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Une promenade dans le quartier de Yanaginobanba-Rokkaku

Savez-vous que l’agglomération de la ville de Kyoto est tracée en damier ? Les rues qui traversent la ville d’est en ouest sont numérotées de 1 à 10 et il y a également des rues supplémentaires entre ces rues numérotées pour compléter ce réseau. Dans mon précédent article, je vous ai présenté la rue Rokkaku-dori, l’une des rues est-ouest de Kyoto, située à deux rues au nord de la rue Nishikikoji-dori, célèbre pour son marché Nishiki.

*Les mots japonais ‘dori’ ou ‘tori’ signifient ‘rue’ en français.

Le marché Nishiki, autrefois connu comme la cuisine de Kyoto, est aujourd’hui pris d’assaut par les touristes. Bien qu’on y trouve de vieux magasins, il est regrettable de voir que les commerces peu liés à la gastronomie locale se multiplient. Plein de stands vendent des fritures à des prix élevés, évoquant l’ambiance du fameux marché Kuromon d’Osaka… Pas la peine de parcourir tout le marché. Un simple passage suffit pour s’imprégner de son ambiance.

Dans cet article, je vous dévoile mes bonnes adresses, au fil d’une balade vers l’est sur la rue Rokkaku-dori, puis vers le sud sur la rue Yanaginobanba-dori, l’une des rues nord-sud de la ville.

RAMEN MURAJI 麺処むらじ 柳馬場六角

Un restaurant de ramen aménagé dans une maison traditionnelle restaurée… Il a quitté le quartier de Gion il y a quelques années pour ce nouvel emplacement. Les ramen au bouillon de poulet, c’est léger et délicieux. J’ai mangé le ramen au sel shiro. Pour les toppings, on ajoute des tranches de poulet rôti, de la ciboule ciselée et des lamelles de salsifis frites.


  • Au sud du carrefour Yanaginobanba-Rokkaku
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h30-22h (dernières commandes à 21h30)
  • Prix
    Ramen au sel, à base de bouillon de poulet : 990 yens
    Ramen à la sauce soja, à base de bouillon de poulet : 990 yens
    Ramen au citron : 1 100 yens, etc.
Suzuki Shofudo 鈴木松風堂

Fondée en 1893, cette jolie boutique est spécialisée dans les articles en washi, papier japonais. Elle utilise notamment la technique du pochoir, une méthode traditionnelle de teinture du washi. Une adresse idéale pour ramener un souvenir authentique de Kyoto.


  • À quelques pas au sud de RAMEN MURAJI
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h-19h
Aiba 阿以波

Créée en 1689, cette boutique spécialisée dans les éventails japonais uchiwa perpétue une tradition ancestrale. L’uchiwa sert aujourd’hui à rafraîchir, mais il était également autrefois pour chasser les mauvais esprits par le souffle du vent. Une vaste gamme d’uchiwa, aussi élégants qu’utiles, y est proposée. Le personnel de la boutique est également très sympathique.


  • À quelques pas au sud de Suzuki Shofudo
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf les dimanches et les jours fériés
    9h-18h

Depuis la boutique Aiba, le marché Nishiki n’est qu’à deux minutes à pied. Mais vous pouvez tout à fait continuer votre promenade tranquille et découvrir les ruelles environnantes.

Menu du mois de septembre

Rokkaku Kitchen 109 六角Kitchen 109, Kyoto

Rokkaku Kitchen 109
Rokkaku Kitchen 109

Installé dans une maison traditionnelle en bois machiya, ce restaurant vous propose une variété de teishoku, composé d’un bol de riz, d’une soupe miso, d’un plat principal et de petits plats d’accompagnement obanzai dans une ambiance détendue. Pourquoi pas tester le menu du mois à midi ? Vous aurez le choix entre un déjeuner japonais traditionnel (hokkori) et un déjeuner occidental moderne (haikara).

