Le 17 de chaque mois est lié au Kannon, divinité de la compassion. Le service commémoratif bouddhiste et divers événements sont organisés aux sites sacrés de Kannon dans tout le pays le 17 août du calendrier lunaire appelé Jushichi-ya. Le pavillon Nigatsu-do, un des bâtiments du temple Todai-ji est dédié au Kannon. Chaque année, le 17 septembre, il organise un service commémoratif avec des lanternes allumées à son intérieur. Environ 500 lanternes avec des vœux et des images sont installées autour du pavillon. De plus, la danse japonaise traditionnelle Bon Odori a lieu au-dessous du pavillon. Tout le monde peut y participer et partager un moment festif. Contrastant avec l’ambiance majestueuse du pavillon.
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La visite nocturne du temple Todai-ji
Le festival Toka-e est une scène caractéristique estivale de Nara. Il se tient pendant 10 jours début août. Environ 20 000 bougies sont allumées autour du parc de Nara. On peut profiter d’une ambiance féerique créée par la lueur des bougies.
La visite nocturne du temple Todai-ji connu pour son Grand Bouddha est possible les 13 et 14 août. Si vous logez à Nara, c’est recommandé. La grande porte sud Nandai-mon, les deux rois-gardiens renfermés à l’intérieur, la lanterne octogonale et le pavillon du Grand Bouddha… Tous sont éclairés. On peut voir le visage du Grand Bouddha à travers la lucarne centrale du pavillon.
Les deux statues de rois-gardiens ont été réalisées avec 3 000 pièces assemblées chacune au début du XIIIème siècle. Lorsqu’elles sont éclairées, leur vaisseaux sanguins ressortent mieux.
Dans le pavillon, les moines récitent des soûtras et prient le Grand Bouddha pour le repos des âmes des victimes de désastres naturels et humains, créant une ambiance solennelle et majestueuse.
La vue nocturne du pavillon Nigatsu-do
Le pavillon Nigatsu-do est un des bâtiments qui constituent le complexe du temple Todai-ji. La cérémonie bouddhiste shuni-e dédiée à la repentance envers la divinité de la compassion kannon s’y déroule en mars depuis plus de 1 200 ans. Remontant au XVIIème siècle, ce bâtiment sur pilotis est situé à l’est de la salle du Bouddha. Le chemin menant au Nigatsu-do est bordé de murs en terre avec des tuiles incrustées. J’aime son ambiance calme et apaisante.
De la terrasse du Nigatsu-do, vous pourrez profiter d’une belle vue sur Nara. Il y règne une atmosphère reposante, contrastant avec l’atmosphère de la salle du Bouddha qui regorge toujours de touristes. Peu connu, mais le pavillon Nigatsu-do est ouvert 24 heures sur 24. Les lanternes suspendues sont éclairées la nuit et vous pourrez admirer également une vue nocturne fantastique.
Le village d’Asuka, le pays natal du cœur des Japonais
Si vous voulez admirer le paysage champêtre représentatif du Japon, je vous propose d’aller au village d’Asuka. Vous pourrez y trouver la tranquillité d’esprit et éprouver quelque chose de nostalgique. Il y a des règles strictes concernant la construction des bâtiments et son paysage est bien préservé. Par exemple, les toitures des bâtiments tels que les maisons, les écoles, les banques ou même les supérettes doivent être couvertes en tuiles. La hauteur des bâtiments est aussi réglementée. Ce paysage fait un contraste avec celui de la ville voisine où les bâtiments se serrent les uns contre les autres.
Le village d’Asuka est situé au centre de la préfecture de Nara. On peut y aller en train (environ 50 minutes de la gare de Kintetsu Nara). Je vous conseille de louer un vélo électrique (1 500 yens par jour) à la gare d’Asuka pour visiter les curiosités qui parsèment le village d’Asuka.
Voici les rizières en terrasses tanada construites aux hameaux de Sakata et Inabuchi. Elles sont aménagées en gradins aux bassins de la rivière d’Asuka, sur les flancs des montagnes. L’origine des rizières en terrasses du village d’Asuka remonte à l’époque médiévale.
Les machines agricoles ne peuvent pas pénétrer dans ce type de rizières et tout se fait à la main, du repiquage du riz jusqu’à la moisson en automne. Ces derniers temps, de nombreuses rizières en terrasses sont abandonnées dans tout le pays en raison du vieillissement de la population agricole et du manque de successeurs, par ailleurs il y a des mouvements variés de conservation des rizières en terrasses qui constituent un des paysages culturels nippons.
