À Minamiyamashiro-mura, le seul village de la préfecture de Kyoto situé au carrefour des préfectures de Kyoto, Nara, Shiga et Mie, se trouve un restaurant unique : Yama no Table. Il est niché dans l’ancienne école maternelle du hameau de Dosenbo, accessible après une longue ascension en voiture dans la montagne.
Champs de thé de DosenboNouvelles feuilles de thé Champs de thé de Dosenbo
Dosenbo est l’un des principaux hameaux de producteurs du fameux thé ujicha dans le village de Minamiyamashiro. Il est particulièrement réputé pour ses magnifiques champs de thé.
Le concept du restaurant est une expérience culinaire unique, celle d’un véritable paysage à déguster. Le restaurant propose un menu unique élaboré à partir de produits cultivés avec soin par les habitants du village et des hameaux voisins, ainsi que de plantes sauvages locales. Les plats, préparés et servis dans une ambiance de cuisine ouverte, sont non seulement délicieux, mais aussi d’une profondeur de saveur remarquable. Cette richesse est le reflet du terroir et de la passion des cultivateurs, magnifiquement exprimés dans chaque plat conçu par deux restaurateurs, à la fois chefs, designers et artistes.
Plat du juin
Tisane à base de plantes sauvages locales comme apéritif Amuse-bouche froid à base de plantes sauvagesSoupe de maïs et d’oignon primeur Brik de poulet fermier à la julienne de chou rouge Salade de daurade naturelle, prunes et courgettesPorc rôti au feu de bois, élevé par les élèves d’un lycée agricole, accompagné d’un risotto au komatsuna Yokan à l’abricot avec une tasse du premier thé de l’année de DosenboGlace au chocolat noyée dans un jus d’agrumes
Où Hameau de Dosenbo, village de Minamiyamashiro
Jours et heures d’ouverture Les dimanches et lundis (11h- ou 14h- ) Il s’agit d’un service unique avec un départ simultané pour tous les clients. La réservation à l’avance est obligatoire.
Fermetures saisonnières De janvier à mars et d’août à octobre
Savez-vous ce qu’est une machiya ? C’est une maison traditionnelle japonaise en bois, qui servait à la fois de résidence et de lieu de commerce. Elle se caractérise par sa façade étroite et son intérieur profond, ce qui lui a valu le surnom de «lit d’anguille». À Kyoto, on l’appelle communément «Kyo machiya».
Les machiya de Kyoto en voie de disparition
Aujourd’hui, on voit souvent les machiya rénovées en restaurants, cafés, boutiques ou hébergements pour les touristes. Cependant, il est aussi vrai que de nombreuses machiya disparaissent ou sont menacées de destruction. À Kyoto, il est difficile de donner un chiffre exact, car le terme inclut non seulement les machiya traditionnelles mais aussi toutes les maisons en bois construites avant 1950. Néanmoins, en raison de leur vétusté et des difficultés d’entretien, plus de 700 machiya sont démolies chaque année en moyenne. Entre 2008 et 2009, il y avait environ 47 000 machiya, mais ce nombre est tombé à environ 34 000 en 2024, soit une diminution de près de 30 %. Parmi elles, l’une des machiya les plus anciennes et les plus historiques de la ville a été perdue en 2018. Bien qu’il reste des machiya habitées à Kyoto, elles sont souvent disséminées entre des immeubles modernes, et à l’exception de quelques quartiers comme Gion, l’ancien paysage urbain n’est plus vraiment préservé. Beaucoup de touristes occidentaux viennent à Kyoto en s’attendant à une ville imprégnée d’un charme traditionnel et historique, mais après quelques jours, certains d’entre eux réalisent que, si la ville est propre, son architecture historique n’est pas très bien conservée. Je suis tout à fait d’accord avec ce constat. On dit que les Japonais valorisent l’harmonie, mais en ce qui concerne la préservation du paysage urbain, on observe malheureusement un manque de cohérence et d’unité.
