détour.

Bonne adresse à Ohara
Shino Shoumon 志野 松門

Ce restaurant, à l’atmosphère champêtre et rustique, propose un déjeuner à base de légumes locaux d’Ohara. Goûtez aussi le jus de feuilles de shiso rouge, une sorte de basilic japonais.


  • À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Ohara sur le chemin vers le temple Sanzen-in
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h-17h (dernière commande du déjeuner : 14h30)
  • Prix
    Hassai lunch (déjeuner à base de légumes du terroir) : 2 310 yens
    Bol de riz accompagné de rosbif : 2 530 yens
    Porc pané frit, accompagné de légumes variés du terroir : 3 080 yens, etc.
Oubai-in

Un moment de zénitude au temple Oubai-in, Kyoto

Oubai-in est un des sous-temples de Daitoku-ji, Kyoto. Il règne un silence reposant au temple Daitoku-ji, contrastant avec l’atmosphère du temple d’or qui, non loin de là, regorge toujours de touristes. Daitoku-ji abrite plus d’une vingtaine de sous-temples au sein de son vaste enceinte, dont seuls quatre (Ryogen-in, Zuiho-in, Daisen-in et Koto-in) sont habituellement ouverts au public. Les jardins pleins de saveurs de chacun de ces temples méritent une visite (Koto-in est actuellement fermé et sa réouverture reste incertaine). Depuis quelques années, le jardin de bonsaï de Hoshun-in et Oubai-in sont également accessibles au public.

Chaque été, j’entends souvent de mes clients qu’ils étaient impatients de visiter Kyoto pendant leurs vacances mais qu’il faisait trop chaud et humide pour profiter pleinement de la ville. Bien qu’il soit impossible de contrôler la chaleur, je vous invite, dans cet article, à découvrir Oubai-in, un lieu où vous pourrez vous ressourcer loin de l’agitation.

L’enceinte de ce temple, bien plus vaste qu’on ne pourrait l’imaginer de l’extérieur, abrite quatre jardins aux ambiances distinctes, offrant une vue agréable et paisible.

Jikichu-tei

Jikichu-tei
Un jardin sec recouvert d’un tapis de mousse conçu par un grand maître de thé au XVIème siècle.

Jardin Hato-tei

Hato-tei
Un jardin sec simple conçu au XVIème siècle. Les deux pierres représentant les bodhisattvas sont posées sur la mousse.

Jardin Sabutsu-tei

Sabutsu-tei
Une grande pierre représentant une cascade est disposée. Ce jardin est relié au jardin Hato-tei.

Jardin Kanza-tei

Kanza-tei
Un petit jardin moderne. À travers une fenêtre arrière, on aperçoit le jardin Sabutsu-tei.

Et ici et là, des coins respirent une beauté zen discrète.

Il existe aussi des espaces propices à la méditation tranquille, face aux jardins. Même par temps chaud, une certaine fraîcheur semble apaiser l’esprit. Peut-être est-ce dû à la beauté sereine et pure que dégagent ces jardins. La saison des feuilles rouges d’automne pourrait attirer de nombreux visiteurs dans ce temple habituellement paisible. Ce moment présent, où l’on savoure la sérénité du temple en contemplant la variété des nuances de vert, est peut-être le plus précieux.

  • Période de visite habituelle :
    Tarif : 1 000 yens
    Horaires : Ouvert de 10h à 15h30. Veuillez noter que ce temple ferme un peu plus tôt que d’autres temples.
  • Période spéciale d’automne (5 octobre – 8 décembre 2024, sauf les 28 et 30 octobre)
    Tarif réduit : 800 yens
    Horaires prolongés : Ouvert de 10h à 16h.

    Attention : La photographie est interdite.
Intérieur chic

KYO AMAHARE-雨晴, Kyoto

KYO AMAHARE
KYO AMAHARE

Située dans la rue Takoyakushi-dori, la première rue au nord du marché NIshiki, une maison traditionnelle en bois machiya centenaire a été rénovée et transformée en une boutique-galerie d’artisanat.

Au rez-de-chaussée, cette boutique-galerie élégante expose une sélection d’objets d’art ainsi que des ustensiles à thé et de la vaisselle raffinée pour la cuisine kaiseki. Au premier étage, on peut découvrir un projet artistique initié par cette galerie.

Immergé dans l’ambiance d’une maison traditionnelle japonaise, laissez-vous séduire par la splendeur de l’artisanat et de l’art japonais. Cette boutique-galerie promet une vie agréable, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. À Kyoto, la saison des pluies est enfin arrivée. Pas très agréable pour une promenade ? Mais je pense que la pluie qui tombe doucement s’harmonise parfaitement avec l’atmosphère paisible et chic de ce lieu.


  • La rue Takoyakushi-dori, à l’est de la rue Yanaginobanba-dori.
  • Heures et jours d’ouverture
    11h-19h (tous les jours sauf mercredi)
Autour de Ninenzaka

À la recherche d’un Kyoto calme

Après la pandémie, le surtourisme est de retour…
Ces derniers temps, la ville de Kyoto fait le plein de touristes partout. Où peut-on profiter d’un moment de calme ? Je vous présente les lieux touristiques célèbres mais à éviter, les lieux bondés pendant la journée mais calmes tôt le matin et les lieux généralement calmes et recommandés, etc.

