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Ukiyo-koji : une ruelle rétro à Osaka

Ruelle Ukiyo-koji

La ruelle Ukiyo-koji avec des lanternes rouges éclairées. Elle fait face à la rue Dotonbori, une rue très animée du quartier Sud d’Osaka, mais il se dégage une ambiance calme en retrait du tumulte du quartier. Ce contraste est à ne pas manquer.

Vous pourrez y retracer un peu l’histoire de Dotonbori. Les vieilles photos et les images en relief vous permettront de faire un saut temporel au début du XXème siècle. Aujourd’hui, Dotonbori où les enseignes géantes des restaurants se font remarquer est considérée comme rue des nourritures. Mais elle abritait autrefois de nombreux théâtres de kabuki ou de marionnettes et était appelée « Broadway du Japon ». Les théâtres ont été construits du côté sud de la rue, et les billetteries et les salons de thé pour les spectateurs ont été construits du côté nord.

Ukiyo-koji vous mène à Hozenji-Yokocho, une ruelle pavée à l’ambiance agréable. C’est un bon endroit pour faire une petite promenade à l’écart de l’effervescence de Dotonbori.

Hakuryu-en : un jardin secret à Kyoto

Hakuryuen

Kyoto abrite de nombreux endroits célèbres pour les belles couleurs d’automne, mais il est difficile de profiter de la sérénité naturelle dans des sites populaires en raison de l’afflux de touristes.

Hakuryu-en situé dans le village Ninose, près de Kurama à Kyoto, c’est un jardin japonais très joli mais peu connu. Il est ouvert au public, mais seulement pendant une certaine période de printemps et d’automne. Ce jardin n’est pas entouré de murs. On a l’impression de se trouver en pleine nature avec des montagnes en arrière-plan.

Paysage découpé

De l’intérieur d’un pavillon, on peut admirer un paysage découpé comme une peinture encadrée. Cela représente un sens traditionnel japonais, teioku-ichinyo qui signifie « harmonie parfaite du bâtiment et du jardin ».

Le moelleux tapis de mousses est méticuleusement entretenu. Le contraste des couleurs rouges des feuilles avec les couleurs vertes des mousses est impressionnant.

Il y a aussi des astuces ludiques conçues par des jardiniers. Des mousses en forme de cœur, des fleurs variées placées dans un bassin de pierre… Elles flattent les yeux.

Le temple Todai-ji part7

Un portique en pierre, torii fait face au pavillon Hokke-do. C’est l’entrée nord du sanctuaire shinto Tamukeyama-hachimangu renommé pour ses feuilles rouges d’automne. Aujourd’hui indépendant, il a été construit à l’origine en tant que sanctuaire tutélaire du temple Todai-ji.

La présence fréquente d’un sanctuaire shinto à l’intérieur d’un temple bouddhiste témoigne du culte mixte. Le shintoïsme qui est la religion traditionnelle du peuple japonais et le bouddhisme d’origine étrangère ont coexisté au Japon pendant de longues années.

Dans les sanctuaires shinto, des animaux variés servent de messager divin. Ici, c’est le pigeon qui travaille comme messager divin. Il y a partout le motif de pigeons, des lanternes, des ex-voto, des ornements du toit, etc…

Les machiya en voie de disparition

Machiya (ancienne résidence de la famille Kawasaki)

Quels sont les types d’habitat qui nous font découvrir le style de vie traditionnel japonais ? Le machiya, ancienne maison en bois de marchands est un des représentants. Appelé « lit d’anguille » en raison de sa façade étroite et de son intérieur profond, il sert de logement et d’ateliers aux habitants. On y trouve des astuces variées pour le confort transmises de génération en génération. Surtout à Kyoto, ville au patrimoine riche, non seulement les temples et les sanctuaires mais aussi les machiya construits avant 1950 jouent un rôle majeur dans la conservation du paysage historique de la ville.

Mais les machiya qui servaient de logement y sont en voie de disparition aujourd’hui. Certes, certains d’entre eux ont été rénovés en restaurants, boutiques et hôtels profitant de l’ambiance raffinée, mais de nombreux sont menacés de démolition en raison des coûts d’entretien et de réparation élevés. Selon un sondage effectué par la ville de Kyoto, au moins 5 602 machiya ont été perdus au cours des 7 dernières années de 2010 à 2016.