Dans le cas des petits bâtiments en milieu urbain, la décision de les préserver, quelle que soit leur valeur historique, appartient souvent au propriétaire et non à l’État ou aux autorités locales. Malheureusement, non seulement à Kyoto, mais partout au Japon, un environnement où la conservation des bâtiments historiques est difficile s’est mis en place, malgré le fait que les bâtiments détruits et perdus ne reviennent jamais…
La Machiya Imazushi, Nara
La situation est similaire à Nara, qui était la capitale du Japon avant Kyoto. Dans le quartier de Naramachi, réputé pour ses paysages historiques, environ 60 % des machiya ont disparu entre 1985 et 2020, remplacées par de nouvelles constructions, des parkings ou des terrains vacants. Comme à Kyoto, la plupart des machiya restantes ont été rénovées en restaurants, boutiques ou hébergements, et très peu sont encore habitées.
Machiya Imazushi
La machiya de Nara que je vous présente dans cet article de blog, la Machiya Imazushi est la maison de mes beaux-parents. Mon beau-père est issu d’une vieille famille qui fabriquait et vendait le nara-sarashi, un tissu de chanvre de haute qualité principalement utilisé pour les vêtements de cérémonie des samouraïs. À l’origine, cette maison se situait sur la place devant la gare de Kintetsu-Nara, là où se trouve aujourd’hui la statue du moine Gyōki. Elle a été déplacée à son emplacement actuel, dans le quartier d’Imazushi, en 1914, suite à l’ouverture de la ligne de train Kintetsu. Dans ce quartier aussi, la plupart des machiya qui existaient autrefois ont disparu. Il est triste de constater que seule cette maison semble avoir traversé le temps, conservant l’atmosphère d’antan et témoignant de l’histoire du quartier.
Pièce de réception
Découvrez l’essence de l’authentique culture japonaise au cœur de la Machiya Imazushi
De nos jours, beaucoup de programmes d’expériences culturelles japonaises sont offerts aux touristes étrangers. Parmi ceux-ci, la cérémonie du thé est sans doute l’expérience la plus fréquemment proposée, car elle représente un art complet qui réunit diverses traditions culturelles japonaises. La cérémonie du thé est aussi étroitement liée à la culture zen. Cependant, avec l’engouement actuel pour le matcha, je regrette de constater que les expérience se limitent souvent à la simple action de boire ou de préparer le matcha soi-même avec des explications superficielles et que l’essence même de la cérémonie du thé soit négligée. Les expériences de cérémonie du thé durent généralement environ 45 minutes, et sont souvent partagées avec d’autres participants. Cela peut convenir à ceux qui cherchent une brève immersion dans la culture japonaise entre deux visites touristiques, mais je trouve que ces expériences rapides sont insuffisantes pour ceux qui souhaitent toucher à la partie essentielle de la cérémonie du thé. Il en va de même pour d’autres expériences culturelles.
Cérémonie du thé Expérience sensorielle et spirituelle
À Machiya Imazushi, nous voulons aller au-delà de la simple expérience. Nous aimerions vous plonger au cœur de la culture japonaise, en explorant son riche contexte historique et sa profonde spiritualité, et en vous permettant d’interagir avec les personnes passionnées qui la font vivre. Nara est souvent considérée comme une des destinations de l’excursion d’une journée depuis Kyoto. Beaucoup de touristes se contentent de visiter le Grand Bouddha et de rencontrer les daims du parc. Mais cette ancienne capitale du pays regorge de cultures traditionnelles méconnues qui sont enracinées dans son histoire. Nous vous invitons à prolonger votre séjour pour explorer autrement cette ville et découvrir ses charmes cachés.
Pour en savoir plus sur ce projet, rendez-vous sur le site web de mon partenaire : Machiya Imazushi
La cueillette du thé tout en profitant de la riche verdure des champs de thé… Tsukigase, un hameau situé au nord-est de la ville de Nara, est un des meilleurs endroits pour admirer les pruniers en fleurs. En mai, un autre paysage flatte les yeux ici.
Nouvelles feuilles de thé Champs de thé à TsukigaseCueillette du théFeuilles cueillies
Peu connu des touristes étrangers, yamato-cha, un thé de haute qualité est cultivé dans ce hameau depuis longtemps. Lors de la première récolte pour le nouveau thé shincha, on cueillit le bourgeon et les deux feuilles suivantes à la main. Il existe de nombreuses variétés de thé japonais. Cette fois-ci, la cueillette du thé a été organisée aux champs de thé kabusecha dont les feuilles sont cultivées à l’ombre environ une semaine avant la cueillette. Ce thé est à mi-chemin entre le gyokuro et le sencha. La cueillette à la main prend de longues heures malgré un faible rendement. Le thé fraîchement cueilli est pour la foire exposition et après sera distribué aux participants de la cueillette. J’ai hâte de goûter le thé que j’ai moi-même cueilli.
