Le pavillon Nigatsu-do est un des bâtiments qui constituent le complexe du temple Todai-ji. La cérémonie bouddhiste shuni-e dédiée à la repentance envers la divinité de la compassion kannon s’y déroule en mars depuis plus de 1 200 ans. Remontant au XVIIème siècle, ce bâtiment sur pilotis est situé à l’est de la salle du Bouddha. Le chemin menant au Nigatsu-do est bordé de murs en terre avec des tuiles incrustées. J’aime son ambiance calme et apaisante.
Terrasse du Nigatsu-do
Lanternes suspendues
De la terrasse du Nigatsu-do, vous pourrez profiter d’une belle vue sur Nara. Il y règne une atmosphère reposante, contrastant avec l’atmosphère de la salle du Bouddha qui regorge toujours de touristes. Peu connu, mais le pavillon Nigatsu-do est ouvert 24 heures sur 24. Les lanternes suspendues sont éclairées la nuit et vous pourrez admirer également une vue nocturne fantastique.
Si vous voulez admirer le paysage champêtre représentatif du Japon, je vous propose d’aller au village d’Asuka. Vous pourrez y trouver la tranquillité d’esprit et éprouver quelque chose de nostalgique. Il y a des règles strictes concernant la construction des bâtiments et son paysage est bien préservé. Par exemple, les toitures des bâtiments tels que les maisons, les écoles, les banques ou même les supérettes doivent être couvertes en tuiles. La hauteur des bâtiments est aussi réglementée. Ce paysage fait un contraste avec celui de la ville voisine où les bâtiments se serrent les uns contre les autres.
Le village d’Asuka est situé au centre de la préfecture de Nara. On peut y aller en train (environ 50 minutes de la gare de Kintetsu Nara). Je vous conseille de louer un vélo électrique (1 500 yens par jour) à la gare d’Asuka pour visiter les curiosités qui parsèment le village d’Asuka.
Village d’Asuka
Voici les rizières en terrasses tanada construites aux hameaux de Sakata et Inabuchi. Elles sont aménagées en gradins aux bassins de la rivière d’Asuka, sur les flancs des montagnes. L’origine des rizières en terrasses du village d’Asuka remonte à l’époque médiévale.
Rizières en terrasses
Les machines agricoles ne peuvent pas pénétrer dans ce type de rizières et tout se fait à la main, du repiquage du riz jusqu’à la moisson en automne. Ces derniers temps, de nombreuses rizières en terrasses sont abandonnées dans tout le pays en raison du vieillissement de la population agricole et du manque de successeurs, par ailleurs il y a des mouvements variés de conservation des rizières en terrasses qui constituent un des paysages culturels nippons.
Rizières d’Inabuchi
Pailles de riz entassées
Rizières d’Inabuchi
Au hameau d’Inabuchi, on intéresse des citadins à l’agriculture en mettant en place depuis 1996 le système de propriété d’une parcelle. Selon le partenariat avec les agriculteurs locaux, ils apprennent des opérations telles que la préparation du semis du riz, le repiquage du riz, le sarclage, l’installation des épouvantails, la moisson, etc. Ce système contribue également à préserver le paysage rural du village d’Asuka.
Kofun Ishibutai
Un autre fait remarquant à Asuka est que ce village a été le centre politique et culturel du pays avant Nara. L’organisation administrative, l’économie monétaire et la diplomatie du pays trouvent leur origine à Asuka. Il y reste de nombreux vestiges historiques. Cet assemblage d’une trentaine de roches granitiques sur la photo est le monument funéraire kofun d’Ishibutai datant du VIIème siècle. On l’attribue à une personne qui prenait le pouvoir à cette époque. À l’origine, ces mégalithes étaient recouverts d’un monticule de terre. Il s’est érodé au fil du temps et ces mégalithes sont ainsi exposés aujourd’hui. Le poids brut de ces mégalithes est d’environ 2 300 tonnes. Ils auraient été transportés depuis la montagne en utilisant le levier, le rouleau et la poulie. Il est surprenant qu’une telle technique de transport ait été établie à cette époque.
