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Forge de sabre japonais de Futsuno Masataka

Découvrir le Japon à travers les ateliers d’artisans – La forge de sabre japonais de Futsuno Masataka à Tenri –

Forgeron Futsuno
Forgeron Futsuno

Le sabre japonais, le katana, l’un des symboles de l’esthétique japonaise, est très apprécié comme œuvre d’art dans le monde entier. Il est encore forgé selon un savoir-faire ancestral.

Je constate que les initiations de samouraïs et les démonstrations d’iaigiri — qui consiste à trancher obliquement un bambou d’un seul coup de katana — sont très prisées des touristes étrangers aujourd’hui. Mais il est dommage que l’aspect du katana comme simple arme soit ainsi le seul mis en avant.

Depuis longtemps le katana entretient un lien profond avec la vie quotidienne des Japonais. À l’origine, il était bien plus qu’une simple arme : c’était un objet précieux transmis de génération en génération, un talisman protégeant son propriétaire des mauvais esprits, ou encore la preuve de la volonté inébranlable de mener une vie dont on pourrait être fier. Ainsi, le katana reflète l’âme profonde des Japonais. Cette fois-ci, sur mon blog «Découvrir le Japon à travers les ateliers d’artisans», je vous invite à découvrir la forge de sabre japonais de Futsuno Masataka, installée à Tenri, en banlieue de Nara.

Saviez-vous qu’il est très difficile de vivre de cet artisanat ? Pour devenir forgeron, il faut suivre une formation non rémunérée d’au moins cinq ans auprès d’un maître. Même lorsque les apprentis sont qualifiés en tant que forgerons indépendants, il arrive qu’ils ne parviennent pas à ouvrir leur propre forge et qu’ils finissent par abandonner la fabrication des katanas. De ce fait, le nombre de forgerons qui parviennent à subsister grâce à cet art est en déclin, estimé aujourd’hui à seulement une trentaine.

Forge de sabre japonais de Futsuno Masataka
Forge de sabre japonais de Futsuno Masataka

Le forgeron Futsuno forge ses katanas de manière traditionnelle à Tenri depuis 2005, perpétuant un savoir-faire ancestral. À sa forge, on peut observer une partie du processus de fabrication. Celui-ci consiste à chauffer le tamahagane (la matière première), brisé en morceaux, à environ 1 300 degrés Celsius, le marteler pour le souder, inciser les morceaux soudés, puis le forger successivement verticalement et horizontalement à maintes reprises afin de l’étirer. Le spectacle des étincelles qui jaillissent est impressionnant. Il profite également de ces moments pour présenter les étapes détaillées de la fabrication des katanas.

Après la démonstration, il est temps d’apprécier des katanas et des tachis. On en apprécie la beauté en observant la lumière se refléter sur la lame. La forme simple et épurée de la lame vous fera ressentir une tension. Le forgeron Futsuno vous explique comment tenir et apprécier la lame. Observez surtout le hamon (la ligne de trempe ondulée située sur le tranchant). Plus précisément, il existe deux types de hamon : le hamon « extérieur », parfait et créé par le polisseur tel un maquillage, et le hamon « intérieur », brut et énergique, façonné par le forgeron lui-même.

Le forgeron Futsuno fabrique avec passion des katanas. Son amour pour ces lames vous touchera profondément. Il sera également très agréable d’écouter ses réflexions et celles de son épouse, teinturière à l’indigo, sur leur passion commune pour l’artisanat.

  • La visite de la forge de sabres japonais de Futsuno Masataka
    Durée : Environ deux heures
    Tarif : 3 500 yens par personne (minimum de 14 000 yens, même pour moins de quatre personnes)
Machiya Imazushi

Lancement d’un projet visant à transmettre l’authentique culture japonaise depuis une machiya de Nara

Savez-vous ce qu’est une machiya ? C’est une maison traditionnelle japonaise en bois, qui servait à la fois de résidence et de lieu de commerce. Elle se caractérise par sa façade étroite et son intérieur profond, ce qui lui a valu le surnom de «lit d’anguille». À Kyoto, on l’appelle communément «Kyo machiya».

