Au pavillon Nigatsu-do du temple Todai-ji à Nara, la cérémonie du Shuni-e, un rite de repentance au cours duquel on confesse ses fautes devant les bodhisattvas Kannon et prie pour la paix et le bonheur de tous, se déroule du 1er au 14 mars chaque année. Elle est précédée, entre le 20 et le 28 février, d’une période préparatoire appelée Bekka. Le 21 février, afin de prier pour le bon déroulement de tous les événements de la cérémonie, un groupe de moines en formation pour la cérémonie, Rengyoshu a visité les différents bâtiments du Todai-ji.
À la fin de la visite, les moines se rendent au pavillon Nigatsu-do et offrent une prière en direction du mausolée de l’empereur Shomu, le fondateur du Todai-ji.
Pavillon Nigatsu-do
Lors de la cérémonie du Shuni-e, l’autel des bodhisattvas Kannon est décoré avec des fleurs de camélia artificielles. Les Rengyoshu, participants à la cérémonie, confectionnent eux-mêmes ces fleurs pour les offrir aux Kannon. En offrant ces fleurs faites à la main, ils se dévouent à la cérémonie. Ces fleurs de camélia artificielles créées pour la cérémonie, s’inspirent du camélia exceptionnel qui fleurit en mars dans le pavillon Kaizan-do, dédié au moine Rouben qui a contribué à la fondation du Todai-ji. Elles reprennent les couleurs de ce camélia : le rouge, le blanc et le jaune. À l’approche de la cérémonie, les pâtissiers japonais de Nara proposent des douceurs inspirées de ces fleurs de camélia artificielles.
Fondée en 1992, Nakatanidou est spécialisée dans le mochi à l’armoise, ou yomogi-mochi. Cette pâtisserie traditionnelle japonaise est faite à partir de riz gluant, d’une garniture de pâte de haricots rouges sucrée et de feuilles d’armoise.
Nakatanidou est réputée pour ses délicieux yomogi-mochi auprès des habitants de Nara, et elle attire aujourd’hui de nombreux touristes étrangers pour une autre raison : sa façon de piler le mochi. La pâte de mochi est obtenue en faisant cuire du riz gluant à la vapeur, puis en le pilant dans un mortier traditionnel. À Nakatanidou, ils la pilent à une vitesse impressionnante.
Cependant, selon le gérant de la pâtisserie, il ne s’agit pas d’une performance. C’est la façon de piler dans sa région natale. Le riz gluant fraîchement cuit à la vapeur est pilé fermement pendant qu’il est encore chaud. Cette étape est indispensable pour servir le mochi à la fois moelleux et délicieux.
Une coordination étroite entre la personne qui pile la pâte de mochi et celle qui la retourne est essentielle pour réussir un mochi parfait. La personne qui retourne la pâte, tout en ajoutant la quantité d’eau nécessaire et en observant attentivement la texture de la pâte, travaille en parfaite harmonie avec la personne qui la pile.
Ce n’est pas vraiment un spectacle, mais ça vaut le coup d’œil. L’heure précise de la démonstration n’est pas fixée. Tout dépend des ventes de mochi. Si vous avez la chance d’être là au moment du mochitsuki (piler le mochi), vous ne serez pas déçu.
Pâtisserie NakatanidouPiler le mochiSaupoudrer le kinako sur le mochiMochi à l’armoise
Où La rue Sanjo-dori, après la rue commercante couverte Higashi-muki
Jours et heures d’ouverture 10h-19h (tous les jours sauf le mardi)
Prix Un yomogi-mochi pour 200 yens
Petite info L’heure approximative sera affichée sur la vitrine de la pâtisserie. Veuillez vous y référer si vous souhaitez assister à la démonstration. La démonstration est assez courte et attire toujours beaucoup de monde. Si vous voulez filmer de près, il est conseillé d’arriver un peu avant l’heure prévue.
Kamigamo-jinja est l’un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon. Il est situé sur les rives de la rivière Kamo au nord de Kyoto. Situé à l’écart de l’agitation du centre-ville, il offre une atmosphère paisible. J’aime le paysage serein du ruisseau qui serpente gracieusement à travers son enceinte. En été, le murmure de ses eaux limpides est particulièrement rafraîchissant.
