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Un retour sur les cerisiers en fleurs et les couleurs d’automne de 2024

Cette année, les cerisiers et les couleurs d’automne ont été magnifiques. Commençons par les cerisiers. Ces dernières années dans la région du Kansai, ils commençaient à fleurir aux alentours du 20 mars et atteignaient leur pleine floraison fin mars. De nombreux touristes étrangers viennent au Japon pour admirer les cerisiers, mais cette année, il a été très difficile de prévoir la date exacte de la floraison.

Initialement, on craignait que le réchauffement climatique ne fasse fleurir les cerisiers beaucoup plus tôt. Cependant, pour que les bourgeons des cerisiers puissent éclore, une période de froid hivernal est essentielle. C’est le froid qui déclenche leur éveil.

Pourtant, cet hiver clément a retardé le réveil des cerisiers. Il a fallu attendre le début mars pour qu’un frisson d’hiver les réveille. Alors que les températures grimpent habituellement à l’approche du printemps, ce mois de mars s’est montré particulièrement frais. Les cerisiers étaient prêts à éclore, mais le froid les a retenus sous leurs couvertures.

Enfin, les températures ont grimpé fin mars, annonçant la floraison des cerisiers. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pu profiter pleinement du hanami à Kyoto et à Nara jusqu’à mi-avril avec mes clients.

Cet article vous emmène à la découverte des cerisiers en fleurs de Nara, tôt un matin d’avril. Nara, située à moins d’une heure de Kyoto, est prisée des touristes étrangers. Le parc de Nara et ses environs sont une destination de choix pour une excursion d’une journée, ce qui explique pourquoi peu de touristes choisissent d’y passer la nuit. Pourtant, les environs du parc de Nara sont incroyablement paisibles aux premières heures du matin, ce qui en fait un endroit idéal pour une promenade agréable. Si vous prévoyez de séjourner à Nara l’année prochaine pendant la saison des cerisiers, je vous recommande de vous lever un peu plus tôt (disons entre 7h et 8h30) pour une balade matinale. Vous ne le regretterez pas !

Ensuite, parlons des couleurs d’automne. J’avais peu d’espoir de voir de belles couleurs d’automne cette année, car la canicule estivale avait abîmé les érables. Même fin octobre, la chaleur persistait, et novembre a été plus doux que d’habitude. Ce n’est qu’à la fin novembre que le temps s’est rafraîchi, permettant aux feuilles de changer de couleur. J’ai été surprise de voir des couleurs plus vives que l’année précédente. Les érables aux couleurs flamboyantes étaient un spectacle magnifique. Les ginkgos, parés d’or, étaient également splendides.

Les cerisiers en fleurs et les couleurs flamboyantes de l’automne sont des cadeaux de la nature. Quelles surprises nous offrira-t-elle l’année prochaine ?

Temple Rokkaku-do

Rokkaku-do, le temple hexagonal en plein centre-ville de Kyoto

Oasis nichée entre les immeubles
Oasis nichée entre les immeubles

Un petit havre de paix entre les immeubles… Son nom officiel est Choho-ji, mais il est appelé communément Rokkaku-do en raison de la forme hexagonale de la toiture du bâtiment principal. Ce vieux temple dédié au bodhisattva Kannon est également le berceau de l’art floral japonais, ikebana.

Rokkaku-do est aussi connu pour ses pigeons, symbole du bonheur. Vous y verrez des pigeons en terre cuite pour omikuji (divinations écrites sur un morceau de papier). Ici, on plie les omikuji et les attachent aux branches du saule pleureur de l’enceinte. Selon une anecdote, cet arbre vous promet un bon mariage.

À deux pas du marché Nishiki ou de la rue Sanjo connue pour ses bâtiments de l’architecture moderne, Rokkaku-do est un bel endroit pour une petite pause en balade.

Sakura

Mes sakura spots préférés

-Nara
Les illuminations nocturnes n’ont pas été proposées autour du parc de Nara ce printemps. Mais les fleurs des cerisiers au coucher du soleil sont très jolies. Au mont Yoshino, on peut profiter d’une vue panoramique de 30 000 cerisiers en fleurs.

-Kyoto
Chez les Japonais, la digue Sewari-tei installée au confluent des rivières Uji et Kizu est un des endroits prisés pour contempler les fleurs des cerisiers. Le tunnel de cerisiers en fleurs s’étend sur environ 1,4 kilomètres. Il règne une ambiance féerique même dans les temples zen au moment de la saison des cerisiers. Presque tous les spots touristiques sont bondés de touristes qui veulent prendre de belles photos pour Instagram. Contempler tranquillement la beauté de cerisier bonsaï, ce serait un autre style de hanami pour échapper à la foule.

