Archives de l’étiquette : temple

Le temple Todai-ji part3

Cette fois, je vous présente les statues bouddhiques qui se tiennent autour du grand Bouddha. En plus du grand Bouddha, l’actuelle salle du Bouddha abrite 4 statues bouddhiques. Toutes sont magnifiques et géantes.

Qui sont assis de chaque côté du grand Bouddha ? À sa gauche se tient le bodhisattva Nyoirin-Kannon qui exauce nos vœux et à sa droite, le bodhisattva Kokuzo qui nous accorde la sagesse et la mémoire. Ce sont des statues en bois doré créées au XVIIIème siècle. Environ 7 mètres de haut, elles sont assez grandes.

Derrière le grand Bouddha flanqué de ces bodhisattvas, deux statues qui font partie des quatre rois célestes, le dieu gardien de l’ouest, Koumoku-ten et celui du nord, Tamon-ten créés au début du XIXème siècle se tiennent debout en armure. Le Koumoku-ten tient un rouleau d’écriture et un pinceau pour noter nos péchés. Le Tamon-ten tient une pagode et un trident. Certains disent qu’ils ont des visages effrayants, mais j’aime leurs regards perçants.

Le temple Todai-ji part2

Le grand Bouddha, c’est le clou de la visite du temple Todai-ji. Les statues bouddhiques sont classées en quatre groupes : Nyorai, Bodhisattva, Myoo et Ten. Le grand Bouddha est un des exemples de Nyorai qui signifie « celui qui a atteint l’éveil ». Nyorai prend Shakyamuni, un prince indien qui a pris l’habit comme modèle.

Grand Bouddha

Voici le gros plan du grand Bouddha. Vous remarquerez des spécificités qui le différencie des hommes ordinaires. Les larges boucles enroulées appelées rahotsu représentent la sagesse. Ce sont comme des coquilles. Entre les sourcils, il y a une touffe de poils enroulée appelée byakugo qui émet la lumière. Les oreilles du grand Bouddha sont percées. Ce sont des trous de piercing.

Statuettes de Bouddha sur l’auréole

Sur l’auréole du grand Bouddha, seize statuettes de Bouddha sont disposées. Ces petits Bouddhas, kebutsu travaillent pour le salut de tout ce qui vit en tant que remplaçant du grand Bouddha.

Le grand Bouddha est assis sur les pétales de lotus. Le même dessin représentant le monde bouddhique est gravé au burin sur chaque pétale.

Papillon à huit pattes

Pourrez-vous trouver une paire de papillons à huit pattes qui se pose sur des vases ? Le papillon du temple Todai-ji n’est-il pas un insecte ? C’est mystérieux.

Le temple Todai-ji part1

Grand Bouddha de Nara dans une salle

Le temple Todai-ji célèbre pour le grand Bouddha. Vous serez attiré par son air majestueux. Mais ne vous contentez pas de l’apprécier. Ce temple regorge de choses à voir. Je vous en présente dans mes blogs.

Au bord de l’étang du miroir

La photo prise du bord de l’étang du miroir. Une fois la grande porte du Sud franchie, avancez un peu à droite. Vous pourrez y goûter le paysage magnifique autour de la salle du Bouddha. La plupart des visiteurs vont tout droit sur l’allée d’accès au temple. Pas beaucoup de monde au bord de l’eau.

Déesse de la terre

La porte intérieure construite au XVIIIème siècle abrite deux statues de dieux gardiens. Qu’est-ce qu’on voit aux pieds du dieu gardien de droite ? Il est soutenu par une déesse de la terre accompagnée de deux démons. Elle est costaude.

Salle du Bouddha

La salle du Bouddha où le grand Bouddha accueille les visiteurs. C’est l’édifice en bois le plus gigantesque du monde.

Belle architecture

Les traverses sont encastrées dans les piliers. Remarquez aussi la structure qui supporte le poids de l’avant-toit. Sans utiliser de matériel, les pièces en bois sont assemblées comme un puzzle en trois dimensions.

Lanterne octogonale

Une lanterne octogonale en bronze qui se trouve sur le parvis de la salle du Bouddha. Elle date du VIIIème siècle. Quatre faces sont ornées de bodhisattvas musiciens et les quatre autres de lions bondissants au milieu des nuages.