À Kamigamo-jinja, le cheval est vénéré comme un messager divin. Chaque année, le 5 mai, une course équestre est organisée après des prières pour la paix et une bonne récolte. Il y a une écurie de cheval sacré, shinme. Ce cheval est présent les dimanches et jours fériés (9h30-15h). On peut lui offrir des carottes.
Cheval Koyama-go
Parmi les sanctuaires annexes qui parsèment sa vaste enceinte, le sanctuaire Kataoka est le plus connu. Vous y trouverez de nombreux ex-voto suspendus à motif de Murasaki-Shikibu, femme de lettres et poète de l’époque de Heian. Il est dit qu’elle l’a fréquenté pour prier un mariage heureux. Le sanctuaire Futabahime-Inari est une autre visite incontournable. Moins connu des touristes, son allée de torii rappelle en miniature celle du célèbre sanctuaire Fushimi-Inari Taisha. En automne, le contraste entre le vermillon des torii et le jaune d’or des feuilles d’érable est magnifique.
Sanctuaire KataokaSanctuaire Futabahime-Inari
À Kamigamo-jinja, un marché artisanal se tient tous les quatrièmes dimanches du mois. Le long du ruisseau Nara no ogawa, à l’est de l’enceinte, on compte environ 200 stands d’artisanat. C’est un endroit idéal pour dénicher des pièces uniques et échanger quelques mots avec les créateurs.
Marché artisanalAu bord de l’eau
Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause
Jinba-do 神馬堂
Après la visite du sanctuaire, pourquoi ne pas déguster un yakimochi ? Ce gâteau de riz grillé fourré de pâte de haricots rouges sucrés est une spécialité locale. C’est un délice à savourer chaud.
Jinba-doYakimochi
Où Près de l’arrêt de bus Kamigamo-jinja mae
Heures et jours d’ouverture Tous les jours de 7h à 16h, sauf les mardis après-midi et les mercredis Fermeture dès épuisement du stock
Prix Yakimochi : 130 yens
Reabon 一膳飯屋りぃぼん
Niché dans une vieille maison rénovée avec soin, ce restaurant vous invite à découvrir la cuisine yoshoku, une cuisine japonaise d’inspiration occidentale. Dans une ambiance chaleureuse, savourez le tonjiru (soupe miso aux légumes et fines tranches de porc), le steak haché mijoté garni de légumes, etc.
Reabon
Où 3 minutes à pied de Kamigamo-jinja
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf les mercredis Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 13h30) Dîner : 17h-21h (dernières commandes à 20h)
Mes clients francophones curieux du Japon connaissent de nombreux mots japonais, notamment ceux liés aux boissons et à la nourriture. J’ai beaucoup entendu le mot mochi cette année, et certains clients m’ont dit qu’ils voulaient manger le mochi. Mais je pense que les mochi japonais et les mochi que les Occidentaux connaissent sont un peu différents.
Piler le mochiMochi grilléSoupe zenzai
Le mochi est obtenu en faisant cuire du riz gluant mochigome à la vapeur et en pilant dans un mortier traditionnel. Il est ensuite façonné à la main. On mange souvent le mochi grillé et enrobé d’une feuille d’algues nori avec de la sauce de soja. Les mochi sont également utilisés dans des plats variés tels que la soupe du nouvel an zoni, le pot-au-feu japonais oden ou la soupe de haricots rouges zenzai, etc. En tout cas, le mochi, pâte de riz gluant, lui-même n’est pas sucré.
Yukimi-daifuku
Pour les Occidentaux, le mochi fait partie des pâtisseries traditionnelles japonaises. C’est plutôt une glace enrobée de pâte de farine de riz gluant sucré gyuhi.
Il existe également de nombreuses pâtisseries suivies du mot mochi au Japon. En général, ces pâtisseries sont faites à base de pâte de riz gluant ou de pâte de farine de riz gluant sucré gyuhi et sont fourrées aux haricots rouges sucrés anko.
Kusa-mochi ou Yomogi-mochi Le mochi d’armoise yomogi, une herbe qui donne une couleur verte. Il est fourré à la pâte de haricots rouges sucrée.
