Archives de l’étiquette : architecture

Rojiuzen

Rojiusagi ろじうさぎ, Kyoto

Rojiusagi
Rojiusagi

Rojiusagi, café restaurant niché dans une maison traditionnelle en bois (machiya) au fond d’une ruelle du quartier de Miyagawacho, un des quartiers réservés aux geishas, Kyoto.

Menu Rojiu-zen
Menu Rojiu-zen

Du poisson grillé, l’omelette roulée assaisonnée au bouillon dashi, de la soupe miso aux divers ingrédients… Ses plats sont simples, mais familiaux et traditionnels. Soigneusement préparés, ils nous évoquent le Japon de bon vieux temps. Pour le déjeuner, je vous recommande le menu rojiu-zen (1 450 yens). Ce menu suit la règle ichiju-sansai, la base de la cuisine japonaise, composée d’une soupe et de trois plats (un plat principal et deux plats d’accompagnement aux légumes). Un repas sain et équilibré. Ici, vous avez du choix entre du poisson grillé (maquereau ou saumon) et du poulet frit au koji (levain de riz) salé comme plat principal. Il ouvre tôt le matin et sert aussi un petit déjeuner savoureux.

Son nom Rojiusagi signifie « lapin de ruelle » et il y a ici et là des décorations à motif lapins. Vous y trouverez aussi des éventails ronds non pliables en bambou et papier, kyo-maru’uchiwa décorés avec des designs rouges et blancs. Ces éventails portant le nom sont donnés aux salles de banquet et aux restaurants par les maiko et les geiko et servent de cartes de visite.

Le quartier de Miyagawacho est situé à l’est de la rivière Kamo et étendu entre la rue Shijo et la rue Gojo. Les lampions où sont dessinés trois ronds entrelacés vous serviront de point de repère. Par rapport au quartier de Gion toujours animé, il est plutôt calme et propice à la balade.


  • À côté ouest du sanctuaire Ebisu-jinja, le quartier de Miyagawacho
    À 3 minutes à pied de la sortie 1 de la gare de Gion-Shijo


  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours (certains jours de fermeture)
    8h-11h (petit déjeuner : dernière commande 10h30)
    12h- (déjeuner : dernière commande 14h30)
    14h-17h (café : dernière commande 16h30)


  • Prix
    Menu de 1 200 yens (petit déjeuner)
    Menu de 1 450 yens (déjeuner)
Tatsuta-age teishoku

Fukokuen 布穀薗, Nara

Fukokuen
Fukokuen

Ce café-restaurant à proximité du temple Horyu-ji vous propose ses délicieux plats à base de produits locaux dans une ambiance agréable. La porte Nagaya-mon qui fait partie de l’ancienne résidence d’un baron construite il y a environ 130 ans a été rénovée en café-restaurant. Qu’est-ce que la porte Nagaya-mon ? Il s’agit d’un des styles de portes japonaises traditionnelles. Elle a été à l’origine construite comme porte d’entrée de la résidence des samouraïs de haut rang. Des deux côtés de la porte, des pièces avec des fenêtres treillagées ont été disposées. Nagaya-mon a servi à la fois de postes de garde et de logement aux vassaux et aux serviteurs. La porte de Fukokuen aurait été déplacée de l’ancien château de Yodo, Kyoto.

Tatsuta-age teishoku
Tatsuta-age teishoku

Je vous recommande le tatsuta-age teishoku pour le déjeuner ici (1 750 yens). Le tatsuta-age est une recette de friture typiquement japonaise. Avant d’être cuits dans l’huile, les ingrédients comme du poulet ou du filet de maquereau sont marinés dans la sauce de soja, puis recouverts de fécule de pomme de terre. La friture tatsuta-age est liée à la rivière Tatsuta qui traverse la partie nord-ouest de la préfecture de Nara. Cette rivière est célèbre depuis les temps anciens pour la couleur automnale rouge de ses érables. Les feuilles rouges qui tombent et flottent sur la rivière Tatsuta rappelleraient la friture tatsuta-age à laquelle la sauce de soja donne une teinte brun rougeâtre. Le café-restaurant Fukokuen vous propose la friture tatsuta-age de poulet avec de petits plats savoureux réalisés avec des ingrédients locaux et de saison.

