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Doshomachi

Doshomachi, quartier du médicament à Osaka

Quartier Doshomachi
Quartier Doshomachi

Doshomachi, situé à Semba, Osaka est connu comme le quartier du médicament depuis l’époque d’Edo. Son histoire remonte au XVIIème siècle, lorsqu’un riche marchand d’Osaka y a ouvert un magasin de médicaments importés de Chine et des Pays-Bas (l’époque d’Edo a été marquée par une politique d’isolement instaurée par le shogunat Tokugawa, mais la Chine et les Pays-Bas ont été autorisés à commercer avec le Japon). Au XVIIIème siècle, Doshomachi est devenu le centre de distribution de médicaments au Japon. Aujourd’hui encore, il y a de nombreux grossistes de médicaments et entreprises pharmaceutiques.

Sukunahikona-jinja
Sukunahikona-jinja

Voici le sanctuaire shinto Sukunahikona-jinja. Érigé en 1780 par les marchands de médicaments du quartier Doshomachi, il se trouve aujourd’hui coincé entre les immeubles du quartier. Shennong, le fondateur de la médecine chinoise, et Sukunahikona no Mikoto, le dieu japonais de la médecine, sont vénérés ensemble ici.

Lors de l’épidémie de choléra à Osaka en 1822, les apothicaires vendaient des pilules contenant un composé de crâne de tigre moulu et à cette époque, les gens fabriquaient également des figurines de tigre en papier mâché et priaient pour leur santé dans ce sanctuaire. Depuis lors, le tigre en papier mâché est le symbole de ce sanctuaire. Les 22 et 23 novembre de chaque année, le festival Shennong, shinno-sai en japonais, s’y tient et le bambou sasa où sont accrochées une figurine de tigre en papier mâché et une plaquette sacrée o-fuda du sanctuaire est vendu comme amulette pour la paix familiale et la bonne santé. Le festival Shennong est un des événements folkloriques importants pour les habitants d’Osaka.

Au coin nord-est où la rue Doshomachi-dori et l’avenue Sakai-suji se croisent, se dresse une vieille maison traditionnelle japonaise construite au début du XXème siècle. Échappée aux raids aériens pendant la Seconde Guerre mondiale et aux tremblements de terre fréquents, elle contraste vivement avec une ambiance moderne du quartier actuel. Il s’agit de l’ancienne résidence de la famille Konishi, riche marchand de médicaments et aujourd’hui connu comme fabricant de l’adhésif le plus vendu au Japon. Jusqu’à récemment, elle servait de bureau de l’entreprise. Il est possible de visiter gratuitement l’intérieur de la maison (seul le rez-de-chaussée) en réservant un créneau de visite en ligne à l’avance.

Okazaki-jinja

Les sanctuaires shinto des lapins

Dans les sanctuaires shinto, des animaux variés tels le renard, le daim, le corbeau, le serpent, etc. servent de messager divin. Selon les douze signes du zodiaque chinois, l’année 2023 est l’année du lapin, usagi en japonais. Je vais vous présenter des sanctuaires liés aux lapins à visiter dans et autour de la ville de Kyoto.

Le sanctuaire Okazaki-jinja

Ce petit sanctuaire se dresse tranquillement dans le quartier Okazaki, près du sanctuaire Heian-jingu. Il est dédié à un couple divin, Susanoo-no-mikoto et Kushinadahime-no-mikoto qui a eu de nombreux enfants. Les couples japonais y viennent prier pour demander la grâce d’avoir un enfant. Les statuettes de lapin peuvent être trouvées partout dans son enceinte. On dit qu’il y avait autrefois de nombreux lapins dans cette région. Le lapin, symbole de fécondité, aurait aussi des vertus bénéfiques pour favoriser un accouchement facile. Il est ainsi considéré comme messager divin de ce sanctuaire.