Statue de Binzuru

La statue en bois de Binzuru (un des disciples du Bouddha) qui se trouve sur la droite des marches à l’entrée de la salle du Bouddha. Selon une légende, Binzuru avait abusé de sa puissance surnaturelle et a été excommunié par le Bouddha. C’est pourquoi il est à l’extérieur. Il s’est peut-être repenti et aujourd’hui, il est vénéré comme guérisseur de la maladie. Si vous avez mal aux genoux, frottez ses genoux.

À la recherche de la sérénité de la nature

Au temple Akishino-dera, la cachette située au nord-ouest du centre-ville de Nara.

Temple Akishino-dera

Il offre un paysage paisible et agréable avec un jardin couvert de mousse. La lumière du soleil qui passe entre les arbres sur la mousse veloutée est très jolie…

Ce temple abrite la statue de la déesse de l’art, Gigei-ten. Elle est autrement appelée « la muse orientale ». Beaucoup de gens sont émerveillés par son sourire gracieux. Sa tête et le reste du corps ont été créés à différentes époques, mais tout un ensemble crée une belle harmonie.

Déesse Gigei-ten

Le chemin Takisaka-no-Michi

Le chemin Takisaka-no-Michi est la première partie de la route de Yagyu qui relie Nara et Yagyu, le village des maîtres d’armes situé à l’est de Nara. Il s’étend du côté sud du sanctuaire shinto Kasuga Taisha au temple Enjyo-ji (environ 10 km de long). Une portion du chemin, pavée de pierres et aménagée à l’époque Edo dégage une ambiance mystique. Les escrimeurs de l’époque l’ont emprunté pour fréquenter la salle d’entraînement de Yagyu. Que diriez-vous d’y faire une randonnée pour une demi-jounée en profitant du murmure de la rivière et du vent dans la forêt ?

Le chemin Takisaka-no-Michi abrite aussi une multitude de bouddhas en pierre, sekibutsu qui sont les objets du culte bouddhique. Ces bouddhas anciens y ont vu passer un grand nombre de samouraïs.

Voici la maison de thé du col Ishikiri qui a une histoire de 180 ans. Dans le passé, les escrimeurs y ont laissé des sabres ou des lances en échange de boissons. Vous pourrez y prendre une petite pause. Mais faites attention. Elle est souvent fermée en semaine. Ce monsieur sur la photo est son patron.

Maison de thé du col Ishikiri

Cette randonnée se termine par la visite du temple Enjyo-ji qui se trouve à une heure de marche de la maison de thé. Il y a peu de touristes et une atmosphère calme règne dans son enceinte. La vue du jardin sera reposante.

La nouvelle verdure y est très jolie maintenant, mais il vaut mieux éviter d’y faire de la randonnée en été. Il y a un danger de rencontrer des vipères.

Le temple Ninna-ji

Fondé par un empereur à la fin du IXème siècle, le temple Ninna-ji avait une relation étroite avec la famille impériale. C’est pourquoi le style de l’architecture du palais impérial y est conservé. Le palais qui se trouve au coin de son enceinte a été utilisé à l’origine comme résidence de l’empereur. Il regorge de choses à voir, telles que son apparence élégante, ses peintures intérieures et ses deux jardins contrastés.

Entrée du palais

Les dégâts causés par le typhon de l’automne dernier ont été graves à Kyoto. Des travaux de restauration sont en cours au temple Ninna-ji ainsi que dans d’autres temples. Un échafaudage qui a été dressé pour des travaux de recouvrement du toit des bâtiments… C’est dommage, mais il est possible d’admirer ses jardins d’un autre point de vue. Voici le jardin nord. Une passerelle construite à l’extérieur de l’échafaudage nous permet de goûter au charme du jardin de plus près.

Le temple Ninna-ji est aussi connu pour ses cerisiers tardifs, Omuro-zakura. Bien sûr que le temps des cerisiers est fini, mais on peut y trouver le motif de fleurs de cerisier dans les impostes ou les tuiles.