Le tatsuta-age teishoku sur la photo
-Bol de riz mélangé avec des céréales diverses
-Friture de tatsuta-age de poulet accompagnée d’une salade
-Nouilles fines somen (une des spécialités culinaires de Nara) à base de farine complète
de blé servies dans une soupe chaude
Tofu local garni de zestes de yuzu et de fines tranches de navets mélangés avec du miso
d’orge
-Boulette de pâte de légumes locaux en sauce
-Pickles japonais, tsukemono (les légumes saumurés)

Tasse et soucoupe Akahada
Tasse et soucoupe Akahada

Vous pouvez ajouter une boisson (café, thé, jus de fruits, etc) pour 300 yens supplémentaires. L’ensemble de tasses et de soucoupes Akahada-yaki est utilisé ici. C’est un type de poterie de Nara qui se caractérise par une teinte laiteuse sur une terre rouge. Elle est souvent décorées de petits dessins à motif de paysages de Nara.

Après la visite du temple Horyu-ji, il sera agréable d’y faire une pause tout en profitant de l’ambiance paisible du quartier. Au printemps, vous pourrez admirer également la beauté des fleurs de cerisier.


  • À 3 minutes à pied à l’est de la grand porte du Sud du temple Horyu-ji
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours sauf mercredi
    10h-16h (café dernière commande 15h45)
    11h-14h (déjeuner)
  • Prix
    Menu de 950 yens à 3 200 yens (déjeuner)
Temple Horyu-ji

Le temple Horyu-ji, la plus ancienne construction en bois du monde

C’est à Nara que se trouve le plus grand bâtiment en bois du monde. Alors, où se trouve le plus ancien bâtiment en bois du monde ? C’est aussi à Nara, plus précisément, au temple Horyu-ji fondé par le prince Shotoku dans le bourg Ikaruga, situé à 12 km au sud-ouest de Nara. Profitez de son ambiance majestueuse pour contempler ses anciens trésors variés. La visite de Horyu-ji vous impressionnera sûrement. C’est dommage que les touristes soient nombreux à quitter Nara en se contentant de la courte visite des alentours du parc de Nara.

Temple Horyu-ji
Temple Horyu-ji

Le temple Horyu-ji se compose de trois enceintes, l’enceinte de l’Ouest, celle de la salle du trésor et celle de l’Est. Dans cet article de blog, je vous présente l’enceinte de l’Ouest qui comprend les parties les plus anciennes du temple, telles que la porte centrale, la pagode à cinq étages et le Kon-do (le bâtiment principal du temple). Au-delà la porte principale du Sud, vous verrez la porte centrale et la pagode à cinq étages qui se dresse derrière elle.

Les statues en terre cuite datant du VIIIème siècle se tiennent debout de chaque côté de l’encadrement de la porte centrale. En laissant le haut du corps nu, elles représentent les divinités protectrices. Leurs couleurs se sont estompées avec le temps, mais la statue de droite avec la bouche ouverte était à l’origine rouge et celle de gauche avec la bouche fermée était noire.

Voici le Kon-do et la pagode à cinq étages qui s’alignent côte à côte au milieu de la cour centrale. Leur histoire remontent aux dernières années du VIIème siècle. Le bâtiment de droite est le Kon-do (le bâtiment principal) où sont installées la principale statue de Bouddha du temple et d’autres. Le bâtiment de gauche est la pagode à cinq étages pour vénérer les reliques du Bouddha. Les statues en terre cuite créées au VIIIème siècle sont renfermées dans tous les côtés de sa base. Elles décrivent la vie du Bouddha.

Remarquez aussi des créatures qui se nichent sous les toits de ces bâtiments : les démons et les lions qui soutiendraient les toits, les dragons ornementaux sculptés aux poteaux supplémentaires.

Corridor avec les fenêtres treillagées
Corridor avec les fenêtres treillagées

La cour centrale est entourée de corridors aux piliers renflés de style entasis, la technique européenne utilisée dans l’architecture grecque, romaine et de la Renaissance. On dit que cela témoigne de l’échange culturel entre l’Asie et l’Europe par la route de la soie. En tout cas, il serait intéressant que les Japonais de cette époque aient le même sens esthétique que les anciens Grecs.

Ayant une longue histoire de 1400 ans, Horyu-ji est le premier site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au Japon, avec le château de Himeji. Bien sûr qu’il y a le soutien d’État, mais c’est limité à la réparation de trésors nationaux et de biens culturels. Les droits d’entrée des visiteurs couvraient donc l’entretien de l’enceinte et d’autres réparations. À la suite de la diminution des visiteurs durant la pandémie de Covid-19, Horyu-ji a lancé une campagne de financement participatif l’année dernière. En dépassant son objectif, la donation a atteint finalement plus de 100 millions de yens.

L’année 2023 marque le 30ème anniversaire de son inscription au patrimoine mondial. Avec cette donation, son enceinte sera bien entretenue. Que diriez-vous de pousser jusqu’à la banlieue de Nara (pas très loin) et de visiter la plus ancienne construction en bois du monde ?

