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Coqs et poules

Le musée d’art Fukuda

Musée d'art Fukufa
Musée d’art Fukuda

Le musée d’art Fukuda situé à Arashiyama, le quartier de la banlieue ouest de Kyoto. Il abrite environ 1 500 œuvres d’artistes majeurs datant de l’époque Edo au début du XXème siècle.

Trois belles femmes
Trois belles femmes

Les trois belles femmes au bord de la rivière Sumida de Katsushika Hokusai (1760-1849) qui est un grand maître de l’ukiyo-e du XIXème siècle. La série « Trente-six vues du mont Fuji » est l’un de ses chefs-d’œuvre mais il a également laissé les bijin-ga, les peintures de belles femmes.

Coqs et poules
Coqs et poules

Les paravents pliants avec coqs et poules d’Ito Jakuchu (1716-1800), un grand peintre du XVIIIème siècle. Son pinceau flexible mais puissant est impressionnant.

Banquet
Banquet

Les paravents pliants de banquets de Yosa Buson, né la même année que Jakuchu. Il est connu comme poète du haïku, court poème japonais. Mais il est à la fois artiste-peintre représentatif du XVIIIème siècle.

Empereur Godaigo
Empereur Godaigo

L’empereur Godaigo de Hashimoto Kansetsu (1883-1945). Cette paire d’écrans à six panneaux représentant la scène de l’évasion de l’Empereur Godaigo est un chef-d’œuvre historique.

Intérieur
Intérieur

On peut prendre des photos dans ce musée sauf quelques tableaux. Ce serait bien de faire une pause sereine ici après une balade à Arashiyama (Fermé en ce moment à cause du Covid-19).

Le temple Shuon-an Ikkyu-ji

Bel endroit pour admirer les feuilles rouges d’automne

Le temple zen Ikkyu-ji situé dans le sud de la préfecture de Kyoto.

Statue du moine Ikkyu

Le moine Ikkyu (1394-1481) y a passé ses dernières années. Il est l’un des moines les plus célèbres au Japon. Son nom me rappelle une série d’animation TV « Ikkyu-san » diffusée dans les années 70.

Le hojo, logement des moines d’autrefois, est entouré de trois jardins secs conçus au début du XVIIème siècle pour rendre hommage au moine Ikkyu. Le jardin sud se compose de graviers blancs ratissés verticalement et d’azalées taillées en formes arrondies. En contraste avec le jardin sud simple, des arrangements de pierres se font remarquer dans le jardin nord.

Art moderne ?

Au fond du pavillon principal, des statues en pierre représentant les disciples de Bouddha sont éparpillées. Elles ont été sculptées par des fidèles locaux. Chaque visage est différent et intéressant à voir.

Umé, prune japonaise, une des spécialités de la ville de Joyo

La ville de Joyo située à mi-chemin entre Kyoto et Nara est connue pour ses pruniers depuis longtemps. La prune japonaise appelée umé est une des spécialités de Joyo avec la patate douce et le thé. Il y a l’ancien bois de pruniers Aodani où sont cultivées les umé de qualité. Épaisses et molles, elles sont utilisées pour faire des uméboshi, prunes macérées, des confitures ou l’uméshu, vin de prune.

Joyo-shuzo, le seul fabricant de saké dans le sud de la préfecture de Kyoto propose une large gamme de saké. Comme apéritif, l’uméshu fabriqué à partir des meilleures prunes cultivées à Aodani est recommandé. Vieilli pendant 3 ans, il produit une saveur délicate et moelleuse.

Focus sur les maîtres paysagistes japonais (première partie) : Muso Soseki

Kyoto abrite de nombreux jardins merveilleux. Dans cette série, je vous parle de quelques maîtres paysagistes emblématiques qui ont joué un rôle important dans la conception du jardin japonais.

La première partie se concentre sur Muso Soseki, un moine bouddhiste de grande vertu, conseiller politique et économique du shogun et paysagiste de premier plan du XIVème siècle.

En pratiquant des ascèses en tant que moine zen, Muso Soseki a créé des jardins. Le jardin était pour lui le lieu d’introspection et de contemplation. L’ascèse était donc inséparable de la création des jardins.