Kameishi
Sakafuneishi
Saruishi
Saruishi
De nombreux monuments mystérieux en pierre parsèment également le village d’Asuka. Par qui ont-ils été créés, quand et à quelle fins ? Ils sont pleins d’énigmes. Les uns ont des légendes effrayantes, d’autres ont plusieurs usages, d’autres ont des expressions humoristiques. Kameishi, une pierre taillée en forme de tortue est le plus célèbre. Remarquez son expression adorable.
Grand Bouddha d’Asuka
Bassin fleuri
Oka-dera
Asuka, berceau du bouddhisme japonais, abrite également de vieux temples. Asuka-dera est le premier temple bouddhiste du Japon. Ne manquez pas d’y voir le Grand Bouddha d’Asuka. Créé au début du VIIème siècle, c’est le plus ancien Bouddha du pays. Oka-dera est connu ces derniers temps comme temple des fleurs de Nara. Les rhododendrons, les pivoines, les azalées de printemps et les hortensias de la saison des pluies sont vraiment magnifiques. Il compte également parmi les plus grands pèlerinages de la divinité de la compassion, kannon du Japon. Vous pourrez y rencontrer la plus grande statue de Bouddha en argile du pays.
Si vous voulez visiter Nara en dehors des sentiers battus, le village d’Asuka vaut le détour. Il est aussi possible de combiner cette visite avec une balade au vieux quartier d’Imai situé à environ 15 minutes en train d’Asuka.
Il existe de nombreux endroits célèbres pour leurs glycines au Japon, et voici mes spots favoris à Nara.
Le sanctuaire shinto Kasuga Taisha
Kasuga Taisha
Ornement de cheveux de Miko
Kasuga Taisha est le sanctuaire tutélaire du clan Fujiwara, une famille de la noblesse qui a exercé le pouvoir politique du VIIIème au XIIème siècle. La glycine, qui figure sur le blason familial du clan Fujiwara, est également le symbole de Kasuga Taisha. Les miko, les prêtresses au service du sanctuaire, portent des ornements de cheveux avec grappes de glycine. Dans l’enceinte du sanctuaire, on peut voir également les glycines à l’état sauvage qui enlacent les branches des grands arbres. La glycine est à la fois élégante et pleine de vitalité.
Le jardin botanique Manyou de Kasuga Taisha
Jardin botanique Manyo
Avec les carpes
Dans ce jardin qui a été ouvert en 1932, les plantes mentionnées dans le manyoushu, la première anthologie de poésie japonaise, sont cultivées. En mai, on peut y admirer 20 espèces de glycines de la floraison précoce à la floraison tardive. En plus de la glycine sur la pergola, il y a aussi des glycines dont vous pourrez profiter de près des fleurs et du doux parfum.
Le pavillon Nanen-do du temple Kofuku-ji
Pavillon Nanen-do
Avec la pagode de cinq étages
Nanen-do est un pavillon octogonal situé au sud du bâtiment principal de Kofuku-ji, le temple tutélaire du clan Fujiwara. Peu connue, mais la glycine qui fleurit devant le pavillon est l’un des huit paysages pittoresques de Nara avec la cloche du temple Todai-ji, les daims de Tobihino et la lune au-dessus de l’étang Sarusawa.
Cette année, non seulement les fleurs de cerisier mais aussi d’autres fleurs ont fleuri plus tôt que d’habitude. Les rhododendrons, les pivoines, les azalées et les glycines… Le meilleur moment pour admirer ces fleurs est la mi-mai, mais cette année, elles ont commencé à fleurir environ un mois plus tôt. Est-ce à cause du réchauffement climatique ? Elles pourraient fleurir encore plus tôt l’année prochaine…
Parmi les sites incontournables à ne pas manquer à Kyoto, Arashiyama connu pour sa bambouseraie figure dans les principaux. Il est difficile de goûter son ambiance sereine en raison d’une masse de touristes ces derniers temps, mais il reste encore autour de ce site touristique des endroits magnifiques hors des sentiers battus. Il existe un Kyoto calme et bucolique à quelques pas de l’agitation touristique.