CuteGlass Shop and Gallery, Osaka

CuteGlass Shop and Gallery
CuteGlass Shop and Gallery

Une maison en bois des années 1920 rénovée avec beaucoup de goût en galerie-boutique de récipients en verre, tenue par un fabricant de bouteilles en verre fondé en 1895.

Divers récipients en verre sont exposés dans l’espace menant de l’entrée au fond, qui était autrefois un espace en terre battue, doma.

Si vous cherchez des bouteilles d’herbier ou des flacons pour parfum d’ambiance, cette boutique est recommandée.

Les verres y sont également utilisés pour le déco. Il y a un ancien abri anti-aérien dans une pièce de style japonais.

Le kura, ancien entrepôt, sert aujourd’hui de galerie de bouteilles en verre à valeur historique et culturelle, par exemple, les mini bouteilles de pilules portables, les bouteilles en ouraline qui étaient exportées vers l’Asie du Sud-Est, etc.

Non loin de Nakanoshima, profitez également d’une promenade agréable dans ce quartier parsemé de vestiges de l’ère Grande Osaka (des années 1920 au début des années 1930), lorsque Osaka était la plus grande ville du Japon.


  • Le quartier de Semba
    À 2 minutes à pied de la sortie 6 de la station Kitahama sur la ligne Sakaisuji du métro d’Osaka ou à 5 minutes à pied de la sortie 11 de la station Yodoyabashi sur la ligne Midosuji du métro d’Osaka)
  • Heures et jours d’ouverture
    10h-19h30 (tous les jours sauf week-end et jours fériés)
    10h-18h00 (samedi)
Cinq brochettes

Kushikura 串くら, Kyoto

Kushikura
Kushikura

Installé dans une machiya (maison traditionnelle en bois) construite il y a plus de 100 ans, ce restaurant vous propose de délicieuses brochettes yakitori grillées sur la braise. Il sert également des brochettes de légumes de Kyoto, de bœuf ou de porc.

Yakitori-teishoku
Yakitori-teishoku

Pour le déjeuner, je vous recommande le yakitori-teishoku (1 780 yens). Il est composé d’un bol de riz, d’une soupe miso, de 5 brochettes yakitori, d’un petit plat de légumes et de tsukemono (légumes marinés au vinaigre).

Cinq brochettes
Cinq brochettes

Voici cinq brochettes yakitori (de droite à gauche).
tebasaki (ailes de poulet)
sasami (blanc de poulet avec la sauce aux prunes et des feuilles de shiso coupées finement en julienne)
momo (cuisse de poulet)
reba (foie)
negima (les morceaux de poulet sont intercalés sur la brochette avec de la ciboule japonaise, negi)

L’architecture de machiya se caractérise par sa façade étroite et son intérieur tout en longueur. Elle dispose également d’un jardin intérieur. Vous pouvez manger soit au comptoir tout en regardant les cuisiniers préparer des plats, soit dans les salles à tatamis en profitant d’une ambiance reposante malgré sa position au cœur de la ville.


  • Angle la rue Oike-dori et la rue Takakura-dori
    À 3 minutes à pied de la station Karasumaoike
  • Heures et jours d’ouverture
    Tous les jours
    11h30-14h30 (dernière commande 14h)
    17h-22h30 (dernière commande 21h45)
  • Prix
    Menu de 1 000 yens à 1 860 yens (déjeuner)
    Menu de 2 500 yens~(dîner)
Église catholique Kawaramachi

Notre Dame de Miyako

Le shintoïsme et le bouddhisme sont les deux principales religions au Japon. En fait, les Japonais ne sont pas religieux. Les deux sont considérés comme des notions essentielles liées à la vie quotidienne des Japonais. Quant au christianisme, il fait partie des croyances minoritaires chez nous. Les chrétiens représentent moins de 1 % de la population, mais la culture chrétienne fait partie du quotidien comme le shintoïsme et le bouddhisme. Par exemple, Noël et la Saint-Valentin n’ont rien à voir avec la religion, mais sont plutôt des charmants événements spéciaux pour la grande majorité des Japonais.

Le christianisme a été introduit au Japon par les missionnaires jésuites en 1549 et s’est propagé notamment dans la région de Kyushu. Étonnamment, Kyoto, l’ancienne capitale du pays, a également un lien profond avec le christianisme. Il y avait des églises appelées nanban-dera et des quartiers chrétiens. Mais environ 60 ans plus tard, le christianisme a été interdit par le shogunat des Tokugawa. Il craignait que le christianisme n’empêche l’unification du pays sous l’autorité féodale. Cette interdiction a engendré beaucoup de martyrs à Nagasaki, Edo et Kyoto.