Sakura-mochi (à la façon de la région du Kansai) Le mochi à base de farine de riz gluant séchée et moulue. Il est fourré à la pâte de haricots rouges sucrée, et couvert d’une feuille de cerisier en saumure.
Daifuku-mochi Le mochi dont la pâte extérieure faite de riz gluant ou de gyuhi est moelleuse. Il est fourré, en général, aux haricots rouges sucrés, mais il existe des daifuku aux garnitures variées. Le daifuku à gauche sur la photo contient des pois rouges salés mélangés à sa pâte.
Si vous voulez goûter des mochi au Japon, mais que vous n’aimez pas beaucoup la pâte de haricots rouges sucrée, le daifuku aux fruits est recommandé. C’est un daifuku garni de fruits de saison (fraises, mandarines, melons, mangues, etc) et de crème chantilly.
Bonnes adresses pour les daifuku aux fruits à Kyoto
Gion Ninigi 祇をん ににぎ
Gion NinigiCoin tranquilleGion Pocchiri
Où Dans la ruelle Gion-rakuen-koji, un petit coin tranquille dans le quartier de Gion-higashi
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mercredi 11h-20h (lundi-jeudi) 11h-22h (vendredi et samedi) 10h-18h (dimanche et jours fériés) Le magasin dispose également d’un café. Tous les jours sauf mardi et mercredi 11h30-18h30 (lundi-samedi) 10h-18h (dimanche et jours fériés)
Recommandé Gion Pocchiri (496 yens) Décorée de vrais bijoux, Pocchiri est une broche précieuse pour la ceinture de kimono de maiko. Ce daifuku inspiré du pocchiri est fourré aux fruits variés (fraises, raisins, marrons, bananes, myrtilles, etc) et à la crème chantilly. Une fusion parfaite entre la texture moelleuse de la pâte et le bon goût des fruits.
ONN KYOTO GOKOMACHI温 京都御幸町
Pâtisserie ONNDaifukuIntérieurDaifuku aux fraises
Où Au nord de la rue Takoyakushi-dori, dans la rue Gokomachi-dori
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mardi et mercredi 12h-18h
Cette pâtisserie japonaise dispose également d’un café. On peut également déguster du thé de Wazuka dans une ambiance reposante.
Recommandé J’aime Hana-ichigo (daifuku aux fraises), mais les daifuku que cette pâtisserie fabrique avec beaucoup de soin sont tous délicieux.
D’un point de vue religieux, le mochi est également lié aux événements traditionnels japonais. Dans le shintoïsme, le mochi, comme le riz et le saké, constitue une offrande importante aux divinités kami. Je vous présente le saru-mochi lié au sanctuaire shinto Shimogamo-jinja de Kyoto. On a prié pour une bonne santé en mangeant ce mochi coloré au jus de haricots rouges bouilli. On peut goûter ce mochi de la taille d’une bouchée au salon de thé Saruya.
Saruya さるや
Shimogamo-jinjaSaruyaSaru-mochi
Où Dans l’enceinte du sanctuaire shinto Shimogamo-jinja
Heures et jours d’ouverture Tous les jours 10h-16h30
Recommandé Saru-mochi avec une tasse de thé torréfié (400 yens)
Après une promenade sur le chemin de la philosophie… Le café GOSPEL est installé au premier étage d’un bâtiment de style occidental. Ce bâtiment, dont les murs sont aujourd’hui recouverts de lierre, a été à l’origine la maison de l’oncle du propriétaire. Il a été construit en 1982 selon le style architectural du missionnaire et architecte américain William Merrell Vories (1880-1964) qui a conçu de nombreux bâtiments de style occidental au Japon.
Il y a des cafés partout dans les environs du chemin de la philosophie, mais je pense que GOSPEL est le plus agréable pour prendre une petite pause au calme. Dégustez une bonne pâtisserie maison dans un cadre cosy et chaleureux.