Même les machiya désignés comme bien culturel risquent d’être démoli. Je prends le bâtiment sur la photo (ancienne résidence de la famille Kawasaki) construit en 1926 pour exemple. Il y a plusieurs pièces de style japonais et de style occidental, une salle de thé de bon goût et un jardin magnifique. Il était utilisé comme musée du kimono. L’an dernier, sa propriété est passée à un agent mobilier de Tokyo et un projet de démolition a été révélé. C’est pour construire des installations d’hébergement ?

Situé dans un quartier bordé de chars décorés lors du festival de Gion, ce machiya constitue un élément important du paysage du quartier depuis longtemps. La ville de Kyoto a averti au propriétaire actuel de ne pas le démolir et pour l’instant, il reste intact. Mais cela n’empêche pas que la situation est inquiétante. Je ne veux pas voir la disparition des biens culturels précieux derrière l’essor du tourisme…

La réouverture du temple Koto-in

Temple Koto-in

Koto-in, un des sous-temples de Daitoku-ji est le site serein où je peux me détendre complètement chaque fois que je visite. Il était fermé en raison des travaux de restauration depuis l’été 2017, mais il a finalement été rouvert.

Voie d’accès au temple

La voie d’accès au temple recouverte d’un pavage de pierre, c’est ce que je vous conseille de voir absolument. Entourée par des érables et des bambous, elle s’étale tout droit au temple. Vous y ressentirez une ambiance paisible, éloignée du tumulte de la ville. Cette année, le rougissement des feuilles d’érables japonais est retardé… On pourra l’admirer peut-être à la fin novembre.

Son jardin surnommé le jardin des érables est modeste et de bon goût. Il n’y a pas de thèmes difficiles à comprendre, tels que la légende chinoise ou le monde du bouddhisme, etc. Vous ne vous lasserez pas de le contempler.

  • Koto-in est actuellement fermé et sa réouverture reste incertaine.

Exposition Shoso-in

Shoso-in

Le dépôt Shoso-in où étaient conservés des trésors impériaux du VIIIème siècle est situé dans l’enceinte du temple Todai-ji de Nara. Le terme shoso fait référence au dépôt pour conserver des matériaux importants. Autrefois, les bureaux gouvernementaux et les principaux temples bouddhistes avaient leur propre shoso, mais au fil du temps, la majorité d’entre eux ont disparu et seul celui de Todai-ji, Shoso-in reste encore aujourd’hui.

On compte plus de 9 000 trésors dans les collections de Shoso-in, parmi lesquels des objets précieux que l’Empereur Shomu (fondateur de Todai-ji ) et l’Impératrice Komyo nous ont légués. Il y a des instruments de musique, des paravents, des textiles, des récipients, du mobilier, des miroirs, des brûle-parfums, etc. Certains d’entre eux ont été introduits au Japon après avoir traversé la route de la soie. Ils témoignent des échanges culturels entre le Japon et les pays d’Eurasie. Mais 90 % des trésors de Shoso-in ont été créés au Japon. Les arts délicats de l’époque sont dignes d’admiration.

Les trésors de Shoso-in sont en bon état depuis plus de 1 200 ans. Pourquoi ? Il est dit que la structure de plancher élevé de Shoso-in empêchait les trésors d’être endommagés par l’humidité et l’insecte. En outre, chaque trésor était conservé dans un coffre en cèdre. Cela a joué un rôle majeur dans la préservation des trésors en réduisant la différence de température et en bloquant la lumière extérieure. Actuellement, les trésors sont conservés dans les deux dépôts en béton armé pour parer à toute éventualité.

Lors de l’expostion Shoso-in, des trésors spécialement sélectionnés sont exposés pendant environ deux semaines de la fin octobre à la mi-novembre au musée national de Nara chaque automne (le temps est sec). Le contenu de trésors exposés est différent chaque année. Cette année, en commémoration de l’intronisation du nouvel Empereur Naruhito, l’expostion Shoso-in se déroule aussi au musée national de Tokyo (jusqu’au 24 novembre).

https://artexhibition.jp/shosoin-tokyo2019/outline-en/

Horin-ji, le temple des daruma

Plein de darumas

Savez-vous ce que c’est, un daruma ? C’est une figurine en papier mâché, de forme arrondie, sans bras ni jambes. Coloré en rouge de bon augure à l’exception du visage, le daruma est inspiré de la position de méditation du moine indien Bodhidharma qui a fondé le bouddhisme zen. Selon la légende, Bodhidharma a médité pendant neuf ans face au mur en pierre et a perdit l’usage des bras et des jambes. Le daruma qui revient à sa postion initiale même si on le renverse est le symbole de persévérance.