Les machiya de Kyoto en voie de disparition

Aujourd’hui, on voit souvent les machiya rénovées en restaurants, cafés, boutiques ou hébergements pour les touristes. Cependant, il est aussi vrai que de nombreuses machiya disparaissent ou sont menacées de destruction. À Kyoto, il est difficile de donner un chiffre exact, car le terme inclut non seulement les machiya traditionnelles mais aussi toutes les maisons en bois construites avant 1950. Néanmoins, en raison de leur vétusté et des difficultés d’entretien, plus de 700 machiya sont démolies chaque année en moyenne. Entre 2008 et 2009, il y avait environ 47 000 machiya, mais ce nombre est tombé à environ 34 000 en 2024, soit une diminution de près de 30 %. Parmi elles, l’une des machiya les plus anciennes et les plus historiques de la ville a été perdue en 2018.
Bien qu’il reste des machiya habitées à Kyoto, elles sont souvent disséminées entre des immeubles modernes, et à l’exception de quelques quartiers comme Gion, l’ancien paysage urbain n’est plus vraiment préservé. Beaucoup de touristes occidentaux viennent à Kyoto en s’attendant à une ville imprégnée d’un charme traditionnel et historique, mais après quelques jours, certains d’entre eux réalisent que, si la ville est propre, son architecture historique n’est pas très bien conservée. Je suis tout à fait d’accord avec ce constat. On dit que les Japonais valorisent l’harmonie, mais en ce qui concerne la préservation du paysage urbain, on observe malheureusement un manque de cohérence et d’unité.

Dans le cas des petits bâtiments en milieu urbain, la décision de les préserver, quelle que soit leur valeur historique, appartient souvent au propriétaire et non à l’État ou aux autorités locales. Malheureusement, non seulement à Kyoto, mais partout au Japon, un environnement où la conservation des bâtiments historiques est difficile s’est mis en place, malgré le fait que les bâtiments détruits et perdus ne reviennent jamais…

La Machiya Imazushi, Nara

La situation est similaire à Nara, qui était la capitale du Japon avant Kyoto. Dans le quartier de Naramachi, réputé pour ses paysages historiques, environ 60 % des machiya ont disparu entre 1985 et 2020, remplacées par de nouvelles constructions, des parkings ou des terrains vacants. Comme à Kyoto, la plupart des machiya restantes ont été rénovées en restaurants, boutiques ou hébergements, et très peu sont encore habitées.

Machiya Imazushi
Machiya Imazushi

La machiya de Nara que je vous présente dans cet article de blog, la Machiya Imazushi est la maison de mes beaux-parents. Mon beau-père est issu d’une vieille famille qui fabriquait et vendait le nara-sarashi, un tissu de chanvre de haute qualité principalement utilisé pour les vêtements de cérémonie des samouraïs. À l’origine, cette maison se situait sur la place devant la gare de Kintetsu-Nara, là où se trouve aujourd’hui la statue du moine Gyōki. Elle a été déplacée à son emplacement actuel, dans le quartier d’Imazushi, en 1914, suite à l’ouverture de la ligne de train Kintetsu. Dans ce quartier aussi, la plupart des machiya qui existaient autrefois ont disparu. Il est triste de constater que seule cette maison semble avoir traversé le temps, conservant l’atmosphère d’antan et témoignant de l’histoire du quartier.

Découvrez l’essence de l’authentique culture japonaise au cœur de la Machiya Imazushi

De nos jours, beaucoup de programmes d’expériences culturelles japonaises sont offerts aux touristes étrangers. Parmi ceux-ci, la cérémonie du thé est sans doute l’expérience la plus fréquemment proposée, car elle représente un art complet qui réunit diverses traditions culturelles japonaises. La cérémonie du thé est aussi étroitement liée à la culture zen. Cependant, avec l’engouement actuel pour le matcha, je regrette de constater que les expériences se limitent souvent à la simple action de boire ou de préparer le matcha soi-même avec des explications superficielles et que l’essence même de la cérémonie du thé soit négligée. Les expériences de cérémonie du thé durent généralement environ 45 minutes, et sont souvent partagées avec d’autres participants. Cela peut convenir à ceux qui cherchent une brève immersion dans la culture japonaise entre deux visites touristiques, mais je trouve que ces expériences rapides sont insuffisantes pour ceux qui souhaitent toucher à la partie essentielle de la cérémonie du thé. Il en va de même pour d’autres expériences culturelles.

