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Le bourg Wazuka, utopie du thé

Bourg Wazuka

Le bourg Wazuka autrement appelé « utopie du thé » est situé dans le sud-est de la préfecture de Kyoto. Les plantations de thé s’étendent à perte de vue, depuis les pentes de la montagne jusqu’au sommet. Wazuka est un grand producteur de thé.

Mais cela n’est pas très connu car la plupart des feuilles de thé produites à Wazuka sont vendues sous le nom de thé d’Uji (une des marques célèbres de thé) par des grossistes en thé. Mais la production du thé de Wazuka représente presque la moitié de la production totale du thé d’Uji. Wazuka est pour ainsi dire le pays natal du thé d’Uji.

Le climat frais, la différence de température entre le jour et la nuit, la brume matinale apportée par des rivières et des forêts environnantes… Il y a toutes les conditions favorables pour produire le thé à la saveur riche.

Les paysages d’hiver

Feuilles du pin étendues

Dans le jardin d’hiver, les feuilles du pin sont souvent étendues pour protéger la mousse et la pelouse contre le gel. Elles sont aussi utilisées dans le jardin aménagé autour de la maison de thé pour y ajouter la touche de wabi-sabi, un concepte esthétique et spirituel japonais relié à la simplicité et au goût pour les choses vieillies.

De nombreuses baies rouges sont visibles en hiver. Elles sont très appréciées de petits oiseaux. Elles apportent de la beauté dans un paysage hivernal un peu triste. Le senryo a des baies rouges au centre des feuilles dentelées. Si vous trouvez beaucoup de baies rouges sous les feuilles, c’est le manryo.

Le nanten est un arbuste de bon augure au Japon. Son nom signifie « transformer les difficultés en chances ». Il est souvent planté dans le jardin au côté Nord-Est et Sud-Ouest qui sont les directions susceptibles de porter malheur selon la cosmologie ésotérique traditionelle japonaise. Il est également utilisé pour le kadomatsu, une décoraiton faite de branches de pin et de bambous coupés mise à la porte d’entrée de la maison pour accueillir le dieu du nouvel an.

Mizuo : un petit village du yuzu à Kyoto

Yuzu

Le yuzu, un agrume japonais récolté à la fin de l’automne. Les gens apprécient son arôme raffiné et sa saveur rafraîchissante. Le yuzu est un ingrédient indispensable aux plats divers japonais en saison froide. Mais il est acide à manger cru, donc son jus et son zeste sont principalement utilisés comme assaisonnement ou condiment. Aujourd’hui, la préfecture de Kochi est célèbre pour la production du yuzu au Japon, mais c’est Mizuo, un petit village de Kyoto qui est le berceau du yuzu japonais.

Mizuo, un petit village du yuzu

Mizuo est situé au pied sud du mont Atago et est entouré de montagnes de tous côtés. Depuis longtemps, on y cultive le yuzu en profitant d’un climat montagneux avec une grande différence de température entre le jour et la nuit. Le yuzu est un arbre à croissance lente. En général, il est greffé sur le citronnier épineux pour qu’il puisse pousser rapidement. Au bout de 4 à 5 ans, on peut récolter des fruits. Mais le yuzu de Mizuo est principalement cultivé à partir de graines. Il met 15 à 18 ans avant de donner ses premiers fruits. Le yuzu de Mizuo se caractérise par son arôme élégant et son goût profond par rapport au yuzu issu d’un arbre greffé et est très prisé par les grands cuisiniers de Kyoto.

De fin octobre à avril, on peut déguster la fondue de poulet mizutaki ou le sukiyaki de poulet chez les fermiers de yuzu de Mizuo (réservation nécessaire). Des tranches de poulet, des légumes récoltés localement, des pâtes de soja, des champignons, etc sont sautés dans une poêle de fonte. Assaisonnés avec la sauce soja, le sucre et le jus de yuzu, on le mange en le trempant dans le radis blanc râpé au jus de yuzu. C’était délicieux. On peut y prendre aussi le bain au yuzu, un bain chaud dans lequel flottent les fruits de yuzu entiers ou coupés et enveloppés dans des filets. Un accueil chaleureux des locaux, un parfum doux de yuzu…Mizuo est un endroit idéal pour passer un moment de détente entre amis ou en famille.