-Osaka
Voici les cerisiers en fleurs au cœur de la ville d’Osaka, la Cité de l’eau. Pour admirer des rangées de cerisiers au bord de la rivière, il n’y a rien de tel qu’une croisière en bateau. On voit le donjon du château d’Osaka au loin.

-Autour de chez moi
On peut trouver des cerisiers un peu partout au Japon. Le long de la voie ferrée, dans les parcs, dans les écoles… À quelques pas de chez soi, on peut faire le hanami dans une atmosphère paisible et nonchalante. Le cerisier pleureur du temple Jizo-zen-in sur la 3ème photo est âgé de 300 ans. Il est l’oncle du cerisier pleureur de Gion, un arbre emblématique du parc Maruyama à Kyoto. Il dépérit un peu à cause de son grand âge, mais ses belles fleurs nous réconfortent toujours.

Cerisiers en fleurs du mont Yoshino

Les cerisiers du mont Yoshino

Située à 42 kilomètres au sud de Nara, l’ancienne capitale du Japon, la région de Yoshino est considérée comme un lieu sacré du culte de la montagne depuis les temps anciens. Le mont Yoshino, emblématique de cette région, est une zone de crête qui s’étend du nord au sud de la chaîne de montagnes Omine sur environ 8 kilomètres. Avec l’évolution du shugendo, Yoshino est devenue un des premiers sites à être associé avec En-no-Gyoja qui a pratiqué des ascèses dans les monts Omine et qui a fondé le shugendo. Le mont Yoshino est situé à l’extrémité nord de la route pour les pratiques ascétiques Omine-Okugake qui mène à Kumano.

Un regard, mille cerisiers…Le mont Yoshino est également connu pour ses cerisiers. Au printemps, il est couvert de 30 000 cerisiers en fleurs. On peut y voir environ 200 variétés différentes de cerisier. La plus répandue est la variété shiro-yamazakura (cerisier de la montagne). À la différence de la variété somei-yoshino qui est la star des hanami, les jeunes feuilles brun rougeâtre de cette espèce apparaissent en même temps que ses fleurs. Depuis longtemps, les cerisiers sont vénérés comme des arbres sacrés à Yoshino, mais pourquoi ?

Les cerisiers du mont Yoshino ont un lien particulier avec le shugendo. D’après une légende, En-no-Gyoja a eu la vision d’une divinité avec un visage effrayant lors de ses pratiques ascétiques au mont Omine (=mont Sanjogatake). Cette divinité appelée Zao-Gongen serait apparue pour sauver les hommes de la souffrance. En-no-Gyoja a gravé l’image de Zao-Gongen dans le tronc d’un cerisier et a construit des pavillons Zao-do sur les monts Omine et Yoshino pour la vénérer. De nombreux fidèles, à commencer par la famille impériale, puis les aristocrates, etc. sont venus planter des cerisiers au mont Yoshino en témoignage de leur croyance, ce qui a fait de Yoshino un site célèbre pour les cerisiers.

Les cerisiers du mont Yoshino sont groupés en quatre zones par altitude, des plus bas aux plus hauts : Shimo-senbon, Naka-senbon, Kami-senbon et Oku-senbon. De début à mi-avril, ils le colorent de belles nuances.

Belles nuances de cerisier

Les cerisiers de Nakasen-bon, la zone centrale du mont Yoshino.

Vue sur la zone Nakasen-bon

On voit la pagode du temple Nyoirin-ji au loin. Dans son enceinte, il y a un jardin des cerisiers pleureurs.

Mont Yoshino au temps des cerisiers

On voit le pavion Zao-do du temple Kinpusen-ji au loin.

Zones Nakasen-bon et Kamisen-bon

Bon endroit pour admirer les fleurs de cerisiers. Un pique-nique sous les cerisiers est super.

Sanctuaire Yoshino mimakuri-jinja

Ce sanctuaire est l’un des 75 lieux de culte, nabiki pour les pratiquants du shugendo le long de la route Omine-Okugake.

Jardin sec du temple Ryoan-ji

Le jardin sec du temple Ryoan-ji

Le temple Ryoan-ji connu pour son jardin de pierres est un des sites incontournables de Kyoto. Composé simplement de gravier blanc ratissé et 15 pierres couvertes de mousse, ce jardin mystérieux est destiné à la méditation. Il aurait été créé vers 1500, mais on connaît peu de choses sur ce qu’il représente. Vous pourrez promener librement votre imagination devant ce jardin.