Au hameau d’Inabuchi, on intéresse des citadins à l’agriculture en mettant en place depuis 1996 le système de propriété d’une parcelle. Selon le partenariat avec les agriculteurs locaux, ils apprennent des opérations telles que la préparation du semis du riz, le repiquage du riz, le sarclage, l’installation des épouvantails, la moisson, etc. Ce système contribue également à préserver le paysage rural du village d’Asuka.
Un autre fait remarquant à Asuka est que ce village a été le centre politique et culturel du pays avant Nara. L’organisation administrative, l’économie monétaire et la diplomatie du pays trouvent leur origine à Asuka. Il y reste de nombreux vestiges historiques. Cet assemblage d’une trentaine de roches granitiques sur la photo est le monument funéraire kofun d’Ishibutai datant du VIIème siècle. On l’attribue à une personne qui prenait le pouvoir à cette époque. À l’origine, ces mégalithes étaient recouverts d’un monticule de terre. Il s’est érodé au fil du temps et ces mégalithes sont ainsi exposés aujourd’hui. Le poids brut de ces mégalithes est d’environ 2 300 tonnes. Ils auraient été transportés depuis la montagne en utilisant le levier, le rouleau et la poulie. Il est surprenant qu’une telle technique de transport ait été établie à cette époque.
De nombreux monuments mystérieux en pierre parsèment également le village d’Asuka. Par qui ont-ils été créés, quand et à quelle fins ? Ils sont pleins d’énigmes. Les uns ont des légendes effrayantes, d’autres ont plusieurs usages, d’autres ont des expressions humoristiques. Kameishi, une pierre taillée en forme de tortue est le plus célèbre. Remarquez son expression adorable.
Asuka, berceau du bouddhisme japonais, abrite également de vieux temples. Asuka-dera est le premier temple bouddhiste du Japon. Ne manquez pas d’y voir le Grand Bouddha d’Asuka. Créé au début du VIIème siècle, c’est le plus ancien Bouddha du pays. Oka-dera est connu ces derniers temps comme temple des fleurs de Nara. Les rhododendrons, les pivoines, les azalées de printemps et les hortensias de la saison des pluies sont vraiment magnifiques. Il compte également parmi les plus grands pèlerinages de la divinité de la compassion, kannon du Japon. Vous pourrez y rencontrer la plus grande statue de Bouddha en argile du pays.
Si vous voulez visiter Nara en dehors des sentiers battus, le village d’Asuka vaut le détour. Il est aussi possible de combiner cette visite avec une balade au vieux quartier d’Imai situé à environ 15 minutes en train d’Asuka.
La saison de naissance des faons au parc de Nara
Les daims du parc de Nara vénérés comme les messagers des dieux shinto… Environ 1 100 daims s’y promènent en liberté en broutant la pelouse. Ils sont un des symboles de Nara. Cette période de l’année est aussi la saison de naissance des faons. La plupart des naissances se déroulent de la mi-mai à juillet.
Vous croiserez des faons cachés dans la végétation du parc. Ils sont adorables, mais laissez-les tranquilles. Toucher un faon entraîne l’abandon de sa mère à cause de l’odeur humaine.
Au Rokuen, centre pour soigner des daims blessés ou malades et pour s’occuper de daims agressifs, on peut voir des faons mignons en juin (11h-14h, 300 yens). Ils sont protégés avec leurs mères et d’autres biches enceintes pendant un certain temps.
- Le Rokuen est situé du côté sud de la voie d’accès au sanctuaire shinto Kasuga Taisha.
- Il est fermé le lundi.
Oomiwa-jinja, un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon
Dans un sanctuaire shinto, il y a le bâtiment honden où est vénéré le goshintai, l’objet de culte dans lequel l’esprit du dieu shinto est supposé résider. Mais le sanctuaire Oomiwa-jinja n’a pas de honden. C’est parce que le mont Miwa situé derrière le sanctuaire est vénéré comme une montagne sacrée et considérée comme l’objet de culte. C’est le style du shintoïsme primitif. Remarquez également le portique, torii. Une corde sacrée shimenawa est tendue entre les piliers de gauche et droit.
Le dieu shinto de ce sanctuaire Oomononushi est vénéré comme dieu shinto du médicament et de la fabrication du saké, alcool de riz. Les propriétaires de brasserie de saké mettent au-dessus de l’entrée une boule d’aiguilles de cèdre pour annoncer un nouveau tirage de saké. Cette boule appelée sugidama ou sakabayashi est faite avec les aiguilles du cèdre du mont Miwa.
Le dieu shinto Oomononushi apparaît sous la forme d’un serpent dans des mythes japonais. Dans l’enceinte, il y a un grand cèdre âgé d’environ 400 ans et on dit qu’un serpent blanc entre et sort de ce cèdre à cavité. Des œufs, nourriture préférée des serpents sont offerts par les visiteurs du sanctuaire.