Dans le jardin japonais, un arrangement de pierres symbolise la trinité des Bouddha, les îlots, la cascade, etc… L’utilisation des pierres pour les faire ressembler à d’autres choses, c’est une des particularités du jardin japonais.

La spécialité de Muso Soseki était la création de la « cascade sèche ». Il n’y a pas d’eau, mais un arrangement de pierres nous évoque le courant. Inspiré de la légende chinoise selon laquelle la carpe qui réussit à remonter la cascade se transforme en dragon, il a créé la cascade sèche et exprimé la rigueur des ascèses zen nécessaires pour atteindre l’éveil spirituel.

Si vous voulez admirer les œuvres de Muso Soseki, je vous recommande de visiter le temple Tenryu-ji et le temple Saiho-ji. Au temple Tenryu-ji, le paysage des collines environnantes incorporé dans le jardin est impressionnant. Au temple Saiho-ji, le jardin de mousses dégage d’une ambiance sereine et féerique. À première vue, la cascade sèche réalisée par des pierres montre le paysage triste, mais le message que Muso Soseki voulait nous transmettre, l’esprit zen se niche plutôt dans cet arrangement de pierres.

Un vieux cerisier pleureur

Vieux cerisier pleureur

Un cerisier pleureur qui a environ trois cents ans.

Il est sur une hauteur et on peut avoir une belle vue sur des villages paisibles situés dans le sud de la préfecture de Kyoto.

Il est l’oncle du cerisier pleureur de Gion, un arbre emblématique du parc Maruyama à Kyoto.

Il dépérit à cause de son grand âge, mais il est toujours debout.

La saison des cerisiers

Cette année, les cerisiers ont commencé à fleurir plus tôt que d’habitude à cause d’un hiver doux. Pourvu que l’épidémie disparaisse avec le retour du printemps…

Voici les jolies fleurs qui sont en floraison au temple Tenryu-ji situé dans le quartier d’Arashiyama à Kyoto.

Ce temple est accolé à la forêt de bambous. Moins de touristes, le bruissement du vent dans les bambous est agréable à l’oreille.

Bambouseraie

Le bourg Wazuka, utopie du thé

Bourg Wazuka

Le bourg Wazuka autrement appelé « utopie du thé » est situé dans le sud-est de la préfecture de Kyoto. Les plantations de thé s’étendent à perte de vue, depuis les pentes de la montagne jusqu’au sommet. Wazuka est un grand producteur de thé.

Mais cela n’est pas très connu car la plupart des feuilles de thé produites à Wazuka sont vendues sous le nom de thé d’Uji (une des marques célèbres de thé) par des grossistes en thé. Mais la production du thé de Wazuka représente presque la moitié de la production totale du thé d’Uji. Wazuka est pour ainsi dire le pays natal du thé d’Uji.

Le climat frais, la différence de température entre le jour et la nuit, la brume matinale apportée par des rivières et des forêts environnantes… Il y a toutes les conditions favorables pour produire le thé à la saveur riche.

Okunoyama, la plus vieille plantation de thé d’Uji

Plantation de thé, Okunoyama

La région de Yamashiro située dans le sud de la préfecture de Kyoto est célèbre pour la production de thé de haute qualité connu sous le nom de « thé d’Uji ». Uji (centre de la région de Yamashiro) bénéficie de sol et de conditions climatiques favorables à la culture du thé. L’histoire du thé d’Uji remonte au début du XIIIe siècle, lorsqu’un moine a encouragé les villageois d’Uji à cultiver le thé. À Uji où se trouvent de nombreuses boutiques de thé aujourd’hui, les sept meilleures plantations de thé ont été créées à la demande de shogun, amateur de thé d’Uji, au XIVe siècle. Les six ont disparu au fil de l’urbanisation et Okunoyama est la seule plantation de thé existante encore. Elle est entretenue par Horii Shichimeien, ancien producteur-grossiste de thé. Il existe une grande variété de thés japonais tels que le sencha (thé vert), le gyokuro (thé vert supérieur avec une saveur ronde), le tencha (base de thé pour faire du matcha), etc. Ceci est dû aux différentes méthodes de culture. À propos du thé d’Uji, le tencha et le gyokuro cultivés ombragés représentent la moitié de sa production totale. À Okunoyama où il y avait différents types de théiers, ceux sélectionnés pour le gyokuro et le tencha de première qualité sont cultivés. Ceci est le fruit de 20 ans de recherches du thé d’Uji qui devrait passer à la postérité.