Les sanctuaires Ujigami-jinja et Uji-jinja

Ces deux sanctuaires qui se touchent sont situés dans la ville d’Uji, un peu au sud de Kyoto. Connue comme la ville du thé japonais, Uji est aussi liée aux lapins depuis les temps anciens. Dans une vieille langue japonaise, Uji s’est écrite en caractère chinois 莵道 qui signifie « chemin des lapins ». Selon une anecdote, lorsque le prince impérial Ujinowaki-iratsuko a visité Uji, un lapin lui a servi de guide. Ce prince y est vénéré comme divinité shinto. Le sanctuaire Ujigami-jinja compte parmi les plus anciennes constructions shinto du Japon. Son bâtiment principal, honden date du début du XIème siècle. Ujigami-jinja et Uji-jinja se trouvent en face du temple Byodo-in, de l’autre côté de la rivière Uji. Moins connu que Byodo-in, les touristes n’y sont pas nombreux. Vous pourrez profiter d’un moment de calme.

Avec les érables

Hachiku-an, machiya de style mi-japonais, mi-occidental au cœur de Kyoto

À Kyoto, ville au patrimoine riche, non seulement les temples et les sanctuaires mais aussi les machiya, maisons traditionnelles en bois, jouent un rôle majeur dans la préservation des paysages historiques de la ville. Mais les machiya qui servaient de logement et de lieu de travail aux marchands et aux artisans sont en voie de disparition aujourd’hui. Certes, on fait revivre ces maisons traditionnelles en les rénovant en restaurants, cafés et auberges, mais de nombreuses machiya risquent de se faire démolir en raison des coûts d’entretien et de réparation élevés. Plus de cinq mille machiya ont été perdues au cours des sept dernières années de 2010 à 2016. Même les machiya désignées comme bien culturel sont menacées de disparition.

Construite en 1926, Hachiku-an (ancienne résidence de la famille Kawasaki, marchand de kimono) est une machiya située au cœur de la ville. Elle risquait de se faire démolir comme d’autres machiya, mais à présent, on s’efforce de la préserver pour transmettre sa valeur historique aux générations futures. Ce qui la différencie des autres machiya traditionnelles, c’est son style mi-japonais, mi-occidental. On retrouve une atmosphère rétro-moderne du début du XXème siècle dans les pièces de style occidental.

Dans les maisons traditionnelles japonaises, on change les cloisons mobiles lors du changement de saison deux fois par an en été et en hiver. Pour l’été, cela se fait vers juin avant la saison des pluies. Il y a une astuce pour que la chaleur de l’été de Kyoto soit un peu plus supportable. Remarquez aussi les ranma, impostes de bois aux motifs sculptés.

La cour de machiya crée une atmosphère de calme. Ici, les érables sont plantés près de l’avant-toit pour que vous puissiez admirer des paysages à travers les branches. Des pierres de taille et de couleur variées sont disposées ingénieusement sur le sol et donnent une touche esthétique à la cour. Un autre petit jardin est aménagé devant le pavillon de thé. C’est aussi beau.

  • Le prix du billet d’entrée de Hachiku-an est de 1 700 yens.
  • Les jours de fermeture sont irréguliers.
Gorges de Doro-kyo

Les gorges de Doro-kyo, un joyau caché de la campagne japonaise

Les gorges de Doro-kyo qui chevauchent les trois préfectures de Nara, Wakayama et Mie sont situées en amont de la rivière Kitayama-gawa, un affluent du fleuve Kumano-gawa. En caractère chinois, Doro s’écrit 瀞 qui signifie « les endroits profonds à courant lent et paisible». On peut admirer en bateau des paysages magnifiques faits de falaises et de rochers massifs. Les gorges de Doro-kyo sont divisées en Oku-toro. Kami-toro et Shimo-toro depuis le cours supérieur de la rivière. En particulier, Shimo-toro est majestueux avec des formations rocheuses.

  • Une croisière autour de gorges de Doro-kyo sur un bateau guidé par un batelier : Environ 40 minutes, 3 000 yens par personne

Le café « Doro hotel » se trouve au sommet des falaises des gorges de Doro-kyo. C’était à l’origine une auberge destinée aux radeleurs qui s’occupaient du flottage du bois. Construit il y a plus de 100 ans, ce bâtiment rétro est encore debout pour nous raconter l’histoire de cette région reculée. Sa spécialité est Hayashi Rice, plat de viande de bœuf et légumes mijotés dans une sauce demi-glace servi avec du riz. Un endroit idéal pour passer un moment paisible et reposant.