Voici le menu japonais traditionnel du mois de septembre qui m’a permis de découvrir les saveurs du début d’automne. C’était délicieux !
-Maquereau espagnol sawara grillé, nappé d’une sauce acidulée à base de jus de yuzu, sauce soja, saké et mirin, accompagné d’une petite omelette
-Courge cireuse et okura mijotés avec de la viande hachée nappée d’une sauce légèrement onctueuse
-Deux petits plats d’accompagnement obanzai
-Salade
-Un bol de riz et des pickles
-Une soupe miso

Kyoto est toujours en plein été, mais j’aimerais bien commencer à sentir l’automne à travers la cuisine…


  • Rue Rokkaku-dori, à l’ouest de la rue Karasuma-dori
    À 5 minutes à pied de la sortie 6 de la station Karasuma-Oike, ligne Karasuma
    Depuis la sortie 6, prenez la rue Karasuma-dori vers le sud, puis tournez à droite dans la rue Rokkaku-dori
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mercredi
    Petit-déjeuner : 8h-11h (week-ends uniquement, dernières commandes à 10h30)
    Déjeuner : 11h30-15h (dernières commandes à 14h30)
    Dîner : 17h30-21h (dernières commandes à 20h30)
  • Prix
    Petit-déjeuner : 1 650 yens
    Déjeuner : 1 750 yens (déjeuner mensuel) À partir de 1 380 yens (teishoku variés)
    Dîner : À partir de 1 350 yens (teishoku variés)

Dans la rue Rokkaku-dori, à l’est de la rue Karasuma-dori, se niche le temple Rokkaku-do. Une agréable promenade au cœur de la ville vous permettra aussi de rejoindre le célèbre marché Nishiki. Je vous présenterai le parcours de cette promenade dans mon prochain article.

Quartier d'Imai

Flânerie dans le quartier d’Imai aux vestiges de l’époque d’Edo

Quartier d'Imai
Quartier d’Imai

Niché dans la ville de Kashihara, deuxième plus grande ville de la préfecture de Nara, le quartier d’Imai se distingue par son ambiance authentique. Au début du XVIème siècle, alors que le Japon était en proie aux troubles des guerres civiles, ce lieu s’est développé en tant que point stratégique pour une branche du bouddhisme, autour du temple bouddhiste Shonen-ji. Entourée de douves, le quartier d’Imai servait également de forteresse pour se protéger des invasions et des attaques, assurant ainsi la sécurité des moines et des fidèles.
Les ruelles sinueuses et impénétrables, ainsi que les vestiges des douves qui subsistent encore, racontent l’histoire de ce quartier.

Le quartier d’Imai a prospéré durant l’époque d’Edo comme centre d’échanges commerciaux entre Nara et Osaka. Dans ce quartier qui s’étend sur 600 mètres d’est en ouest et 310 mètres du nord au sud, l’alignement des maisons traditionnelles de l’époque d’Edo est remarquablement préservé. Ce lieu n’est pas une destination touristique ordinaire, mais un endroit vibrant où se déroule la vie quotidienne des habitants.

Comment se rendre au quartier d’Imai

Situé à l’ouest de la ville de Kashihara, à 20 km au sud de Nara, le quartier d’Imai est facilement accessible en train. Il y a deux moyens de transport.

(Ligne Kintetsu)
Environ 45 minutes de la gare de Kintetsu Nara. Prenez la ligne Kintetsu Nara jusqu’à la gare de Yamato Saidaiji. Changez pour la ligne Kintetsu Kashihara et descendez à la gare de Yagi-nishiguchi. Le quartier d’Imai se trouve à 5 minutes à pied de la gare.

(Ligne JR)
Environ 40 minutes de la gare JR de Nara. Prenez la ligne Man-yō Mahoroba jusqu’à la gare d’Unebi. Le quartier d’Imai se trouve à 10 minutes à pied de la gare.

Bonnes adresses pour déjeuner et petite-pause dans le quartier d’Imai

café Hackberry カフェ・ハックベリー

Niché au nord-est du quartier, cette vieille maison transformée en café propose un cadre unique sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, sur la mezzanine et dans l’espace mansardé du second étage, des pièces antiques et vintage en provenance du monde entier sont disséminées, créant une ambiance décorative unique.

  • Heures et jours d’ouverture
    Déjeuner : 11h-15h (tous les jours)
    Pause café/thé : 15h-21h (tous les jours, le mardi jusqu’à 18h)

unomachi coffee うのまち珈琲

L’étagère à livres tapisse entièrement le mur intérieur. Ce café est un peu difficile à trouver car il se fond dans le décor avec son ambiance simple, mais le rideau noren orné d’un motif de mouette vous servira de repère.

