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Les machiya en voie de disparition

Machiya (ancienne résidence de la famille Kawasaki)

Quels sont les types d’habitat qui nous font découvrir le style de vie traditionnel japonais ? Le machiya, ancienne maison en bois de marchands est un des représentants. Appelé « lit d’anguille » en raison de sa façade étroite et de son intérieur profond, il sert de logement et d’ateliers aux habitants. On y trouve des astuces variées pour le confort transmises de génération en génération. Surtout à Kyoto, ville au patrimoine riche, non seulement les temples et les sanctuaires mais aussi les machiya construits avant 1950 jouent un rôle majeur dans la conservation du paysage historique de la ville.

Mais les machiya qui servaient de logement y sont en voie de disparition aujourd’hui. Certes, certains d’entre eux ont été rénovés en restaurants, boutiques et hôtels profitant de l’ambiance raffinée, mais de nombreux sont menacés de démolition en raison des coûts d’entretien et de réparation élevés. Selon un sondage effectué par la ville de Kyoto, au moins 5 602 machiya ont été perdus au cours des 7 dernières années de 2010 à 2016.

Même les machiya désignés comme bien culturel risquent d’être démoli. Je prends le bâtiment sur la photo (ancienne résidence de la famille Kawasaki) construit en 1926 pour exemple. Il y a plusieurs pièces de style japonais et de style occidental, une salle de thé de bon goût et un jardin magnifique. Il était utilisé comme musée du kimono. L’an dernier, sa propriété est passée à un agent mobilier de Tokyo et un projet de démolition a été révélé. C’est pour construire des installations d’hébergement ?

Situé dans un quartier bordé de chars décorés lors du festival de Gion, ce machiya constitue un élément important du paysage du quartier depuis longtemps. La ville de Kyoto a averti au propriétaire actuel de ne pas le démolir et pour l’instant, il reste intact. Mais cela n’empêche pas que la situation est inquiétante. Je ne veux pas voir la disparition des biens culturels précieux derrière l’essor du tourisme…

La réouverture du temple Koto-in

Temple Koto-in

Koto-in, un des sous-temples de Daitoku-ji est le site serein où je peux me détendre complètement chaque fois que je visite. Il était fermé en raison des travaux de restauration depuis l’été 2017, mais il a finalement été rouvert.

Voie d’accès au temple

La voie d’accès au temple recouverte d’un pavage de pierre, c’est ce que je vous conseille de voir absolument. Entourée par des érables et des bambous, elle s’étale tout droit au temple. Vous y ressentirez une ambiance paisible, éloignée du tumulte de la ville. Cette année, le rougissement des feuilles d’érables japonais est retardé… On pourra l’admirer peut-être à la fin novembre.

Son jardin surnommé le jardin des érables est modeste et de bon goût. Il n’y a pas de thèmes difficiles à comprendre, tels que la légende chinoise ou le monde du bouddhisme, etc. Vous ne vous lasserez pas de le contempler.

  • Koto-in est actuellement fermé et sa réouverture reste incertaine.

Horin-ji, le temple des daruma

Plein de darumas

Savez-vous ce que c’est, un daruma ? C’est une figurine en papier mâché, de forme arrondie, sans bras ni jambes. Coloré en rouge de bon augure à l’exception du visage, le daruma est inspiré de la position de méditation du moine indien Bodhidharma qui a fondé le bouddhisme zen. Selon la légende, Bodhidharma a médité pendant neuf ans face au mur en pierre et a perdit l’usage des bras et des jambes. Le daruma qui revient à sa postion initiale même si on le renverse est le symbole de persévérance.

Horin-ji situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto est un temple zen fondé au XVIIIème siècle. C’est un petit temple, mais vous y serez étonné d’un paysage unique. Il abrite 8 000 figurines daruma. De darumas d’environ 2 mètres de haut à ceux de taille de paume… Ce temple est plein de darumas.

