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Jardin de bonsaï

L’ouverture d’un jardin de bonsaï à Kyoto

Le jardin de bonsaï a ouvert ses portes au temple Hoshun-in qui est l’un des sous-temples de Daitoku-ji (un grand temple zen de Kyoto). Le bonsaï se marie bien au jardin zen.

Pour commémorer son ouverture, une exposition spéciale se tient jusqu’au 4 avril. Il y a des bonsaïs précieux comme celui d’environ 1 000 ans.

En association avec ces bonsaïs, les suiseki, les pierres de forme particulière qui évoquent des paysages sont aussi exposées.

  • Le prix du billet d’entrée du jardin de bonsaï est de 1 000 yens.
  • Le temple Hoshun-in n’est pas ouvert au public.
Grand parterre de tulipes

Le printempes arrive

La floraison des cerisiers est un incontournable au Japon, mais les tulipes en pleine floraison sont aussi superbes au printemps.

La fête des tulipes se déroule jusqu’à mi-avril à Nabana-no-sato, jardin botanique situé dans la ville de Kuwana, préfecture de Mie.

Les fleurs m’ont apporté un peu de bonheur pendant cette période sombre du Covid-19.

Hameau de Tsukigase

Le hameau de Tsukigase enveloppé par la douce senteur du prunier

Le hameau de Tsukigase est situé à environ 30 kilomètres à l’est du centre de la ville de Nara. C’est un des meilleurs endroits pour apprécier les fleurs de prunier dans la région du Kansai au Japon. Le parfum des fleurs de prunier y flotte à l’approche du printemps.

À Tsukigase, il y a le seul fabricant d’ubai (prunes noires) au Japon. Il s’agit de prunes mûres saupoudrées de suie, cuites à la vapeur et séchées au soleil. Elles sont utilisées comme mordant pour la teinture traditionnelle au safran.

Ubai
ubai, prunes noires
Illumination hivernale

L’illumination de l’hiver à Nara

Illumination Rurié
Nara Rurié

Le « Nara Rurié », l’illumination de l’hiver a eu lieu dans une version limitée autour du parc de Nara.

Pavillon du Grand Bouddha
Pavillon du Grand Bouddha

Le pavillon du Grand Bouddha du temple Todai-ji illuminé. J’ai pu voir le visage du Grand Bouddha à travers la lucarne centrale du bâtiment.

Les deux statues en bois des gardiens, nio renfermées à l’intérieur de la grande porte du Sud du Todai-ji.

Franchement, je n’aime pas les illuminations chargées qui ont souvent lieu dans les temples de Kyoto ces jours-ci. Mais ces statues de nio éclairées étaient d’un air imposant à couper le souffle.

Paysage assimilé au Amanohashidate

La villa impériale de Katsura

Villa impériale de Katsura
Villa impériale de Katsura

Il n’y a probablement aucun autre endroit au Japon qui ait captivé autant d’architectes et d’artistes que la villa impériale de Katsura. L’essentiel esthétique de la culture japonaise y sera découvert.

La villa impériale de Katsura est située sur la rive ouest de la rivière Katsura qui coule dans la banlieue ouest de Kyoto. Elle est constituée d’une demeure de style shoin et d’un vaste jardin de promenade comportant quatre pavillons de thé au design simple mais raffiné. Il a fallu plus de 40 ans pour la construire. Au début du XVIIème siècle, le prince Hachijo-no-miya Toshihito a entrepris la construction et après son décès, son fils a pris le relais de travaux. Échappé au feu depuis sa construction, elle conserve son aspect d’origine. Il y règne une beauté élégante et raffinée, contrastant avec la beauté fastueuse du sanctuaire de Nikko construit à la même époque pour montrer l’autorité du shogun Tokugawa.