L’ancienne prison de Nara

Située au nord-ouest du temple Todai-ji, l’ancienne prison de Nara est l’une des cinq prisons de style occidental construites au début du XXème siècle. Symbole de la modernisation du Japon après avoir ouvert ses portes aux puissances occidentales, elle est toujours debout en gardant son aspect d’origine. À l’intérieur, cinq quartiers cellulaires s’étendent en étoile depuis le poste de gardien disposé au centre. Cette prison a été utilisée jusqu’en 2017 dans un but de resocialisation des prisonniers dont la plupart étaient des jeunes dans la vingtaine.

Elle sera rénovée en hôtel de luxe, dont l’ouverture est prévue pour l’été 2024. L’un de ses cinq quartiers cellulaires sera conservé pour servir de musée racontant l’histoire de cette prison.

Tsukuri

La cuisine de Kyoto

Qu’est-ce que la cuisine de Kyoto ? Appelée en japonais kyo-ryori, la cuisine de Kyoto a évolué en incorporant shojin-ryori ou la cuisine des moines bouddhistes, kaiseki-ryori ou la cuisine associée à la cérémonie du thé et yusoku-ryori ou la cuisine de la cour impériale. La cuisine de Kyoto est souvent assimilée à la cuisine japonaise qui accorde en général autant d’importance à l’apparence qu’à la saveur, mais elle recèle un charme unique lié à la topographie, à l’histoire et aux traditions de Kyoto. C’est plutôt une cuisine à savourer avec les cinq sens. À Kyoto, entourée de montagnes, il était difficile de se procurer surtout les fruits de mer frais par rapport à Osaka, tandis que la culture culinaire de Kyoto, l’ancienne capitale du pays, devait être la plus raffinée du pays. Pour faire ressortir le goût originel des ingrédients simples, les divers modes de préparation et de cuisson s’y sont ainsi développés.

Voici le menu à huit plats de Kinobu, restaurant étoilé Michelin au cœur de la ville de Kyoto.

Hassun

Hassun, un plat de hors-d’œuvre qui exprime la saisonnalité
Le sushi à la murène japonaise, hamo qui est le goût estival de Kyoto et quelques accompagnements (prune verte au sirop, fèves de soja vertes, patate douce, etc).

Tsukuri

Tsukuri, un plat de sashimi, poisson cru saisonnier
Un assortiment de sashimi (daurade, thon et seiche).

Owan

Owan, un plat à couvercle
Une soupe de murène japonaise enrobée de farine de kudzu et légèrement bouillie.

Yakimono

Yakimono, un plat grillé
L’éperlan d’eau douce, ayu grillé au-dessus de charbons. L’ayu est un poisson incontournable de l’été.

Aburamono

Aburamono, un plat frit
Un assortiment de friture (crevette enrobée de juliennes de pomme de terre, muscle adducteur du coquillage enrobé de yuba, piment vert et jeunes épis de maïs). On mange avec du sel ou de la sauce de concombre râpé.

Takiawase

Takiawase, un plat mijoté
Des légumes (aubergine, citrouille et paprika) et des œufs de murène japonaise mijotés dans le bouillon et mélangés avec l’œuf battu. Ces ingrédients sont mijotés séparément.

Gohan, Tomewan et Ko-no-mono

Gohan, Tomewan et Ko-no-mono
Un bol de riz étuvé à la daurade, une soupe de miso et des légumes légèrement saumurés.

Mizumono

Mizumono, un dessert de saison
Une gelée de pastèque

Kinobu se trouve dans la rue shinmachi connue depuis longtemps pour de nombreuses maisons de grossistes et de marchands de kimono, vêtement traditionnel japonais.
Fondé en 1935, il faisait à l’origine un service de traiteur destiné à ces grossistes et marchands de kimono. Et après, il a commencé à accueillir chaleureusement leurs clients avec sa cuisine raffinée. Sa décoration d’intérieur nous rappelle les motifs de kimono et est empreinte de charme.

Hortensias

Mes spots préférés pour admirer les hortensias à Kyoto

Comme j’ai écrit dans mon blog, les Japonais aiment aller voir les hortensias. Il y a un peu partout au Japon des « temples aux hortensias ». À Kyoto, par exemple, le temple Mimuroto-ji, le temple Yoshimine-dera, le sanctuaire shinto Fujinomori-jinja, etc. Mais une masse de touristes afflue à ces endroits célèbres pour faire de belles photos. Je vous présente mes spots préférés pour profiter de beaux hortensias au calme.