La rue Teramachi-dori est une rue historique qui traverse le centre-ville de Kyoto du nord au sud. Parmi les quartiers au bord de cette rue, le quartier qui s’étend de la mairie au parc du palais impérial est bordé de boutiques variées traditionnelles et modernes.
Zohiko 京漆匠 象彦
Zohiko
Le laque japonais, une des idées de souvenirs à ramener de Kyoto… Les laques appelés shikki en japonais sont faits en enduisant des matériaux de base (le bois, le bambou, le papier, le métal, le plastique, etc.) de fines couches de la sève récoltée sur l’arbre à laque. L’urushiol, le composant principal de la sève, s’oxyde et durcit, ce qui rend la laque urushi très durable, résistante à l’eau, isolante et antiseptique. L’éclat élégant créé par les couches de la laque urushi constitue également un des charmes des laques shikki. Fondé en 1661, Zohiko a un large éventail d’articles en laque, non seulement les objets d’art mais aussi la vaisselle de tous les jours et fait connaître les attraits du laque de Kyoto. Le personnel du magasin est sympathique et gentil. Tous ses articles sont magnifiques et surtout, les tasses pour l’usage quotidien et les coupes à saké (illustrant chacune un mois de l’année) sont populaires comme souvenir.
Tasses
Coupes à saké
Articles en laque
Assiette décorée
Où La rue Teramachi-dori (au nord de la rue Nijo-dori) À 5 minutes à pied de la sortie 11 de la station Kyoto shiyakusho-mae
Heures et jours d’ouverture 10h-18h (tous les jours sauf mardi)
Ippodo 一保堂茶舗
Ippodo
Fondée en 1717, cette belle boutique de thé se trouve à deux pas de Zohiko. Elle propose une large gamme de thés (sencha, matcha, gyokuro, etc.). Son salon de thé Kaboku est recommandé pour une petite pause.
Intérieur
Heures et jours d’ouverture Boutique : 10h-17h (tous les jours sauf le 2è mercredi du mois) Salon de thé : 10h-17h (tous les jours sauf le 2è mercredi du mois, dernière commande 16h30)
Petite info La boutique propose également leurs thés à emporter.
Confiseur ancien
Boutique d’artisanat contemporain
Boutique d’articles en étain
Boutique de petites boîtes
Des petits confiseurs, des boutiques d’artisanat contemporain, des antiquaires chics… Par rapport à l’avenue Shijo toujours animée, il y a quelque chose de calme. Vous pourrez profiter d’une belle balade shopping dans ce quartier.
Le mois de juin est la saison des pluies au Japon. C’est aussi la saison des hortensias appelés ajisai en japonais. L’espèce en forme de boule appelée seiyo-ajisai qu’on voit souvent a été importée d’Europe. Mais savez-vous que les hortensias sont originaires du Japon ? Après avoir été présenté par un médecin et naturaliste allemand à la fin de l’époque d’Edo, l’hortensia originaire du Japon gaku-ajisai a été amélioré en Europe et a enfin été introduit au Japon au début du XXème siècle.
Hortensias
Avec les hortensias originaires du Japon
Les Japonais aiment admirer les hortensias. Dans les rues, les jardins, les parcs… Ils sont omniprésents. Il existe aussi un peu partout au Japon des « temples aux hortensias » où une masse de touristes afflue pour prendre des photos instagrammables. Certes, on voit souvent cette fleur star de la saison des pluies dans les temples japonais, mais pourquoi ? L’hortensia est une plante étroitement liée au bouddhisme au Japon depuis longtemps.
La saison des pluies correspond au changement de saison au Japon. Cela faisait autrefois beaucoup de morts à l’époque où les soins médicaux n’étaient pas suffisants. L’hortensia, qui est facile à cultiver et à entretenir, était offert comme fleur de deuil. Il est également associé à kanbutsu-e, la fête célébrant l’anniversaire de Bouddha (le 8 avril) dans le bouddhisme japonais. Lors de cette fête, on prépare du thé amacha obtenu à partir de feuilles écrasées et fermentées d’une variété d’hortensia amacha originaire du Japon. On en verse sur la statuette en bronze représentant le Bouddha enfant. Cela provient d’une légende selon laquelle neuf dragons ont versé la rosée douce du ciel au moment de la naissance de Bouddha pour lui faire prendre son premier bain. Le thé amacha utilisé à la place de la rosée douce a un goût sucré.