Oomiwa-jinja compte une quarantaine de sanctuaires auxiliaires, dont chacun est dédié à un dieu shinto. À Sai-jinja, le dieu shinto du médicament est vénéré. L’eau sacrée jaillit d’un puits et on prie pour la guérison des maladies en puisant de l’eau. Kuehiko-jinja est associé au dieu shinto de la sagesse. De nombreux ex-voto en forme de chouette, symbole de la sagesse et du bonheur y sont suspendus.
- Pour se rendre au sanctuaire Oomiwa-jinja, on prend le train JR depuis la gare de Nara et descend à la gare de Miwa (environ une demi-heure de trajet). Il est à 5 minutes à pied de la gare.
Oomiwa-jinja se trouve le long du chemin Yamanobe-no-Michi, le plus vieux chemin du Japon. Il longe le pied des montagnes du côté est du bassin de Nara. Des tumulus funéraires d’empereurs, ainsi que de vieux temples et sanctuaires apparaissent le long de ce chemin tranquille et poétique qui serpente entre les bois, les rizières et les hameaux. Au printemps et en automne, il sera agréable de faire une randonnée sur une portion de ce chemin, par exemple entre le sanctuaire Oomiwa-jinja et le temple Chogaku-ji (environ 6 kilomètres).
Près de Oomiwa-jinja, se trouve la forge de l’école Gassan, une des écoles de forgerons de sabre japonais, qui a une histoire de plus de 800 ans. Son histoire et ses sabres représentatifs sont présentés dans le mémorial attenant à la forge.
- La forge et le mémorial de l’école Gassan sont ouverts le samedi (mais fermés en janvier, février, août et décembre), 10h-16h.
Mes spots favoris pour admirer les glycines en fleurs à Nara
Il existe de nombreux endroits célèbres pour leurs glycines au Japon, et voici mes spots favoris à Nara.
Le sanctuaire shinto Kasuga Taisha
Kasuga Taisha est le sanctuaire tutélaire du clan Fujiwara, une famille de la noblesse qui a exercé le pouvoir politique du VIIIème au XIIème siècle. La glycine, qui figure sur le blason familial du clan Fujiwara, est également le symbole de Kasuga Taisha. Les miko, les prêtresses au service du sanctuaire, portent des ornements de cheveux avec grappes de glycine. Dans l’enceinte du sanctuaire, on peut voir également les glycines à l’état sauvage qui enlacent les branches des grands arbres. La glycine est à la fois élégante et pleine de vitalité.
Le jardin botanique Manyou de Kasuga Taisha
Dans ce jardin qui a été ouvert en 1932, les plantes mentionnées dans le manyoushu, la première anthologie de poésie japonaise, sont cultivées. En mai, on peut y admirer 20 espèces de glycines de la floraison précoce à la floraison tardive. En plus de la glycine sur la pergola, il y a aussi des glycines dont vous pourrez profiter de près des fleurs et du doux parfum.
Le pavillon Nanen-do du temple Kofuku-ji
Nanen-do est un pavillon octogonal situé au sud du bâtiment principal de Kofuku-ji, le temple tutélaire du clan Fujiwara. Peu connue, mais la glycine qui fleurit devant le pavillon est l’un des huit paysages pittoresques de Nara avec la cloche du temple Todai-ji, les daims de Tobihino et la lune au-dessus de l’étang Sarusawa.
Cette année, non seulement les fleurs de cerisier mais aussi d’autres fleurs ont fleuri plus tôt que d’habitude. Les rhododendrons, les pivoines, les azalées et les glycines… Le meilleur moment pour admirer ces fleurs est la mi-mai, mais cette année, elles ont commencé à fleurir environ un mois plus tôt. Est-ce à cause du réchauffement climatique ? Elles pourraient fleurir encore plus tôt l’année prochaine…
L’exposition de sabres japonais de l’école Gassan
Une bonne occasion pour les amateurs d’apprécier de près la beauté des sabres japonais… Cette exposition s’est tenue à Osaka du 8 au 13 mars.
Gassan est l’une des écoles de forgerons de sabre japonais, qui a une histoire de plus de 800 ans. Le nom Gassan provient du mont sacré Gassan situé dans la préfecture de Yamagata. L’école Gassan y forgeait principalement des sabres de défense personnelle pour les pratiquants du shugendo. Elle a déménagé à Osaka à la fin de l’époque d’Edo. Depuis lors, elle forge aussi des sabres dédiés aux sanctuaires shinto et des sabres liés aux événements de la cour impériale.
Les forgerons de l’école Gassan continuent à fabriquer des sabres en perpétuant leur technique traditionnelle. En général, pour apprécier les sabres japonais, on observe les 3 éléments : la forme, le grain jihada (un motif fin sur la surface de la lame produit par le pliage répété) et le hamon (la ligne de trempe ondulée du tranchant). La caractéristique la plus distinctive de l’école Gassan est ayasugi-hada, grain jihada à motif régulier et ondulé.
