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La situation préoccupante à propos des daims du parc de Nara

Daims du parc de Nara

Les daims du parc de Nara vénérés comme les messagers des dieux shinto.
Environ 1 300 daims s’y promènent en liberté en broutant la pelouse. Les touristes du monde entier visitent Nara pour interagir avec eux.

On peut s’amuser à les nourrir de petites galettes vendues dans les stands du parc. Mais les daims ne sont pas des animaux de compagnies. Ils deviennent agressifs s’ils s’agacent. Il n’est pas rare qu’ils infligent des blessures aux touristes. Il ne faut pas jouer à les taquiner.

L’afflux des touristes cause la détérioration de l’habitat des daims. Récemment, il y a eu une série de morts suspectes de daims et une masse enchevêtrée de déchets en plastique a été trouvée dans leur estomac. Il n’y a pas de poubelles dans le parc pour empêcher l’ingestion accidentelle de déchets par les daims, mais il n’est pas permis d’y jeter des déchets par terre pour autant. La vie des daims est menacée par les mauvaises manières de certains touristes.

Nagoshi-no-Oharae, le rituel shinto au Japon

La saison des pluies tardive a enfin débuté à Kyoto…

Grand anneau pour rituel shinto
Grand anneau pour rituel shinto

Un grand anneau, c’est ce qu’on voit dans l’enceinte du sanctuaire shinto à la fin de juin. Il s’agit d’un anneau fait en tressant de l’herbe pour le rituel shinto, nagoshi-no-oharae qui se tient chaque année le 30 juin. En franchissant cet anneau, on purifie l’esprit et le corps et prie pour qu’on puisse passer les six mois restants de l’année en bonne santé.

Pâtisserie japonaise, minazuki

Ce jour-là, les Kyotoïtes mangent une pâtisserie japonaise appelée minazuki. Des haricots rouges azuki sont posés sur une base faite de farine de riz et de sucre et cuite à la vapeur. Le rouge est une couleur qui écarte des mauvais esprits au Japon. Autrefois, des courtisans se débarassaient de la chaleur d’été en mangeant de la glace qui n’était pas à la portée de gens ordinaires. C’est pourquoi cette pâtisserie évoquant la glace a été créée. Le triangle de base représente un morceau de glace. Le minazuki est une pâtisserie spéciale pour les Kyotoïtes.

À la recherche de la sérénité de la nature

Au temple Akishino-dera, la cachette située au nord-ouest du centre-ville de Nara.

Temple Akishino-dera

Il offre un paysage paisible et agréable avec un jardin couvert de mousse. La lumière du soleil qui passe entre les arbres sur la mousse veloutée est très jolie…

Ce temple abrite la statue de la déesse de l’art, Gigei-ten. Elle est autrement appelée « la muse orientale ». Beaucoup de gens sont émerveillés par son sourire gracieux. Sa tête et le reste du corps ont été créés à différentes époques, mais tout un ensemble crée une belle harmonie.

Déesse Gigei-ten

Le chemin Takisaka-no-Michi

Le chemin Takisaka-no-Michi est la première partie de la route de Yagyu qui relie Nara et Yagyu, le village des maîtres d’armes situé à l’est de Nara. Il s’étend du côté sud du sanctuaire shinto Kasuga Taisha au temple Enjyo-ji (environ 10 km de long). Une portion du chemin, pavée de pierres et aménagée à l’époque Edo dégage une ambiance mystique. Les escrimeurs de l’époque l’ont emprunté pour fréquenter la salle d’entraînement de Yagyu. Que diriez-vous d’y faire une randonnée pour une demi-jounée en profitant du murmure de la rivière et du vent dans la forêt ?

Le chemin Takisaka-no-Michi abrite aussi une multitude de bouddhas en pierre, sekibutsu qui sont les objets du culte bouddhique. Ces bouddhas anciens y ont vu passer un grand nombre de samouraïs.

Voici la maison de thé du col Ishikiri qui a une histoire de 180 ans. Dans le passé, les escrimeurs y ont laissé des sabres ou des lances en échange de boissons. Vous pourrez y prendre une petite pause. Mais faites attention. Elle est souvent fermée en semaine. Ce monsieur sur la photo est son patron.

Maison de thé du col Ishikiri

Cette randonnée se termine par la visite du temple Enjyo-ji qui se trouve à une heure de marche de la maison de thé. Il y a peu de touristes et une atmosphère calme règne dans son enceinte. La vue du jardin sera reposante.