Quartier de Saga Toriimoto
Saga Toriimoto
Paisible
Situé au nord-ouest d’Arashiyama, le quartier de Saga Toriimoto a été à l’origine un hameau formé autour du premier portique du sanctuaire Atago au XVème siècle. Autrement appelé Atago-kaido (chemin du sanctuaire Atago), il a accueilli de nombreux pèlerins du sanctuaire Atago situé au sommet du mont Atago pendant l’époque d’Edo. Il est bordé de maisons aux toits de chaume semblables aux fermes et de machiya, maison traditionnelle en bois.
Gio-ji
Adashino-Nenbutsu-ji
Chemin bordé de bambous
Le quartier de Saga Toriimoto est à environ 20 minutes à pied de la bambouseraie d’Arashiyama. En chemin, il y a des temples modestes et méconnus tels que Nison-in, Gio-ji, Adashino-Nenbutsu-ji, etc.
Portique du sanctuaire Atago
Ayuchaya Hirano-ya
Il sera aussi agréable de profiter d’un moment de pause dans le resto Ayuchaya Hirano-ya à côté du portique en goûtant l’ambiance paisible de ce quartier. Cumulant le commerce de gros de l’éperlan d’eau douce ayu pêché dans la rivière Hozu, il sert des plats de ce poisson incontournable de l’été au Japon.
Parfum d’autrefois
Peau de yuzu confit au sucre
Depuis 400 ans, il sert également des boulettes dango à base de farine de riz aux pèlerins du sanctuaire Atago. Le bâtiment garde encore son apparence traditionnelle et nous donne l’illusion du saut temporel à l’époque d’Edo. En hiver, la peau de yuzu confit au sucre est proposée à la place du dango (880 yens avec un thé matcha). Le yuzu provenant de village de Mizuo y est utilisé.
Mizuo, un petit village du yuzu
Village de Mizuo
Yuzu de Mizuo
Le yuzu, un agrume japonais récolté à la fin de l’automne, est apprécié pour son arôme raffiné et sa saveur rafraîchissante. C’est un ingrédient indispensable aux plats divers japonais en saison froide et est également à la mode à l’étranger ces temps-ci. La préfecture de Kochi est célèbre pour la production du yuzu au Japon, mais le saviez-vous ? C’est Mizuo, un petit village de Kyoto, qui est le berceau du yuzu japonais. Mizuo est situé au pied sud du mont Atago. Depuis longtemps, on y cultive le yuzu en profitant d’un climat montagneux avec un écart entre les températures du jour et de la nuit. Le yuzu est un arbre à croissance lente. En général, il est greffé sur le citronnier épineux, ce qui favorise une croissance rapide. Au bout de 4 à 5 ans, on peut récolter des fruits. Mais le yuzu de Mizuo est principalement cultivé à partir de graines. Il met 15 à 18 ans avant de donner ses premiers fruits. Il se caractérise par son arôme élégant et son goût profond par rapport au yuzu issu d’un arbre greffé et est très prisé par les grands cuisiniers de Kyoto.
Chez Marugen
Sukiyaki de poulet
De fin octobre à avril, on peut déguster la fondue de poulet mizutaki ou le sukiyaki de poulet chez les fermiers de yuzu à Mizuo (réservation nécessaire). Le plat sur la photo est le sukiyaki servi chez Marugen (まる源). On fait cuire des ingrédients tels que des tranches de poulet, des légumes locaux, des pâtes de soja, des champignons, etc dans une poêle de fonte avec de la sauce de soja, du sucre et du jus de yuzu. On mange en trempant ces ingrédients cuits dans le radis blanc râpé au jus de yuzu. C’est délicieux. Ici, on peut prendre aussi le bain au yuzu, un bain chaud dans lequel flottent les fruits de yuzu entiers ou coupés et enveloppés dans des filets. C’est une expérience exceptionnelle.