Le sanctuaire shinto Umenomiya-taisha

Situé à l’ouest du centre-ville de Kyoto, ce sanctuaire est dédié principalement au dieu du brassage du saké. Comme d’autres sanctuaires, les tonneaux de saké sont empilés à l’entrée, mais ici ils sont également alignés au premier étage de la porte principale. Ce sanctuaire recèle un jardin de promenade où vous pourrez admirer la beauté des fleurs de chaque saison comme les fleurs de prunier, les azalées, les iris. Un espace des hortensias s’étale au fond du jardin. Vous pourrez profiter d’une agréable balade sur des sentiers bordés d’hortensias aux formes et aux coloris variés.

Umenomiya-taisha est aussi connu pour ses chats. Ils se baladent dans l’enceinte et travaillent aussi peut-être comme gardiens de la boîte à offrandes où les fidèles mettent des pièces…

  • Le prix du billet d’entrée du jardin est de 600 yens
  • Pour se rendre au sanctuaire shinto Umenomiya-taisha, prenez la ligne Hankyu Arashiyama à la gare de Katsura et descendez à la gare de Matsuo-taisha. C’est à environ15 minutes à pied de la gare. Une visite combinée avec le sanctuaire shinto Matsunoo-taisha (un autre sanctuaire dédié au dieu du brassage du saké qui se trouve près de la gare) est aussi recommandée au temps des hortensias.

Le temple Gansen-ji

Niché dans un petit village de la ville de Kizugawa dans le sud de la préfecture de Kyoto, le temple Gansen-ji est connu pour sa vieille pagode à trois étages (construction du XVème siècle) qui se dresse tranquillement dans un cadre luxuriant. En juin, entourée d’hortensias aux belles couleurs, elle est très jolie.

À la pagode, regardez attentivement les chevrons aux quatre coins. Pourrez-vous y remarquer des statuettes en bois représentant des démons ? Ils soutiennent la toiture de la pagode.

  • Le prix du billet d’entrée du temple Gansen-ji est de 500 yens.
  • Le temple Joruri-ji connu pour ses neuf statues de bouddha Amida est un autre site incontournable de la ville de Kizugawa.
  • Kizugawa est une ville limitrophe de Nara. Il est possible de combiner dans la même journée un arrêt à Kizugawa et la visite de Nara.
Quartier d'Arimatsu

Le paysage de l’époque d’Edo à Arimatsu

Le quartier d’Arimatsu se trouve dans la banlieue de Nagoya, préfecture d’Aichi. Créé en 1608 entre deux stations-relais de la route du Tokaido, Chiryu-juku et Narumi-juku, il conserve encore son charme historique. Son paysage est dessiné dans l’une des estampes japonaises ukiyo-e d’Utagawa Hiroshige «la série des Cinquante-trois stations du Tokaido».

Arimatsu est aussi le centre du shibori, ou teinture par nouage. Certaines parties du tissu sont nouées, pliées ou enveloppées de manière à laisser des motifs souhaités après la teinture à l’indigo ou aux autres colorants. Cet artisanat traditionnel s’est perpétué dans ce quartier historique pendant plus de 400 ans et est utilisé toujours pour le kimono d’été en coton, yukata et pour le linge de maison.

On voit un noren (un court rideau fendu en tissu) à shibori accroché à la porte d’entrée des boutiques anciennes de teinture. Et pour la fête des enfants célébrée le 5 mai au Japon, des banderoles à shibori en forme de carpe y sont également décorées.

Pour vous rendre au quartier d’Arimatsu, prenez la ligne principale Meitetsu Nagoya depuis la gare de Nagoya et descendez à la gare d’Arimatsu (20 minutes). Un paysage évoquant l’atmosphère de l’époque d’Edo s’étend au sud de la gare.

Station-relais, Seki-juku

Seki-juku, une des cinquante-trois stations de la route du Tokaido

Pendant l’époque d’Edo, les cinq artères (Tokaido, Nakasendo, Nikko-kaido, Oshu-kaido et Koshu-kaido) ont été construites par ordre du shogun Tokugawa Ieyasu pour améliorer le contrôle du pouvoir central sur l’ensemble du pays. Les stations-relais appelées shukuba ont été installées le long de ces routes majeures pour permettre aux voyageurs de se reposer.