L’année dernière, ce temple a défrayé la chronique en se lançant dans un nouveau buisiness. Il a rénové une vieille maison dans l’enceinte en gîte monastique de luxe (1 million de yens par nuit, jusqu’à 5 personnes). On peut louer le palais en entier et y faire l’expérience de diverses cultures japonaises. Le programme est organisé selon les intérêts de clients. Ce projet d’hébergement a pour but de s’assurer de ressources financières destinées aux travaux de restauration de biens culturels. L’endroit où se trouve ce gîte n’est pas rendu public sur site internet. Pour le réserver, il est nécessaire de contacter directement le temple Ninna-ji.

Les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura

Quand les Japonais parlent de statues géantes du Bouddha, les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura sont cités en premier lieu. Tous les deux représentent le Bouddha imposant en position assise. Tous les deux sont faits en bronze. Mais il y a beaucoup de différences entre ces deux grands Bouddhas.

Le grand Bouddha de Nara (15 mètres, 250 tonnes) est vénéré au temple Todai-ji. C’est le Bouddha Vairocana, le Bouddha qui éclaire l’univers comme le soleil. Remarquez les gestes de la main de Bouddha. La main droite avec la paume en avant. C’est un geste qui enlève les inquiétudes du peuple. La main gauche avec la paume vers le ciel. C’est un geste qui répond aux souhaits du peuple. Sa construction date du VIIIème siècle, mais il a été endommagé à cause de guerres civiles et de catastrophes naturelles. Il a donc été reconstruit à plusieurs reprises et il ne reste que très peu de la construction d’origine, par exemple le socle sur lequel il est assis. Il est abrité dans la salle du Bouddha, l’édifice en bois le plus gigantesque du monde.
Le grand Bouddha de Kamakura (11 mètres, 121 tonnes) est vénéré au temple Kotoku-in. C’est le Bouddha Amida, le Bouddha qui nous emmène au paradis, à la terre pure occidentale. Les deux mains reposent sur les jambes croisées. Le pouce et l’index de chaque main se joignent et forment un cercle. Il a été construit au milieu du XIIIème siècle, mais son histoire n’est pas très connue. Il a été réparé, mais à la différence du grand Bouddha de Nara, il est presque tel qu’il était lors de sa construction. La salle qui l’abritait n’existe plus, et il est assis à l’air libre depuis plus de 500 ans. Sa figure qui se détache sur un ciel bleu est belle.

Une auréole, anneau de lumière est disposée au-dessus du grand Bouddha de Nara. Il y a 16 statuettes de Bouddha. Le grand Bouddha de Kamakura n’a pas d’auréole. Au dos rond, il y a deux fenêtres qui ont été utilisées pour retirer le sol et le moule lors de sa construction. Vous pouvez entrer à l’intérieur de la statue et voir les traces des réparations. Ces deux fenêtres servent de lucarnes aujourd’hui. Une paire de waraji, sandales japonaises faites de corde de paille de riz est suspendue près du grand Bouddha. Il est dit qu’elle a été conçue pour la « promenade » du grand Bouddha qui endure les intempéries depuis longtemps. Elle est refaite tous les 3 ans.

Le temple d’or, c’est vraiment un site incontournable ?

Pavillon d’or

Le temple d’or, Kinkaku-ji est l’un des sites les plus visités de Kyoto. Ce qui rend ce temple célèbre, c’est le pavillon d’or qui se trouve sur l’étang miroir dans le jardin. C’est indéniablement beau et notamment un autre pavillon qui se reflète sur la surface de l’eau, le pavillon d’or à l’envers. Il est présenté comme un des incontournables lors d’un voyage à Kyoto. En cas d’itinéraire organisé par l’agence, sa visite est recommandée.

Aussitôt entré, on voit le pavillon mais aussi la foule. Tout le monde fait sa photo. Il y a aussi des gens qui se font un selfie. J’aimerais que vous y goûtiez les charmes du jardin japonais. Mais cela devient de plus en plus difficile. Malgré que ce soit un temple zen, c’est très touristique aujourd’hui. Il n’est pas facile de circuler au sein d’une foule. Quand il pleut, ce qu’on y voit, c’est la procession de parapluies. Et les échoppes, les boutiques de souvenirs et les distributeurs automatiques qui apparaissent le long du parcours gâchent son ambiance sereine, je trouve. La visite du temple d’or, ce n’est pas forcément incontournable du point de vue du guide. Kyoto abrite d’autres temples qui nous feraient ressentir une ambiance plus reposante et spéciale.

