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Tokae, le festival des lanternes à Nara

Festival des lanternes

Le festival Tokae est une scène caractéristique estivale de Nara. Environ 20 000 bougies sont allumées autour du parc de Nara. Que diriez-vous d’y profiter d’une ambiance magique ?

Période d’ouverture : Du lundi 5 août 2019 au mercredi 14 août 2019
Heure d’éclairage : De 19h00 à 21h45
Lieu : Autour du parc de Nara

Le temple Todai-ji part1

Grand Bouddha de Nara dans une salle

Le temple Todai-ji célèbre pour le grand Bouddha. Vous serez attiré par son air majestueux. Mais ne vous contentez pas de l’apprécier. Ce temple regorge de choses à voir. Je vous en présente dans mes blogs.

Au bord de l’étang du miroir

La photo prise du bord de l’étang du miroir. Une fois la grande porte du Sud franchie, avancez un peu à droite. Vous pourrez y goûter le paysage magnifique autour de la salle du Bouddha. La plupart des visiteurs vont tout droit sur l’allée d’accès au temple. Pas beaucoup de monde au bord de l’eau.

Déesse de la terre

La porte intérieure construite au XVIIIème siècle abrite deux statues de dieux gardiens. Qu’est-ce qu’on voit aux pieds du dieu gardien de droite ? Il est soutenu par une déesse de la terre accompagnée de deux démons. Elle est costaude.

Salle du Bouddha

La salle du Bouddha où le grand Bouddha accueille les visiteurs. C’est l’édifice en bois le plus gigantesque du monde.

Belle architecture

Les traverses sont encastrées dans les piliers. Remarquez aussi la structure qui supporte le poids de l’avant-toit. Sans utiliser de matériel, les pièces en bois sont assemblées comme un puzzle en trois dimensions.

Lanterne octogonale

Une lanterne octogonale en bronze qui se trouve sur le parvis de la salle du Bouddha. Elle date du VIIIème siècle. Quatre faces sont ornées de bodhisattvas musiciens et les quatre autres de lions bondissants au milieu des nuages.

Statue de Binzuru

La statue en bois de Binzuru (un des disciples du Bouddha) qui se trouve sur la droite des marches à l’entrée de la salle du Bouddha. Selon une légende, Binzuru avait abusé de sa puissance surnaturelle et a été excommunié par le Bouddha. C’est pourquoi il est à l’extérieur. Il s’est peut-être repenti et aujourd’hui, il est vénéré comme guérisseur de la maladie. Si vous avez mal aux genoux, frottez ses genoux.

La situation préoccupante à propos des daims du parc de Nara

Daims du parc de Nara

Les daims du parc de Nara vénérés comme les messagers des dieux shinto.
Environ 1 300 daims s’y promènent en liberté en broutant la pelouse. Les touristes du monde entier visitent Nara pour interagir avec eux.

On peut s’amuser à les nourrir de petites galettes vendues dans les stands du parc. Mais les daims ne sont pas des animaux de compagnies. Ils deviennent agressifs s’ils s’agacent. Il n’est pas rare qu’ils infligent des blessures aux touristes. Il ne faut pas jouer à les taquiner.

L’afflux des touristes cause la détérioration de l’habitat des daims. Récemment, il y a eu une série de morts suspectes de daims et une masse enchevêtrée de déchets en plastique a été trouvée dans leur estomac. Il n’y a pas de poubelles dans le parc pour empêcher l’ingestion accidentelle de déchets par les daims, mais il n’est pas permis d’y jeter des déchets par terre pour autant. La vie des daims est menacée par les mauvaises manières de certains touristes.

À la recherche de la sérénité de la nature

Au temple Akishino-dera, la cachette située au nord-ouest du centre-ville de Nara.

Temple Akishino-dera

Il offre un paysage paisible et agréable avec un jardin couvert de mousse. La lumière du soleil qui passe entre les arbres sur la mousse veloutée est très jolie…

Ce temple abrite la statue de la déesse de l’art, Gigei-ten. Elle est autrement appelée « la muse orientale ». Beaucoup de gens sont émerveillés par son sourire gracieux. Sa tête et le reste du corps ont été créés à différentes époques, mais tout un ensemble crée une belle harmonie.

Déesse Gigei-ten

Le chemin Takisaka-no-Michi

Le chemin Takisaka-no-Michi est la première partie de la route de Yagyu qui relie Nara et Yagyu, le village des maîtres d’armes situé à l’est de Nara. Il s’étend du côté sud du sanctuaire shinto Kasuga Taisha au temple Enjyo-ji (environ 10 km de long). Une portion du chemin, pavée de pierres et aménagée à l’époque Edo dégage une ambiance mystique. Les escrimeurs de l’époque l’ont emprunté pour fréquenter la salle d’entraînement de Yagyu. Que diriez-vous d’y faire une randonnée pour une demi-jounée en profitant du murmure de la rivière et du vent dans la forêt ?