Notre Dame de Miyako
Notre Dame de Miyako

Voici la statue nommée « Notre Dame de Miyako ». Elle a été créée en 1864 par les missions étrangères de Paris avec le souhait de construire une église à Kyoto. Elle a été enterrée sous une colline surplombant la ville de Kyoto et a été déterrée par un prêtre français en 1879 après le rétablissement de la liberté religieuse. Cela signifie le début d’une nouvelle histoire du christianisme à Kyoto. Peu connue, elle est installée aujourd’hui dans une petite chapelle au sous-sol de l’église catholique Kawaramachi située au cœur de la ville.

Kyoto est célèbre pour ses temples et ses sanctuaires, mais vous pouvez également y voir l’architecture chrétienne historique.

Doshomachi

Doshomachi, quartier du médicament à Osaka

Quartier Doshomachi
Quartier Doshomachi

Doshomachi, situé à Semba, Osaka est connu comme le quartier du médicament depuis l’époque d’Edo. Son histoire remonte au XVIIème siècle, lorsqu’un riche marchand d’Osaka y a ouvert un magasin de médicaments importés de Chine et des Pays-Bas (l’époque d’Edo a été marquée par une politique d’isolement instaurée par le shogunat Tokugawa, mais la Chine et les Pays-Bas ont été autorisés à commercer avec le Japon). Au XVIIIème siècle, Doshomachi est devenu le centre de distribution de médicaments au Japon. Aujourd’hui encore, il y a de nombreux grossistes de médicaments et entreprises pharmaceutiques.

Sukunahikona-jinja
Sukunahikona-jinja

Voici le sanctuaire shinto Sukunahikona-jinja. Érigé en 1780 par les marchands de médicaments du quartier Doshomachi, il se trouve aujourd’hui coincé entre les immeubles du quartier. Shennong, le fondateur de la médecine chinoise, et Sukunahikona no Mikoto, le dieu japonais de la médecine, sont vénérés ensemble ici.

Lors de l’épidémie de choléra à Osaka en 1822, les apothicaires vendaient des pilules contenant un composé de crâne de tigre moulu et à cette époque, les gens fabriquaient également des figurines de tigre en papier mâché et priaient pour leur santé dans ce sanctuaire. Depuis lors, le tigre en papier mâché est le symbole de ce sanctuaire. Les 22 et 23 novembre de chaque année, le festival Shennong, shinno-sai en japonais, s’y tient et le bambou sasa où sont accrochées une figurine de tigre en papier mâché et une plaquette sacrée o-fuda du sanctuaire est vendu comme amulette pour la paix familiale et la bonne santé. Le festival Shennong est un des événements folkloriques importants pour les habitants d’Osaka.

Au coin nord-est où la rue Doshomachi-dori et l’avenue Sakai-suji se croisent, se dresse une vieille maison traditionnelle japonaise construite au début du XXème siècle. Échappée aux raids aériens pendant la Seconde Guerre mondiale et aux tremblements de terre fréquents, elle contraste vivement avec une ambiance moderne du quartier actuel. Il s’agit de l’ancienne résidence de la famille Konishi, riche marchand de médicaments et aujourd’hui connu comme fabricant de l’adhésif le plus vendu au Japon. Jusqu’à récemment, elle servait de bureau de l’entreprise. Il est possible de visiter gratuitement l’intérieur de la maison (seul le rez-de-chaussée) en réservant un créneau de visite en ligne à l’avance.

Okazaki-jinja

Les sanctuaires shinto des lapins

Dans les sanctuaires shinto, des animaux variés tels le renard, le daim, le corbeau, le serpent, etc. servent de messager divin. Selon les douze signes du zodiaque chinois, l’année 2023 est l’année du lapin, usagi en japonais. Je vais vous présenter des sanctuaires liés aux lapins à visiter dans et autour de la ville de Kyoto.

Le sanctuaire Okazaki-jinja

Ce petit sanctuaire se dresse tranquillement dans le quartier Okazaki, près du sanctuaire Heian-jingu. Il est dédié à un couple divin, Susanoo-no-mikoto et Kushinadahime-no-mikoto qui a eu de nombreux enfants. Les couples japonais y viennent prier pour demander la grâce d’avoir un enfant. Les statuettes de lapin peuvent être trouvées partout dans son enceinte. On dit qu’il y avait autrefois de nombreux lapins dans cette région. Le lapin, symbole de fécondité, aurait aussi des vertus bénéfiques pour favoriser un accouchement facile. Il est ainsi considéré comme messager divin de ce sanctuaire.