Le jardin a un large étang sur lequel sont disposés des îlots en son centre. Les bâtiments qui constituent la demeure sont situés à l’ouest de l’étang. Les quatre pavillons de thé et un temple privé se trouvent au long de la promenade aménagée autour de l’étang. En suivant la promenade, vous trouverez une grande variété de paysages naturels comme celui de montagnes, celui de plages et celui de villages rustiques. Ce jardin vous offre des paysages sans cesse renouvelés, ce qui ajoute au charme de la villa.

Les bâtiments ne peuvent être vus que de l’extérieur, mais les photos sont autorisées depuis les emplacements indiqués. On dit que chaque pavillon de thé a un caractère saisonnier. Shokin-tei est un pavillon de thé pour l’hiver. Remarquez son décor. Le motif à damier bleu et blanc des portes coulissantes et de l’alcôve crée une ambiance moderne, contrastant avec son apparence simple avec un toit de chaume. Situé près de l’embarcadère, Shoi-ken est un pavillon de thé champêtre pour l’été. Vous pourrez également y trouver l’esthétique délicate de la culture de la cour impériale.

Des ponts, des lanternes et des bassins sont disposés ingénieusement au long de la promenade. Les passages pavés de pierres, nobedan y sont également à ne pas manquer. Selon les niveaux de formalisme qui s’appliquent aussi à la calligraphie et à la cérémonie du thé, il y a trois styles différents : shin (formel), gyo (mi-formel) et so (informel).
Nobedan de style shin : passage de pierres taillées et alignées au style géométrique. Il est utilisé devant la porte d’entrée de la demeure.
Nobedan de style gyo : passage de pierres taillées et de pierres aux formes naturelles. Il est utilisé devant la salle d’attente pour la cérémonie du thé au pavillon de thé, Shokin-tei.
Nobedan de style so : passage de pierres aux formes naturelles de différentes tailles et couleurs. Il est utilisé devant le pavillon de thé, Shoi-ken.

Si vous voulez découvrir la beauté discrète et dépouillée en accord avec la nature, la villa impériale de Katsura est incontournable à visiter.

Pour plus d’information : https://sankan.kunaicho.go.jp/multilingual/lang/fr/information.html#sankan4

Jardin de dragon

Focus sur les maîtres paysagistes japonais (4ème partie) : Shigemori Mirei

Kyoto abrite de nombreux jardins merveilleux. Dans cette série, je vous parle de quelques maîtres paysagistes emblématiques qui ont joué un rôle important dans la conception du jardin japonais.

La quatrième partie se concentre sur Shigemori Mirei (1896-1975) qui a fait souffler un vent nouveau dans la conception du jardin sec en alliant la tradition avec le modernisme. En tant que paysagiste, il a créé environ 200 jardins. À Kyoto, les jardins du temple Tofuku-ji conçus en 1939 sont connus comme ses chefs-d’œuvre.

Les jardins qui donnent sur chacun des côtés du bâtiment hojo, quartier des moines du temple Tofuku-ji. Dans l’esprit zen, il est important d’éliminer le superflu. Ces jardins ont été réalisés par le recyclage des matériaux et des déchets trouvés dans l’enceinte du temple, sauf des pierres utilisées dans le jardin sud.

Shigemori se destinait à être peintre quand il était jeune. Le prénom Mirei qu’il a adopté vient du peintre français Jean-François Millet. Il s’y connaissait également en culture traditionnelle japonaise, notamment l’arrangement des fleurs et la cérémonie du thé. À propos de la création des jardins, son style est parfois avant-gardiste, mais évite de s’écarter de la tradition. La tradition et le modernisme y sont réconciliés. Dans le jardin nord, des plaques carrées en pierre et en mousse sont posées en alternance. Ce motif en damier appelé ichimatsu semble moderne, mais c’est un motif traditionnel japonais de bon augure. Il est aussi utilisé pour le logo des Jeux olympique et paralympiques 2020 de Tokyo et pour la veste kimono portée par Kamado Tanjiro, héros de Demon Slayer.

