L’ambiance animée du festival d’été à Seki-juku, la quarante-septième station shukuba de la route du Tokaido. Il s’y tient chaque année pendant deux jours (samedi et dimanche) fin juillet. Son clou est le défilé de chars appelés yama décorés avec des lanternes de papier, des tentures et des sculptures magnifiques. À l’époque d’Edo, seize chars défilait lors de ce festival. En raison de sa splendeur, c’était un des cinq grands festivals de la région du Kansai avec le festival de Gion à Kyoto et le festival Sumiyoshi Tenjin à Osaka, etc. Accompagnés d’ensemble de tambours, de flûtes et de clochettes traditionnels, quatre chars défilent aujourd’hui dans l’ancienne route étroite de Seki-juku, au ras des avant-toits des maisons. Le terme japonais seki-no-yama signifiant que c’est tout ce qu’on peut faire provient du défilé de chars de ce festival. On peut admirer à la nuit tombée une vue fantastique de la lueur des lanternes allumées. Les chars se rassemblent vers 8h du soir et l’apothéose du festival… La partie supérieure de chaque char est tournée. Tout le monde partage un moment festif et joyeux.
Qu’est-ce que le shukuba ?
Pendant l’époque d’Edo, les cinq artères (Tokaido, Nakasendo, Nikko-kaido, Oshu-kaido et Koshu-kaido) ont été construites par ordre du shogun Tokugawa Ieyasu pour améliorer le contrôle du pouvoir central sur l’ensemble du pays. Les stations-relais appelées shukuba ont été installées le long de ces routes majeures pour permettre aux voyageurs de se reposer. Ces dernières années, les shukuba sont appréciées des touristes étrangers comme lieux où on peut retrouver toute la saveur de l’époque d’Edo. Surtout Tsumago et Magome sur la route du Nakasendo sont des incontournables à visiter.
Seki-juku, voyage dans le temps à l’époque d’Edo
La route du Tokaido reliant Edo (actuel Tokyo) à Kyoto était la plus importante des cinq artères. Il y avait cinquante-trois shukuba tout au long de cette route. Leurs paysages ont été dessinés par Utagawa Hiroshige, le maître d’estampe japonaise, dans sa série intitulée « Les cinquante-trois stations du Tokaido ». Ces shukuba ont beaucoup changé pour la plupart et il est difficile d’y retrouver le parfum d’autrefois. Mais à Seki-juku, sa quarante-septième station, vous pouvez toujours profiter de paysages traditionnels japonais. Une rangée de bâtiments historiques (plus de 200 vieilles maisons construites de la fin de l’époque d’Edo à l’époque de Meiji) est bien préservée sur environ 1,8 kilomètres d’est en ouest.
Seki-juku se trouve dans la ville de Kameyama, préfecture de Mie. C’est à 10 minutes à pied de la gare de Seki de la ligne JR Kansai. Depuis Nara, c’est environ 1 heure et 40 minutes de trajet. Peu touristique, le temps s’y écoule lentement. Peu connu, mais cet endroit toujours empreint d’une véritable atmosphère traditionnelle japonaise vaut la peine d’être visité.