À Machiya Imazushi, nous voulons aller au-delà de la simple expérience. Nous aimerions vous plonger au cœur de la culture japonaise, en explorant son riche contexte historique et sa profonde spiritualité, et en vous permettant d’interagir avec les personnes passionnées qui la font vivre.
Nara est souvent considérée comme une des destinations de l’excursion d’une journée depuis Kyoto. Beaucoup de touristes se contentent de visiter le Grand Bouddha et de rencontrer les daims du parc. Mais cette ancienne capitale du pays regorge de cultures traditionnelles méconnues qui sont enracinées dans son histoire. Nous vous invitons à prolonger votre séjour pour explorer autrement cette ville et découvrir ses charmes cachés.

Pour en savoir plus sur ce projet, rendez-vous sur le site web de mon partenaire :
Machiya Imazushi


Pagode à cinq étages

Muro-ji et Hase-dera : des temples nichés dans les montagnes de Nara

Les glycines, les pivoines, les rhododendrons, les azalées…
Après la floraison des cerisiers, les autres fleurs prennent le relais. Et le vert tendre des jeunes feuilles est magnifique à regarder.
Les temples situés dans les montagnes de Nara sont particulièrement beaux à cette période de l’année. Laissez-vous séduire par leur atmosphère sereine.

Temple Muro-ji

Niché dans un village cerné par de profondes montagnes et des vallées, le temple Muro-ji vous accueille avec son charme paisible et gracieux. Loin de se limiter au Grand Bouddha et aux daims, les attraits de Nara se découvrent aussi dans ses temples de montagne, appelés yamadera, et Muro-ji est l’un de ces joyaux.

Les différents bâtiments, disséminés dans le silence d’anciens cèdres, sont chacun empreints d’une atmosphère sereine, contrastant avec les temples plus fréquentés par les touristes. L’harmonie entre sa belle pagode à cinq étages et les rhododendrons en fleurs, de fin avril à début mai, est un spectacle à ne pas manquer.

Mais si vos jambes vous le permettent, je vous recommande vivement de monter jusqu’à Oku-no-in, situé au fond de l’enceinte. L’histoire du Muro-ji remonte à la fin du VIIIe siècle. On l’appelle aussi le «Mont Koya pour femmes», car il a toujours accueilli les femmes venant prier, contrairement au Mont Koya qui leur interdisait l’accès jusqu’au début du XXe siècle. Bien que le Mont Koya demeure un lieu spécial en tant que cité monastique, l’aspect quelque peu touristique de ses monastères ces dernières années est un peu regrettable. En revanche, le quartier qui entoure le Muro-ji préserve une atmosphère sereine que je trouve particulièrement agréable.

Temple Hase-dera

Ce temple, l’un des plus importants lieux de pèlerinage dédiés à Kannon, la déesse de la miséricorde, accueille les pèlerins depuis les temps anciens. Son bâtiment principal, perché en hauteur, possède une terrasse soutenue par des piliers en bois. C’est une architecture traditionnelle pour les édifices dédiés à Kannon, dont la demeure se situe au sommet du mont Potalaka. Cette terrasse permet d’accueillir davantage de pèlerins venus implorer le salut de Kannon.

Le Kiyomizu-dera de Kyoto, également un temple de pèlerinage de Kannon, est plus célèbre et a cette même architecture pour son bâtiment principal. Mais il est aujourd’hui très fréquenté par les touristes, ce qui fait que l’aspect religieux du lieu passe souvent inaperçu. Si vous voulez ressentir la véritable atmosphère d’un lieu de culte, le Hase-dera est vivement recommandé. Les prières des moines résonnent dans sa vaste enceinte, vous permettant de vous immerger dans une ambiance majestueuse.

Aujourd’hui, il est populaire sur instagram comme un temple orné de fleurs tout au long de l’année, mais ne vous contentez pas de prendre des photos. Prenez le temps de profiter de l’ensemble du temple, niché dans un magnifique écrin de nature.