Hortensia amacha
Feuilles du thé amacha
Lors de la fête de kanbutsu-e
Jardin zen aux hortensias amacha
L’hortensia doit sa popularité à sa belle floraison aujourd’hui, mais il était à l’origine une plante indispensable dans les temples japonais d’un point de vue bouddhiste.
La région de Yamashiro située dans le sud de la préfecture de Kyoto est célèbre pour sa production du thé de haute qualité connu sous le nom de « thé d’Uji ». Elle bénéficie de sol et de conditions climatiques favorables à la culture du thé. L’histoire du thé d’Uji remonte au début du XIIIème siècle, lorsqu’un moine a introduit des graines de théier aux villageois d’Uji, centre de la région de Yamashiro, au retour de son voyage en Chine.
*Qu’est-ce que le thé d’Uji ? Il s’agit d’une marque de thé vert fabriqué à partir de feuilles de thé cultivées dans quatre préfectures, Kyoto et ses préfectures voisines de Shiga, Nara et Mie, en utilisant la méthode de fabrication originaire de la région d’Uji et de ses environs.
Il existe une grande variété de thés japonais telles que le sencha (thé vert), le gyokuro (thé vert supérieur avec une saveur ronde), le tencha (base de thé pour faire du matcha), etc. Ceci est dû aux différentes méthode de culture. Je pense que c’est sans doute le thé vert en poudre, matcha est le plus renommé dans les pays étrangers. À propos du thé d’Uji, le tencha et le gyokuro cultivés ombragés représentent la moitié de sa production totale.
Je vous ai présenté plusieurs fois le bourg de Wazuka comme le plus grand producteur de thé de la région de Yamashiro dans mes articles de blog. Son paysage panoramique des plantations de thé est à couper le souffle. Wazuka est digne de son nom chagenkyo qui signifie « utopie du thé ».
Plantation de thé à Wazuka
Dans cet article, je vous présente un autre principal producteur de thé de la région de Yamashiro, le bourg d’Ujitawara. Situé entre la ville d’Uji et le bourg de Wazuka, il est connu comme le berceau du thé vert sencha, le thé le plus consommé au Japon aujourd’hui. Le thé d’Uji est devenu célèbre pour sa qualité durant l’époque de Muromachi (1338-1573). À la suite du développement de la cérémonie du thé, les champs ombragés pour la culture du tencha de qualité ont été aménagés à Uji. Le tencha est obtenu en séchant les feuilles de thé après les avoir fraîchement cueillies et chauffées à la vapeur. À l’époque, c’était un thé que seuls les samouraïs et la noblesse pouvaient s’offrir. D’ailleurs, la culture du tencha n’était autorisée que dans certains champs de thé d’Uji. Le thé pour la classe populaire était de couleur brune. Sa qualité de goût et arôme était inférieure à celle du tencha. Mais en 1738, Nagatani Soen, un cultivateur de thé d’Ujitawara a réussi à créer le sencha, un thé vert avec un arôme et un goût excellents pour toutes les classes sociales. Inspiré par la méthode de fabrication du tencha, il a mis au point une méthode unique qui constitue encore la base de la fabrication du sencha. Le sencha s’est répandu dans tout le pays et l’industrie du thé a beaucoup évolué à Ujitawara.
Plantation de thé à Ujitawara
Les plantations de thé et les boutiques de thé sont éparpillées dans le quartier central d’Ujitawara, Yuyadani. Vous pouvez aussi visiter la maison natale de Nagatani Soen au toit de chaume entourée de cèdres dans une vallée boisée. À côté de sa maison, il y a un sanctuaire shinto où est vénéré ce père du thé vert japonais comme divinité.
Maison de Nagatani Soen
Sanctuaire Chaso-myojin
Près d’ici, se trouve une plantation de thé Ofukudani où j’ai participé à la cueillette des feuilles de thé. Il n’y a pas de ventilateurs installés en hauteur qui sont utilisés pour éviter que l’air froid se pose sur les feuilles de thé. Vous pourrez y profiter des paysages ruraux et paisibles.