Matcha Narino

Le matcha (thé vert en poudre) Narino obtenu en broyant le tencha cultivé à Okunoyama après l’avoir fraîchement cueilli et chauffé à la vapeur. Riche en théanine, sans amertume, il se caractérise par une saveur plus moelleuse.

Horii Shichimeien offre le programme suivant (120 min, 5 000 yens par personne) pour s’initier au thé d’Uji. Ce programme est disponible en dehors des périodes de pointe, de la mi-avril à la fin juin et en décembre.

  • Visite de la plantation de thé Okunoyama
  • Visite de l’usine de fabrication du matcha
  • Dégustation du matcha Narino et du sencha

Le musée de la distillerie Yamazaki

Whisky japonais

Le saké fait à partir de riz est un alcool représentatif japonais. Aujourd’hui, il gagne de la popularité à l’étranger. Mais c’est sans doute le whisky japonais qui acquiert plus de notoriété sur le marché mondial. Le nombre d’amateurs de whisky japonais est en augmentation. Yamazaki fabriqué par le groupe Suntory se classe parmi les meilleurs whiskies du monde.

Distillerie Yamazaki

La distillerie Yamazaki est située au pied du mont Tenno dans le sud-est de Kyoto. Une source d’eau pure aux environs de la distillerie permet de fabriquer les whiskies de qualité. Il y a une visite guidée de la distillerie (audioguide en français disponible). L’explication du processus de fabrication et la dégustation y sont comprises (80 min, 1 000 yens). La réservation est obligatoire. Très populaire, il vaut mieux la faire un à deux mois avant la date souhaitée.

Intérieur du musée

Même s’il n’y a pas de places disponibles, une visite libre du musée adjacent (gratuit) vous permettra d’apprendre l’histoire du whisky japonais et d’explorer le monde du whisky Yamazaki (réservation nécessaire quand même).

Le clou de la visite, c’est la « librairie de whisky » dont le mur est entièrement décoré avec une grande variété de whiskies. Vous pouvez aussi voir des alambics et des cuves de brassage qui étaient utilisés autrefois.

Comptoir de dégustation

Et ne manquez pas de passer au comptoir de dégustation à la fin de la visite.

  • Pour se rendre à la distillerie Yamazaki depuis la gare JR Kyoto, prenez le train JR à destination d’Osaka et descendez à la gare JR Yamazaki (15 min, 220 yens). Elle est située à 10 minutes à pied de cette gare.
  • En plus de la distillerie, il est également recommandé de visiter la villa-musée d’art Asahi Beer Oyamazaki et Chochikukyo, maison de style mi-japonais, mi-occidental appropriée au climat japonais conçue par Fujii Koji en 1928.

Le sanctuaire shinto Otoyo-jinja

Statues de rats

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2020.

Selon les douze signes du zodiaque chinois, 2020 est l’année du rat, nezumi en japonais. Ayant une histoire de plus de 1 100 ans, Otoyo-jinja est un petit sanctuaire shinto sur le bord du chemin de la philosophie à Kyoto. À l’entrée de l’un de ses sanctuaires auxiliaires, Okuninushi-sha, vous trouverez une paire de statues de rats en pierre. Selon un recueil de mythes, les rats ont sauvé le dieu shinto Okuninushi pris au piège d’un incendie. Ils y travaillent comme messager divin.

Le rat de droite porte sous son bras un rouleau, symbole de la science. Celui de gauche porte sous son bras une balle, symbole de la longévité.

D’autres animaux aussi travaillent comme messagers divins. Le milan, messager du dieu qui combat l’incendie, le singe, messager du dieu qui chasse les mauvais esprits, le renard, messager du dieu qui apporte la prospérité des affaires. Le serpent, ennemi naturel du rat est censé apporter chance et fortune.

Si vous vous promenez sur le chemin de la philosophie, prenez un petit détour pour découvrir cet endroit paisible.