Les sanctuaires Ujigami-jinja et Uji-jinja

Ces deux sanctuaires qui se touchent sont situés dans la ville d’Uji, un peu au sud de Kyoto. Connue comme la ville du thé japonais, Uji est aussi liée aux lapins depuis les temps anciens. Dans une vieille langue japonaise, Uji s’est écrite en caractère chinois 莵道 qui signifie « chemin des lapins ». Selon une anecdote, lorsque le prince impérial Ujinowaki-iratsuko a visité Uji, un lapin lui a servi de guide. Ce prince y est vénéré comme divinité shinto. Le sanctuaire Ujigami-jinja compte parmi les plus anciennes constructions shinto du Japon. Son bâtiment principal, honden date du début du XIème siècle. Ujigami-jinja et Uji-jinja se trouvent en face du temple Byodo-in, de l’autre côté de la rivière Uji. Moins connu que Byodo-in, les touristes n’y sont pas nombreux. Vous pourrez profiter d’un moment de calme.

Avec les érables

Hachiku-an, machiya de style mi-japonais, mi-occidental au cœur de Kyoto

À Kyoto, ville au patrimoine riche, non seulement les temples et les sanctuaires mais aussi les machiya, maisons traditionnelles en bois, jouent un rôle majeur dans la préservation des paysages historiques de la ville. Mais les machiya qui servaient de logement et de lieu de travail aux marchands et aux artisans sont en voie de disparition aujourd’hui. Certes, on fait revivre ces maisons traditionnelles en les rénovant en restaurants, cafés et auberges, mais de nombreuses machiya risquent de se faire démolir en raison des coûts d’entretien et de réparation élevés. Plus de cinq mille machiya ont été perdues au cours des sept dernières années de 2010 à 2016. Même les machiya désignées comme bien culturel sont menacées de disparition.

Construite en 1926, Hachiku-an (ancienne résidence de la famille Kawasaki, marchand de kimono) est une machiya située au cœur de la ville. Elle risquait de se faire démolir comme d’autres machiya, mais à présent, on s’efforce de la préserver pour transmettre sa valeur historique aux générations futures. Ce qui la différencie des autres machiya traditionnelles, c’est son style mi-japonais, mi-occidental. On retrouve une atmosphère rétro-moderne du début du XXème siècle dans les pièces de style occidental.

Dans les maisons traditionnelles japonaises, on change les cloisons mobiles lors du changement de saison deux fois par an en été et en hiver. Pour l’été, cela se fait vers juin avant la saison des pluies. Il y a une astuce pour que la chaleur de l’été de Kyoto soit un peu plus supportable. Remarquez aussi les ranma, impostes de bois aux motifs sculptés.

La cour de machiya crée une atmosphère de calme. Ici, les érables sont plantés près de l’avant-toit pour que vous puissiez admirer des paysages à travers les branches. Des pierres de taille et de couleur variées sont disposées ingénieusement sur le sol et donnent une touche esthétique à la cour. Un autre petit jardin est aménagé devant le pavillon de thé. C’est aussi beau.

  • Le prix du billet d’entrée de Hachiku-an est de 1 700 yens.
  • Les jours de fermeture sont irréguliers.
Gorges de Doro-kyo

Les gorges de Doro-kyo, un joyau caché de la campagne japonaise

Les gorges de Doro-kyo qui chevauchent les trois préfectures de Nara, Wakayama et Mie sont situées en amont de la rivière Kitayama-gawa, un affluent du fleuve Kumano-gawa. En caractère chinois, Doro s’écrit 瀞 qui signifie « les endroits profonds à courant lent et paisible». On peut admirer en bateau des paysages magnifiques faits de falaises et de rochers massifs. Les gorges de Doro-kyo sont divisées en Oku-toro. Kami-toro et Shimo-toro depuis le cours supérieur de la rivière. En particulier, Shimo-toro est majestueux avec des formations rocheuses.

  • Une croisière autour de gorges de Doro-kyo sur un bateau guidé par un batelier : Environ 40 minutes, 3 000 yens par personne

Le café « Doro hotel » se trouve au sommet des falaises des gorges de Doro-kyo. C’était à l’origine une auberge destinée aux radeleurs qui s’occupaient du flottage du bois. Construit il y a plus de 100 ans, ce bâtiment rétro est encore debout pour nous raconter l’histoire de cette région reculée. Sa spécialité est Hayashi Rice, plat de viande de bœuf et légumes mijotés dans une sauce demi-glace servi avec du riz. Un endroit idéal pour passer un moment paisible et reposant.