  • Heures et jours d’ouverture
    12h-18h (tous les jours)

Farmer’s Auberge Komorebi 農家のオーベルジュ こもれび

Niché dans une maison centenaire, ce restaurant propose un déjeuner savoureux servi dans un panier pour 1 800 yens, dessert et boisson inclus. Vous y savourerez des légumes de saison issus des producteurs locaux. L’entrepôt situé au fond du bâtiment fait office de lieu d’hébergement.

  • Heures et jours d’ouverture
    11h-14h30 (tous les jours sauf lundi)
Port d'île d'Okishima

L’île d’Okishima, un havre de paix sur le lac Biwa

Nichée à 1,5 km au large du lac Biwa, le plus grand lac du Japon, l’île d’Okishima est la seule île habitée d’un lac d’eau douce au Japon.

L’histoire de l’île d’Okishima qui était autrefois vénérée comme île sacrée pour la sécurité du transport lacustre remonte au milieu du XIIème siècle, lorsque sept samouraïs vaincus du clan Genji se sont réfugiés sur l’île. Aujourd’hui, l’île compte environ 200 habitants. La pêche est sa principale industrie, représentant la moitié des captures totales de poissons du lac Biwa. Le début de l’été est la saison de la pêche à l’éperlan d’eau douce, ayu. Les pêcheurs installent des filets à pêche, dressent des échafaudages sur leurs bateaux et montent dessus pour éclairer le lac avec des lanternes avant de remonter les filets. Sur les eaux du lac Biwa, on remarque également de nombreux pieux auxquels sont arrimés les filets à pêche, témoins d’une technique de pêche ancestrale qui perdure dans cette région.

L’île n’a ni feux de signalisation ni voitures, et les locaux se déplacent à pied ou à tricycle.
Des paysages empreints de nostalgie se dévoilent à chaque coin de rue, invitant les visiteurs dans un monde éloigné du tumulte de la vie moderne. L’île ne possède pas d’attractions remarquables en soi, mais c’est justement ce qui fait son charme, à mon avis.

  • L’île d’Okishima est accessible pour des excursions d’une journée au départ de Kyoto et d’Osaka.
  • Depuis Kyoto : prenez la ligne Biwako-sen au départ de la gare JR de Kyoto jusqu’à la gare JR d’Omihachiman (environ 35 minutes). De là, prenez le bus Omi-tetsudo ou le bus Akakon (environ 40-50 minutes) jusqu’à l’arrêt du port Horikiri. Un trajet en bateau de 10 minutes vous mènera ensuite à l’île d’Okishima.
  • Veuillez noter qu’il n’y a pas de service de bus les samedis, dimanches et jours fériés. Dans ce cas, prévoyez environ 20 minutes pour un trajet en taxi de la gare JR d’Omihachiman au port Horikiri.
Narazuhiko-jinja

Une balade insolite dans le quartier de Kitamachi

Quelles images vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à Nara ? Que visiter à Nara ? Le Grand Bouddha du temple Todai-ji, le sanctuaire shinto aux lanternes, le parc aux daims ou le vieux quartier de Naramachi ? Je vous présente dans cet article le quartier de Kitamachi, quartier peu connu mais agréable pour les balades.

Comment se rendre au quartier de Kitamachi

Le quartier de Kitamachi est situé au nord de la gare de Kintetsu-Nara et s’étend au nord-ouest du temple Todai-ji. En tant que porte d’entrée nord de Nara, son ancienne route principale reliant Kyoto à Nara était autrefois bordée d’auberges et de magasins. Il peut être difficile d’imaginer l’atmosphère animée que ce quartier dégageait autrefois, mais quelques vieilles maisons en bois subsistent encore le long de cette route. Pour se rendre au quartier de Kitamachi, si vous êtes au temple Todai-ji, dirigez-vous vers l’ouest de la salle du Bouddha.

À l’ouest et au nord-ouest de la salle du Bouddha, se trouvent plusieurs endroits peu fréquentés par les touristes tels que le pavillon Kaidan-do, le bâtiment du trésor Shoso-in, la porte Tegai-mon, etc.