La saison des cerisiers arrive

Ce mois de mars a été marqué par de brusques variations de température. Mais enfin, le vrai printemps, la saison des cerisiers sakura, est là.
Les cerisiers en fleurs du Japon attirent de nombreux touristes étrangers. Mais saviez-vous qu’il existe de nombreuses variétés de cerisiers ?

Somei Yoshino

Somei Yoshino
Somei Yoshino

En tant que cerisier le plus typique du Japon, le Somei Yoshino est la star du hanami.
L’éclosion des fleurs rose pâle des Somei Yoshino annonce l’arrivée du printemps. On voit le Somei Yoshino un peu partout : au bord de l’eau, dans les parcs, dans les écoles, etc.

Shidarezakura

Shidarezakura
Shidarezakura

L’élégance des branches pleureuses des Shidarezakura et la danse de leurs pétales dans le vent sont d’une beauté à couper le souffle. C’est comme sous une cascade de fleurs.

Cerisiers à floraison précoce, tardive, et différente autre variété

En tant que cerisiers à floraison précoce précédant le Somei Yoshino, on trouve le Kawazu-zakura et l’Okame-zakura. Leurs fleurs aux couleurs vives et éclatantes attirent particulièrement le regard. La saison de floraison des cerisiers est généralement courte, mais certaines variétés fleurissent d’octobre au printemps. L’Oeshikizakura commence à fleurir en automne et l’on peut admirer ses fleurs pendant une longue période. Il atteint son pic de floraison vers le 8 avril, date anniversaire de la naissance de Bouddha.

Yamazakura

Yamazakura
Yamazakura

À la différence du Somei Yoshino, chez cette espèce, les jeunes feuilles d’un brun rougeâtre émergent simultanément avec les fleurs. Le mont Yoshino couvert de Yamazakura en fleurs, c’est mon paysage de cerisiers préféré.

Mont Yoshino au temps des cerisiers
Mont Yoshino au temps des cerisiers

Le village de Tsukigase, enveloppé par le parfum des pruniers

Au village de Tsukigase
Au village de Tsukigase

Le village de Tsukigase, situé à environ 30 km à l’est du centre-ville de Nara, est réputé pour ses pruniers en fleurs. Habituellement, la floraison du prunier commence à la mi-février, mais cette année, le froid persistant a retardé l’éclosion. Finalement, les pruniers de Tsukigase sont maintenant en pleine floraison, et le parfum enivrant des fleurs embaume tout le village.

Presque chaque année, je vais admirer les pruniers en fleurs au village de Tsukigase avec ma famille, et cette année, c’était la meilleure visite de toutes. On trouve à Tsukigase plus de 10 000 pruniers de variétés diverses. Ce village est devenu un lieu prisé des touristes (principalement japonais, les étrangers se faisant rares) grâce aux réseaux sociaux qui le présentent comme un site exceptionnel pour admirer les pruniers en fleurs dans la région du Kansai, mais il conserve son charme nostalgique et poétique.

Le sentier est parsemé de petits cafés-restaurants charmants, offrant aux promeneurs la double joie d’admirer les fleurs de prunier et de profiter d’une vue spectaculaire. Si le mot hanami vous évoque souvent la contemplation des cerisiers en fleurs, sachez que pique-niquer sous les pruniers en fleurs est tout aussi magnifique.

Botan-nabe
Botan-nabe

Pour le déjeuner à Tsukigase, Miharashi-so Bekkan est l’endroit idéal. Leur spécialité, le botan-nabe, un ragoût de sanglier préparé avec des légumes locaux, est un véritable régal. Vous pourrez savourer ce plat dans une ambiance chaleureuse et décontractée.

La cérémonie du Shuni-e a débuté au pavillon Nigatsu-do

Le Shuni-e, une cérémonie bouddhiste de repentance, a lieu dans les temples de tout le pays. Celle qui se déroule dans les temples chargés d’histoire de Nara est particulièrement renommée. Au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji, elle se déroule du premier au 14 mars chaque année. Elle est accomplie par onze moines, les Rengyo-shu, qui confessent les péchés de tous et prient pour la paix, de bonnes récoltes et le bonheur de tous.

La cérémonie comprend divers événements, et le moment où les torches sont brandies sur la terrasse du pavillon offre un spectacle saisissant pour le public. Chaque torche, faite de bambou et d’aiguilles de cèdre, illumine le chemin des moines Rengyo-shu qui gravissent les marches menant au pavillon. Une fois que chaque moine a rejoint l’intérieur du pavillon pour y pratiquer la cérémonie, les torches sont brandies sur la terrasse.

