Cette année, les cerisiers ont commencé à fleurir plus tôt que d’habitude à cause d’un hiver doux. Pourvu que l’épidémie disparaisse avec le retour du printemps…
Voici les jolies fleurs qui sont en floraison au temple Tenryu-ji situé dans le quartier d’Arashiyama à Kyoto.
Cerisier pleureur, shidare-zakura
Rhododendron
Azalée mitsuba
Azalée yoshino
Cognassier du Japon
Daphné à papier mitsumata
Ce temple est accolé à la forêt de bambous. Moins de touristes, le bruissement du vent dans les bambous est agréable à l’oreille.
Le bourg Wazuka autrement appelé « utopie du thé » est situé dans le sud-est de la préfecture de Kyoto. Les plantations de thé s’étendent à perte de vue, depuis les pentes de la montagne jusqu’au sommet. Wazuka est un grand producteur de thé.
Mais cela n’est pas très connu car la plupart des feuilles de thé produites à Wazuka sont vendues sous le nom de thé d’Uji (une des marques célèbres de thé) par des grossistes en thé. Mais la production du thé de Wazuka représente presque la moitié de la production totale du thé d’Uji. Wazuka est pour ainsi dire le pays natal du thé d’Uji.
Le climat frais, la différence de température entre le jour et la nuit, la brume matinale apportée par des rivières et des forêts environnantes… Il y a toutes les conditions favorables pour produire le thé à la saveur riche.
La ville de Yamato-Koriyama située au sud de Nara est connue pour la culture du poisson rouge. Ce bocal en forme de cabine téléphonique sur la photo a été enlevé, mais on peut trouver des objets à motif de poisson rouge ici et là dans la ville.
Yamato-Koriyama n’a pas été touchée par les bombardements américains lors de la seconde guerre mondiale, des bâtiments d’avant-guerre y sont éparpillés.
Ancienne maison close
Cette architecture en bois de deux étages construite en 1924 a été à l’origine une maison close, yukaku en japonais. Les fenêtres donnant sur la rue sont recouvertes de treillages à lamelle en bois dont la largeur est différente à chaque étage. Son style est comme le machiya, ancienne maison en bois qui a servi de logement et d’atelier ou de lieu de commerce aux habitants.
Pièce sombre
Cour
salon
Elle se compose de deux parties : les pièces à l’ambiance triste réservées aux prostituées (espace de travail) à l’avant et l’habitation luxueuse du patron de la maison close (espace de vie quotidienne du patron) à l’arrière.
Fenêtre inome pour chasser le mauvais esprit
Forme étrange
Après l’entrée en vigueur de la loi sur la prévention de la prostitution en 1957, elle a été reconvertie en pension et enfin en musée, ou plutôt en salle d’exposition en 2018. Mais sa distribution est presque comme à l’origine et on peut y retrouver une ambiance de l’époque. Son intérieur regorge de dessins élaborés à voir.
Estrade ornée de poupées
En mars, son intérieur est décoré de poupées traditionnelles appelées ohinasama. Ce type de bâtiment représentant l’envers de la société de l’époque peut être considéré comme un héritage négatif, mais mérite d’être vu. On y entrevoit la situation pitoyable dans laquelle les femmes du quartier chaud se trouvaient…
La dernière partie de cette série concerne les deux grandes portes du temple Todai-ji, la porte Nandai-mon et la porte Tegai-mon.
Porte Nandai-mon
Pour entrer dans l’enceinte, vous passerez sous cette grande porte du Sud, Nandai-mon. Les 18 gros piliers qui vont jusqu’aux combles sont hauts de 21 mètres. Son apparence majestueuse vous impressionnera.
Roi-gardien A-gyo
Roi-gardien Un-gyo
La porte Nandai-mon renferme deux statues de plus de 8 mètres de haut en bois, les rois-gardiens Ni-o réalisées avec 3 000 pièces assemblées chacune au début du XIIIème siècle. Ils sont très musclés. Même à travers le treillis, vous aurez l’impression que leur vaisseaux sanguins sont saillants. Leur empreintes digitales sont représentées par des cernes.