Les créations novatrices de Shigemori sont aussi visibles dans les jardins de temples annexes de Tofuku-ji. Le motif en zigzag sur la clôture en bambou représentant des éclairs, les graviers blancs représentant la mer, les graviers noirs ou rouges bordés de mortiers représentant les nuages… Certains disent que le jardin sec est triste dans l’ensemble, mais je trouve les jardins de Shigemori imprégnés de beauté picturale intéressants à voir.

Paysage au temple Todai-ji

La flânerie au temple Todai-ji

La flânerie au temple Todai-ji le week-end dernier. À la suite de la campagne de promotion de voyage lancée par le gouvernement central, les sites touristiques sont bondés de monde…Il y avait énormément de monde au temple Todai-ji.

Mais le chemin menant au pavillon Nigatsu-do (derrière la salle du Bouddha), mon endroit préféré au temple Todai-ji, était calme. Au sanctuaire shinto Tamukeyama-hachimangu, les feuilles multicolores des érables ont flatté les yeux.

Érable japonais, momiji

La chasse aux feuilles rouges, momijigari

C’est le moment d’admirer les couleurs d’automne.

Hier, je suis allée avec ma famille au parc commémoratif de Keihanna situé dans la région frontalière entre les préfectures de Kyoto, Osaka et Nara appelée Cité des sciences du Kansai. Il y a un jardin de promenade. On peut admirer une vue panoramique depuis le pont perché à 10 mètres au-dessus de la surface de l’eau.

Ce pont est également connu comme spot pour contempler le clair de lune. Au-delà du pont, il y a un design unique recouvert d’un cadre en bois sur lequel sont perchées des statues « les descendants de Galileo » de Federico Bonaldi, maître de la céramique italienne contemporaine. Leur poses sont intéressantes à voir.

C’était vraiement une petite journée agréable en famille.

Roulement de tambour d'Uemura Shoen

Le musée d’art Shohaku

Musée d'art Shohaku
Musée d’art Shohaku

Le musée d’art Shohaku situé à Nara abrite la collection des peintures et des croquis d’Uemura Shoen, Uemura Shoko et Uemura Atsushi.

Uemura Shoen est une femme peintre de la première moitié du XXème siècle. Elle se spécialisait dans le genre bijin-ga, les peintures de belles femmes. Jo-no-mai, le prélude d’une danse no est un de ses chefs-d’œuvre. À l’époque où l’art était considéré comme étant un domaine réservé aux hommes, elle se distinguait par sa manière délicate d’exprimer la beauté des femmes. Ses tableaux nous font ressentir non seulement l’élégance des femmes mais aussi leur force intérieure.

Uemura Shoko (fils de Shoen) et Uemura Atsushi (petit-fils de Shoen) sont des maîtres du genre kacho-ga qui se traduit littéralement par peinture de fleurs et oiseaux (ce genre comprend également des motifs tels que des animaux, des poissons et des insectes). Les genres sont différents, mais leur tableaux sont pleins de beauté raffinée.

Jardin de pins
Jardin de pins

Le musée est entouré d’un jardin de pins. Ce serait bien de s’y promener.

 

Temple Hannya-ji

Le drapeau bouddhique, goshikimaku

Dans les temples bouddhistes, on voit le drapeau de cinq couleurs suspendu à l’entrée du bâtiment principal. C’est le drapeau bouddhique de la version japonaise appelé goshikimaku. Il représente le fondateur du bouddhisme Bouddha Shakyamuni et son enseignement. Chaque couleur a une signification.

Drapeau bouddhique de cinq couleurs
Drapeau bouddhique de cinq couleurs

Le bleu (ou le vert) est la couleur des cheveux du Bouddha, représentant l’état de méditation. Le jaune est la couleur du corps du Bouddha, pour la pensée inébranlable. Le rouge est la couleur du sang du Bouddha, pour la miséricorde et l’énergie spirituelle. Le blanc est la couleur des dents du Bouddha, pour la foi sereine. Le noir (ou le violet) est la couleur de la robe des moines, pour la maîtrise de la colère et la patience. Pour les écoles bouddhistes ésotériques comme shingon, ces cinq couleurs représentent les cinq bouddhas de sagesse.