Les lieux à éviter (à mon avis)

Le temple d’or

Pavillon d'or
Pavillon d’or

C’est un des sites les plus visités et les plus emblématiques de Kyoto. Certes, le pavillon d’or et celui qui se reflète dans l’eau sont vraiment magnifiques, mais pour la plupart des touristes, l’attrait du temple se limite au jardin où se trouve le pavillon d’or. Il est difficile de circuler au sein d’une foule, surtout quand il pleut. Si vous souhaitez profiter d’une ambiance relativement calme, il est recommandé de visiter en fin d’après-midi, vers 16h30 (la dernière entrée sur le site, une demi-heure avant la fermeture).

Le marché Nishiki

Marché Nishiki
Marché Nishiki

Situé dans la première rue au nord de l’avenue Shijo, ce marché est un endroit où on pouvait découvrir la culture culinaire de Kyoto. Mais les magasins qui n’ont rien à voir avec la culture culinaire locale augmentent ces derniers temps. Le marché demande aux touristes de ne pas manger en se baladant, mais ceci n’est pas bien observé. Il est difficile d’y fendre la foule.

Les lieux calmes tôt le matin

Autour du temple Kiyomizu-dera

Kiyomizu-dera est également un des sites les plus visités de Kyoto. Quelque soit la saison, la voie d’accès au temple est pleine de monde pendant la journée. Les environs comme le quartier de la pagode de Yasaka, celui de Sannenzaka et celui de Ninenzaka sont également bondés de touristes. Mais ce temple ouvre à partir de 6 heures du matin. Heure du matin, heure du gain. Pourquoi ne pas profiter d’une belle promenade matinale avant l’arrivée de la foule ?

Sanctuaire Fushimi-Inari Taisha

C’est un lieu prisé et trop touristique. Il y a énormément de monde, à la gare JR d’Inari, sur la voie d’accès au sanctuaire… Mais la plupart des touristes se contentent de prendre des photos du fameux tunnel de portiques vermillon, senbon-torii. Si vous n’êtes pas fatigué, continuez à monter encore un peu. Vous croiserez moins de monde. Fushimi-Inari est ouvert 24 heures sur 24. Il est donc recommandé de visiter tôt le matin pour profiter d’une ambiance sereine de ce lieu mystique.

Les lieux généralement calmes

Le temple Shoren-in

Des camphriers géants âgés de 800 ans se font remarquer par leurs branches magnifiques ici. Malgré sa longue histoire, ce temple n’est pas très connu des touristes. Vous pourrez apprécier tranquillement ses beaux jardins apaisants.

Le temple Daitoku-ji

Dans son enceinte immense, il règne un silence reposant, contrastant avec l’atmosphère du temple d’or qui, non loin de là, regorge toujours de monde. Ce temple zen abrite plus de vingt petits temples annexes dont quatre sont toujours ouverts au public. Zuiho-in est mon temple préféré. Son jardin est propice à la méditation. Et comme pépite cachée, le jardin de bonsaï du temple Hoshun-in est aussi à ne pas manquer.

Les musées

Les Japonais visitent aussi souvent les musées, surtout lorsque les expositions sont liées à l’art occidental, mais Ils ne sont pas très intéressés à l’artisanat traditionnel japonais. La ville de Kyoto est parsemée de petits musées charmants. Non seulement la collection mais aussi l’architecture et les jardins sont tellement beaux qu’ils méritent d’être visités. Voici mes musées préférés à Kyoto.

La maison du potier Kawai Kanjiro

Kawai Kanjiro est un potier représentatif du XXème siècle et un des figures clés du mouvement mingei qui réaffirme la valeur de l’artisanat traditionnel japonais. Sa maison, qui servait également d’atelier, crée une ambiance rustique.

  • Le prix du billet d’entrée de la maison du potier Kawai Kanjiro est de 900 yens.
  • Elle est fermée le lundi.
Le musée du cloisonnée de Namikawa Yasuyuki

Namikawa Yasuyuki est un des artistes du cloisonné représentatif de l’époque de Meiji (1868-1912). Dans son ancienne résidence transformée en musée, vous serez attiré par la finesse de ses œuvres du cloisonné. Le jardin créé à la même époque est aussi magnifique. De l’extérieur du bâtiment, on ne s’attendrait pas à ce qu’il y ait un beau jardin paisible.

  • Le prix du billet d’entrée du musée du cloisonné de Namikawa est de 1 000 yens.
  • Il est fermé le lundi et le jeudi.
Le musée d’art Seishu Netsuke de Kyoto

Le vêtement traditionnel japonais kimono n’a pas de poches. Les netsuke sont des sculptures en miniature qui servaient à maintenir des objets usuels suspendus à la ceinture du kimono. Avec l’introduction de vêtements de style occidental à l’époque de Meiji, le netsuke a perdu son rôle d’origine, mais la technique de sculpture minutieuse a continué à évoluer et aujourd’hui, il est apprécié à l’étranger comme œuvre d’art reflétant le sens esthétique japonais. Le musée d’art Seishu Netsuke est le seul musée consacré à l’art du netsuke au Japon. Quelque 400 œuvres de netsuke à motif varié sont présentées dans cette ancienne résidence d’une famille de samouraïs construite à la fin du XIXème siècle. Cela vaut la peine de voir l’architecture ainsi que la collection de netsuke. Peu fréquenté par des touristes, vous pourrez vous plonger dans cet art en miniature ici.

  • Le prix du billet d’entrée du musée de l’art Seishu Netsuke est de 1 000 yens.
  • Il est fermé le lundi.