Pas seulement des figurines. Il sera intéressant de trouver des motifs de daruma cachés qui sont éparpillés un peu partout dans l’enceinte.

Jardin zen

Le jardin zen situé au sud du bâtiment principal vous permettra de goûter la tranquillité. Ce sera un bon endroit pour la méditation.

Bouddha couché

Horin-ji abrite aussi une belle statue de bouddha couché. Elle dort sous la couette. On peut la toucher. Il est dit qu’elle accorde le bonheur, la vertu et la longévité.

Les paysages d’automne

Suifuyo

Le suifuyo, qui fleurit de l’été à l’automne. Il se fane le soir, mais sa couleur est passée du blanc au légèrement rose, puis au rouge en un jour.

Kaki

Le kaki, fruit d’automne riche en nutrition. C’est un fruit familier aux Japonais.

Le fujibakama, une des sept herbes d’automne. D’août en octobre, il porte de petites fleurs violettes ou blanches. Ses feuilles séchées dégagent une bonne odeur. Aujourd’hui, il est menacé d’extinction. J’ai trouvé un papillon avec un motif vif, asagimadara qui se posait sur les fleurs de fujibakama. C’est un papillon migrateur qui se déplace sur de longues distances (environ 2 000 kilomètres) au cours d’une courte durée de vie. Il se dirige vers le sud en automne.

Collection d’estampes japonaises, ukiyo-e

Collectcion d’estampes japonaises

Jusqu’au 20 octobre, la collection d’estampes japonaises, ukiyo-e de Georges Leskowicz, collectionneur polonais installé à Paris est exposée au musée Hosomi situé près du sanctuaire shinto Heian-jingu à Kyoto. De nombreuses œuvres des grands maîtres tels que Utagawa Hiroshige, Katsushika Hokusai, Kitagawa Utamaro,etc. y sont présentées. Parmi ces œuvres précieuses, la série des soixante-neuf stations sur la route Kisokaido reliant Edo et Kyoto dessinée par Hiroshige et Keisai Eisen est la plus remarquable. Toutes les images qui constituent cette série sont les premiers tirages. Cette exposition sera une occasion unique de découvrir la beauté des ukiyo-e.

La collection de Leskowicz retourne en France après l’exposition à Kyoto. Elle sera exposée à l’Hôtel de Caumont-Centre d’Art à Aix-en-Provence à partir du 8 novembre.

Les paysages ruraux d’automne

Il fait encore chaud, mais l’automne arrive bientôt.

Higanbana

Les fleurs de lys araignée rouge, higanbana bordent les sentiers entre les rizières.

Champs de thé

Au bourg Wazuka, le pays natal du thé d’Uji. À perte de vue, les feuilles du thé couvent les pentes des montagnes décrivant une légère courbe.

Si vous voulez profiter de la vue des champs de thé, l’automne est la meilleure saison. C’est impressionnant.

Aller découvrir la beauté de bambous

Take no Michi, chemin de bambous

Quel endroit est recommandé pour admirer la vue de bambous à Kyoto ? La célèbre forêt de bambous d’Arashiyama-Sagano ? Elle offre un paysage magnifique, mais il est très difficile aujourd’hui d’y prendre des photos sans touristes. C’est éloigné de la tranquillité… Pour une promenade plus calme dans les bambous, que diriez-vous d’aller à « Take no Michi », chemin de bambous long d’environ 2 kilomètres dans la ville de Muko, proche banlieue de Kyoto ?

Le bambou a un feuillage persistant, mais ses anciennes feuilles jaunies tombent et de nouvelles pousses et de nouvelles feuilles apparaissent au printemps. Le printemps, c’est l’automne pour le bambou. En automne, les jeunes bambous grandissent et montrent un paysage verdoyant. L’automne, c’est le printemps pour le bambou. Ce chemin de bambous est peu connu et pourtant très agréable. Il sera aussi intéressant d’y trouver des clôtures en bambou variées.