  • Mizuo n’est pas très loin d’Arashiyama, un des sites touristiques célèbres de Kyoto (environ 10 km au nord-ouest d’Arashiyama).
  • Pour se rendre à Mizuo, on prend le train JR Sanin pour Sonobe/Kameoka depuis la gare de Kyoto et descend à la gare de Hozukyo (20 min, 240 yens). Mizuo est à 15 min de trajet en bus (250 yens, il n’y a que 5 correspondances par jour) ou à une heure de marche de cette gare.
Gorges de Hozukyo

Hakuryu-en : un jardin secret à Kyoto

Hakuryuen

Kyoto abrite de nombreux endroits célèbres pour les belles couleurs d’automne, mais il est difficile de profiter de la sérénité naturelle dans des sites populaires en raison de l’afflux de touristes.

Hakuryu-en situé dans le village Ninose, près de Kurama à Kyoto, c’est un jardin japonais très joli mais peu connu. Il est ouvert au public, mais seulement pendant une certaine période de printemps et d’automne. Ce jardin n’est pas entouré de murs. On a l’impression de se trouver en pleine nature avec des montagnes en arrière-plan.

Paysage découpé

De l’intérieur d’un pavillon, on peut admirer un paysage découpé comme une peinture encadrée. Cela représente un sens traditionnel japonais, teioku-ichinyo qui signifie « harmonie parfaite du bâtiment et du jardin ».

Le moelleux tapis de mousses est méticuleusement entretenu. Le contraste des couleurs rouges des feuilles avec les couleurs vertes des mousses est impressionnant.

Il y a aussi des astuces ludiques conçues par des jardiniers. Des mousses en forme de cœur, des fleurs variées placées dans un bassin de pierre… Elles flattent les yeux.

Les paysages d’automne

Suifuyo

Le suifuyo, qui fleurit de l’été à l’automne. Il se fane le soir, mais sa couleur est passée du blanc au légèrement rose, puis au rouge en un jour.

Kaki

Le kaki, fruit d’automne riche en nutrition. C’est un fruit familier aux Japonais.

Le fujibakama, une des sept herbes d’automne. D’août en octobre, il porte de petites fleurs violettes ou blanches. Ses feuilles séchées dégagent une bonne odeur. Aujourd’hui, il est menacé d’extinction. J’ai trouvé un papillon avec un motif vif, asagimadara qui se posait sur les fleurs de fujibakama. C’est un papillon migrateur qui se déplace sur de longues distances (environ 2 000 kilomètres) au cours d’une courte durée de vie. Il se dirige vers le sud en automne.

Les paysages ruraux d’automne

Il fait encore chaud, mais l’automne arrive bientôt.

Higanbana

Les fleurs de lys araignée rouge, higanbana bordent les sentiers entre les rizières.

Champs de thé

Au bourg Wazuka, le pays natal du thé d’Uji. À perte de vue, les feuilles du thé couvent les pentes des montagnes décrivant une légère courbe.

Si vous voulez profiter de la vue des champs de thé, l’automne est la meilleure saison. C’est impressionnant.

Aller découvrir la beauté de bambous

Take no Michi, chemin de bambous

Quel endroit est recommandé pour admirer la vue de bambous à Kyoto ? La célèbre forêt de bambous d’Arashiyama-Sagano ? Elle offre un paysage magnifique, mais il est très difficile aujourd’hui d’y prendre des photos sans touristes. C’est éloigné de la tranquillité… Pour une promenade plus calme dans les bambous, que diriez-vous d’aller à « Take no Michi », chemin de bambous long d’environ 2 kilomètres dans la ville de Muko, proche banlieue de Kyoto ?

Le bambou a un feuillage persistant, mais ses anciennes feuilles jaunies tombent et de nouvelles pousses et de nouvelles feuilles apparaissent au printemps. Le printemps, c’est l’automne pour le bambou. En automne, les jeunes bambous grandissent et montrent un paysage verdoyant. L’automne, c’est le printemps pour le bambou. Ce chemin de bambous est peu connu et pourtant très agréable. Il sera aussi intéressant d’y trouver des clôtures en bambou variées.

Promenade dans les bambous

« Rakusai Chikurin Koen », parc de bambous adjacent à ce chemin vaut également le détour. Je vous recommande de faire une promenade dans son jardin bordé de bambous variés. C’est extraordinaire.