La nouvelle verdure y est très jolie maintenant, mais il vaut mieux éviter d’y faire de la randonnée en été. Il y a un danger de rencontrer des vipères.

Le temple Ninna-ji

Fondé par un empereur à la fin du IXème siècle, le temple Ninna-ji avait une relation étroite avec la famille impériale. C’est pourquoi le style de l’architecture du palais impérial y est conservé. Le palais qui se trouve au coin de son enceinte a été utilisé à l’origine comme résidence de l’empereur. Il regorge de choses à voir, telles que son apparence élégante, ses peintures intérieures et ses deux jardins contrastés.

Entrée du palais

Les dégâts causés par le typhon de l’automne dernier ont été graves à Kyoto. Des travaux de restauration sont en cours au temple Ninna-ji ainsi que dans d’autres temples. Un échafaudage qui a été dressé pour des travaux de recouvrement du toit des bâtiments… C’est dommage, mais il est possible d’admirer ses jardins d’un autre point de vue. Voici le jardin nord. Une passerelle construite à l’extérieur de l’échafaudage nous permet de goûter au charme du jardin de plus près.

Le temple Ninna-ji est aussi connu pour ses cerisiers tardifs, Omuro-zakura. Bien sûr que le temps des cerisiers est fini, mais on peut y trouver le motif de fleurs de cerisier dans les impostes ou les tuiles.

L’année dernière, ce temple a défrayé la chronique en se lançant dans un nouveau buisiness. Il a rénové une vieille maison dans l’enceinte en gîte monastique de luxe (1 million de yens par nuit, jusqu’à 5 personnes). On peut louer le palais en entier et y faire l’expérience de diverses cultures japonaises. Le programme est organisé selon les intérêts de clients. Ce projet d’hébergement a pour but de s’assurer de ressources financières destinées aux travaux de restauration de biens culturels. L’endroit où se trouve ce gîte n’est pas rendu public sur site internet. Pour le réserver, il est nécessaire de contacter directement le temple Ninna-ji.

L’ancienne demeure Omuro

Cette demeure se trouve dans un quartier résidentiel calme, à 2 minutes à pied de la station de tram Omuro Ninna-ji. Elle a été construite il y a 80 ans.

Dans la grande salle, on peut admirer le reflet de la nouvelle verdure du jardin sur une table. Il est autrement appelé « miroir de jardin ».

L’ajour à motif du mont Fuji dans une imposte est aussi magnifique. J’ai été impressionnée par ce travail délicat.

Mont Fuji

Le jardin est aménagé en utilisant la pente d’une colline. De la salle de thé construite sur une hauteur, on a une belle vue sur le jardin. J’aimerais y prendre une tasse de thé.

Les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura

Quand les Japonais parlent de statues géantes du Bouddha, les grands Bouddhas de Nara et de Kamakura sont cités en premier lieu. Tous les deux représentent le Bouddha imposant en position assise. Tous les deux sont faits en bronze. Mais il y a beaucoup de différences entre ces deux grands Bouddhas.

Le grand Bouddha de Nara (15 mètres, 250 tonnes) est vénéré au temple Todai-ji. C’est le Bouddha Vairocana, le Bouddha qui éclaire l’univers comme le soleil. Remarquez les gestes de la main de Bouddha. La main droite avec la paume en avant. C’est un geste qui enlève les inquiétudes du peuple. La main gauche avec la paume vers le ciel. C’est un geste qui répond aux souhaits du peuple. Sa construction date du VIIIème siècle, mais il a été endommagé à cause de guerres civiles et de catastrophes naturelles. Il a donc été reconstruit à plusieurs reprises et il ne reste que très peu de la construction d’origine, par exemple le socle sur lequel il est assis. Il est abrité dans la salle du Bouddha, l’édifice en bois le plus gigantesque du monde.
Le grand Bouddha de Kamakura (11 mètres, 121 tonnes) est vénéré au temple Kotoku-in. C’est le Bouddha Amida, le Bouddha qui nous emmène au paradis, à la terre pure occidentale. Les deux mains reposent sur les jambes croisées. Le pouce et l’index de chaque main se joignent et forment un cercle. Il a été construit au milieu du XIIIème siècle, mais son histoire n’est pas très connue. Il a été réparé, mais à la différence du grand Bouddha de Nara, il est presque tel qu’il était lors de sa construction. La salle qui l’abritait n’existe plus, et il est assis à l’air libre depuis plus de 500 ans. Sa figure qui se détache sur un ciel bleu est belle.