Le mois dernier, les travaux de rénovation du toit de bardeaux abîmés recouvrant le mur en terre qui entoure le jardin se sont achevés. Actuellement, le toit brillant ne va pas avec le jardin sec, mais il s’y adaptera petit à petit.

Au printemps, les cerisiers en fleurs enjolivent ce jardin monochrome. Vous pourrez également profiter d’une belle promenade dans l’enceinte du temple qui s’orne de fleurs telles que les cognassiers du Japon, boké, les rhododendrons, etc.

Pour se rendre au temple Ryoan-ji
Depuis Arashiyama : Prenez le tramway Randen à la gare Arashiyama. Changez à la gare Katabira-no-tsuji pour aller à Kitano-Hakubaicho et descendez à la gare Ryoan-ji. Environ 8 minutes à pied jusqu’au temple.
Depuis le temple d’or : Vous pouvez rejoindre le temple Ryoan-ji à pied, en taxi ou en bus.
-À pied
Empruntez la route Kinukake-no-michi. Comptez 20 minutes.
-En taxi
Il y a une station de taxis devant l’entrée du temple d’or. Environ 5 minutes.
-En bus
Prenez le bus numéro 59 à l’arrêt Kinkakuji-michi (un peu loin du temple d’or) et descendez à l’arrêt Ryoanji-mae. Environ 5 minutes. L’arrêt de bus 59 qui se trouvait devant l’entrée du temple d’or est fermé.

Autour du temple Ryoan-ji, je vous recommande aussi de visiter le temple Ninna-ji connu pour ses cerisiers et sa pagode de cinq étages et le temple Taizo-in qui abrite deux jardins magnifiques.

Jardin de bonsaï

L’ouverture d’un jardin de bonsaï à Kyoto

Le jardin de bonsaï a ouvert ses portes au temple Hoshun-in qui est l’un des sous-temples de Daitoku-ji (un grand temple zen de Kyoto). Le bonsaï se marie bien au jardin zen.

Pour commémorer son ouverture, une exposition spéciale se tient jusqu’au 4 avril. Il y a des bonsaïs précieux comme celui d’environ 1 000 ans.

En association avec ces bonsaïs, les suiseki, les pierres de forme particulière qui évoquent des paysages sont aussi exposées.

  • Le prix du billet d’entrée du jardin de bonsaï est de 1 000 yens.
  • Le temple Hoshun-in n’est pas ouvert au public.
Grand parterre de tulipes

Le printempes arrive

La floraison des cerisiers est un incontournable au Japon, mais les tulipes en pleine floraison sont aussi superbes au printemps.

La fête des tulipes se déroule jusqu’à mi-avril à Nabana-no-sato, jardin botanique situé dans la ville de Kuwana, préfecture de Mie.

Les fleurs m’ont apporté un peu de bonheur pendant cette période sombre du Covid-19.

Nouvelles feuilles de thé

Les plantations de thé dans un hameau paisible

Plantation de thé dans le hameau Dosenbo
Plantations de thé dans le hameau Dosenbo

Le village Minami-Yamashiro situé dans le sud de la préfecture de Kyoto abrite quelques hameaux producteurs de thé. Voici les plantations de thé dans le hameau Dosenbo situé sur un plateau à environ 400 mètres d’altitude. Ce site a été défriché lors de la restauration de Meiji.

Nouvelles feuilles de thé
Nouvelles feuilles de thé

Le vert clair de nouvelles feuilles de thé est magnifique. La première récolte du thé a lieu le 88ème jour à compter du début du printemps (début février) selon le calendrier lunaire, début mai. Le thé de la première récolte est très parfumé et a un goût rafraîchissant.

Parcelles couvertes
Parcelles couvertes

Quelques parcelles sont couvertes avec des voiles de toile noire. Les feuilles de thé pour le gyokuro, le tencha ou le kabusecha sont cultivées à l’ombre une vingtaine de jours avant la récolte. Avec cette technique, la théanine, un acide aminé se transforme moins en catéchine (goût amer). Cela donne au thé une saveur moelleuse.

Champs de thé et cerisier à fleurs doubles
Champs de thé et cerisier à fleurs doubles

Les champs de thé vert et les fleurs roses doubles de cerisier offraient un contraste saisissant.

Un vieux cerisier pleureur

Vieux cerisier pleureur

Un cerisier pleureur qui a environ trois cents ans.

Il est sur une hauteur et on peut avoir une belle vue sur des villages paisibles situés dans le sud de la préfecture de Kyoto.

Il est l’oncle du cerisier pleureur de Gion, un arbre emblématique du parc Maruyama à Kyoto.

Il dépérit à cause de son grand âge, mais il est toujours debout.