Le jardin japonais

Le jardin japonais, très différent du jardin occidental est un des centres d’intérêt des touristes étrangers. Il est perçu comme un endroit où on trouve la tranquillité de l’esprit. Quelles sont les particularités du jardin japonais ? Premièrement, la belle harmonie avec la nature. Le jardin japonais est le miroir du respect de la nature et du sens esthétique japonais. Deuxièmement, la notion de mitate. Il s’agit de sens symbolique lié à la culture ou la religion japonaise. Il est intéressant de promener l’imagination sur les éléments du jardin (l’eau, les rochers, les graviers, les arbres, etc.) et de décoder des sens symboliques qui y sont éparpillés comme des messages secrets. Le jardin japonais est classé grosso mode en trois styles : le jardin « chisen », le jardin « karesansui » et le jardin « roji ».

-Le jardin « chisen »
Le jardin « chisen » reproduit la nature en miniature. Il est aménagé autour d’une pièce d’eau. Il peut être vu depuis l’intérieur d’un bâtiment ou depuis un chemin circulaire. Il est imprégné d’une ambiance zen, calme et sereine.

-Le jardin « karesansui »
Autrement appelé le jardin sec ou le jardin minéral, le jardin « karesansui » se caractérise par la représentation simple et abstraite de la nature. L’eau y est absente, mais elle est suggérée par les graviers où on voit des vagues tracées à l’aide d’un râteau. Ce style convient pour les espaces restreints.

-Le jardin « roji »
Le jardin « roji » est aménagé autour d’un passage au pavillon de thé. On y chasse des idées décousues et reprend le calme spirituel qui est nécessaire à la cérémonie du thé. Il évite tout caractère luxueux.

Une promenade autour d’une pièce d’eau ou une contemplation du paysage… Vous pourrez vous apercevoir que le jardin japonais montre des visages variés. Que diriez-vous de partir à la découverte de votre jardin préféré ?

Le temple Muro-ji

Le temple Muro-ji se trouve à environ 40 kilomètres à l’est du centre-ville de Nara. Nara nous évoque le parc des daims et le grand Bouddha du temple Todai-ji. Un jour suffit pour visiter ces endroits célèbres qui constituent l’essentiel de Nara. Mais si vous logez à Nara et avez tout votre temps, que diriez-vous de poursuivre votre visite jusqu’au temple Muro-ji situé au village entouré par la montagne profonde et les vallées ? Le printemps (le temps des rhododendrons) et l’automne sont les meilleures saisons pour le visiter. Je pense qu’une autre facette du charme de Nara réside dans ce type de temple dans la montagne hors des sentiers battus et touristiques.

Temple Muro-ji

Au-delà d’un pont vermillon qui franchit la rivière Muro, c’est l’enceinte du temple Muro-ji. L’auberge Hashimoto-ya où un photographe japonais descendait habituellement est à côté de ce pont.

Auberge Hashimoto-ya

L’histoire de Muro-ji date de la fin du VIIIème siècle. Il est autrement appelé « le mont Koya pour les femmes », parce qu’il accueille toujours la visite des femmes pour la prière en contraste avec le mont Koya qui refusait la visite des pèlerines jusqu’au début du XXème siècle. Les bâtiments éparpillés dans le silence des cèdres séculaires sont reliés par les longues marches en pierre. Chacun dégage une ambiance charmante.

La vue extraordinaire de la pagode à cinq étages (16 mètres de haut) est à ne pas manquer. Petite et élégante, elle est bien intégrée dans la nature. C’est la beauté inoubliable.

Pour aller à Oku-no-in, au fond de l’enceinte, il faut monter encore 400 marches raides. Malgré le surnom de ce temple « le mont Koya pour les femmes », cette voie d’accès est dure pour les femmes, je trouve. C’est comme un exercice. Mais si vous avez de bonnes jambes, je vous conseille d’y aller. Vous pourrez vous plonger dans une atmosphère mystique et sublime.