La cérémonie du Shuni-e au pavillon Nigatsu-do se perpétue depuis plus de 1200 ans. Elle a traversé les guerres, les tempêtes et les pandémies sans jamais être interrompue.
À l’heure où l’ordre international semble vaciller et où l’égoïsme risque de prendre le pas,
la vue de cette flamme m’a rappelé l’importance de cette cérémonie, où l’on prie pour le bonheur de tous les peuples du monde.

Période préliminaire à la cérémonie du Shuni-e

Au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji à Nara, la cérémonie du Shuni-e, un rite de repentance au cours duquel on confesse ses fautes devant les bodhisattvas Kannon et prie pour la paix et le bonheur de tous, se déroule du 1er au 14 mars chaque année. Elle est précédée, entre le 20 et le 28 février, d’une période préparatoire appelée Bekka. Le 21 février, afin de prier pour le bon déroulement de tous les événements de la cérémonie, un groupe de moines en formation pour la cérémonie, Rengyoshu a visité les différents bâtiments du Todai-ji.

À la fin de la visite, les moines se rendent au pavillon Nigatsu-do et offrent une prière en direction du mausolée de l’empereur Shomu, le fondateur du Todai-ji.

Pavillon Nigatsu-do
Pavillon Nigatsu-do

Lors de la cérémonie du Shuni-e, l’autel des bodhisattvas Kannon est décoré avec des fleurs de camélia artificielles. Les Rengyoshu, participants à la cérémonie, confectionnent eux-mêmes ces fleurs pour les offrir aux Kannon. En offrant ces fleurs faites à la main, ils se dévouent à la cérémonie.
Ces fleurs de camélia artificielles créées pour la cérémonie, s’inspirent du camélia exceptionnel qui fleurit en mars dans le pavillon Kaizan-do, dédié au moine Rouben qui a contribué à la fondation du Todai-ji. Elles reprennent les couleurs de ce camélia : le rouge, le blanc et le jaune. À l’approche de la cérémonie, les pâtissiers japonais de Nara proposent des douceurs inspirées de ces fleurs de camélia artificielles.

La pâtisserie japonaise Nakatanidou 中谷堂, Nara

Fondée en 1992, Nakatanidou est spécialisée dans le mochi à l’armoise, ou yomogi-mochi. Cette pâtisserie traditionnelle japonaise est faite à partir de riz gluant, d’une garniture de pâte de haricots rouges sucrée et de feuilles d’armoise.

Nakatanidou est réputée pour ses délicieux yomogi-mochi auprès des habitants de Nara, et elle attire aujourd’hui de nombreux touristes étrangers pour une autre raison : sa façon de piler le mochi. La pâte de mochi est obtenue en faisant cuire du riz gluant à la vapeur, puis en le pilant dans un mortier traditionnel. À Nakatanidou, ils la pilent à une vitesse impressionnante.

Cependant, selon le gérant de la pâtisserie, il ne s’agit pas d’une performance. C’est la façon de piler dans sa région natale. Le riz gluant fraîchement cuit à la vapeur est pilé fermement pendant qu’il est encore chaud. Cette étape est indispensable pour servir le mochi à la fois moelleux et délicieux.

Une coordination étroite entre la personne qui pile la pâte de mochi et celle qui la retourne est essentielle pour réussir un mochi parfait. La personne qui retourne la pâte, tout en ajoutant la quantité d’eau nécessaire et en observant attentivement la texture de la pâte, travaille en parfaite harmonie avec la personne qui la pile.

Ce n’est pas vraiment un spectacle, mais ça vaut le coup d’œil. L’heure précise de la démonstration n’est pas fixée. Tout dépend des ventes de mochi. Si vous avez la chance d’être là au moment du mochitsuki (piler le mochi), vous ne serez pas déçu.