Sanctuaire Seiwa tenno-sha
Voici le sanctuaire dédié au 56ème empereur Seiwa (850-881). Le paysage calme et sereine de Mizuo aurait aussi soulagé le chagrin de cet empereur qui s’est laissé entraîner dans la lutte politique. Il se dresse tranquillement dans ce petit village enveloppé par la senteur du yuzu.
Mizuo n’est pas très loin d’Arashiyama, mais ce petit village isolé n’est pas bien desservi. Pour s’y rendre depuis Arashiyama, prenez le train JR pour Sonobe/Kameoka depuis la gare de Saga-Arashiyama et descendez à la prochaine gare Hozukyo (4 min, 190 yens). Mizuo est à 10 minutes de trajet en bus (250 yens, il n’y a que 5 correspondances par jour) ou à une heure de marche de cette gare.
On fête le setsubun le 3 février au Japon. Le mot setsubun désigne à l’origine la veille de l’arrivée d’une nouvelle saison selon l’ancien calendrier lunaire. Il y avait autrefois quatre setsubun. Aujourd’hui, on fête seul le setsubun qui marque l’arrivée du printemps. Les rituels variés sont organisés dans les temples et sanctuaires pour chasser des démons, oni et attirer le bonheur. On lance des haricots de soja grillés en criant alternativement « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! ». Cela signifie « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! ».
Temple Horin-ji
Pavillon Daruma-do
Si vous voulez profiter d’une ambiance un peu singulière, le temple Horin-ji situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto est recommandé. C’est un petit temple zen fondé au XVIIIème siècle. La fête du setsubun avec des daruma dans le rôle principal s’y tient.
Savez-vous ce que c’est, un daruma ? C’est une figurine en papier mâché, de forme arrondie, sans bras ni jambes. Coloré en rouge de bon augure à l’exception du visage, le daruma est inspiré de la position de méditation du moine indien Bodhidharma qui a fondé le bouddhisme zen. Selon une légende, Bodhidharma a médité pendant neuf ans face au mur en pierre et a perdit l’usage des bras et des jambes. Le daruma qui revient à sa position initiale même si on le renverse est le symbole de persévérance.
Daruma de Horin-ji
Plein de daruma
Tuiles à motif de daruma
On fait un vœux
Horin-ji abrite 8 000 daruma. Ils ont été consacrés par les habitants de Kyoto dans l’espoir de la renaissance du pays après la Seconde Guerre mondiale. De daruma d’environ 2 mètres de haut à ceux de taille de paume… Ce temple est plein de daruma. Il est aussi intéressant de trouver des motifs de daruma cachés qui sont éparpillés un peu partout dans l’enceinte. Pendant la fête du setsubun, son enceinte est décorée avec des figurines de daruma. On colle un petit morceau de papier avec des vœux écrits sur ces daruma et prie pour qu’ils soient exaucés.
C’est à Nara que se trouve le plus grand bâtiment en bois du monde. Alors, où se trouve le plus ancien bâtiment en bois du monde ? C’est aussi à Nara, plus précisément, au temple Horyu-ji fondé par le prince Shotoku dans le bourg Ikaruga, situé à 12 km au sud-ouest de Nara. Profitez de son ambiance majestueuse pour contempler ses anciens trésors variés. La visite de Horyu-ji vous impressionnera sûrement. C’est dommage que les touristes soient nombreux à quitter Nara en se contentant de la courte visite des alentours du parc de Nara.
Temple Horyu-ji
Le temple Horyu-ji se compose de trois enceintes, l’enceinte de l’Ouest, celle de la salle du trésor et celle de l’Est. Dans cet article de blog, je vous présente l’enceinte de l’Ouest qui comprend les parties les plus anciennes du temple, telles que la porte centrale, la pagode à cinq étages et le Kon-do (le bâtiment principal du temple). Au-delà la porte principale du Sud, vous verrez la porte centrale et la pagode à cinq étages qui se dresse derrière elle.