Plantation de thé Ofukudani
Pique-nique au champ de thé
Thé vert sencha
Dégustation du thé sencha
Si vous voulez découvrir la culture du thé japonais qui a une histoire de 800 ans, la région de Yamashiro où se trouvent Uji, Wazuka, Ujitawara, etc. est incontournable à visiter. Les diverses activités liées au thé (visite des champs de thé, cueillette des feuilles de thé, dégustation du thé, etc.) y sont proposées aux touristes étrangers.
Le village Minami-Yamashiro situé dans le sud de la préfecture de Kyoto abrite quelques hameaux producteurs de thé. Voici les plantations de thé dans le hameau Dosenbo situé sur un plateau à environ 400 mètres d’altitude. Ce site a été défriché lors de la restauration de Meiji.
Nouvelles feuilles de thé
Le vert clair de nouvelles feuilles de thé est magnifique. La première récolte du thé a lieu le 88ème jour à compter du début du printemps (début février) selon le calendrier lunaire, début mai. Le thé de la première récolte est très parfumé et a un goût rafraîchissant.
Parcelles couvertes
Quelques parcelles sont couvertes avec des voiles de toile noire. Les feuilles de thé pour le gyokuro, le tencha ou le kabusecha sont cultivées à l’ombre une vingtaine de jours avant la récolte. Avec cette technique, la théanine, un acide aminé se transforme moins en catéchine (goût amer). Cela donne au thé une saveur moelleuse.
Champs de thé et cerisier à fleurs doubles
Les champs de thé vert et les fleurs roses doubles de cerisier offraient un contraste saisissant.
Le bourg Wazuka autrement appelé « utopie du thé » est situé dans le sud-est de la préfecture de Kyoto. Les plantations de thé s’étendent à perte de vue, depuis les pentes de la montagne jusqu’au sommet. Wazuka est un grand producteur de thé.
Mais cela n’est pas très connu car la plupart des feuilles de thé produites à Wazuka sont vendues sous le nom de thé d’Uji (une des marques célèbres de thé) par des grossistes en thé. Mais la production du thé de Wazuka représente presque la moitié de la production totale du thé d’Uji. Wazuka est pour ainsi dire le pays natal du thé d’Uji.
Le climat frais, la différence de température entre le jour et la nuit, la brume matinale apportée par des rivières et des forêts environnantes… Il y a toutes les conditions favorables pour produire le thé à la saveur riche.
La région de Yamashiro située dans le sud de la préfecture de Kyoto est célèbre pour la production de thé de haute qualité connu sous le nom de « thé d’Uji ». Uji (centre de la région de Yamashiro) bénéficie de sol et de conditions climatiques favorables à la culture du thé. L’histoire du thé d’Uji remonte au début du XIIIe siècle, lorsqu’un moine a encouragé les villageois d’Uji à cultiver le thé. À Uji où se trouvent de nombreuses boutiques de thé aujourd’hui, les sept meilleures plantations de thé ont été créées à la demande de shogun, amateur de thé d’Uji, au XIVe siècle. Les six ont disparu au fil de l’urbanisation et Okunoyama est la seule plantation de thé existante encore. Elle est entretenue par Horii Shichimeien, ancien producteur-grossiste de thé. Il existe une grande variété de thés japonais tels que le sencha (thé vert), le gyokuro (thé vert supérieur avec une saveur ronde), le tencha (base de thé pour faire du matcha), etc. Ceci est dû aux différentes méthodes de culture. À propos du thé d’Uji, le tencha et le gyokuro cultivés ombragés représentent la moitié de sa production totale. À Okunoyama où il y avait différents types de théiers, ceux sélectionnés pour le gyokuro et le tencha de première qualité sont cultivés. Ceci est le fruit de 20 ans de recherches du thé d’Uji qui devrait passer à la postérité.
Matcha Narino
Le matcha (thé vert en poudre) Narino obtenu en broyant le tencha cultivé à Okunoyama après l’avoir fraîchement cueilli et chauffé à la vapeur. Riche en théanine, sans amertume, il se caractérise par une saveur plus moelleuse.
Horii ShichimeienIntérieurUsine de fabrication du matchaMeule pour broyer le tencha
Horii Shichimeien offre le programme suivant (120 min, 5 000 yens par personne) pour s’initier au thé d’Uji. Ce programme est disponible en dehors des périodes de pointe, de la mi-avril à la fin juin et en décembre.