Porte Tegai-mon
La porte Tegai-mon se dresse tranquillement au nord-ouest de l’enceinte. Le Todai-ji a perdu sa majeure partie deux fois à cause de la guerre. Ses bâtiments actuels sont donc pour la plupart des reconstructions. La porte Tegai-mon est l’un des rares vestiges évoquant ce qu’était l’architecture d’ensemble du Todai-ji au VIIIème siècle. Aujourd’hui c’est un bâtiment symbolique dans ce quartier Kitamachi. Par rapport aux alentours de la porte Nandai-mon qui est l’entrée principale du temple, il y a moins de touristes. Il sera aussi intéressant d’y explorer le dédale de ruelles.
Je vous présenterai le quartier Kitamachi la prochaine fois.
Les fleurs de prunier qui marquent le début du printemps…
Contrairement à l’ambiance gaie du printemps, ce qui règne actuellement dans la société japonaise, c’est la morosité. Le mécontentement liés aux réactions du gouvernement japonais face à la propagation du Covid-19 est grandissant au sein de la population.
Le Ministère de la Santé a publié le renforcement de ses capacités de diagnostic, mais cela ne signifie pas que tous les patients présentant des symptômes peuvent être testés. Malgré que l’épidémie se propage rapidement, les tests ne sont pas encore développés suffisamment.
Selon le dernier bilan, 170 personnes ont été confirmées comme étant porteuse du nouveau coronavirus au Japon. Il devient déjà difficile de tracer les voies de contamination et le nombre réel de personnes infectées doit être plus élevé. Le gouvernement japonais est-il vraiment disposé à faire face à cette situation critique ?
La région de Yamashiro située dans le sud de la préfecture de Kyoto est célèbre pour la production de thé de haute qualité connu sous le nom de « thé d’Uji ». Uji (centre de la région de Yamashiro) bénéficie de sol et de conditions climatiques favorables à la culture du thé. L’histoire du thé d’Uji remonte au début du XIIIe siècle, lorsqu’un moine a encouragé les villageois d’Uji à cultiver le thé. À Uji où se trouvent de nombreuses boutiques de thé aujourd’hui, les sept meilleures plantations de thé ont été créées à la demande de shogun, amateur de thé d’Uji, au XIVe siècle. Les six ont disparu au fil de l’urbanisation et Okunoyama est la seule plantation de thé existante encore. Elle est entretenue par Horii Shichimeien, ancien producteur-grossiste de thé. Il existe une grande variété de thés japonais tels que le sencha (thé vert), le gyokuro (thé vert supérieur avec une saveur ronde), le tencha (base de thé pour faire du matcha), etc. Ceci est dû aux différentes méthodes de culture. À propos du thé d’Uji, le tencha et le gyokuro cultivés ombragés représentent la moitié de sa production totale. À Okunoyama où il y avait différents types de théiers, ceux sélectionnés pour le gyokuro et le tencha de première qualité sont cultivés. Ceci est le fruit de 20 ans de recherches du thé d’Uji qui devrait passer à la postérité.
Matcha Narino
Le matcha (thé vert en poudre) Narino obtenu en broyant le tencha cultivé à Okunoyama après l’avoir fraîchement cueilli et chauffé à la vapeur. Riche en théanine, sans amertume, il se caractérise par une saveur plus moelleuse.
Horii ShichimeienIntérieurUsine de fabrication du matchaMeule pour broyer le tencha
Horii Shichimeien offre le programme suivant (120 min, 5 000 yens par personne) pour s’initier au thé d’Uji. Ce programme est disponible en dehors des périodes de pointe, de la mi-avril à la fin juin et en décembre.
Une exposition de sabres japonais précieux se tient au musée Kokuho-den du sanctuaire shinto Kasuga Taisha à Nara jusqu’au dimanche 1 mars. Vous pourrez y apprécier la beauté et la puissance des sabres Kohoki (la dénomination des sabres forgés par la famille de Yasutsuna).