Kaidan-do

Kaidan-do
La salle d’ordination
Vous pourrez y rencontrer des chefs-d’œuvre créés au VIIIème siècle, les quatres statues en argile de dieux gardiens des points cardinaux appelés shitenno.

Paysage automnal

Étang Daibutsu-ike
Un endroit parfait pour admirer les belles couleurs d’automne

Shoso-in

Shoso-in
Trois bâtiments qui renferment des trésors impériaux du VIIIème siècle
Vous pourrez voir un ancien style de construction japonaise réalisé en croisant et en empilant des rondins de bois de section triangulaire.

Tegai-mon

Tegai-mon
Une des portes d’entrée du temple Todai-ji et un symbole du quartier
C’est le seul vestige évoquant ce qu’était l’architecture d’ensemble du Todai-ji au VIIIème siècle.

Que voir dans le quartier de Kitamachi

Par rapport au quartier de Naramachi, il y a moins de touristes dans ce quartier, où l’histoire côtoie la vie quotidienne des habitants locaux. Il est aussi intéressant d’y explorer le dédale de ruelles.

Jizo soleil couchant
Jizo soleil couchant

On croise souvent des statuettes en pierre de jizo au coin des rues au Japon et ici, vous pourrez également voir une statue de grande taille, le jizo “Soleil couchant”. Il protège des habitants locaux avec son sourire apaisant depuis le XVIème siècle.

Savez-vous qu’il y a une petite ferme d’élevage à deux pas du centre-ville de Nara ? C’est une autre curiosité du quartier. La ferme Uemura fondée en 1884 fait l’élevage d’une trentaine de vaches laitières. L’animal qui nous évoque Nara n’est pas uniquement le daim. Elle est située juste en face du temple Hannya-ji, autrement appelé le temple de cosmos. Dans ce quartier, il y règne une ambiance reposante.

Camphrier géant
Camphrier géant

Poussons ensuite jusqu’au sanctuaire shinto Narazuhiko-jinja situé au nord de la ferme Uemura. Un spot méconnu mais très apprécié des locaux… Ce camphrier vieux de 1300 ans se dresse avec majesté derrière le sanctuaire principal. La zone autour de cet arbre sacré dégage une ambiance mystique et vous aurez l’impression d’être dans le décor d’un film Ghibli. 

Ancienne prison de Nara

Le quartier de Kitamachi est également parsemé de bâtiments de valeur historique et culturelle. L’ancienne prison de Nara est l’une des cinq prisons de style occidental construites au début du XXème siècle. Symbole de la modernisation du Japon qui a ouvert ses portes aux puissances occidentales, elle a été utilisée jusqu’en 2017 dans un but de réinsertion des prisonniers dont la plupart étaient des jeunes dans la vingtaine. Elle sera rénovée en hôtel de luxe par Hoshinoya, un hôtelier japonais. J’attends avec impatience son ouverture prévue pour le printemps 2026.

Actuellement au Japon, de nombreux bâtiments de valeur historique et culturelle risquent d’être démolis en raison de difficultés d’entretien. C’est dommage qu’ils soient vendus l’un après l’autre à des investisseurs étrangers malgré que les Japonais eux-mêmes doivent réfléchir à comment mettre ces patrimoines en valeur.

Université pour femmes de Nara
Université pour femmes de Nara

Un bâtiment de style mi-japonais, mi-occidental… Voici la salle commémorative de l’université pour femmes de Nara, une autre construction du début du XXème siècle. À ce site se trouvait le bureau du magistrat de Nara pendant l’époque d’Edo. En face, il y avait un magasin, un témoin de l’époque, mais c’est dommage qu’il ait été détruit…

Bonnes adresses dans le quartier de Kitamachi

KOJOATO 工場跡事務室

Un café calme et reposant installé dans le bureau et la salle d’emballage d’une ancienne usine de boisson au yaourt construite en 1925. Son nom KOJOATO signifie « site d’usine ». On y voit ici et là des équipements datant des origines. Pour mettre en valeur le patrimoine culturel de la modernisation, des expositions temporaires et des concerts sont également organisés sur ce site.