Le chemin Takisaka-no-Michi abrite aussi une multitude de bouddhas en pierre, sekibutsu qui sont les objets du culte bouddhique. Ces bouddhas anciens y ont vu passer un grand nombre de samouraïs.

Voici la maison de thé du col Ishikiri qui a une histoire de 180 ans. Dans le passé, les escrimeurs y ont laissé des sabres ou des lances en échange de boissons. Vous pourrez y prendre une petite pause. Mais faites attention. Elle est souvent fermée en semaine. Ce monsieur sur la photo est son patron.

Maison de thé du col Ishikiri

Cette randonnée se termine par la visite du temple Enjyo-ji qui se trouve à une heure de marche de la maison de thé. Il y a peu de touristes et une atmosphère calme règne dans son enceinte. La vue du jardin sera reposante.

La nouvelle verdure y est très jolie maintenant, mais il vaut mieux éviter d’y faire de la randonnée en été. Il y a un danger de rencontrer des vipères.

Les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura

Quand les Japonais parlent de statues géantes du Bouddha, les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura sont cités en premier lieu. Tous les deux représentent le Bouddha imposant en position assise. Tous les deux sont faits en bronze. Mais il y a beaucoup de différences entre ces deux grands Bouddhas.

Le grand Bouddha de Nara (15 mètres, 250 tonnes) est vénéré au temple Todai-ji. C’est le Bouddha Vairocana, le Bouddha qui éclaire l’univers comme le soleil. Remarquez les gestes de la main de Bouddha. La main droite avec la paume en avant. C’est un geste qui enlève les inquiétudes du peuple. La main gauche avec la paume vers le ciel. C’est un geste qui répond aux souhaits du peuple. Sa construction date du VIIIème siècle, mais il a été endommagé à cause de guerres civiles et de catastrophes naturelles. Il a donc été reconstruit à plusieurs reprises et il ne reste que très peu de la construction d’origine, par exemple le socle sur lequel il est assis. Il est abrité dans la salle du Bouddha, l’édifice en bois le plus gigantesque du monde.
Le grand Bouddha de Kamakura (11 mètres, 121 tonnes) est vénéré au temple Kotoku-in. C’est le Bouddha Amida, le Bouddha qui nous emmène au paradis, à la terre pure occidentale. Les deux mains reposent sur les jambes croisées. Le pouce et l’index de chaque main se joignent et forment un cercle. Il a été construit au milieu du XIIIème siècle, mais son histoire n’est pas très connue. Il a été réparé, mais à la différence du grand Bouddha de Nara, il est presque tel qu’il était lors de sa construction. La salle qui l’abritait n’existe plus, et il est assis à l’air libre depuis plus de 500 ans. Sa figure qui se détache sur un ciel bleu est belle.

Une auréole, anneau de lumière est disposée au-dessus du grand Bouddha de Nara. Il y a 16 statuettes de Bouddha. Le grand Bouddha de Kamakura n’a pas d’auréole. Au dos rond, il y a deux fenêtres qui ont été utilisées pour retirer le sol et le moule lors de sa construction. Vous pouvez entrer à l’intérieur de la statue et voir les traces des réparations. Ces deux fenêtres servent de lucarnes aujourd’hui. Une paire de waraji, sandales japonaises faites de corde de paille de riz est suspendue près du grand Bouddha. Il est dit qu’elle a été conçue pour la « promenade » du grand Bouddha qui endure les intempéries depuis longtemps. Elle est refaite tous les 3 ans.

Le saké froid estival, natsu-reishu

Depuis quelques années, l’intérêt pour le saké japonais, l’alcool de riz fermenté est croissant dans les pays occidentaux. Mais je pense qu’il y a encore une fausse image de saké. En regardant l’étiquette attachée au dos de la bouteille, on me pose souvent cette question : « 60 degrés d’alcool !? Le saké est un alcool fort, n’est-ce pas ? ». On confond le degré de polissage du riz (le taux résiduel de riz après polissage) avec celui d’alcool du saké y écrit parallèlement. Le processus de la fabrication du saké est compliqué. Le riz est poli pour éliminer les protéines et les lipides et pour conserver le cœur du grain riche en amidon. Plus le riz est poli, plus le taux résiduel de riz sera bas et plus le saké sera fin. La plupart des sakés titrent entre 14 et 16 degrés d’alcool, à peu près identique au vin. Le saké est servi frais, chambré, tiède ou chaud. Il accompagne les plats japonais, mais il se marie aussi avec la cuisine occidentale. On peut savourer le saké de la même manière que le vin.