Horin-ji situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto est un temple zen fondé au XVIIIème siècle. C’est un petit temple, mais vous y serez étonné d’un paysage unique. Il abrite 8 000 figurines daruma. De darumas d’environ 2 mètres de haut à ceux de taille de paume… Ce temple est plein de darumas.

Pas seulement des figurines. Il sera intéressant de trouver des motifs de daruma cachés qui sont éparpillés un peu partout dans l’enceinte.

Jardin zen

Le jardin zen situé au sud du bâtiment principal vous permettra de goûter la tranquillité. Ce sera un bon endroit pour la méditation.

Bouddha couché

Horin-ji abrite aussi une belle statue de bouddha couché. Elle dort sous la couette. On peut la toucher. Il est dit qu’elle accorde le bonheur, la vertu et la longévité.

Anciens quartiers de geishas autour de Dotonbori

Autour de Dotonbori

Ainsi bien que Kyoto, il y avait des quartiers de geishas à Osaka. Dans le quartier sud, ces quartiers ont prospéré de l’époque Edo (XVIIème siècle) à la seconde guerre mondiale avec les théâtres construits autour de Dotonbori autrement appelé « broadway du Japon ».

Quartier Kuroemon-cho

Le quartier Kuroemon-cho situé au côté ouest de l’avenue Midosuji. Autrefois, c’était l’un des deux plus grands quartiers de geishas installés autour de Dotonbori. Aujourd’hui, des restaurants s’y dressent nombreux.

Dans un coin du quartier, trois statues de jizo sont vénérées.
Les geishas, les commerçants ou les acteurs de kabuki fréquentaient ce quartier pour prier le jizo de gauche qui leur promet la prospérité des affaires et la réussite sociale. Après-guerre, il protège les locaux avec les deux autres jizo.

Qu’est-ce que c’est ?

Devant l’hôtel Dotonbori, il y a quatre objets gigantesques. Ils représentent de gauche à droite, un Oriental, un Africain, un Arabe et un Occidental. Au début des années 1990 lorsque ces statues ont été construites, il n’y avait pas autant de touristes étrangers qu’aujourd’hui au Japon. L’hôtel prévoyait l’avenir de Dotonbori ?

Quartier Soemon-cho

Le quartier Soemon-cho était un des grands quartiers de geishas autour de Dotonbori avec le quartier Kuroemon-cho. Il s’est beaucoup transformé et s’anime aujourd’hui comme quartier de host-clubs. On voit le ciel bleu grâce à l’enfouissement des fils électriques. C’est peut-être pour retrouver son charme passé ? Au Japon, c’est impossible de ne pas remarquer des fils et des câbles électriques suspendus dans les airs. Cela gâche le paysage malgré la propreté des rues. Le Japon est actuellement loin derrière l’Europe, le Singapour ou Hong Kong où 100 % des lignes électriques sont enterrées sous terre, 8 % dans les 23 arrondissements de Tokyo et 6 % dans la ville d’Osaka.

Les paysages d’automne

Suifuyo

Le suifuyo, qui fleurit de l’été à l’automne. Il se fane le soir, mais sa couleur est passée du blanc au légèrement rose, puis au rouge en un jour.

Kaki

Le kaki, fruit d’automne riche en nutrition. C’est un fruit familier aux Japonais.

Le fujibakama, une des sept herbes d’automne. D’août en octobre, il porte de petites fleurs violettes ou blanches. Ses feuilles séchées dégagent une bonne odeur. Aujourd’hui, il est menacé d’extinction. J’ai trouvé un papillon avec un motif vif, asagimadara qui se posait sur les fleurs de fujibakama. C’est un papillon migrateur qui se déplace sur de longues distances (environ 2 000 kilomètres) au cours d’une courte durée de vie. Il se dirige vers le sud en automne.