  • À deux pas de la porte Nord du pavillon Kaidan-do
  • Heures et jours d’ouverture
    11h-18h (vendredi)
    8h30-17h30 (samedi, dimanche et jours fériés)

Tachibana お食事処たちばな

Un restaurant cosy à l’ambiance nostalgique installé dans une vieille maison. Quand j’y suis allée déjeuner, tous les plats du jour avaient été épuisés. Mais on m’a préparé de bons petits plats.


  • À 100 mètres au sud du sanctuaire shinto Narazuhiko-jinja
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mardi et les premier et deuxième mercredis
    11h-15h

KITOKITO 器人器人

Un magasin de poteries artisanales qui se niche au fond d’une ruelle du quartier. Il vous propose des poteries chics pour l’usage quotidien à des prix raisonnables. La patronne est sympathique.


  • À 5 minutes à pied de l’arrêt de bus Tegai-cho
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf jeudi
    11h-18h
Kusa-mochi

Qu’est-ce qu’un mochi ?

Mes clients francophones curieux du Japon connaissent de nombreux mots japonais, notamment ceux liés aux boissons et à la nourriture. J’ai beaucoup entendu le mot mochi cette année, et certains clients m’ont dit qu’ils voulaient manger le mochi. Mais je pense que les mochi japonais et les mochi que les Occidentaux connaissent sont un peu différents.

Le mochi est obtenu en faisant cuire du riz gluant mochigome à la vapeur et en pilant dans un mortier traditionnel. Il est ensuite façonné à la main. On mange souvent le mochi grillé et enrobé d’une feuille d’algues nori avec de la sauce de soja. Les mochi sont également utilisés dans des plats variés tels que la soupe du nouvel an zoni, le pot-au-feu japonais oden ou la soupe de haricots rouges zenzai, etc. En tout cas, le mochi, pâte de riz gluant, lui-même n’est pas sucré.

Yukimi-daifuku
Yukimi-daifuku

Pour les Occidentaux, le mochi fait partie des pâtisseries traditionnelles japonaises. C’est plutôt une glace enrobée de pâte de farine de riz gluant sucré gyuhi.

Il existe également de nombreuses pâtisseries suivies du mot mochi au Japon. En général, ces pâtisseries sont faites à base de pâte de riz gluant ou de pâte de farine de riz gluant sucré gyuhi et sont fourrées aux haricots rouges sucrés anko.

Kusa-mochi

Kusa-mochi ou Yomogi-mochi
Le mochi d’armoise yomogi, une herbe qui donne une couleur verte. Il est fourré à la pâte de haricots rouges sucrée.

Sakura-mochi

Sakura-mochi (à la façon de la région du Kansai)
Le mochi à base de farine de riz gluant séchée et moulue. Il est fourré à la pâte de haricots rouges sucrée, et couvert d’une feuille de cerisier en saumure.

Daifuku-mochi

Daifuku-mochi
Le mochi dont la pâte extérieure faite de riz gluant ou de gyuhi est moelleuse. Il est fourré, en général, aux haricots rouges sucrés, mais il existe des daifuku aux garnitures variées. Le daifuku à gauche sur la photo contient des pois rouges salés mélangés à sa pâte.

Si vous voulez goûter des mochi au Japon, mais que vous n’aimez pas beaucoup la pâte de haricots rouges sucrée, le daifuku aux fruits est recommandé. C’est un daifuku garni de fruits de saison (fraises, mandarines, melons, mangues, etc) et de crème chantilly.

Bonnes adresses pour les daifuku aux fruits à Kyoto

Gion Ninigi 祇をん ににぎ


  • Dans la ruelle Gion-rakuen-koji, un petit coin tranquille dans le quartier de Gion-higashi

  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mercredi
    11h-20h (lundi-jeudi)
    11h-22h (vendredi et samedi)
    10h-18h (dimanche et jours fériés)
    Le magasin dispose également d’un café.
    Tous les jours sauf mardi et mercredi
    11h30-18h30 (lundi-samedi)
    10h-18h (dimanche et jours fériés)

  • Recommandé
    Gion Pocchiri (496 yens)
    Décorée de vrais bijoux, Pocchiri est une broche précieuse pour la ceinture de kimono de maiko. Ce daifuku inspiré du pocchiri est fourré aux fruits variés (fraises, raisins, marrons, bananes, myrtilles, etc) et à la crème chantilly. Une fusion parfaite entre la texture moelleuse de la pâte et le bon goût des fruits.