Yasutsuna est l’ancêtre des forgerons de la région Hoki (ouest de l’actuel préfecture de Tottori) qui se sont imposés dans la seconde moitié de l’époque de Heian (le Xème-le XIIème siècle). Il est également considéré comme le premier forgeron à avoir fabriquer des sabres à lame courbe.
Tamahagane de haute qualité
Dans la région Hoki riche en sable ferrugineux, de l’acier de haute qualité utilisé pour les outils agricoles ou les sabres était produit au pied du mont Daisen depuis longtemps au moyen du procédé traditionnel tatara. Des vestiges liés au tatara y subsistent encore en divers endroits.
Les sabres Kohoki très appréciés par des samouraïs ont été dédiés aux divinités shinto. Le sanctuaire shinto Kasuga Taisha possède des sabres anciens et la découverte d’un des sabres Kohoki dans son entrepôt a été l’occasion d’organiser cette exposition.
Le sabre phare de cette exposition est le « Dojigiri Yasutsuna », sabre légendaire qui aurait été utilisé par un samouraï pour trancher la tête d’un démon. On peut apprécier ce chef-d’œuvre de Yasutsuna de toute les directions. La teinte sombre du métal de base, les effets de brillance portant de petits motifs irréguliers… Il est à ne pas manquer.
Le prix du billet d’entrée du musée est de 1 000 yens.
Le musée a deux étages. Il est permis de prendre des photos au rez-de-chaussée où est exposée la copie du Dojigiri Yasutsuna.
Les whiskies japonais haut de gamme disparaissent des magasins en raison d’une forte hausse de la demande au Japon et à l’étranger…Récemment, le fabricant Nikka whisky a annoncé qu’il devrait arrêter de vendre ses whiskies Taketsuru de 17, 21 ou 25 après mars.
Suntory Spirits lance fin juin le single malt whisky Yamazaki de 55 ans. Vente limitée de 100 bouteilles uniquement au Japon, ce whisky coûte trois millions de yens ! Il est fabriqué à partir de whiskies originaux distillés avant les Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Vieilli en fût de chêne ou de mizunara pendant plus de 55 ans, il a une couleur ambrée profonde et se caractérise par un arôme fruité riche.
Le saké fait à partir de riz est un alcool représentatif japonais. Aujourd’hui, il gagne de la popularité à l’étranger. Mais c’est sans doute le whisky japonais qui acquiert plus de notoriété sur le marché mondial. Le nombre d’amateurs de whisky japonais est en augmentation. Yamazaki fabriqué par le groupe Suntory se classe parmi les meilleurs whiskies du monde.
Distillerie Yamazaki
La distillerie Yamazaki est située au pied du mont Tenno dans le sud-est de Kyoto. Une source d’eau pure aux environs de la distillerie permet de fabriquer les whiskies de qualité. Il y a une visite guidée de la distillerie (audioguide en français disponible). L’explication du processus de fabrication et la dégustation y sont comprises (80 min, 1 000 yens). La réservation est obligatoire. Très populaire, il vaut mieux la faire un à deux mois avant la date souhaitée.
Intérieur du musée
Même s’il n’y a pas de places disponibles, une visite libre du musée adjacent (gratuit) vous permettra d’apprendre l’histoire du whisky japonais et d’explorer le monde du whisky Yamazaki (réservation nécessaire quand même).
Rangées de bouteilles de whisky
Belles couleurs
Le clou de la visite, c’est la « librairie de whisky » dont le mur est entièrement décoré avec une grande variété de whiskies. Vous pouvez aussi voir des alambics et des cuves de brassage qui étaient utilisés autrefois.
Comptoir de dégustation
Et ne manquez pas de passer au comptoir de dégustation à la fin de la visite.
Pour se rendre à la distillerie Yamazaki depuis la gare JR Kyoto, prenez le train JR à destination d’Osaka et descendez à la gare JR Yamazaki (15 min, 220 yens). Elle est située à 10 minutes à pied de cette gare.
En plus de la distillerie, il est également recommandé de visiter la villa-musée d’art Asahi Beer Oyamazaki et Chochikukyo, maison de style mi-japonais, mi-occidental appropriée au climat japonais conçue par Fujii Koji en 1928.