Statue Un-gyo
Statue A-gyo
Les statues en terre cuite datant du VIIIème siècle se tiennent debout de chaque côté de l’encadrement de la porte centrale. En laissant le haut du corps nu, elles représentent les divinités protectrices. Leurs couleurs se sont estompées avec le temps, mais la statue de droite avec la bouche ouverte était à l’origine rouge et celle de gauche avec la bouche fermée était noire.
Kon-do et Pagode
Voici le Kon-do et la pagode à cinq étages qui s’alignent côte à côte au milieu de la cour centrale. Leur histoire remontent aux dernières années du VIIème siècle. Le bâtiment de droite est le Kon-do (le bâtiment principal) où sont installées la principale statue de Bouddha du temple et d’autres. Le bâtiment de gauche est la pagode à cinq étages pour vénérer les reliques du Bouddha. Les statues en terre cuite créées au VIIIème siècle sont renfermées dans tous les côtés de sa base. Elles décrivent la vie du Bouddha.
Démon humoristique
Lion et Dragon
Remarquez aussi des créatures qui se nichent sous les toits de ces bâtiments : les démons et les lions qui soutiendraient les toits, les dragons ornementaux sculptés aux poteaux supplémentaires.
Corridor avec les fenêtres treillagées
La cour centrale est entourée de corridors aux piliers renflés de style entasis, la technique européenne utilisée dans l’architecture grecque, romaine et de la Renaissance. On dit que cela témoigne de l’échange culturel entre l’Asie et l’Europe par la route de la soie. En tout cas, il serait intéressant que les Japonais de cette époque aient le même sens esthétique que les anciens Grecs.
Ayant une longue histoire de 1400 ans, Horyu-ji est le premier site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au Japon, avec le château de Himeji. Bien sûr qu’il y a le soutien d’État, mais c’est limité à la réparation de trésors nationaux et de biens culturels. Les droits d’entrée des visiteurs couvraient donc l’entretien de l’enceinte et d’autres réparations. À la suite de la diminution des visiteurs durant la pandémie de Covid-19, Horyu-ji a lancé une campagne de financement participatif l’année dernière. En dépassant son objectif, la donation a atteint finalement plus de 100 millions de yens.
L’année 2023 marque le 30ème anniversaire de son inscription au patrimoine mondial. Avec cette donation, son enceinte sera bien entretenue. Que diriez-vous de pousser jusqu’à la banlieue de Nara (pas très loin) et de visiter la plus ancienne construction en bois du monde ?
Fondé à la fin du XIVème siècle, Komyo-in est un des temples annexes du temple zen Tofuku-ji. C’est un endroit peu connu et pourtant très agréable pour ceux qui veulent admirer le jardin japonais tranquillement.
Jardin de Komyo-in
Son jardin sec nommé Hashin-tei a été conçu en 1939 par Shigemori Mirei (1896-1975). Considéré comme un des plus grands paysagistes japonais du XXème siècle, Shigemori a fait souffler un vent nouveau dans la conception du jardin sec en alliant la tradition avec le modernisme. Le jardin du temple Tofuku-ji est connu comme son chef-d’œuvre. Ces deux jardins ont été créés la même année mais ont des goûts différents.
Avec les azalées taillées en arrière-plan
Le thème du jardin Hashin-tei est la lumière émise par le Bouddha, comme le nom du temple l’indique. Trois ensembles de sanzon-seki (la triade de pierres représentant le Bouddha et deux disciples) sont placés dans le jardin afin que le Bouddha puisse être vu sous n’importe quel angle. De nombreuses pierres dressées sont disposées en diagonale à partir de chaque sanzon-seki pour représenter la lumière émise par le Bouddha.
Plage dans le jardin sec
Depuis la fenêtre
Remarquons aussi les autres éléments qui constituent ce jardin. Le gravier blanc représentant la mer est bordé de mousse aux belles courbes représentant la plage, suhama. Une partie de la mousse est parsemée de galets, illustrant le clapotis des vagues qui frappent la plage. Simple mais imprégné d’une beauté pittoresque… Ce jardin invite toujours à la sérénité et à la méditation.