ONN KYOTO GOKOMACHI 温 京都御幸町


  • Au nord de la rue Takoyakushi-dori, dans la rue Gokomachi-dori

  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mardi et mercredi
    12h-18h

  • Cette pâtisserie japonaise dispose également d’un café. On peut également déguster du thé de Wazuka dans une ambiance reposante.
  • Recommandé
    J’aime Hana-ichigo (daifuku aux fraises), mais les daifuku que cette pâtisserie fabrique avec beaucoup de soin sont tous délicieux.

D’un point de vue religieux, le mochi est également lié aux événements traditionnels japonais. Dans le shintoïsme, le mochi, comme le riz et le saké, constitue une offrande importante aux divinités kami. Je vous présente le saru-mochi lié au sanctuaire shinto Shimogamo-jinja de Kyoto. On a prié pour une bonne santé en mangeant ce mochi coloré au jus de haricots rouges bouilli. On peut goûter ce mochi de la taille d’une bouchée au salon de thé Saruya.

Saruya さるや


  • Dans l’enceinte du sanctuaire shinto Shimogamo-jinja
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    10h-16h30
  • Recommandé
    Saru-mochi avec une tasse de thé torréfié (400 yens)
Rue Shinbashi-dori

La flânerie dans les ruelles de Kyoto

Kyoto regorge de ruelles charmantes qui méritent un détour. Vous ferez des découvertes intéressantes dans le dédale de ruelles et retrouverez toute la saveur de l’ancienne capitale du Japon.

Gion, un des quartiers de geisha, est une destination populaire à Kyoto. Mais ces derniers temps, le manque de respect de certains touristes y cause des problèmes envers les maiko et les geiko, comme la poursuite, l’exigence des photo, etc. Il y a ici et là des panneaux appelant l’attention des touristes étrangers sur les règles à observer. Connaissez-vous la rue perpendiculaire à l’avenue Shijo, Hanami-koji ? Au-sud de cette rue, se suivent des bâtiments traditionnels en bois. À la suite de l’overtourisme, il est interdit de prendre des photos dans les ruelles autour de cette rue principale (À mon avis, il est plus important d’aborder la conservation des paysages historiques en supprimant des câbles électriques, des affiches et des panneaux publicitaires qui causeraient la pollution visuelle). Dans cet article de blog, je vais vous présenter des ruelles où vous pourrez profiter d’une balade tranquille et agréable malgré leurs positions au cœur du centre-ville. Les photos y sont autorisées.

Yanagi-koji, une de mes ruelles préférées, se trouve tout près du quartier animé, Shijo-Kawaramachi. Son nom Yanagi signifie « saule » en français. Les pavés et le saule pleureur y créent une ambiance agréable. C’est une jolie ruelle pour échapper à l’agitation de la ville. À mi-chemin, vous trouverez un petit sanctuaire shinto où sont vénérées huit statuettes de tanuki, chien viverrin.

Koyaku-no-zushi, une ruelle étroite reliant l’avenue Shijo et la rue Ayano-koji, juste au sud de l’avenue Shijo. Un silence règne toujours dans cette ruelle bordée de bâtiments traditionnels en bois. Il se peut que vous ne la remarquiez pas, parce qu’elle est un peu en retrait de l’avenue Shijo. Il y a un petit sanctuaire shinto, Kanda-myojin. Un samouraï qui a été tué dans une révolte contre gouvernement central au Xème siècle y est vénéré comme divinité shinto, kami. La maison de la famille Sugimoto, l’une des plus grandes machiya, maisons traditionnelles des marchands, avoisine au sud-est de cette ruelle. En général, les machiya se caractérisent par leurs façades étroites. Vous serez étonnés de la large façade de cette maison construite il y a plus de 150 ans.