Scones
Tarte aux poires
Où Au sud-ouest du temple d’argent, le long de la rue Shishigatani-dori, rue parallèle au côté ouest du chemin de la philosophie
Heures et jours d’ouverture Tous les jours sauf mardi 12h-18h
Prix Scones avec du thé (ou du café), de la confiture de myrtilles et une crème épaisse : 1 300 yens Gâteau avec du thé (ou du café) : 1 100 yens Déjeuner (steak haché ou gratin) : 1 500 yens
Toutes les essences de la culture japonaise sont condensées dans ces œuvres d’art comestibles de la taille de quelques bouchées. Cette exposition des kyogashi inspirées de la littérature et de la peinture classiques japonaises se tient chaque année, en novembre. On peut y admirer des pâtisseries créatives. Le thème de cette année est Makura-no-soshi, les notes de chevets de Sei-Shonagon, une dame de la cour, écrites au début du XIème siècle. Makura-no-soshi, une œuvre majeure de la littérature japonaise de l’époque, se compose de nombreuses notes (environ 300). Sei-Shonagon qui est pour ainsi dire la première blogueuse japonaise y a écrit les choses qu’elle aime ou déteste voir, écouter ainsi que ses impressions de la vie quotidienne à la cour impériale. À travers son œuvre, on peut découvrir le sens esthétique particulier des Japonais.
Voici quelques-unes des kyogashi qui m’ont impressionné.
Le titre : Tsuki-no-yoru ni (Par une nuit de lune) Inspirée de la note « Au clair de la lune », cette kyogashi représente le clair de lune et la beauté des gouttes d’eau.
Le titre : Ruri-no-kiseki (La trace de lapis-lazuli) Cette kyogashi est inspirée d’un vase de lapis-lazuli présenté dans la note « Les choses mignonnes ».
Le titre : Utsuroi (La transition ) Inspirée de la note « Au printemps, c’est l’aurore que je préfère… », cette kyogashi exprime les quatre saisons du Japon avec des couleurs.
Le titre : Harutsugedori (L’oiseau qui annonce l’arrivée du printemps) Il s’agit du rossignol du Japon, uguisu.
Le titre : Utakata (Éphémère) Inspirée de la note « Au clair de la lune », cette kyogashi représente un paysage fantastique. Sei-shonagon écrit : « Lorsque vous traversez la rivière dans un chariot à bœufs par une nuit de clair de lune, c’est merveilleux de voir les éclaboussures de l’eau. C’est comme des fragments de cristal. »
Le titre : Himehasu (Le lotus, himehasu) Inspirée de la note « Les choses mignonnes », cette kyogashi exprime de petites feuilles de lotus.
Le titre : Naka-mutsumaji (Intime) Inspirée de la note « Les oiseaux… », cette kyogashi nous évoque une paire d’oiseaux vivant en parfait accord.
Le titre : Tsutomete (Le matin de très bonne heure) Inspirée de la note « En hiver, j’aime le matin de très bonne heure », cette kyogashi nous évoque l’air limpide de l’hiver.
Les deux salles d’exposition, Yuhisai-Koudoukan et ancienne villa de la famille Mitsui, méritent également d’être visitées. Goûtez l’ambiance délicate des kyogashi qui y sont présentées comme des bijoux.
Le 7 juillet, on célèbre Tanabata, une fête née de la légende chinoise selon laquelle les deux amoureux célestes, la princesse des Tisserande (Véga) et le Bouvier (Altaïr), vivant séparés par la Voie lactée, peuvent se retrouver une fois par an. On trouve partout une décoration sasa-kazari. On écrit des vœux sur des bandes de papier multicolore, les accrochent aux branches de bambou sasa et prie les étoiles pour qu’ils soient exaucés.
Décoration pour la fête des étoiles
À l’approche de la fête des étoiles, on met en devanture des wagashi (pâtisseries traditionnelles japonaises) rappelant le ciel étoilé. Très artistiques, on peut aussi en savourer avec les yeux. Un régal pour les yeux et les papilles.
La couleur bleue nous donne une sensation de fraîcheur. Cette pâtisserie « la Voie lactée » est composée de kohaku-kan (à base de gelée d’agar-agar solidifiée) saupoudrée de feuilles d’argent, de mijin-kan (à base de gelée d’agar-agar solidifiée et de farine de riz gluant) et de yo-kan (une pâte de haricot rouge gélifiée avec de l’agar-agar). C’est comme un ciel parsemé d’étoiles.
Pâtisserie la Voie lactée
Ces bonbons sont composés d’agar-agar et de sucre. On peut admirer une texture amusante. L’extérieur est croustillant comme un sorbet, mais l’intérieur est comme une gelée moelleuse.