Promenade dans les bambous

« Rakusai Chikurin Koen », parc de bambous adjacent à ce chemin vaut également le détour. Je vous recommande de faire une promenade dans son jardin bordé de bambous variés. C’est extraordinaire.

Il y a aussi un musée où sont présentés les bambous de Kyoto utilisés pour les architectures ou les objets d’art.

  • Accès au parc de bambous : prendre la ligne de Hankyu-Kyoto depuis le centre-ville de Kyoto (Karasuma ou Kawaramachi) et descendre à la gare Katsura (environ 10 minutes). Prendre la sortie ouest et descendre à l’arrêt Minami Fukunishi-cho avec les lignes de bus 3 ou 8 (environ 15 minutes). L’entrée ( la sortie) sud du parc est à 5 minutes à pied. Après la visite, vous pouvez accéder au chemin de bambous, Take no Michi par l’entrée (la sortie) nord.
  • Prix d’entrée : gratuit
  • Il ferme le mercredi.

Kyoto et le mont Koya reliés par le service d’autocar

Le service d’autocar reliant Kyoto et le mont Koya commencera cet automne (2 heures et 40 minutes de trajet). Le principal moyen de transport entre Kyoto et le mont Koya est le train. Il est nécessaire de changer de train et de plus, on prend le funiculaire et le bus pour accéder à l’intérieur du mont Koya. Ce service direct peut vous libérer de long déplacement avec des valises. Les détails sont les suivants.

Période de circulation: du 20 septembre 2019 au 24 novembre 2019

Horaires : De Kyoto au mont Koya (via la zone de stationnement Kyotanabe de l’autoroute Daini-Keihan)

Départ
(Sortie Hachijo-guchi de la gare JR de Kyoto)
9h2013h40
Arrivée
(Okuno-in-mae du mont Koya)
12h0016h20

Horaires : Du mont Koya à Kyoto (via la zone de stationnement Kyotanabe de l’autoroute Daini-Keihan)

Départ
(Okuno-in-mae du mont Koya)
9h2014h40
Arrivée
(Sortie Hachijo-guchi de la gare JR de Kyoto)
12h0017h20

Tarif :
Aller simple (2 500 yens)
Aller simple avec le billet de bus valable de 2 jours à l’intérieur du mont Koya (3 000 yens)
Aller-retour (4 500 yens)
Aller-retour avec le billet de bus valable de 2 jours à l’intérieur du mont Koya (5 000 yens)

Le demi-tarif s’applique aux enfants. La durée de validité du billet aller-retour est de deux jours à compter de la date de départ.

Gozan-no-Okuribi

Okuribi, feux du retour

Gozan-no-Okuribi, événement traditionnel de Kyoto qui a lieu tous les 16 août.

C’est la cérémonie bouddhiste la plus représentative de la fête Obon, fête traditionnelle japonaise en l’honneur des ancêtres. Les rituels varient selon les régions, mais en général, le 13 août chaque année, on accueille les âmes des ancêtres qui reviennent sur terre. Le 16 août, ils retournent dans l’au-delà.

À Kyoto, pour éclairer leur chemin vers l’au-delà, les feux du retour appelés okuribi sont allumés vers 20h en forme de caractères chinois ou de symboles sur les cinq montagnes qui entourent la ville.

Dans un restaurant de ramen

Muraji, restaurant de ramen

Muraji, un restaurant de ramen situé dans le quartier de Gion.

Le bouillon est fait à base de carcasse de volaille. J’ai mangé le ramen « shiro » assaisonné avec du sel. C’était très bon ! Les toppings sont des tranches de rôti du poulet, de la ciboule hachée et de la racine de bardane (c’est comme le salsifis) coupée en lamelle et frite.Il y a aussi le ramen « kuro » assaisonné avec de la sauce de soja.

Ramen 鶏白

La saison des pluies est finie et la canicule arrive à Kyoto…Beaucoup de gens jouissaient de la fraîcheur en touchant un bloc de glace posé devant un restaurant de sushi.

Coin de fraîcheur ?