  • La rue Sanjo-dori, après la rue commercante couverte Higashi-muki
  • Jours et heures d’ouverture
    10h-19h (tous les jours sauf le mardi)
  • Prix
    Un yomogi-mochi pour 200 yens
  • Petite info
    L’heure approximative sera affichée sur la vitrine de la pâtisserie. Veuillez vous y référer si vous souhaitez assister à la démonstration.
    La démonstration est assez courte et attire toujours beaucoup de monde. Si vous voulez filmer de près, il est conseillé d’arriver un peu avant l’heure prévue.
Rituel du mamemaki

La fête de Setsubun au temple Todai-ji

Le Japon attire de nombreux touristes étrangers, et les sites touristiques les plus connus sont toujours bondés. Cependant, en dehors des régions du nord qui abritent des stations de ski, on peut profiter d’un Japon relativement calme en février. Ce mois, le plus court de l’année, passe très vite, c’est souvent ce qu’on dit, mais il y a des événements traditionnels qui égayent cette saison hivernale.

L’événement marquant du début février est sans doute la fête de Setsubun. Ce terme désignait autrefois la veille de chaque nouvelle saison dans l’ancien calendrier lunaire, et il existait donc quatre setsubun. Aujourd’hui, on ne célèbre plus que celui qui annonce l’arrivée du printemps. Cette année, il a été fêté le 2 février.

Le jour de setsubun, le rituel du mamemaki est organisé dans les temples et les sanctuaires pour chasser les démons et inviter la bonne fortune. On lance des haricots en criant en alternance : «Oni wa soto ! Fuku wa uchi !» Ce qui signifie : «Dehors les démons ! Dedans le bonheur !»

Voici le rituel du mamemaki qui s’est déroulé au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji, Nara. Autrefois, les haricots étaient lancés depuis la terrasse du pavillon, mais cette pratique est devenue dangereuse en raison de l’affluence des spectateurs qui attendaient en contrebas. Aujourd’hui, une terrasse spécialement aménagée est utilisée pour lancer les haricots en toute sécurité, permettant ainsi aux spectateurs de les recevoir sans risque.

Le rituel du mamemaki varie selon les régions, et au pavillon Nigatsu-do, on lance également de petites clochettes, des cacahuètes et des gâteaux japonais manju. Bien que les Japonais sont habituellement calmes, ils essaient d’attraper la bonne fortune en cette occasion, mais sans jamais se disputer !

Le soir venu, une cérémonie bouddhiste se déroule au pavillon. Les moines y prient les étoiles pour chasser les mauvais esprits et invoquer la bonne fortune. Les lanternes de pierre alentour s’illuminent, créant une atmosphère magique.

Unaju

Unakiku うな菊 奈良本店, Nara

Unaju, anguille grillée sur du riz disposé dans une boîte laquée
Unaju, anguille grillée sur du riz disposé dans une boîte laquée

L’anguille, appelée unagi en japonais, est un poisson intimement lié à la gastronomie japonaise depuis longtemps. L’anguille est certes appréciée dans de nombreux pays, mais pour moi, rien ne vaut l’anguille grillée selon la préparation traditionnelle japonaise.

Niché au cœur du restaurant japonais Kikusuiro fondé il y a 130 ans, Unakiku vous invite à déguster ses plats d’anguille, autrefois servis lors des repas traditionnels japonais du restaurant Kikusuiro. Derrière le court rideau de Kikusuiro, vous découvrirez un espace empreint de sérénité. Unakiku se trouve sur votre gauche, au bout d’un chemin pavé plein de charme.
Chaque anguille est préparée à la commande, garantissant une fraîcheur et une qualité. Cuite à la vapeur avec soin, sa chair est d’une tendreté incomparable. Un peu de poivre japonais sansho moulu relève délicatement sa saveur.


  • 7 minutes à pied de la gare de Kintetsu-Nara, sur la gauche de l’enceinte du restaurant japonais Kikusuiro, juste avant le premier portique du sanctuaire shinto Kasuga-taisha
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf le mardi
    Déjeuner : 11h-14h15
    Dîner : 17h-19h
  • Prix
    Unaju accompagné de pickles et d’une soupe : 3 000 yens~
    Unadon mamushi (un bol de riz surmonté d’une anguille entière et demie) accompagné de pickles et d’une soupe : 6 300 yens
    Il y a aussi des menus complets avec de l’anguille grillée, des petits plats et des desserts.
  • Réservation recommandée