Un grand anneau en herbe tressée, chinowa au sanctuaire shinto pour Nagoshi-no-Oharae, le rituel shinto de purification qui se déroule le 30 juin. En franchissant le chinowa, on se débarrasse des souillures et prie pour qu’on puisse passer les 6 mois à venir en bonne santé. J’ai visité le sanctuaire shinto Kitano Tenman-gu à Kyoto. À la porte d’entrée, un gros chinowa accueillait de nombreux visiteurs. La saison des pluies qui dure normalement environ un mois s’est déjà terminée (c’est à cause du réchauffement planétaire ?) et une ambiance estivale régnait dans l’enceinte.
Chinowa, un anneau en herbe tressée
Bassin d’eau décoré avec des fleurs d’été
Statue de vache, messager divin
Le 30 juin, les Kyotoïtes mangent une pâtisserie japonaise, minazuki. Il s’agit d’une pâtisserie à base de farine de riz gluant et de sucre cuite à la vapeur surmontée de haricots rouges azuki. Le rouge est une couleur qui écarte des mauvais esprits. Autrefois, des courtisans se débarrassaient de la chaleur d’été en mangeant de la glace, qui n’était pas à la portée de gens ordinaires. C’est pourquoi cette pâtisserie évoquant la glace a été créée. Le triangle de base représente un morceau de glace. Le minazuki est une pâtisserie spéciale pour les Kyotoïtes, mais ces derniers temps, cette tradition se répand dans tout le pays.
Toutes les essences de la culture japonaise sont condensées dans ces œuvres d’art comestibles de la taille de quelques bouchées. Cette exposition des kyogashi sur le thème de la littérature et de la peinture classiques japonaises se tient chaque année en automne. On peut y admirer des pâtisseries créatives. Le thème de cette année est le tsurezuregusa, un recueil d’essais écrits par le moine Yoshida Kenko il y a environ 700 ans. Ses essais portent sur la beauté de la nature, des incidents humoristiques quotidiens et le caractère éphémère de la vie. Dans un paragraphe, il se demande si la beauté ne consiste que dans la perfection et écrit : Les fleurs de cerisier ne sont-elles merveilleuses que lorsqu’elles sont en pleine floraison ? La lune ne vaut-elle pas la peine d’être vue à moins que ce ne soit une belle pleine lune ? Ce type de sens esthétique mène au concept wabi-sabi qui consiste à apprécier la beauté de l’imperfection.
La salle d’exposition, Yuuhisai-Koudoukan mérite également d’être visitée. C’est un endroit calme et relaxant. Goûtez l’ambiance délicate des kyogashi qui y sont présentés comme des bijoux.
Ancienne villa de la famille Mitsui (une des plus puissantes familles marchandes de l’époque d’Edo) nichée au cœur de la ville de Kyoto. Elle est située au sud du sanctuaire shinto Shimogamo-jinja. À ce site, il y avait un sanctuaire pour vénérer les âmes des ancêtres de la famille Mitsui. Cette villa était utilisée par la famille pour le repos lors de la visite du sanctuaire.
Elle se compose d’un bâtiment principal avec une tour de guet, d’un bâtiment d’entrée et d’un pavillon de thé. La famille avait à l’origine une demeure dans le quartier de Kiyamachi. Son bâtiment principal construit en 1880 a été déplacé à ce site en 1924. Le jardin n’est pas grand, mais il est beau à chaque saison. C’est agréable d’y faire une promenade. De l’intérieur du bâtiment, vous aurez aussi une belle vue sur le jardin.
Jardin en été
Approche de l’automne
De l’intérieur du bâtiment
Le pavillon de thé abrite deux types de pièces, l’une pour la cérémonie du thé matcha (thé vert en poudre) et l’autre pour celle du thé sencha (thé infusé). Cette dernière donne sur le jardin et crée une ambiance ouverte et décontractée. Il était un peu tôt pour admirer les feuilles rouges d’automne, mais j’ai pu trouver un petit paysage d’automne dans la pâtisserie japonaise qui s’inspire de feuilles d’érable et de ginkgo flottant sur l’eau.