Gion-rakuen-koji, un petit coin tranquille dans le quartier de Gion-higashi. Au centre de la cour entourée de cafés et de restaurants de style machiya se dresse une réplique de la tour de guet. Elle est liée au sanctuaire shinto Kankame-inari jinja situé à l’est. Ce sanctuaire dédié à la divinité shinto de prévention des incendies a été construit dans l’enceinte de la résidence d’un seigneur féodal qui était en charge de la lutte contre les incendies dans le système du shogunat pendant l’époque d’Edo. Aujourd’hui, il est également dédié à la divinité shinto de la prospérité, Inari. Vous y trouverez des statues de renard, son messager divin.

Nakazakicho

Nakazakicho, quartier rétro et moderne d’Osaka

Nagazakicho est situé à dix minutes à pied d’Umeda, centre du quartier Nord à Osaka. Épargné par les bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale, il recèle de nombreux spots empreints de nostalgie. Les cafés, les boutiques, les galeries d’art dans des nagaya (un genre de logement collectif japonais) et de vieilles maisons rénovés… Ils sont nichés parmi les immeubles d’habitation moderne.

Au fond d’une ruelle, il y a un mini temple dédié au bodhisattva jizo et un mini sanctuaire dédié à la divinité serpent blanc mi-san qui est également la divinité tutélaire du quartier. Derrière le sanctuaire, vous trouverez une rangée de boutiques intéressantes à visiter.

À côté de spots instagrammables, la vie des locaux est toujours présente dans ce quartier. Cela le différencie des autres quartiers branchés et touristiques d’Osaka. Nakazakicho est un quartier sympathique à explorer à votre gré. Vous y ferez des découvertes inattendues dans le dédale de ruelles.

Rue Pontocho

La rue Pontocho en cours de suppression de poteaux électriques

Petite rue étroite, il se peut que vous ne la remarquiez pas. La rue Pontocho qui est l’un des cinq quartiers de geishas de Kyoto se situe à côté de la rivière Kamo. Les lampions où sont dessinés des oiseaux, plus précisément des pluviers vous serviront de point de repère. Si vous cherchez un restaurant, Pontocho vous proposera beaucoup de choix. Il sera aussi intéressant de chercher un restaurant spécial pour vous dans les ruelles et les impasses perpendiculaires à cette rue. Une petite marque de pluvier se voit à l’intersection avec une ruelle qui n’est pas une impasse.

Marque de pluvier
Marque de pluvier

Actuellement, les travaux de suppression de fils électriques surchargés y sont en cours.
Au Japon, on compte plus de 33 millions de poteaux électriques et construit encore environ 70 000 nouveaux poteaux chaque année. Il est impossible de ne pas remarquer des fils et des câbles électriques suspendus dans les airs. Au point de vue de dégradation du paysage, cela est un des exemples de la pollution visuelle. Le Japon est actuellement loin derrière l’Europe, le Singapour ou Hong Kong où 100 % des lignes électriques sont enterrées sous terre. 8 % dans les 23 arrondissements de Tokyo, 6 % dans la ville d’Osaka et 4 % dans la ville de Kyoto où nous devons être fortement sensibilisés à la protection des paysages.

Ukiyo-koji : une ruelle rétro à Osaka

Ruelle Ukiyo-koji

La ruelle Ukiyo-koji avec des lanternes rouges éclairées. Elle fait face à la rue Dotonbori, une rue très animée du quartier Sud d’Osaka, mais il se dégage une ambiance calme en retrait du tumulte du quartier. Ce contraste est à ne pas manquer.

Vous pourrez y retracer un peu l’histoire de Dotonbori. Les vieilles photos et les images en relief vous permettront de faire un saut temporel au début du XXème siècle. Aujourd’hui, Dotonbori où les enseignes géantes des restaurants se font remarquer est considérée comme rue des nourritures. Mais elle abritait autrefois de nombreux théâtres de kabuki ou de marionnettes et était appelée « Broadway du Japon ». Les théâtres ont été construits du côté sud de la rue, et les billetteries et les salons de thé pour les spectateurs ont été construits du côté nord.

Ukiyo-koji vous mène à Hozenji-Yokocho, une ruelle pavée à l’ambiance agréable. C’est un bon endroit pour faire une petite promenade à l’écart de l’effervescence de Dotonbori.