Construit à l’origine au début du XVème siècle, Taizo-in est un des 46 sous-temples du grand temple zen Myoshin-ji. Il ne fait pas partie des monuments historiques de l’ancienne Kyoto classés au patrimoine mondiale de l’UNESCO, mais il abrite deux types de jardins magnifiques conçus à différentes époques.
Jardin Motonobu-no-niwa
L’un est un jardin sec qui date du XVIème siècle. Il n’y a pas d’eau, mais le gravier blanc et les pierres représentent le ruissellement d’eau depuis la cascade vers la mer. Il a été créé par Kano Motonobu, un célèbre peintre, et non par un paysagiste ou un moine zen. Avec les arbres à feuilles persistantes en arrière-plan, ce jardin incarne également une beauté éternelle et immuable.
Jardin Yoko-en au printemps
Jardin Yoko-en au début d’été
Jardin Yoko-en en automne
L’autre est un jardin de promenade aménagé autour d’une pièce d’eau, Yoko-en. Il a été créé en 1965 par Nakane Kinsaku, un des maîtres paysagistes japonais. Vous pouvez goûter sa beauté qui change au fil des saisons.
Pour se rendre au temple Taizo-in, depuis la gare JR Kyoto, prenez la ligne Sagano jusqu’à la gare Hanazono et marchez environ 5 minutes jusqu’à la porte sud du temple Myoshin-ji. Taizo-in est du côté ouest de sa vaste enceinte. En sortant de la porte nord de Myoshin-ji, vous pouvez rejoindre le temple Ryoan-ji (un sous-temple détaché de Myoshin-ji) en environ 10 minutes à pied. C’est une de mes promenades préférées à Kyoto.
Tenju-an est un des temples annexes du temple zen Nanzen-ji à Kyoto. Il a été établi pour rendre hommage au moine fondateur de Nanzen-ji au XIVème siècle. L’enceinte originale a été détruite à cause de guerres civiles mais a été reconstruite au début du XVIIème siècle. Il abrite deux types de jardins qui nous fascinent.
L’un est un jardin sec karesansui composé de gravier blanc et de mousse. Lorsque les feuilles des érables se colorent en rouge, le contraste avec la mousse verte est magnifique. Ce jardin a aussi une atmosphère quelque peu moderne. C’est probablement dû aux pavés en forme de losange.
Jardin sec
Temple Tenju-an
L’autre est un jardin de promenade aménagé autour de l’étang. Malgré la restauration faite au début de l’époque de Meiji, il est encore imprégné d’une ambiance calme et sereine. Vous serez émerveillés par son paysage féerique.
Paysage féerique
Jardin de promenade
Chemin de pierres jalonnées
Mousse impressionnante
Tenju-an est à deux pas de la grande porte de Nanzen-ji. Un spot agréable pour goûter tranquillement la beauté des jardins japonais à Kyoto.
Un petit havre de paix entre les immeubles… Son nom officiel est Choho-ji, mais il est appelé communément Rokkaku-do en raison de la forme hexagonale de la toiture du bâtiment principal. Ce vieux temple dédié au bodhisattva Kannon est également le berceau de l’art floral japonais, ikebana.
Statues de Rakan
Statues de bodhisattva Jizo
Omikuji attachés au saule pleureur
Rokkaku-do est aussi connu pour ses pigeons, symbole du bonheur. Vous y verrez des pigeons en terre cuite pour omikuji (divinations écrites sur un morceau de papier). Ici, on plie les omikuji et les attachent aux branches du saule pleureur de l’enceinte. Selon une anecdote, cet arbre vous promet un bon mariage.
À deux pas du marché Nishiki ou de la rue Sanjo connue pour ses bâtiments de l’architecture moderne, Rokkaku-do est un bel endroit pour une petite pause en balade.