La forge de l’école Gassan se trouve dans la banlieue de Nara, le long du chemin Yamanobe-no-michi (15 minutes à pied de la gare JR Miwa). Son histoire et ses sabres représentatifs sont présentés dans le mémorial attenant à la forge. Si vous avez du goût pour le sabre japonais, ils méritent d’être visités.
- La forge et le mémorial de l’école Gassan sont ouverts uniquement le samedi (fermé en janvier, février, août et décembre), 10h-16h.
- Une partie de la forge est montrée au public, mais on ne peut pas voir la fabrication des lames.
- Les visites sont gratuites.
Le festival du feu Tondo-yaki
Tondo-yaki est un rituel traditionnel du nouvel an lunaire. Également appelé Sagicho ou Dondo-yaki, il est célébré dans tout le pays en général le 14 ou 15 janvier. On brûle les décorations pour le nouvel an et d’autres vieilles amulettes et prie pour une bonne récolte et une bonne santé dans la nouvelle année.
Je suis allée voir Tondo-yaki organisé par Kasuga Taisha, un des sanctuaires représentatifs de Nara. Il a lieu le 4ème samedi de janvier à Tobihino, un vaste espace de pelouse situé sur le côté ouest de Kasuga Taisha. Après Tondo-yaki, ce feu sacré est également utilisé pour le festival yama-yaki, l’embrasement de la colline Wakakusa qui a lieu le même jour.
Fukokuen 布穀薗, Nara
Ce café-restaurant à proximité du temple Horyu-ji vous propose ses délicieux plats à base de produits locaux dans une ambiance agréable. La porte Nagaya-mon qui fait partie de l’ancienne résidence d’un baron construite il y a environ 130 ans a été rénovée en café-restaurant. Qu’est-ce que la porte Nagaya-mon ? Il s’agit d’un des styles de portes japonaises traditionnelles. Elle a été à l’origine construite comme porte d’entrée de la résidence des samouraïs de haut rang. Des deux côtés de la porte, des pièces avec des fenêtres treillagées ont été disposées. Nagaya-mon a servi à la fois de postes de garde et de logement aux vassaux et aux serviteurs. La porte de Fukokuen aurait été déplacée de l’ancien château de Yodo, Kyoto.
Je vous recommande le tatsuta-age teishoku pour le déjeuner ici (1 750 yens). Le tatsuta-age est une recette de friture typiquement japonaise. Avant d’être cuits dans l’huile, les ingrédients comme du poulet ou du filet de maquereau sont marinés dans la sauce de soja, puis recouverts de fécule de pomme de terre. La friture tatsuta-age est liée à la rivière Tatsuta qui traverse la partie nord-ouest de la préfecture de Nara. Cette rivière est célèbre depuis les temps anciens pour la couleur automnale rouge de ses érables. Les feuilles rouges qui tombent et flottent sur la rivière Tatsuta rappelleraient la friture tatsuta-age à laquelle la sauce de soja donne une teinte brun rougeâtre. Le café-restaurant Fukokuen vous propose la friture tatsuta-age de poulet avec de petits plats savoureux réalisés avec des ingrédients locaux et de saison.
Le tatsuta-age teishoku sur la photo
-Bol de riz mélangé avec des céréales diverses
-Friture de tatsuta-age de poulet accompagnée d’une salade
-Nouilles fines somen (une des spécialités culinaires de Nara) à base de farine complète
de blé servies dans une soupe chaude
–Tofu local garni de zestes de yuzu et de fines tranches de navets mélangés avec du miso
d’orge
-Boulette de pâte de légumes locaux en sauce
-Pickles japonais, tsukemono (les légumes saumurés)
Vous pouvez ajouter une boisson (café, thé, jus de fruits, etc) pour 300 yens supplémentaires. L’ensemble de tasses et de soucoupes Akahada-yaki est utilisé ici. C’est un type de poterie de Nara qui se caractérise par une teinte laiteuse sur une terre rouge. Elle est souvent décorées de petits dessins à motif de paysages de Nara.
Après la visite du temple Horyu-ji, il sera agréable d’y faire une pause tout en profitant de l’ambiance paisible du quartier. Au printemps, vous pourrez admirer également la beauté des fleurs de cerisier.
- Où
À 3 minutes à pied à l’est de la grand porte du Sud du temple Horyu-ji
- Heures et jours d’ouverture
Tous les jours sauf mercredi
10h-16h (café dernière commande 15h45)
11h-14h (déjeuner)
- Prix
Menu de 950 yens à 3 200 yens (déjeuner)