Quand il fait chaud et humide, il est agréable de boire le saké froid, reishu. À Nara et Kyoto, deux vieilles villes du Japon, on voit les bouteilles bleues fraîches. Les brasseries de chaque ville lancent le saké de marque commune « saké froid estival » pour sensibiliser les amateurs de saké. L’étiquette de la bouteille de sakés de Nara est à motif de l’hortensia et celle de Kyoto est à motif du char du festival de Gion. C’est une marque commune, mais on peut comparer le goût du saké de chaque brasserie. J’ai goûté le saké Harushika fabriqué par Imanishi, une des brasseries participantes de Nara. C’est un saké junmaï-ginjo, saké sans addition d’alcool, et dont le taux résiduel de riz après le polissage est de 60 %. Un arôme fruité, un bon équilibre avec la douceur du riz, laissant le palais frais… C’était bon !

À la brasserie Imanishi située dans le quartier de Naramachi, on peut déguster 5 sortes de saké à 500 yens.

Harushika, marque de la brasserie Imanishi

La ferme d’élevage Uemura

Ferme Uemura

Savez-vous qu’il y a une petite ferme d’élevage près du centre-ville de Nara ? La ferme Uemura fondée en 1884 fait l’élevage d’une trentaine de vaches laitières.

Elle est située juste en face du temple Hannya-ji, autrement appelé le temple de cosmos. Dans ce quartier, il y règne une ambiance reposante.

La cantine et le belvédère de la préfecture de Nara

La préfecture de Nara se trouve dans la rue principale est-ouest qui mène au sanctuaire shinto Kasuga-taisha. En face, on voit le temple Kofuku-ji. Comme c’est un organe administratif, la plupart des touristes passent devant sans y entrer. Mais il y a des endroits idéals pour la pause.

Cantine de la préfecture de Nara

La cantine en libre-service de la préfecture de Nara.Elle n’a l’air de rien… Mais elle est ouverte au grand public, pas uniquement au personnel de la préfecture. Comme déjeuner, elle offre trois types de plats du jour à 520 yens chacun. On peut y manger aussi à la carte (des nouilles, des bols de riz, donburi, et du riz au curry, etc). Chaque semaine, la carte du lundi au vendredi y est affichée. On achète des tickets de repas au distributeur. On y mange bien à un prix abordable. Cette cantine se trouve au 5ème étage du bâtiment principal de la préfecture. On a donc d’ici, une belle vue sur la ville de Nara en mangeant.

Belvédère de la préfecture de Nara

À l’étage du dessus (au dernier étage du bâtiment), il y a un espace de pelouses qui offre une jolie vue panoramique sur Nara. C’est un endroit peu connu et pourtant très agréable et reposant. Que diriez-vous d’y passer ? Les beaux paysages de Nara vous accueilleront.

Vue panoramique sur Nara

Le temple Muro-ji

Le temple Muro-ji se trouve à environ 40 kilomètres à l’est du centre-ville de Nara. Nara nous évoque le parc des daims et le grand Bouddha du temple Todai-ji. Un jour suffit pour visiter ces endroits célèbres qui constituent l’essentiel de Nara. Mais si vous logez à Nara et avez tout votre temps, que diriez-vous de poursuivre votre visite jusqu’au temple Muro-ji situé au village entouré par la montagne profonde et les vallées ? Le printemps (le temps des rhododendrons) et l’automne sont les meilleures saisons pour le visiter. Je pense qu’une autre facette du charme de Nara réside dans ce type de temple dans la montagne hors des sentiers battus et touristiques.

Temple Muro-ji

Au-delà d’un pont vermillon qui franchit la rivière Muro, c’est l’enceinte du temple Muro-ji. L’auberge Hashimoto-ya où un photographe japonais descendait habituellement est à côté de ce pont.

Auberge Hashimoto-ya

L’histoire de Muro-ji date de la fin du VIIIème siècle. Il est autrement appelé « le mont Koya pour les femmes », parce qu’il accueille toujours la visite des femmes pour la prière en contraste avec le mont Koya qui refusait la visite des pèlerines jusqu’au début du XXème siècle. Les bâtiments éparpillés dans le silence des cèdres séculaires sont reliés par les longues marches en pierre. Chacun dégage une ambiance charmante.

La vue extraordinaire de la pagode à cinq étages (16 mètres de haut) est à ne pas manquer. Petite et élégante, elle est bien intégrée dans la nature. C’est la beauté inoubliable.

Pour aller à Oku-no-in, au fond de l’enceinte, il faut monter encore 400 marches raides. Malgré le surnom de ce temple « le mont Koya pour les femmes », cette voie d’accès est dure pour les femmes, je trouve. C’est comme un exercice. Mais si vous avez de bonnes jambes, je vous conseille d’y aller. Vous pourrez vous plonger dans une atmosphère mystique et sublime.