Ces dernières années, les shukuba-machi sont appréciées des touristes étrangers comme lieux où on peut ressentir le charme de l’ancien Japon. Surtout Tsumago et Magome sur la route du Nakasendo où on retrouve toute la saveur de l’époque d’Edo sont des incontournables à visiter. https://japonhautecouture.com/tag/vallee-de-kiso/

La route du Tokaido reliant Edo (actuel Tokyo) à Kyoto était la plus importante des cinq artères. Il y avait cinquante-trois shukuba tout au long de cette route. La plupart des shukuba ont beaucoup changé et il est donc difficile d’y retrouver le parfum d’autrefois. Mais à Seki-juku, sa quarante-septième station, vous pouvez toujours profiter de paysages japonais traditionnels. Une rangée de bâtiments historiques (plus de 200 vieilles maisons construites de la fin de l’époque d’Edo à l’époque de Meiji) est bien préservée sur environ 1,8 kilomètres d’est en ouest. Seki-juku était animée avec la procession des seigneurs féodaux, daimyo, les voyageurs et les pèlerins se rendant au sanctuaire d’Ise.

À l’entrée est de Seki-juku qui est la jonction des deux routes, le Tokaido et la route pour les pèlerins vers le sanctuaire d’Ise, se dresse un grand portique, torii pour adorer à distance le sanctuaire d’Ise situé à environ 60 kilomètres au sud-est d’ici. Il est fait de bois récupéré du sanctuaire d’Ise.

Portique torii
Portique torii

Les shukuba offraient les auberges appelées hatago qui avaient des chambres et servaient les repas aux voyageurs ordinaires. Il y avait aussi les auberges spéciales, honjin destinées aux daimyo et aux fonctionnaires du shogunat. Tama-ya qui a été une des grandes hatago de Seki-juku est ouverte au public comme musée aujourd’hui. Les ustensiles de table et les documents qui y sont exposés vous aideront à comprendre comment les voyageurs de l’époque ont passé dans le hatago.

Voici un des quatre chars en bois décorés avec des lanternes flottantes rouges et des tentures pour le festival d’été à Seki-juku. Il y avait autrefois seize chars au total. Accompagnés d’ensemble de tambours, de flûtes et de clochettes traditionnels, ces chars appelés seki-no-yama défilent dans des rues étroites.

Char seki-no-yama
Char seki-no-yama

Seki-juku se trouve dans la ville de Kameyama, préfecture de Mie. C’est à 10 minutes à pied de la gare de Seki de la ligne JR Kansai. Depuis Nara, c’est environ 1 heure et 40 minutes de trajet. Peu touristique, le temps s’y écoule lentement. Peu connu, mais cet endroit toujours empreint d’une véritable atmosphère traditionnelle japonaise vaut la peine d’être visité.

Maison du potier Kawai Kanjiro

La maison du potier Kawai Kanjiro

Si vous voulez voir un peu autre chose que des temples ou des jardins à Kyoto, que diriez-vous de visiter la maison du potier Kawai Kanjiro située dans une ruelle tranquille proche de Gojozaka, quartier de la poterie Kiyomizu ? Kawai Kanjiro est un potier représentatif du XXème siècle. Il était à la fois poète, sculpteur et philosophe. Sa maison, qui servait également d’atelier, crée une ambiance rustique.

Kawai est un des figures clés du mouvement mingei qui réaffirme la valeur de l’artisanat traditionnel japonais. Vous pourrez retracer ici les liens entre ce potier appelé « poète de la terre et de la flamme » et le mouvement mingei. Les meubles et les objets qu’il a fabriqués ou utilisés durant sa vie y sont également exposés. Il pensait que la vrai beauté résidait dans la vie quotidienne. La beauté simple qu’il poursuivait s’y incarne.

Voici l’énorme four à étage, noborigama dédié à la cuisson des poteries que Kawai utilisait en commun avec d’autres potiers du quartier. Il n’est plus utilisé depuis les années 1970, mais il garde son aspect d’autrefois. C’est un précieux vestige dans le quartier Gojozaka où il y a de nombreuses boutiques de poterie mais peu de fours aujourd’hui.