Il y a aussi un musée où sont présentés les bambous de Kyoto utilisés pour les architectures ou les objets d’art.

  • Accès au parc de bambous : prendre la ligne de Hankyu-Kyoto depuis le centre-ville de Kyoto (Karasuma ou Kawaramachi) et descendre à la gare Katsura (environ 10 minutes). Prendre la sortie ouest et descendre à l’arrêt Minami Fukunishi-cho avec les lignes de bus 3 ou 8 (environ 15 minutes). L’entrée ( la sortie) sud du parc est à 5 minutes à pied. Après la visite, vous pouvez accéder au chemin de bambous, Take no Michi par l’entrée (la sortie) nord.
  • Prix d’entrée : gratuit
  • Il ferme le mercredi.

Les fleurs d’été

On est en pleine canicule au Japon. Voici les fleurs qui apportent une touche de fraîcheur.

Lotus

Le lotus, fleur sacrée du bouddhisme est le symbole de la pureté. Il s’épanouit brillamment dans les milieux humides comme dans des étangs. Plus l’eau est boueuse, plus il est beau.

Le Fuyo commence à fleurir tôt le matin et se ferme en fin d’après-midi. On est attiré par sa beauté délicate.

Sarusuberi

Le Sarusuberi est une sorte de myrte. En raison de son écorce glissante, le nom qui se traduit littéralement « singe qui glisse » a été attribué à cet arbre. Ses belles fleurs roses, blanches ou pourpres égayent l’été japonais, à une période où peu d’arbres fleurissent.

Cigale

Une cigale qui se pose sur le cerisier. Son chant strident résonnait dans le silence.

La situation préoccupante à propos des daims du parc de Nara

Daims du parc de Nara

Les daims du parc de Nara vénérés comme les messagers des dieux shinto.
Environ 1 300 daims s’y promènent en liberté en broutant la pelouse. Les touristes du monde entier visitent Nara pour interagir avec eux.

On peut s’amuser à les nourrir de petites galettes vendues dans les stands du parc. Mais les daims ne sont pas des animaux de compagnies. Ils deviennent agressifs s’ils s’agacent. Il n’est pas rare qu’ils infligent des blessures aux touristes. Il ne faut pas jouer à les taquiner.

L’afflux des touristes cause la détérioration de l’habitat des daims. Récemment, il y a eu une série de morts suspectes de daims et une masse enchevêtrée de déchets en plastique a été trouvée dans leur estomac. Il n’y a pas de poubelles dans le parc pour empêcher l’ingestion accidentelle de déchets par les daims, mais il n’est pas permis d’y jeter des déchets par terre pour autant. La vie des daims est menacée par les mauvaises manières de certains touristes.

Le chemin Takisaka-no-Michi

Le chemin Takisaka-no-Michi est la première partie de la route de Yagyu qui relie Nara et Yagyu, le village des maîtres d’armes situé à l’est de Nara. Il s’étend du côté sud du sanctuaire shinto Kasuga Taisha au temple Enjyo-ji (environ 10 km de long). Une portion du chemin, pavée de pierres et aménagée à l’époque Edo dégage une ambiance mystique. Les escrimeurs de l’époque l’ont emprunté pour fréquenter la salle d’entraînement de Yagyu. Que diriez-vous d’y faire une randonnée pour une demi-jounée en profitant du murmure de la rivière et du vent dans la forêt ?

Le chemin Takisaka-no-Michi abrite aussi une multitude de bouddhas en pierre, sekibutsu qui sont les objets du culte bouddhique. Ces bouddhas anciens y ont vu passer un grand nombre de samouraïs.

Voici la maison de thé du col Ishikiri qui a une histoire de 180 ans. Dans le passé, les escrimeurs y ont laissé des sabres ou des lances en échange de boissons. Vous pourrez y prendre une petite pause. Mais faites attention. Elle est souvent fermée en semaine. Ce monsieur sur la photo est son patron.

Maison de thé du col Ishikiri

Cette randonnée se termine par la visite du temple Enjyo-ji qui se trouve à une heure de marche de la maison de thé. Il y a peu de touristes et une atmosphère calme règne dans son enceinte. La vue du jardin sera reposante.

La nouvelle verdure y est très jolie maintenant, mais il vaut mieux éviter d’y faire de la randonnée en été. Il y a un danger de rencontrer des vipères.