Une auréole, anneau de lumière est disposée au-dessus du grand Bouddha de Nara. Il y a 16 statuettes de Bouddha. Le grand Bouddha de Kamakura n’a pas d’auréole. Au dos rond, il y a deux fenêtres qui ont été utilisées pour retirer le sol et le moule lors de sa construction. Vous pouvez entrer à l’intérieur de la statue et voir les traces des réparations. Ces deux fenêtres servent de lucarnes aujourd’hui. Une paire de waraji, sandales japonaises faites de corde de paille de riz est suspendue près du grand Bouddha. Il est dit qu’elle a été conçue pour la « promenade » du grand Bouddha qui endure les intempéries depuis longtemps. Elle est refaite tous les 3 ans.

Le temple d’or, c’est vraiment un site incontournable ?

Pavillon d’or

Le temple d’or, Kinkaku-ji est l’un des sites les plus visités de Kyoto. Ce qui rend ce temple célèbre, c’est le pavillon d’or qui se trouve sur l’étang miroir dans le jardin. C’est indéniablement beau et notamment un autre pavillon qui se reflète sur la surface de l’eau, le pavillon d’or à l’envers. Il est présenté comme un des incontournables lors d’un voyage à Kyoto. En cas d’itinéraire organisé par l’agence, sa visite est recommandée.

Aussitôt entré, on voit le pavillon mais aussi la foule. Tout le monde fait sa photo. Il y a aussi des gens qui se font un selfie. J’aimerais que vous y goûtiez les charmes du jardin japonais. Mais cela devient de plus en plus difficile. Malgré que ce soit un temple zen, c’est très touristique aujourd’hui. Il n’est pas facile de circuler au sein d’une foule. Quand il pleut, ce qu’on y voit, c’est la procession de parapluies. Et les échoppes, les boutiques de souvenirs et les distributeurs automatiques qui apparaissent le long du parcours gâchent son ambiance sereine, je trouve. La visite du temple d’or, ce n’est pas forcément incontournable du point de vue du guide. Kyoto abrite d’autres temples qui nous feraient ressentir une ambiance plus reposante et spéciale.

Le saké froid estival, natsu-reishu

Depuis quelques années, l’intérêt pour le saké japonais, l’alcool de riz fermenté est croissant dans les pays occidentaux. Mais je pense qu’il y a encore une fausse image de saké. En regardant l’étiquette attachée au dos de la bouteille, on me pose souvent cette question : « 60 degrés d’alcool !? Le saké est un alcool fort, n’est-ce pas ? ». On confond le degré de polissage du riz (le taux résiduel de riz après polissage) avec celui d’alcool du saké y écrit parallèlement. Le processus de la fabrication du saké est compliqué. Le riz est poli pour éliminer les protéines et les lipides et pour conserver le cœur du grain riche en amidon. Plus le riz est poli, plus le taux résiduel de riz sera bas et plus le saké sera fin. La plupart des sakés titrent entre 14 et 16 degrés d’alcool, à peu près identique au vin. Le saké est servi frais, chambré, tiède ou chaud. Il accompagne les plats japonais, mais il se marie aussi avec la cuisine occidentale. On peut savourer le saké de la même manière que le vin.

Quand il fait chaud et humide, il est agréable de boire le saké froid, reishu. À Nara et Kyoto, deux vieilles villes du Japon, on voit les bouteilles bleues fraîches. Les brasseries de chaque ville lancent le saké de marque commune « saké froid estival » pour sensibiliser les amateurs de saké. L’étiquette de la bouteille de sakés de Nara est à motif de l’hortensia et celle de Kyoto est à motif du char du festival de Gion. C’est une marque commune, mais on peut comparer le goût du saké de chaque brasserie. J’ai goûté le saké Harushika fabriqué par Imanishi, une des brasseries participantes de Nara. C’est un saké junmaï-ginjo, saké sans addition d’alcool, et dont le taux résiduel de riz après le polissage est de 60 %. Un arôme fruité, un bon équilibre avec la douceur du riz, laissant le palais frais… C’était bon !

À la brasserie Imanishi située dans le quartier de Naramachi, on peut déguster 5 sortes de saké à 500 yens.

Harushika, marque de la brasserie Imanishi

La ferme d’élevage Uemura

Ferme Uemura

Savez-vous qu’il y a une petite ferme d’élevage près du centre-ville de Nara ? La ferme Uemura fondée en 1884 fait l’élevage d’une trentaine de vaches laitières.

Elle est située juste en face du temple Hannya-ji, autrement appelé le temple de cosmos. Dans ce quartier, il y règne une ambiance reposante.